L’Amérique mystérieuse – Todd Marvel Détective Milliardaire – Tome II

L’Amérique mystérieuse – Todd Marvel Détective Milliardaire – Tome II

de Gustave Le Rouge

Onzième épisode – L’ARBRE-VAMPIRE

CHAPITRE PREMIER – SUR LAGRAND-ROUTE

Deux tramps[1] de minable allure, et qui paraissaient près de succomber à la fatigue et à la chaleur de ce torride après-midi, suivaient lentement la grande route bordée de palmiers géants qui part d’Hollywood – la cité des cinémas à Los Angeles – et se dirige vers le sud. Tous deux étaient gris de poussière et leurs chaussures, qui avaient dû être d’élégantes bottines, semblaient sur le point de se détacher d’elles-mêmes de leurs pieds endoloris tant elles étaient crevassées, déchiquetées par les cailloux aigus des chemins.

– J’ai soif ! grommela tout à couple plus jeune des deux, un maigre gringalet au nez crochu, au menton de galoche, qui ressemblait à une vieille femme très laide.

Son camarade, un vigoureux quadragénaire, dont les façons gardaient, malgré ses loques, une certaine allure de gentleman, eut un geste d’impatience, et montrant d’un geste les champs de citronniers et d’orangers qui bordaient la route à perte de vue et qu’irriguaient de petits ruisseaux artificiels d’une eau limpide et bleue.

– Désaltère-toi, fit-il avec mauvaisehumeur.

Les deux tramps échangèrent un regard chargéde rancune, comme si chacun d’eux rendait l’autre responsable del’affligeante situation où ils se trouvaient. Ils se remirent enmarche silencieusement pendant que le plus jeune suçait goulûmentle jus de quelques fruits arrachés à un des orangers en bordure dela route.

– Je suis dégoûté des oranges, moi !reprit-il en lançant au loin, avec colère, le fruit dans lequel ilvenait de mordre. Il y a deux jours que je n’ai pas mangé autrechose !… J’en ai assez.

– Et moi donc ! repartit aigrementson compagnon. Je donnerais n’importe quoi pour une belle tranchede jambon fumé, ou même un simple rosbif entouré de pommes deterre. C’est de ta faute, aussi, si nous en sommes réduits là. Situ n’avais pas perdu au jeu nos dernières bank-notes…

– Si tu ne t’étais pas bêtement laissévoler le reste…

– Zut !…

– Tu m’embêtes ! j’ai envie de teplanter là !

– À ton aise, ce n’est pas moi qui yperdrai le plus.

– À savoir…

– Si tu me lâches, tu peux faire tondeuil de tes projets de réconciliation avec le docteur KlausKristian, et sans lui tu n’es pas capable de te tirer d’affaire. Tun’es qu’une épave, qu’un gibier de prison !

– Gibier toi-même ! Tu ne t’es pasregardé !

La discussion menaçait de s’envenimer quandles deux tramps s’arrêtèrent net à la vue d’une grandeaffiche rouge, collée sur le tronc d’un palmiercentenaire :

AVIS IMPORTANT

Une récompense de 5000 DOLLARS est offerte àquiconque pourra donner des renseignements sur deux dangereuxmalfaiteurs actuellement recherchés par la police de l’État deCalifornie, et inculpés de meurtre, de vols et de faux. Ce sont lesnommés : HAVELOCK DADDY, surnommé DADD ou PETITDADD, âgé de 18 ans, et TOBY GROGGAN, âgéde 40 ans.

Suivaient les signalements détaillés.

Les deux vagabonds se regardèrent avecinquiétude. Ils n’avaient plus aucune envie de se chamailler.

– Ils finiront par nous pincer, grommelaDadd. Il y en a partout de ces maudites affiches ! Je vaistoujours commencer par déchirer celle-ci. Ça en fera une demoins !

Et avec l’aide de Toby il se mit aussitôt endevoir d’arracher le compromettant placard, ce qui n’était pasaussi facile qu’ils l’auraient cru tout d’abord, à cause del’excellente qualité de la colle et du papier.

