Le Monastère des frères noirs

CHAPITRE XXVI.

Le jour suivant était un lundi, et le lendemain devait se faire la cérémonie du mariage de Lorédan. On doit croire qu’il ne fut pas sans occupation ; et malgré son extrême envie de courir à Rosa-Marini, il ne put le faire. À chaque heure arrivaient les hauts barons, ses parens ou ses amis ; les dames qu’ils amenaient avec eux exigeaient impérieusement la présence de Francavilla à Altanéro, pour qu’il leur en fît les honneurs ; aussi, pour la première fois il se vit contraint à ne pas donner à son Ambrosia la preuve accoutumée de sa tendresse.

Une foule d’ouvriers en tous genres remplissaient le château ; on dressait à l’entrée, des arcs de triomphe en feuillage, où resplendissaient réunies les armes des Francavilla et des Ferrandino. Partout, d’élégantes draperies se mariaient à des guirlandes de fleurs ; dans l’intérieur, on tendait les tapisseries les plus riches, mêlées aux plus superbes étoffes. On suspendait aux voûtes des cordons de lumière, des candélabres garnis de bougies. On plaçait çà et là des vases d’orangers, de grenadiers, de plantes précieuses, qui se mêlaient au porphyre, au bronze, au marbre, aux superbes statues, aux miroirs de Venise, dans lesquels venaient se réfléchir la multitude animée qui parcourait les appartemens du château.

Tons les domestiques, les pages, les musiciens, habillés de livrées neuves et somptueuses ; les vassaux, parés de leurs plus beaux habits de fête, se pressaient de tous côtés, soit pour admirer soit pour servir. Oh ! combien en ce moment la position de Francavilla était enviée ; et qui eût dit qu’alors sa magnificence, sa générosité, répandaient partout la joie, appelaient les plaisirs ; son cœur était mélancolique, et ne partageait pas l’allégresse qui respirait sur sa figure.

Oui, Lorédan s’étonnait lui-même de trouver aussi peu de charme en un jour qui devait combler tous ses vœux ; malgré lui, il redoutait qu’un événement sinistre ne vînt empoisonner la commune félicité ; et quand il voyait autour de lui des groupes riants, des danses animées, il s’en voulait de ne point partager leur sécurité.

Mais si du moins telles étaient ses secrètes pensées, il n’eut garde de les faire connaître ; il renferma soigneusement dans son âme les sombres pressentimens qui venaient le tourmenter.

Ce fut dans ces tristes pensées que se passa la journée du lundi, pour lui ; mais a l’aurore du mardi, l’Amour, fâché d’être vaincu, chercha à prendre sa revanche ; il entra dans le cœur de Lorédan, et lui présentant le tableau de son prochain bonheur, l’enivra si bien de cette douce idée, que toutes les autres furent oubliées.

Le marquis, en se levant, s’empressa de revêtir la riche parure qu’il devait porter à l’instant de la cérémonie : elle se composait d’un pourpoint en étoffe d’or, brodé sur toutes les tailles, d’une broderie à ramage cramoisi et à argentures avec basques et cravattes de satin bleu de roi ; le nœud d’épaule, en gros de naple bleu, était pareillement brodé, et attachait des bandes de velours cramoisi garnies de réseaux et de glands d’or. Les pantalons, en soie bleue, étaient crevassés en velours rouge, ornés de bouffettes bleues et or dans le bas. Le manteau court, en velours cramoisi, doublé de soie bleue, était à moitié chargé par les riches broderies en perles et pierres précieuses dont on l’avait garni, et par une dentelle or et argent. Son épée, à poignée d’or massif, était placée dans un fourreau de velours bleu et parsemé de diamants. Ses brodequins étaient noirs, garnis des éperons de chevalier. Sur sa tête était une toque de velours noir, à laquelle une superbe étoile de diamants attachait trois plumes blanches. Enfin, une chaîne étincelante de pierreries suspendait sur sa poitrine le portrait d’Ambrosia, dont le duc Ferrandino lui avait fait cadeau la veille.

Ses gens étaient vêtus également avec tout le luxe qui brillait sur leur maître ; jamais on n’avait vu tant de magnificence et de bon goût. Vers les huit heures du matin, le son des cloches et les chants des ecclésiastiques annoncèrent la venue de l’archevêque de Palerme, qui arrivait de Rosa-Marini avant l’aimable fiancée. Lorédan, à la tête de ses parens, des barons ses amis, courut recevoir le respectable personnage, et le suivit dans la chapelle, où il se rendit sur-le-champ.

