La Chanson de Roland

CLXXI

 

ROLAND sent que sa vue se perd. Il se met surpieds, tant qu’il peut s’évertue. Son visage a perdu sa couleur.Devant lui est une pierre bise. Il y frappe dix coups, plein dedeuil et de rancœur. L’acier grince, il ne se brise, ni nes’ébrèche. « Ah ! » dit le comte, « sainteMarie, à mon aide ! Ah ! Durendal, bonne Durendal, c’estpitié de vous ! Puisque je meurs, je n’ai plus charge de vous.Par vous j’ai gagné en rase campagne tant de batailles, et par vousdompté tant de larges terres, que Charles tient, qui a la barbechenue ! Ne venez jamais aux mains d’un homme qui puisse fuirdevant un autre ! Un bon vassal vous a longtemps tenue ;il n’y aura jamais votre pareille en France la Sainte. »

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