Ils étaient si absorbés par ce travail qu’ilsn’entendirent pas s’approcher d’eux un personnage aux formesathlétiques, qui, depuis quelques instants, les observait cachéderrière le tronc d’un palmier.

Au moment où il y pensait le moins, Daddsentit une lourde main s’abattre sur son épaule.

Le nouveau venu, à peu près vêtu comme uncow-boy, portait un chapeau de fibre de palmier à larges bords à lamode mexicaine, de hautes bottes montantes, et sa ceinture étaitornée d’un énorme browning. Sur ses talons venait un de cesformidables dogues de la Floride, appelés blood-hounds,dont la férocité est remarquable, et qui sont les descendants deceux que les Espagnols et plus tard les Anglais employaient à lapoursuite des esclaves marrons.

L’homme et le chien paraissaient d’ailleursavoir une vague ressemblance ; ils avaient les mêmes mâchoiresdémesurées, le même rictus découvrant des crocs acérés, de façonqu’on eût pu se demander si ce n’était pas l’homme qui montrait lesdents et le chien qui souriait.

En sentant sur son épaule le contact d’unemain étrangère, Dadd s’était dégagé d’un brusque mouvement et d’unbond était venu se ranger près de Toby. L’homme n’en parutnullement décontenancé. Il éclata d’un rire qui ressemblait à unaboiement et qui avait quelque chose de sinistre.

– Inutile de chercher à me faussercompagnie, déclara-t-il. Mon chien, Bramador, aurait vite fait devous rattraper. Écoutez-moi donc tranquillement, c’est ce que vousavez de mieux à faire.

Dadd et Toby échangèrent un coup d’œil. Ils necomprenaient que trop qu’ils étaient en état d’infériorité etd’autant moins capables de livrer bataille à cet insolent étrangerqu’ils n’avaient d’autres armes que leurs couteaux. Ils sedemandaient anxieusement où il voulait en venir.

– Je vous ai vus déchirer l’affiche,continua-t-il, et son cruel sourire s’accentua. Il n’est pasdifficile de deviner pourquoi. C’est vous deux, certainement, dontla capture est estimée cinq mille dollars… beaucoup trop cher à monavis.

– Naturellement, interrompit Dadd, dontles petits yeux jaunes étincelèrent, vous allez nous livrer pourgagner la prime ?

– Je n’ai pas encore décidé ce que jeferai à cet égard, fit l’homme avec un gros rire brutal. ByJove ! C’est une jolie somme que cinq mille dollars !

Il ajouta en soupesant, pour ainsi dire, d’unregard de mépris, les deux bandits, éreintés et désarmés.

– Ce n’est pas que ce me serait biendifficile. Je crois qu’à la rigueur Bramador s’en chargerait à luitout seul !

Il eut un nouvel éclat de rire, qui eut le dond’exaspérer prodigieusement Dadd et Toby. Ils comprenaient qu’ilsétaient entièrement à la merci de cet homme et qu’il s’amusait deleurs terreurs, comme le chat joue avec la souris.

– Enfin, s’écria Toby, impatienté, quevoulez-vous de nous ? Dites-le ! Si vous devez nouslivrer, vous n’avez qu’à le faire. Finissons-en ! Nous ironsen prison et tout sera dit.

– Nous en avons vu bien d’autres, ajoutaDadd qui avait reconquis tout son sang-froid.

L’homme cessa de rire et ne répondit pas toutd’abord, il réfléchissait, ses yeux gris, à demi cachés sousd’épais sourcils, allaient alternativement de l’un à l’autre desdeux bandits.

– Je ne vous livrerai pas, déclara-t-iltout à coup, d’un ton bourru, mais qui s’efforçait d’être cordial.Je ne suis pas homme à faire une chose pareille. Je vais aucontraire vous donner le moyen de vous sauver tout en gagnant del’argent, mais il faudra exécuter mes ordres, aveuglément.

