Cyrano de Bergerac
C’est à l’âme de CYRANO que je voulais dédier ce poème.
Mais puisqu’elle a passé en vous, COQUELIN, c’est à vous que je le dédie.
E. R.
Les Personnages
CYRANO DE BERGERAC
CHRISTIAN DE NEUVILLETTE
COMTE DE GUICHE
RAGUENEAU
LE BRET
CARBON DE CASTEL-JALOUX
LES CADETS
LIGNIÈRE
DE VALVERT
UN MARQUIS
DEUXIÈME MARQUIS
TROISIÈME MARQUIS
MONTFLEURY
BELLEROSE
JODELET
CUIGY
BRISSAILLE
UN FÂCHEUX
UN MOUSQUETAIRE
UN AUTRE
UN OFFICIER ESPAGNOL
UN CHEVAU-LÉGER
LE PORTIER
UN BOURGEOIS
SON FILS
UN TIRE-LAINE
UN SPECTATEUR
UN GARDE
BERTRANDOU LE FIFRE
LE CAPUCIN
DEUX MUSICIENS
LES POÈTES
LES PÂTISSIERS
ROXANE
SŒUR MARTHE
LISE
LA DISTRIBUTRICE
MÈRE MARGUERITE DE JÉSUS
LA DUÈGNE
SŒUR CLAIRE
UNE COMÉDIENNE
LA SOUBRETTE
LES PAGES
LA BOUQUETIÈRE
La foule, bourgeois, marquis, mousquetaires, tire-laine,pâtissiers, poètes, cadets gascons, comédiens, violons, pages,enfants, soldats, espagnols, spectateurs, spectatrices, précieuses,comédiennes, bourgeoises, religieuses, etc.
(Les quatre premiers actes en 1640, le cinquième en 1655.)
Acte I – Une Représentation à l’Hôtel de Bourgogne
La salle de l’Hôtel de Bourgogne, en 1640. Sorte de hangar de jeu de paume aménagé et embelli pour des représentations.
La salle est un carré long ; on la voit en biais, de sorte qu’un de ses côtés forme le fond qui part du premier plan, à droite, et va au dernier plan, à gauche, faire angle avec la scène,qu’on aperçoit en pan coupé.
Cette scène est encombrée, des deux côtés, le long des coulisses, par des banquettes. Le rideau est formé par deux tapisseries qui peuvent s’écarter. Au-dessus du manteau d’Arlequin,les armes royales. On descend de l’estrade dans la salle par de larges marches. De chaque côté de ces marches, la place desviolons. Rampe de chandelles.
Deux rangs superposés de galeries latérales : le rangsupérieur est divisé en loges. Pas de sièges au parterre, qui estla scène même du théâtre ; au fond de ce parterre,c’est-à-dire à droite, premier plan, quelques bancs formant gradinset, sous un escalier qui monte vers des places supérieures, et donton ne voit que le départ, une sorte de buffet orné de petitslustres, de vases fleuris, de verres de cristal, d’assiettes degâteaux, de flacons, etc.
Au fond, au milieu, sous la galerie de loges, l’entrée duthéâtre. Grande porte qui s’entre-bâille pour laisser passer lesspectateurs. Sur les battants de cette porte, ainsi que dansplusieurs coins et au-dessus du buffet, des affiches rouges surlesquelles on lit : La Clorise.
Au lever du rideau, la salle est dans une demi-obscurité, videencore. Les lustres sont baissés au milieu du parterre, attendantd’être allumés.