La Chanson de Roland

CCXXVI

 

L’EMPEREUR descend de son cheval. Sur l’herbeverte il s’est couché, face contre terre. Il tourne son visage versle soleil levant, et de tout son cœur invoque Dieu :« Vrai Père, en ce jour, défends-moi, toi qui sauvas Jonas etle retiras du corps de la baleine, toi qui épargnas le roi deNinive et qui délivras Daniel de l’horrible supplice dans la fosseoù il était avec les lions, toi qui protégeas les trois enfantsdans la fournaise ardente ! En ce jour, que ton amourm’assiste ! Par ta grâce, s’il te plaît ainsi, accorde-moi queje puisse venger mon neveu Roland ! » Quand il eut faitoraison, il se redressa debout et signa son chef du signe puissant.Il se remet en selle sur son cheval rapide : Naimes et Jozeranlui ont tenu l’étrier. Il prend son écu et son épieu tranchant. Soncorps est noble, gaillard et de belle prestance ; son visage,clair et assuré. Puis il chevauche, ferme sur l’étrier. A l’avant,à l’arrière, les clairons sonnent ; plus haut que tous lesautres, l’olifant a retenti. Par pitié de Roland, les Françaispleurent.

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