Le Monastère des frères noirs

CHAPITRE PREMIER.

Les sons d’une musique mélodieuse retentissaient dans les vastes appartements du château d’Altanéro, situé sur la côte occidentale de la Sicile, à une distance à peu près égale des côtes de Messine et de Palerme ; depuis longtemps le soleil s’était caché derrière la mer d’Espagne, une profonde obscurité couvrait les cieux ; mais des milliers de flambeaux et de lampes élégamment décorées donnaient à l’intérieur d’Altanéro une vive clarté, qui l’eût disputé à celle du plus beau jour ; partout, dans le château, la joie éclatait en cent manières ; les vassaux, les valets, les écuyers, les pages du noble baron, marquis Lorédan de Francavilla, buvaient, riaient, dansaient tour à tour, et faisaient les honneurs du lieu à une foule attirée pour prendre part à la fête.

De riches tapisseries tissues d’or et de soie, des guirlandes de feuillages et de fleurs odorantes, des étendards blasonnés de diverses couleurs, des vases d’albâtre garnis d’arbustes rares, des cassolettes, d’où s’échappaient de suaves parfums, se réunissaient pour embellir les salles principales ; celle du festin s’ouvrait sur une galerie décorée par des colonnes de porphire, et donnant sur la mer ; là une table immense était dressée et couverte des mets les plus rares fournis par les forêts voisines ou par les profondeurs de la Méditerranée ; les vins de France, ceux de Grèce, coulaient avec profusion dans des coupes d’or ou d’argent, dont la matière le cédait en richesse au talent de celui qui les avait ciselées ; des cariatides supportaient une tribune dans laquelle étaient placés un grand nombre de musiciens qui, par des concerts séduisants, ajoutaient au charme de la fête.

Plus de trente chevaliers ou hauts barons s’étaient assis à la table du marquis Lorédan, et tous le proclamaient le plus généreux comme le plus aimable de la contrée ; on se plaisait à rendre justice à son mérite, à sa bravoure éprouvée ; et les grâces de sa personne, sa taille dégagée, ses noirs cheveux bouclés, son œil brillant, achevaient de le rendre cher aux dames, comme ses qualités le faisaient adorer de ses amis.

Depuis le commencement du repas la conversation avait été générale ; peu à peu on se rapprocha plus de son voisin, et les causeries particulières commencèrent.

– « Je crois, dit le sire Dorvilla, à son compagnon le plus proche, le chevalier Impériali, que nous avons vu rarement une fête plus belle que celle-ci ?

– » Vous pourriez mieux voir encore, lui répondit le chevalier, car notre hôte, en tout magnifique, cherchera à se surpasser sans doute dans celles qui suivront son mariage avec la belle Ambrosia, cette fille si vantée du duc de Ferrandino. – Ainsi, reprit le premier interlocuteur, cette union est décidée – Oui, depuis un mois ; ne le saviez-vous pas ? – Non certes, je n’en avais entendu que très-imparfaitement parler : j’arrive de France, et j’ignore ce qui s’est passé durant mon absence. En vérité, il y a des êtres bien favorisés du ciel ; Lorédan en est le premier exemple ; la fortune lui sourit de toute manière ; il a la faveur du monarque, l’amour de sa belle, la confiance de tous nos chevaliers, et, pour surcroît de bonheur, sa fortune déjà immense vient d’être augmentée par le don qui lui a été fait de ce superbe château et des terres considérables qui l’environnent. – Eh bien ! signor, répliqua Impériali, vous douteriez-vous que le seul nuage, troublant cette suite de prospérités, naît précisément de ce don qui ajoute tant à ses richesses. – J’avoue que la chose me paraît singulière, et je serais curieux d’en être éclairci. – Peu de mots me suffiront pour vous contenter ; on ne nous écoute pas ; je puis donc vous apprendre ce que vous désirez savoir.

