CXLI
LE comte Roland est retourné â la bataille. Iltient Durendal : il frappe en vaillant. Il a taillé en piècesFaldrun de Pui et vingt quatre autres, des mieux prisés. Jamaishomme ne désirera tant se venger. Comme le cerf devant les chiens,ainsi devant Roland les païens fuient. L’archevêque dit :« Voilà qui est bien ! Ainsi doit se montrer un chevalierqui porte de bonnes armes et monte un bon cheval ; il doit enbataille être fort et fier, ou autrement il ne vaut pas quatredeniers : qu’il se fasse plutôt moine dans un moutier et qu’ily prie chaque jour pour nos péchés ! » Rolandrépond : « Frappez, ne les épargnez pas ! » Aces mots les Francs recommencent. Les chrétiens y souffrirentgrandement.