CLXVIII
ROLAND sent que sa mort est prochaine. Par lesoreilles sa cervelle se répand. Il prie Dieu pour ses pairs, afinqu’il les appelle ; puis, pour lui-même, il prie l’angeGabriel. Il prend l’olifant, pour que personne ne lui fassereproche, et Durendal, son épée, en l’autre main. Un peu plus loinqu’une portée d’arbalète, vers l’Espagne, il va dans un guéret. Ilmonte sur un tertre. Là, sous deux beaux arbres, il y a quatreperrons, faits de marbre. Sur l’herbe verte, il est tombé à larenverse. Il se pâme, car sa mort approche.