Un courrier arrivant, tenant en sa main une branche de roses, apprit presque tout-à-la-fois que le duc de Ferrandino, conduisant sa fille, mettait le pied dans Altanéro. Soudain mille cris de joie, les fanfares d’une musique harmonieuse, le bruit des armes, que les soldats choquèrent ensemble, saluèrent celle qui allait avant peu être la souveraine de cette belle demeure. Lorédan, placé à son prie-Dieu, tourna la tête pour voir venir son amie ; elle était précédée de toute la maison de son père, de ses femmes, de ses pages, de ses écuyers, de plusieurs de ses proches ; car, en cette circonstance, le duc, instruit des somptueux préparatifs de Francavilla, n’avait pas voulu demeurer inférieur à tant de pompe ; son orgueil avait joui, à la pensée qu’il pouvait lutter d’éclat.

Une robe de drap d’argent garnie avec une guirlande d’oranger, un collier de perles, un diadème de diamans placé sur les noirs cheveux d’Ambrosia, composaient toute sa parure ; elle ne devait déployer la splendeur de ses vêtemens que dans les fêtes qui suivraient cette heureuse journée. Mais si les yeux de la jeune duchesse exprimaient son modeste contentement, la pâleur de ses joues, son sein fortement oppressé, annonçaient l’agitation de son âme ; un regard inquiet de Lorédan crut même apercevoir dans la contraction momentanée de ses traits, une douleur physique qu’Ambrosia cherchait à surmonter.

Conduite par son père, elle vint se placer auprès du marquis : « Vous êtes donc à moi, lui dit-il d’une voix basse ? Oh ! mon amie, quel fortuné moment ! » Un sourire d’Ambrosia fut toute sa réponse, et la cérémonie commença.

La chapelle d’Altanéro, bâtie par la piété des anciens princes Montaltière, était d’une vaste étendue et décorée de tout ce qui pouvait en augmenter la majesté. Deux rangs de colonnes la divisaient en trois nefs ; et dans la partie supérieure, une galerie circulaire paraissait supporter la voûte de l’édifice. Il était en ce moment garni d’une multitude considérable de curieux ou d’invités de tout sexe et de tout rang ; on se pressait autour du couple aimable, et chacun leur souhaitait mille prospérités.

L’archevêque de Palerme, environné de son cortège, revêtu de ses habits pontificaux, s’avança pour prononcer les paroles sacramentelles ; en ce moment une voix lugubre, paraissant partir d’une des tribunes de l’édifice, s’écria : À toi marquis Francavilla ! à toi ! et aussitôt, de la voûte de l’église se détache un étendard rouge parsemé de têtes de morts qui, se balançant dans sa descente, vint précisément tomber sur la jeune Ambrosia, et elle en fut comme ensevelie. Lorédan, stupéfait, regardait immobile le fatal drapeau. Hélas, il ne le connaissait que trop.

Un cri général d’épouvante s’éleva à-la-fois de toutes les parties de la chapelle ; Ambrosia seule n’y répondit pas ; elle était complètement évanouie. Cependant le marquis, honteux de son inaction, reprend ses forces, s’élance vers son épouse, arrache le voile odieux qui la couvrait, en même temps que ses femmes s’avançaient, et que déjà les assistans se pressaient tumultueusement auprès d’elle.

Mais Ambrosia ne reprenait pas encore ses sens ; on fut contraint de l’emporter hors de l’édifice, suivie de son père, de son amant, qui, tous deux la mort dans le cœur, pouvaient à peine commander à leur douleur inexprimable. Les soins qu’on lui prodigua la rendirent enfin à la vie. Ce ne fut pas pour retrouver le bonheur ; car elle se plaignit de douleurs aiguës dans la poitrine ; ses convulsions, sa pâleur, ses gémissemens, tout annonça qu’Ambrosia était empoisonnée !…

Il fallut dès cet instant veiller sur Lorédan ; il avait perdu toute espérance, de l’étendue de la noire malice de ses ennemis ; et c’était le trépas qu’il voulait, si son amante lui était ravie ; à genoux devant elle, poussant des cris inarticulés, versant des torrens de larmes, il était aussi à plaindre qu’Ambrosia.

Dans ce désordre universel, au milieu de ce déplorable crime, changeant en deuil la joie d’une si belle journée, le marquis Mazini malgré son trouble, fut le seul qui conserva quelque sang-froid. Son premier soin se porta à donner l’ordre au sénéchal de faire promptement fermer les portes du château, et en même temps il lui enjoignit d’aller visiter les galeries de la chapelle et les voûtes de cet édifice, espérant qu’on pourrait découvrir celui qui avait lancé le funeste étendard.

Cependant les souffrances d’Ambrosia augmentaient ; on demanda de la transporter dans une demeure où il fût plus facile de la soigner ; plusieurs habiles docteurs étaient déjà accourus ; le marquis Mazini ne voulant point (afin de ne pas augmenter le désespoir de la famille) qu’elle fût menée dans la chambre nuptiale, désigna l’ancien appartement des princes Montaltière ; celui que naguères Amédéo avait traversé ; et Ambrosia reposa bientôt dans les salles autrefois tant silencieuses.