– Et si nous refusons ? demanda Tobyqui avait compris instantanément que du moment qu’on avait besoind’eux, la situation changeait, ils avaient barre sur leuradversaire.

– Dans ce cas, je ferai ce qu’il fautpour toucher la prime.

– Mais si nous acceptons ? fit Daddà son tour.

– Vous aurez mille dollars tout de suiteet autant après.

Dadd et Toby se consultèrent du regard.

– Accepté, firent-ils d’une seulevoix.

– Même, s’il s’agit de supprimerquelqu’un ? reprit l’homme dont le regard cruel pesait sureux.

– Cela va de soi, repartit Dadd enhaussant les épaules avec insouciance. Dites-nous maintenant cequ’il faudra faire.

– Venez avec moi, je vous le dirai… Etd’abord, marchez devant moi. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’ilest inutile d’essayer de fuir.

– Ce serait idiot de notre part, répliquaDadd avec beaucoup d’à-propos. Ce n’est pas notre intérêt.

Quittant la grande route, les trois banditss’étaient engagés dans un sentier qui séparait deux champsd’orangers et que bordaient des cactus aux épaisses feuilles rondeset grasses, garnies de milliers de piquants, plus fins que les plusfines aiguilles.

À cause de l’étroitesse du sentier, ilsavançaient en file indienne. Dadd en tête, puis Toby, enfin lesinistre inconnu et son blood-hound qui ne le quittait pas d’unesemelle.

Au bout d’une demi-heure de marche, lecaractère du paysage s’était modifié. Aux champs d’orangers et decitronniers avaient succédé des bois de lauriers, de chênes et deséquoias. Le terrain plus accidenté était coupé de vallons étroits,hérissé de gros rochers couverts d’une épaisse toison de moussecouleur d’or.

– Sommes-nous bientôt arrivés, demandatout à coup Toby, qui tenait à peine sur ses jambes.

– Dans trois quarts d’heure, réponditfroidement l’inconnu.

Après réflexion cependant, il tira d’un sac decuir une boîte de corned-beef, dont il fit cadeau à ses associés,qu’il gratifia également de quelques gorgées de whisky. Après celunch dont Toby et Dadd avaient le plus grand besoin, on se remiten marche plus allégrement.

Il faisait une chaleur accablante et quisemblait s’augmenter à mesure que les bandits descendaient la pented’un profond ravin, orienté au midi et bordé d’une falaise decalcaire dont les parois blanches, taillées à pic, réverbéraientd’aveuglante façon les rayons du soleil tropical : au fond duravin coulait une petite source qui, faute d’exutoire, formait unvéritable marécage d’où s’élevaient un fouillis de lianes, deplantes grasses et d’arbres entrelacés dans un désordreinextricable.

Des milliers de mouches et d’insectes auxvives couleurs bourdonnaient autour de ces végétaux, hérissés depiquants, chargés presque tous d’étranges fleurs, dont l’odeurétait si violente qu’elle avait quelque chose de répugnant et defétide. C’était comme si l’on eût combiné la puanteur de la chairpourrie au délicieux parfum du jasmin et du chypre.

À mesure qu’ils approchaient, Dadd et Toby sesentaient envahis par une pénible sensation et ils remarquèrent queBramador donnait, lui aussi, des signes d’inquiétude et n’avançaitqu’à regret derrière son maître.

Dadd n’avait jamais vu de tels végétaux.Quelques-uns avaient l’air de nids de serpents, avec des paquets delianes vertes armées de piquants que terminaient des fleurs, qu’ondevinait vénéneuses, avec des pétales qu’on eût cru barbouillés devert-de-gris ou de sang caillé. D’autres ressemblaient à un potironhérissé de dards acérés et ouvraient de larges corolles d’un jaunefiévreux tachées de pustules livides, comme atteintes de quelquelèpre végétale.

Dans l’eau noire du marais d’où montait unebuée malsaine, se jouaient des serpents d’eau et desgrenouilles-taureau, fort occupés à donner la chasse à des myriadesde grosses sangsues.

