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LES Français se redressent et se mettent surpieds. Ils sont bien absous, quittes de leurs péchés, etl’archevêque, au nom de Dieu, les a bénis. Puis ils sont remontéssur leurs destriers bien courants. Ils sont armés comme il convientà des chevaliers, et tous bien appareillés pour la bataille. Lecomte Roland appelle Olivier : « Sire compagnon, vousdisiez bien, Ganelon nous a tous trahis. Il en a pris pour sonsalaire de l’or, des richesses, des deniers. Puisse l’empereur nousvenger ! Le roi Marsile nous a achetés par marché ; maisla marchandise, il ne l’aura que par l’épée ! »