La Chanson de Roland

LXVIII

 

CHARLEMAGNE pleure, il ne peut s’en défendre.Cent mille Français s’attendrissent sur lui et tremblent pourRoland, remplis d’une étrange peur. Ganelon le félon l’atrahi : il a reçu du roi païen de grands dons, or et argent,ciclatons et draps de soie, mulets et chevaux, et chameaux etlions. Or Marsile a mandé par l’Espagne les barons, comtes,vicomtes et ducs et almaçours, les amirafles et les fils descomtors. Il en rassemble en trois jours quatre cent mille, et parSaragosse fait retentir ses tambours. On dresse sur la plus hautetour Mahomet, et chaque païen le prie et l’adore. Puis, à marchesforcées, par la Terre Certaine, tous chevauchent, passent les vaux,passent les monts : enfin ils ont vu les gonfanons de ceux deFrance. L’arrière-garde des douze compagnons ne laissera pasd’accepter la bataille.

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