Dadd et Toby se regardèrent. Ils se sentaientaccablés par l’atmosphère d’horreur et de mort qui planaitvisiblement sur ce marécage maudit.

Ils se demandaient dans quel but on les avaitamenés là.

Alors ils virent quelque chose destupéfiant.

Presque au bord du fourré, il y avait un arbredont les larges feuilles grasses, d’un vert bleuâtre, trempaientdans l’eau du marais et ces feuilles, longues de plus d’un mètre,étaient réunies par paires et affectaient la forme d’une coqueallongée, réunie par une sorte de charnière à la feuille voisine,et l’intérieur en était hérissé de pointes aiguës.

Tout à coup, un joli lézard orangé qui jouaitau bord de l’eau, glissa dans l’intérieur d’une des feuilles etaussitôt avec une rapidité silencieuse, les deux coques serejoignirent, comme un livre qui se referme, et l’animal disparut.Dadd se sentit frissonner.

L’inconnu éclata de rire.

– Eh bien qu’est-ce que vous avez ?fit-il. On dirait que vous n’avez jamais rien vu.

– Que va devenir le lézard ? demandaToby.

– Il s’est laissé pincer, tant pis pourlui. Actuellement la feuille est en train de le dévorer toutdoucement. Quand elle l’aura complètement digéré, elle ouvrira denouveau ses deux battants en attendant une autre proie.

« On appelle cet arbre-làl’attrape-mouches[2] et tenez,voilà une grosse libellule rouge qui vient de se laisser prendre.Mais l’arbre n’est pas difficile à nourrir, il mange tout ce qu’onlui donne. Une fois j’ai vu un petit oiseau tomber dans le creuxd’une feuille, ça n’a pas été long. On l’a entendu crier uneminute, puis plus rien, la feuille l’avait avalé, sans en rienlaisser que les plumes.

Dadd et Toby écoutaient le cœur serré d’uneétrange angoisse. L’inconnu poursuivit, comme s’il eût pris un vraiplaisir à leur expliquer, par le menu, les mœurs de l’horriblevégétal.

– Celui qui s’occupait de ces arbresautrefois – maintenant il est mort – leur apportait tous les joursde la viande crue ; c’est lui qui à force de soins est arrivéà leur donner ce prodigieux développement.

« Et si je vous disais, ajouta-t-il,après un moment d’hésitation, qu’une fois, moi, j’ai trouvé entreces deux grosses feuilles quelque chose qui ressemblait à unsquelette.

– Ah ça, s’écria Dadd, haletant, commesous l’oppression d’un cauchemar, pourquoi nous racontez-vous toutcela ? Pourquoi nous avez-vous amenés dans cet endroit ?Qu’attendez-vous de nous ?

– Il fallait que vous ayez vu l’arbre.Cela était nécessaire pour la besogne dont je vais vouscharger.

– Quelle besogne ? balbutia Daddoppressé par l’angoisse.

– Venez par ici.

Ils contournèrent en silence les bords dumarais empoisonné et arrivèrent à l’autre extrémité du ravin d’oùils sortirent par une brèche étroite, une sorte de défilé, dû sansdoute à une convulsion volcanique. Là le panorama changeaitbrusquement, comme la toile de fond d’un décor remplacée par uneautre.

Au-delà des rochers qui l’entouraient commed’un rempart, un petit bois de lauriers, de cocotiers, de palmiers,de cèdres et de térébinthes s’étendait jusqu’aux murailles d’unparc, par-dessus lesquelles on entrevoyait les terrasses et lesmurailles brunies par le soleil d’une antique construction de styleespagnol, une ancienne mission sans doute, comme l’indiquait latour carrée du clocher en ruine qui s’élevait à l’une de sesextrémités ; plus loin, de florissantes cultures de froment,d’orge et de maïs roulaient leurs vagues dorées jusqu’au fond de laperspective.