Il ne pouvait plus être question de continuer la cérémonie. L’archevêque de Palerme, qui était venu pour consacrer l’union de la jeune duchesse, craignait d’être obligé de la préparer à la mort. Ce digne vieillard, serrant Lorédan dans ses bras, le conjurait de se calmer, d’espérer en la Providence ; il priait, il pleurait avec lui, et partageait vivement un désespoir qui lui semblait naturel.

Dans le temps que ces choses se passaient dans l’enceinte du château, une troupe de gens armés se présentait au-delà du pont-levis ; une bannière royale flottait au milieu d’eux. Un héraut, revêtu des couleurs du roi Frédéric, demandait à être introduit de la part du souverain, chargé par lui de remettre au marquis Francavilla un message de la plus haute importance.

Le sénéchal, étonné de ce nouvel incident, et portant au plus haut point la défiance, crut devoir, avant de répondre, consulter le marquis Mazini. Celui-ci vint en personne reconnaître les arrivans, et ses questions lui ayant acquis la preuve qu’ils étaient réellement envoyés par le roi, il permit qu’on les laissât pénétrer dans la forteresse ; mais il se passa du temps avant qu’il fût possible de conduire le héraut à Francavilla ; ce dernier était tout à son amante, il ne la quittait pas d’un instant, et en vain on eût cherché à détourner son attention.

Des remèdes puissans, administrés avec prudence, calmèrent néanmoins un peu les douleurs de la jeune duchesse ; les docteurs, observant avec soin la crise qui se préparait, purent enfin annoncer que le poison, s’il était vrai qu’il existât, avait été neutralisé ; que la malade n’avait besoin que de repos ; et ils prétendirent qu’ils pouvaient répondre de sa vie.

En écoutant ces délicieuses paroles, Lorédan crut voir le ciel s’ouvrir ; il ne parla pas de sa reconnaissance, mais la prouva aux docteurs ; et eux, de nouveau, cherchèrent à le tranquilliser, en lui répétant les assurances que déjà ils avaient données. On se tait sur la joie que durent éprouver le duc Ferrandino et les autres parens ; les cœurs sensibles sauront l’apprécier sans peine.

Francavilla consentit seulement alors à quitter la chambre d’Ambrosia pour passer dans son appartement ; ce fut là que le marquis son oncle, le voyant moins agité, lui apprit que le roi de Sicile, son glorieux souverain, lui dépêchait un héraut et deux officiers chargés de lui apporter ses ordres. Lorédan, plein de respect pour Frédéric Ier, commanda que ses messagers fussent introduits et il se leva pour les recevoir convenablement.

La lettre du roi, sans entrer dans aucun détail, enjoignait au marquis Francavilla de se rendre sur-le-champ auprès de sa personne à Messine ; elle lui observait que rien au monde ne pouvait faire que cet ordre fût éludé ou retardé, le rendant responsable de tout le préjudice que le plus léger obstacle pourrait apporter aux affaires dont Frédéric Ier, avait à l’entretenir.

Une pareille invitation ne pouvait venir dans un moment plus désagréable. Si Lorédan eût été seul, il n’y a pas de doute que malgré tout son attachement pour son souverain, il ne se fût refusé à lui obéir ; mais il était environné de toute sa famille. Le duc Ferrandino charmé d’ailleurs de donner à sa fille le temps de se remettre avant de songer à recommencer les cérémonies du mariage, fut le premier à presser Lorédan de courir où son devoir l’appelait. Mazini, ses autres proches parens se joignirent au duc ; tous lui tinrent le même langage ; enfin, l’archevêque de Palerme acheva de le décider, en lui faisant entrevoir que peut-être on craignait à la cour une attaque du roi de Naples, que par conséquent l’intérêt de la patrie devait l’emporter sur un attachement particulier.

Francavilla aurait lutté encore, mais il n’osa pas ; il demanda cependant qu’on lui permît de retarder son départ jusqu’au lendemain matin, aucune puissance au monde ne pouvant l’arracher d’auprès de son amante avant qu’il eut eu la certitude que les espérances données de son rétablissement ne seraient point vaines. Les officiers du roi furent invités à se reposer, et le calme se rétablit dans Altanéro.

Une foule continuait à remplir le château ; mais elle ne faisait plus entendre les accens de l’allégresse ; elle se glissait silencieusement dans les galeries, sous les portiques et sur les escaliers. Les illuminations brillantes contrastaient avec le deuil général, et la salle du festin, où des chœurs de musique devaient se faire entendre, ne présentait qu’une réunion de personnages muets ; on évitait de se parler, et l’on eût dit que tous étaient couverts du sanglant étendard de la mort.