Dès leur première enfance, une tendre amitié unissait Lorédan et Ferdinand, baron de Valvano, frère de mère du prince Luiggi de Montaltière ; celui-ci, plus âgé que Ferdinand et Lorédan de quelques années, se mit cependant en tiers dans ce délicieux sentiment. Bientôt Lorédan ignora qui lui était le plus attaché des deux frères, et lui-même aurait eu peine à choisir entre eux le plus cher de ses amis ; les ans, loin d’apporter quelque diminution à ce pur sentiment, n’ont fait au contraire que lui donner une nouvelle force ; les trois inséparables, comme on a coutume de le dire, ont toujours vécu ensemble, se servant mutuellement d’appui, plus puissants par leur nombre, et tendant tous au même but, en s’étayant de leur crédit. On les a vus parvenir, à une époque non encore avancée de la vie, au rang et a la considération qui ne sont ordinairement la récompense que de longs travaux ou de brillans services ; mais parmi eux la fortune a jeté un œil plus favorable sur le marquis de Francavilla, et elle s’est plu à le combler de ses faveurs ; il a su captiver l’amitié de notre souverain ; il a par sa vaillance acquis l’estime de nos généraux, et ses qualités aimables l’ont fait préférer par le duc de Ferrandino aux nombreux concurrents qui se disputaient la main de sa fille. Tout souriait donc à Lorédan : heureux à la cour, heureux en amitié, il allait l’être encore par un hymen de son choix, lorsque la providence a voulu le frapper dans l’endroit le plus sensible de son cœur.

» Ferdinand de Valvano est depuis plusieurs mois absent de la Sicile ; on dit que, conduit par le dessein pieux d’aller visiter le sacré tombeau de notre Dieu, et par les ordres secrets de notre monarque, qui lui a donné une mission pour le prince de Chypres, ce jeune homme a tourné ses pas vers la terre sainte. Un mystère profond couvre la cause réelle de ce voyage, et tout nous porte à croire que Lorédan n’en est pas même informé ; dès lors son âme ardente se livre à de pénibles soucis qui le tourmentent ; mais ce chagrin n’était pas assez fort peut-être ; la destinée lui en a réservé un plus cuisant.

» Il y a environ un mois que le prince de Montaltière disparut de son palais ; on demeura plusieurs jours incertain sur la cause réelle de cette subite disparition ; et déjà on se livrait à d’étranges conjectures, lorsque Lorédan reçut une lettre de son ami Luiggi, qui lui mandait que, lassé du monde dans lequel il n’avait trouvé que de l’amitié véritable, il allait chercher dans la solitude un asile contre le dégoût auquel il était en proie ; qu’on devait, pour lui plaire, éviter toutes les recherches ; que peut-être il ne reparaîtrait plus aux yeux de ceux qu’il chérissait, et qu’il leur demandait enfin pardon de les avoir abandonnés sans les prévenir de son dessein. À cette lettre était joint un acte par lequel le prince faisait don à Lorédan du château d’Altanéro où nous nous trouvons actuellement ; il cédait à son frère Ferdinand tous ses autres biens en Sicile qui lui venaient de sa mère ; mais il n’a pas disposé de ses domaines paternels, bien autrement considérables, et qui sont situés dans la Calabre, les Apennins et le reste de l’Italie.

» Ce double événement a causé à Francavilla une douleur véritable ; il a voulu retarder de quelques jours la cérémonie de son mariage ; car malgré la prière de Luiggi de le laisser tranquille, Lorédan a mis tout son monde en mouvement pour découvrir où il pouvait être caché. Ses recherches ont été infructueuses, et jusqu’à présent la retraite des deux frères est inconnue à leur ami le plus cher.