– Nous n’irons pas plus loin, déclaral’inconnu. Vous attendrez ici qu’il fasse tout à fait nuit. Jesuppose que, pour des lascars de votre trempe, ce n’est pas uneaffaire que d’escalader un mur ?

Et sans attendre la réponse des deux trampsqui se taisaient, angoissés :

– Vous entrerez dans cette villa dont lapropriétaire a mis au monde un enfant il y a cinq ou six jours.C’est de cet enfant qu’il faut vous emparer.

– Ce sera fait, balbutia Dadd d’une voixétranglée.

– Inutile de prendre cet air ahuri,reprit brutalement l’inconnu, je suppose que vous n’êtes pas despoules mouillées ? D’ailleurs, vous ne courez pas grandrisque : la villa n’est guère habitée que par des femmes, lestravailleurs de la propriété logent plus loin, à l’hacienda, quiest située à plus d’un quart de mille de l’habitation desmaîtres.

« Vous attendrez que tout le monde soitendormi ; à cause de la chaleur, les fenêtres restent ouvertestoute la nuit ; il vous sera facile de pénétrer dans lachambre de la nourrice et de prendre le baby.

– Nous vous l’apporterons ? fitDadd.

– Ce n’est pas cela, répondit l’hommed’une voix lente et posée qui fit frissonner les deux tramps.

« Quand vous aurez le baby, vous irezle déposer dans le creux d’une des grandes feuilles que je vous aimontrées tout à l’heure. Il faut qu’on n’entende plus jamaisparler de ce baby, pas plus que s’il n’avait jamaisexisté !

Dadd et Toby étaient de sinistres gredins,pourtant ils se sentirent froid dans les moelles. Ni l’un nil’autre n’eut le courage de dire un mot.

L’inconnu parut prendre leur silence pour unacquiescement.

– Voici mille dollars continua-t-il, enremettant une bank-note à Dadd. Je vous en remettrai autant demainmatin, quand j’aurai eu la preuve que vous m’avez obéi. Je vousattendrai au lever du soleil à l’entrée du ravin.

– Quelle preuve ? fit Dadd sachant àpeine ce qu’il disait.

– Vous m’apporterez les langes del’enfant, puis j’irai voir par moi-même si la dionée a bienaccompli sa besogne.

« Une dernière recommandation. Qu’il nevous vienne pas à l’idée de vous enfuir, avant d’avoir rempli vosengagements. Je vous aurais promptement rattrapés, vous devez lecomprendre. Si une demi-heure après le lever du soleil vous n’êtespas au rendez-vous, j’organiserai une battue avec une vingtaine dedogues dans le genre de Bramador et j’aurai vite fait de vousretrouver.

En entendant son nom, le dogue avait grognésourdement.

– Vous voyez que Bramador me comprend, lafaçon dont il renifle de votre côté en retroussant ses babines esttout à fait significative… Pour mettre les points sur les i, jeveux bien encore vous expliquer que pour gagner la grande route, iln’y a que le sentier bordé de haies de cactus que nous avons suiviet que ce sentier sera surveillé.

« Maintenant, c’est tout ce que j’avais àvous dire. À demain et soyez exacts.

Stupides d’horreur, Dadd et Toby étaientencore immobiles et silencieux à la même place que Bramador et sonsinistre maître avaient déjà disparu, dans la direction dumarécage.

– Quel sanglant coquin ! s’écriaenfin Toby, que le diable m’étrangle si je lui obéis !

– J’ai bien peur que nous ne soyonsobligés d’en passer par là, murmura Dadd piteusement.

– C’est impossible ! Mon vieux, toiqui es si malin, invente quelque chose, trouve un truc !

– Je vais chercher mais ce n’est pascommode. Heureusement que nous avons quelques heures devantnous.

– Je me demande pourquoi il en veut à cebaby.

– Ce n’est pas difficile à deviner, il ya probablement là-dessous une question d’argent…

Le soleil déclinait au bas de l’horizon, lesdeux tramps s’installèrent au pied d’un gros arbre, aux racinesmoussues et se mirent à discuter à voix basse.

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