Le pronostic des docteurs se vérifia ; la jeune duchesse, dans la soirée, se trouva mieux, ses forces revinrent et l’on acquit alors la certitude qu’on s’était trompé au sujet de son empoisonnement. Le crime n’avait pas été commis ; la frayeur et une disposition naturelle à la souffrance dans cette journée, avaient causé sa maladie. Elle passa une nuit assez bonne, mais une partie de ses douleurs revinrent lorsque son père la prévint que Lorédan allait s’éloigner ; elle chercha à dissimuler la peine que lui causait ce subit départ ; et instruite par le duc des motifs importans qu’on présumait devoir y donner lieu, elle eut assez de fermeté pour engager elle-même le marquis à donner au roi cette preuve de son zèle pour son service, comme de son attachement.

Francavilla frémissant d’amour et de colère, écoutait dans un sombre désespoir ce que lui disait Ambrosia ; il ne pouvait s’arrêter à la pensée que, sans ses ennemis, il serait maintenant l’époux heureux de son amante, tandis que le jour de son hymen ne pouvait plus se fixer. Il eût voulu, nonobstant les souffrances de la jeune duchesse, s’unir avec elle au pied du lit où elle reposait ; mais, n’osant pas en faire la proposition, il lui fallut partir avec l’espérance incertaine de serrer un jour ces doux nœuds.

Le duc Ferrandino lui donna les témoignages les plus positifs de son attachement ; il lui promit de faire partir chaque jour un courrier qui irait à Messine lui porter le bulletin de la santé d’Ambrosia ; il fit même plus encore, il s’engagea à faire prolonger la convalescence de sa fille de manière à ce qu’elle se trouvât encore à Altanéro lors du retour de Lorédan. Celui-ci, quelque peu rassuré par tant de démonstrations d’amitié, se décida enfin à se mettre en route.

Mazini, auquel il laissa tout pouvoir durant son absence, le pria de ne rien négliger à Messine pour apprendre des nouvelles d’Amédéo ; et puis l’ayant embrassé, il le conduisit jusqu’au-delà du pont-levis.

Outre sa suite ordinaire, Francavilla fut accompagné dans sa course par un tiers environ des gens d’armes qui étaient venus à Altanéro avec les officiers du roi ; le reste, ayant un héraut et un chevalier à sa tête, ne partit pas en même-temps, prétextant un ordre du monarque qui lui enjoignait de pousser jusqu’à Palerme.

Lorédan, brûlant du désir de s’expliquer promptement avec Frédéric, pressa le plus qu’il lui fut possible la célérité de son voyage, il y mit une si extrême diligence, que dans très-peu de temps il vit les remparts de Messine se dessiner dans le lointain. Ce fut vers le soir du troisième jour de son départ d’Altanéro qu’il entra dans cette ville. Il y avait un palais dans lequel il se rendit, et immédiatement il dépêcha vers le roi un chevalier de sa suite pour lui annoncer que ses ordres étaient remplis, et que lui, Francavilla, était venu pour lui témoigner son obéissance. Le monarque fit répondre que le lendemain, à dix heures du soir, il lui donnerait audience. Ce retard ne concordait guère avec l’impatience que le prince avait montrée pour le voir arriver ; mais il fallut prendre patience, et attendre l’instant indiqué.

Lorédan employa le temps qui précéda cet instant à voir ses amis ; tous le félicitèrent sur son arrivée ; ils lui dirent que sans doute le roi lui destinait le commandement d’un corps de troupes qu’on devait envoyer au secours du roi de Chypre, menacé par les Ottomans ; et que beaucoup de gloire devait être le résultat d’une telle faveur.

Francavilla était loin de penser de même, et il se promit bien de refuser tout ce qui pourrait l’éloigner plus longtemps encore de son Ambrosia. Cependant ses amis se pressaient autour de lui ; ils vantaient leur attachement à sa personne ; et plus on avait la certitude que le monarque paraissait le chérir, plus on lui parlait de l’amitié qu’il savait si bien inspirer.

L’heure de l’audience donnée au marquis lui paraissait bien étrange ; ce n’était pas le moment accoutumé pour parler d’affaires, on ne songeait alors qu’au plaisir ; mais le monarque l’avait désignée, il fallait l’attendre, et ne pas murmurer, encore. Enfin elle sonna. Déjà depuis quelque temps Francavilla se promenait, suivi du nombreux cortège de ses amis, dans la grande galerie du palais, lorsqu’un huissier vint lui annoncer que le monarque était prêt à le recevoir. Lorédan s’avança seul vers le cabinet du prince, et la porte se referma après lui.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer