La Chanson de Roland

CLXXVII

 

ROLAND est mort ; Dieu a son âme dans lescieux. L’empereur parvient à Roncevaux. Il n’y a route ni sentier,pas une aune, pas un pied de terrain libre où ne gise un Françaisou un païen. Charles s’écrie : « Où êtes-vous, beauneveu ? Où est l’archevêque ? Où, le comte Olivier ?Où est Gerin ? et Gerier, son compagnon ? Où estOton ? et le comte Bérengier ? Ivon et Ivoire, que jechérissais tant ? Qu’est devenu le Gascon Engelier ? leduc Samson ? et le preux Anseïs ? Où est Gérard deRoussillon, le Vieux ? Où sont-ils, les douze pairs, qu’icij’avais laissés ? » De quoi sert qu’il appelle, quand pasun ne répond ? » « Dieu ! » dit le roi,« j’ai bien sujet de me désoler. Que ne fus-je au commencementde la bataille ! » Il tourmente sa barbe en homme remplid’angoisse ; ses barons chevaliers pleurent ; contreterre, vingt mille se pâment. Le duc Naimes en a grande pitié.

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