» Lorédan voulait refuser le présent que lui faisait Montaltière, mais toute la famille de celui-ci s’est élevée contre un désintéressement qui lui a paru un outrage. Francavilla s’est vu contraint d’accepter le magnifique château, et il est venu aujourd’hui en prendre possession, suivant l’usage auquel il ne lui a pas été libre de se soustraire. Voilà, signor le motif de la fête dont nous sommes charmés, et la cause de cette sombre douleur qui semble tourmenter notre noble et magnifique hôte. »

Dorvilla avait écouté avec une extrême attention la narration que venait de lui faire l’illustre Impériali ; et, tout en le remerciant de sa complaisance, il convint avec lui que le bonheur de l’homme n’est jamais parfait ; et souvent, dit-il, les peines les plus cuisantes lui viennent des plus douces affections de son cœur. En achevant ces paroles, un profond soupir s’échappa de ses lèvres, et Impériali ne douta pas que le signor n’eût à se plaindre, ou de l’amour, ou de l’amitié.

Cependant, plus le festin avançait, plus la joie devenait vive ; les gais propos de table, les chansonnettes amoureuses se mêlaient au son des instrumens, et déjà la fumée des vins exquis, qu’on servait à profusion, commençait à troubler plus d’une tête. Un chevalier distingué, le baron Contaréno, ayant rempli sa coupe d’une liqueur admirable par son goût et sa belle couleur pourprée, la porta en avant, et, regardant tous les convives : « Nous séparerons-nous, dit-il, sans avoir bu à la santé du maître de cette demeure hospitalière ? » Il achève ; chacun remplit à la hâte sa coupe, lorsqu’une profonde tristesse se peint sur les traits de Lorédan ; une larme s’échappe de ses yeux. À son tour, il se lève : « Oui, dit-il d’une voix tremblante, buvons au maître de ce château, mais buvons à son maître véritable. Puisse Luiggi, prince de Montaltière, nous être bientôt rendu ! puissé-je le ramener dans cette demeure, dont je ne me regarde que comme l’usufruitier. »

Ce discours, dicté par la douleur la mieux sentie, frappe tous ceux qui l’ont entendu. Un profond silence succède à la joie universelle, et Contaréno s’accuse d’avoir réveillé un profond chagrin. Cependant le vin circule ; chacun boit, et porte, ainsi que Lorédan le désire, la santé de Luiggi ; et toutes les voix en même temps s’élèvent pour souhaiter une longue vie et une suite nombreuse de prospérités à trois amis proclamés universellement être dignes de ce beau titre.

Francavilla ne tarde pas a s’apercevoir que son discours mélancolique a jeté du sombre parmi l’assemblée ; il cherche à y ramener la joie : « Chevaliers, dit-il, trente jours encore doivent s’écouler avant celui qui nous rassemblera à cette même table ; j’ose me flatter que tous ceux dont aujourd’hui je suis entouré, voudront bien m’accompagner à l’autel, pour être les témoins de mon union avec Ambrosia de Ferrandino ; je serais fâché si l’un de vous ne répondait pas à mon invitation, ou manquait à l’appel que je ferai avant l’imposante cérémonie. »

Cette invitation fut accueillie comme elle devait l’être ; chacun l’accepta avec empressement. Le baron Contaréno, cherchant à réparer sa faute involontaire, dit que la foule des assistans serait immense si tous les amis de Lorédan s’y réunissaient. « Sans doute, dit en riant le jeune Grimani, que Francavilla, dans ses amis, ne place pas tous ses voisins ; car il pourrait dans ce cas se trouver, lui et nous, en bien mauvaise compagnie ; je crois que son château d’Altanéro n’est pas loin de ces bois qui s’étendent jusqu’aux pieds de l’Etna, et là, dit-on, se rassemble une redoutable confrérie, dont le nom est même un objet de terreur. – Vous devez croire, Grimani, répliqua Lorédan à son tour, que j’ai peu de rapports avec les Frères Noirs ; car n’est-ce pas ainsi qu’on appelle ces hommes extraordinaires qui répandent l’épouvante dans ce canton ? – Il serait convenable, répliqua Grimani, que nous sussions à quoi nous en tenir sur ces mystérieux personnages ; et nous, dont les possessions sont les plus rapprochées de leur retraite, nous devrions, un beau matin, aller les visiter tous ensemble. – Vous voilà bien toujours le même, jeune imprudent, dit le marquis de Mazini, oncle de l’interlocuteur ; n’en avez-vous pas assez de toutes les mauvaises querelles que votre folle tête vous suscite tous les jours, sans vouloir encore vous aller quérir de nouveaux embarras. Ces Frères Noirs sont plus puissans que vous ne croyez peut-être ; leur nombre est considérable, leur accord redoutable ; ceux qui, insensés comme vous, se sont mêlés de leurs affaires s’en sont mal trouvés ; je pourrais vous en raconter plusieurs histoires ; elles serviraient à vous prouver qu’on ne doit pas s’attaquer à ceux qu’on ne connaît pas, surtout lorsqu’ils ont à leur disposition le secours des puissances infernales. »

Ce propos, prononcé d’une voix lente, mais solennelle, produisit son effet chez des hommes les plus superstitieux du monde. Les prodiges les plus étonnans paraissent rentrer dans l’ordre naturel des choses aux yeux des Siciliens. Plus d’un, en écoutant le marquis Mazini, frémit dans son cœur à la pensée de s’attirer l’indignation des Frères Noirs.

Cette conversation remplissait mal les intentions de Lorédan ; il voyait plus que jamais la mélancolie s’emparer peu à peu de ses nobles convives. Il ordonna qu’on apportât un autre service et de nouveaux vins ; tous les domestiques sortirent à la fois pour aller remplir ses intentions ; les chevaliers se trouvèrent seuls dans la salle. En ce moment une porte, qui donnait sur un escalier conduisant hors des murailles sur le bord de la mer, s’ouvrit avec un fracas inexprimable ; une troupe nombreuse de brigands, tous masqués et le cimeterre au poing, se précipitent dans la salle, et avant que les chevaliers, surpris de cette attaque inopinée aient pu se lever et se mettre en défense, ils sont saisis chacun par deux brigands qui les retiennent fortement sur leurs siéges ; quelques hommes s’emparent en même temps de la porte principale, de celles qui donnent dans les divers appartemens du château, et d’autres vont contenir les musiciens effrayés de se trouver à une fête pareille.

Quand ces dispositions sont prises, on voit cinq individus, couverts d’une longue robe noire ceinte par une ample ceinture rouge, s’avancer de Lorédan ; l’un d’entre eux se détache : « À toi, lui dit-il d’une voix sépulchrale, à toi, marquis de Francavilla ! Tes jours, jusques à cet instant s’écoulèrent purs et sans nuage ; cette prospérité a pu t’éblouir ; elle vient d’avoir son terme : de longues, d’affreuses infortunes vont se déclarer pour toi. Un ennemi nouveau, un ennemi implacable a juré de te poursuivre, de déchirer ton cœur, et de t’anéantir quand tu auras épuisé goutte à goutte la coupe de la colère et du malheur. À toi, marquis de Francavilla, à toi ! regarde cet étendard que ma main déploie, chaque fois qu’il frappera tes regards, attends-toi à une souffrance cruelle. Ainsi parle ce barbare inconnu, et sa main, par cinq fois, agite un étendard rouge, chargé de cinq têtes de mort de velours noir, posées sur des ossemens en sautoir ; à chaque fois que le sinistre étendard est balancé, les brigands frappent leurs glaives les uns contre les autres en répétant d’une voix lugubre : À toi, marquis de Francavilla, à toi !

Cette brusque apparition, ces paroles sinistres, plongèrent tous ceux qui les entendirent dans un morne effroi. Lorédan lui-même, malgré son courage, sentit une secrète terreur pénétrer dans son âme, et sa pensée rapide chercha à deviner le nom de l’ennemi qui employait, pour révéler son existence, des moyens aussi extraordinaires ; mais il ne put le découvrir. Jamais Lorédan n’avait rencontré dans le monde un regard de haine ; on l’avait aimé malgré sa faveur auprès du souverain ; et ses efforts, pour connaître son nouvel adversaire ne furent pas couronnés du succès.

Presqu’après la dernière proclamation qui fut faite, les cinq personnages, entourant le drapeau funèbre, se retirèrent par la porte qui leur avait donné entrée. Après leur retraite, les brigands qui retenaient les convives s’éloignèrent aussi spontanément ; la même issue qui les avait vomis les reçut dans son sein, et le dernier ferma solidement la porte qui, outre son énorme épaisseur, était encore revêtue d’une double plaque de fer.

Les chevaliers, charmés de se voir délivrés de ces compagnons fâcheux, ne songèrent pas, dans le premier moment, à les poursuivre ; ce ne fut qu’au bout d’un peu de temps que, revenus de leur surprise, ils coururent tous, l’épée à la main, vers la porte ; elle était trop solidement fermée ; les écuyers, d’une autre part, arrivant en escortant les plats du dernier service, furent instruits de ce qui venait de se passer ; ils se hâtèrent de ressortir en criant aux armes. Tous à la fois les soldats revêtirent leurs casques et leurs cuirasses ; la cloche d’alarme sonna à carillon redoublé, tandis qu’on cherchait à enfoncer la porte fatale. En ce moment Lorédan se rappela que le salon du festin s’ouvrait sur une galerie donnant vers la mer ; il s’empressa d’y courir avec ses convives, et la sombre clarté des étoiles, et les rayons de la lune nouvelle leur laissèrent apercevoir plusieurs barques emmenant loin du rivage les brigands dont la présence avait causé une si légitime terreur.

Vainement Francavilla, essayant de déguiser le trouble de son âme, voulut engager les chevaliers à se remettre à table ; ils s’y refusèrent tous, préférant sortir du château en troupe pour en aller visiter les environs. On s’arma, on fit allumer des flambeaux, et, suivi des soldats de la garde du château, on parcourut la campagne voisine et les bords de la mer. Mais on multiplia sans résultat les recherches ; tous les brigands avaient disparu ; on ne fut même pas plus heureux en voulant trouver l’entrée du conduit qui leur avait donné issue dans le château ; de toutes parts, d’énormes rochers battus des flots se présentèrent ; il fallut, de ce côté, renoncer à satisfaire sa curiosité.

Mais Lorédan ne voulait point qu’une pareille entreprise se renouvelât ; voyant que, sur ce côté, toute découverte était impossible, il s’attacha à faire sauter la porte de fer, et la trouvant inébranlable sur ses gonds, et appuyée sans doute par d’énormes verroux, il prit le parti de faire démolir une portion de la muraille, ce qui eut lieu avec plus de facilité. Le jour survint pendant ce travail ; on découvrit, quand la porte eut été abattue, un large escalier de pierre taillé dans le roc, descendant jusqu’à la mer, et caché de ce côté par une masse énorme de pierre qui, jouant sur un pivot, rendait l’entrée et la sortie facile à ceux à qui ce secret était connu. Francavilla jura que désormais personne ne se servirait de cette issue, il donna ses ordres en conséquence ; et, sur le champ, on combla ce souterrain avec de grands quartiers de rochers solidement maçonnés ; la muraille fut continuée jusqu’à celle du salon, et plus d’une semaine se passa avant la fin de cet ouvrage.

Les chevaliers invités à la prise de possession du château d’Altanéro, n’attendirent pas ce moment pour se retirer ; impatiens chacun de retourner dans leurs familles, ils prirent congé le lendemain du marquis Lorédan ; tous rassurèrent de leur amitié constante, et lui promirent de voler à son secours, si par hasard il était attaqué à force ouverte par cet ennemi dangereux, qui ne craignait pas de le provoquer.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer