Les Chasseurs de chevelures

Chapitre 33LA VILLE FANTÔME.

 

Le matin du quatrième jour, les hommes quenous avions laissés en observation rejoignirent, et nous apprîmesd’eux que les Navajoès avaient pris la route du sud. Les Indiens,revenus à la source, le second jour après notre départ, avaientsuivi la direction indiquée par les flèches. C’était la bande deDacoma ; en tout, à peu près, trois cents guerriers. Nousn’avions rien de mieux à faire que de plier bagage le pluspromptement possible et de poursuivre notre marche vers le nord.Une heure après, nous étions en selle et suivions la rive rocheusedu San-Pedro. Une longue journée de marche nous conduisit aux bordsdésolés du Gila ; et nous campâmes, pour la nuit, près dufleuve, au milieu des ruines célèbres qui marquent la seconde haltedes Aztèques lors de leur migration.

À l’exception du botaniste, du chef Coco, demoi et peut-être de Séguin, pas un de la bande ne semblaits’inquiéter de ses intéressantes antiquités. Les traces de l’oursgris, que l’on voyait sur la terre molle, occupaient bien plus leschasseurs que les poteries brisées et leurs peintureshiéroglyphiques. Deux de ces animaux furent découverts près ducamp, et un terrible combat s’ensuivit, dans lequel un desMexicains faillit perdre la vie, et n’échappa qu’après avoir eu latête et le cou en partie dépouillés. Les ours furent tués etservirent à notre souper. Le jour suivant, nous remontâmes le Gilajusqu’à l’embouchure de San Carlos, où nous fîmes halte pour lanuit. Le San-Carlos vient du nord, et Séguin avait résolu deremonter le cours de cette rivière pendant une centaine de milles,et, ensuite, de traverser à l’est vers le pays des Navajoès. Quandil eut fait connaître sa décision, un esprit de révolte semanifesta parmi les hommes, et des murmures de mécontentementgrondèrent de tous côtés. Peu d’instants après, cependant,plusieurs étant descendus et s’étant avancés dans l’eau, à quelquedistance du bord, ramassèrent quelques grains d’or dans le lit dela rivière. On aperçut aussi, parmi les rochers, comme indice duprécieux métal, la quixa, que les Mexicains désignent sousle nom de mère de l’or. Il y avait des mineurs dans latroupe, qui connaissaient très bien cela, et cette découvertesembla les satisfaire. On ne parla plus davantage de gagner lePrieto. Peut-être le San-Carlos se trouverait-il aussi riche. Cetterivière avait, comme l’autre, la réputation d’être aurifère. Entout cas, l’expédition, en se dirigeant vers l’est, devaittraverser le Prieto dans la partie élevée de son cours, et cetteperspective eut pour effet d’apaiser les mutins, du moins pourl’instant. Une autre considération encore contribuait à lescalmer : le caractère de Séguin. Il n’y avait pas un individude la bande qui se souciât de le contrarier en la moindre deschoses. Tous le connaissaient trop bien pour cela ; et ceshommes, qui faisaient généralement bon marché de leur vie quand ilsse croyaient dans le droit consacré par la loi de la montagne,savaient bien que retarder l’expédition dans le but de chercher del’or n’était ni conforme à leur contrat avec lui, ni d’accord avecses désirs. Plus d’un dans la troupe, d’ailleurs, était vivementattiré vers les villes des Navajoès par des motifs semblables àceux qui animaient Séguin. Enfin, dernier argument qui n’échappaitpas à la majorité : la bande de Dacoma devait se mettre ànotre poursuite aussitôt qu’elle aurait rejoint les Apaches. Nousn’avions donc pas de temps à perdre à la recherche de l’or, et leplus simple chasseur de scalps comprenait bien cela. Au point dujour, nous étions de nouveau en route, et nous suivions la rive duSan-Carlos. Nous avions pénétré dans le grand désert qui s’étend aunord depuis le Gila jusqu’aux sources du Colorado. Nous y étionsentrés sans guide, car pas un de la troupe n’avait jamais traverséces régions inconnues. Rubé lui-même ne connaissait nullement cettepartie du pays. Nous n’avions pas de boussole, mais nous pouvionsnous en passer. Presque tous nous étions capables d’indiquer ladirection du nord sans nous tromper d’un degré, et nous savionsreconnaître l’heure exacte, à 10 minutes près, soit de nuit, soitde jour, à la simple inspection du firmament. Avec un ciel clair,avec les indications des arbres et des rochers, nous n’avionsbesoin ni de boussole ni de chronomètre. Une vie passée sous lavoûte étoilée, dans ces prairies élevées et dans ces gorges demontagnes, où rarement un toit leur dérobait la vue de l’azur descieux, avait fait de tous ces rôdeurs insouciants autantd’astronomes. Leur éducation, sous ce rapport, était accomplie, etelle reposait sur une expérience acquise à travers bien des périls.Leur connaissance de ces sortes de choses me paraissait tout à faitinstinctive. Nous avions encore un guide aussi sûr que l’aiguilleaimantée ; nous traversions les régions de la plantepolaire, et à chaque pas la direction des feuilles de cetteplante nous indiquait notre méridien. Notre route en était semée,et nos chevaux les écrasaient en marchant.

Pendant plusieurs jours nous avançâmes vers lenord à travers un pays de montagnes étranges, dont les sommets, deformes fantastiques et bizarrement groupés, s’élevaient jusqu’auciel. Là, nous apercevions des formes hémisphériques comme desdômes d’église ; ici, des tours gothiques se dressaient devantnous ; ailleurs, c’étaient des aiguilles gigantesques dont lapointe semblait percer la voûte bleue. Des rochers, semblables àdes colonnes, en supportaient d’autres posés horizontalement ;d’immenses voûtes taillées dans le roc semblaient des ruinesantédiluviennes, des temples de druides d’une race de géants !Ces formes si singulières étaient encore rehaussées par les plusbrillantes couleurs. Les roches stratifiées étalaient tour à tourle rouge, le blanc, le vert, le jaune et les tons étaient aussivifs que s’ils eussent été tout fraîchement tirés de la paletted’un peintre. Aucune fumée ne les avait ternis depuis qu’ilsavaient émergé de leurs couches souterraines. Aucun nuage nevoilait la netteté de leurs contours. Ce n’était point un pays denuages, et tout le temps que nous le traversâmes, nous n’aperçûmespas une tache au ciel ; rien au-dessus de nous que l’étherbleu et sans limites. Je me rappelai les observations de Séguin. Ily avait quelque chose d’imposant dans la vue de ces éblouissantesmontagnes ; quelque chose de vivant qui nous empêchait deremarquer l’aspect désolé de tout ce qui nous entourait. Parmoment, nous ne pouvions nous empêcher de croire que nous noustrouvions dans un pays très peuplé, très riche et très avancé, sion en jugeait par la grandeur de son architecture. En réalité, noustraversions la partie la plus sauvage du globe, une terre qu’aucunpied humain n’avait jamais foulée, sinon le pied chaussé dumocassin : la région de l’Apache-Loup et du misérableVamparico.

Nous suivions les bords de la rivière ;çà et là, pendant nos haltes, nous cherchions de l’or. Nous n’entrouvions que de très petites quantités, et les chasseurscommençaient à parler tout haut du Prieto. Là, prétendaient-ils,l’or se trouvait en lingots. Quatre jours après avoir quitté leGila, nous arrivâmes à un endroit où le San-Carlos se frayait uncañon à travers une haute sierra. Nous y fîmes halte pourla nuit. Le lendemain matin, nous découvrîmes qu’il nous seraitimpossible de suivre plus longtemps le cours de la rivière sansescalader la montagne. Séguin annonça son intention de la quitteret de se diriger vers l’est. Les chasseurs accueillirent cettedéclaration par de joyeux hourras. La vision de l’or brillait denouveau à leurs yeux. Nous attendîmes au bord du San-Carlos, que lagrande chaleur du jour fût passée, afin que nos chevaux pussent serafraîchir à discrétion. Puis, nous remettant en selle, nouscoupâmes à travers la plaine. Nous avions l’intention de voyagertoute la nuit, ou du moins jusqu’à ce que nous trouvassions del’eau, car une halte sans eau ne pouvait nous procurer aucun repos.Avant que nous eussions marché longtemps, nous nous trouvâmes enface d’une terrible jornada, un de ces déserts redoutés,sans herbe, sans arbre, sans eau. Devant nous, s’étendait du nordau sud une rangée inférieure de montagnes, puis au-dessus une autrechaîne plus élevée et couronnée de sommets neigeux. On voyaitfacilement que ces deux chaînes étaient distinctes, et la pluséloignée devait être d’une prodigieuse élévation. Cela nous étaitrévélé par les neiges éternelles dont ses pics étaient couverts.Une rivière, peut-être celle-là même que nous cherchions, devaitnécessairement se trouver au pied des montagnes neigeuses. Mais ladistance était immense. Si nous ne trouvions pas un cours d’eau enavant des premières montagnes, nous étions grandement exposés àpérir de soif. Telle était notre perspective. Nous marchions sur unsol aride, à travers des plaines de lave et de roches aiguës quiblessaient les pieds de nos chevaux : et, parfois, lescoupaient. Il n’y avait autour de nous d’autre végétation quel’artémise au vert maladif, et le feuillage fétide de la créosote.Aucun Être vivant ne se montrait, à l’exception du hideux lézard,du serpent à sonnettes et des grillons du désert, qui rampaient surle sol dur, par myriades, et que nos chevaux écrasaient sous leurspieds. « De l’eau ! » tel était le cri quicommençait à être proféré dans toutes les langues. –Water ! criait le trappeur suffoquant. – Del’eau ! criait le Canadien. – Agua ! agua !criait le Mexicain.

À moins de vingt milles du San-Carlos, nosgourdes étaient aussi sèches que le rocher. La poussière de laplaine et la chaleur de l’atmosphère avaient provoqué chez nous unesoif intense, et nous avions tout épuisé. Nous étions partis asseztard l’après-midi. Au soleil couchant, les montagnes en face denous semblaient toujours être à la même distance. Nous voyageâmestoute la nuit, et, quand le soleil se leva, nous en étions encoretrès éloignés. Cette illusion se produit toujours dans l’atmosphèretransparente de ces régions élevées. Les hommes mâchonnaient touten causant. Ils tenaient dans leur bouche de petites balles, ou descailloux d’obsidienne, qu’ils mordaient avec des effortsdésespérés. Quand nous atteignîmes les premières montagnes, lesoleil était déjà haut sur l’horizon. À notre grande consternation,nous n’y trouvâmes pas une goutte d’eau ! La chaîne présentaitun front de roches sèches, tellement serrées et stériles, que lesbuissons de créosote eux-mêmes ne trouvaient pas de quoi s’ynourrir. Ces roches étaient aussi dépourvues de végétation que lejour où elles étaient sorties de la terre à l’état de lave. Desdétachements se répandirent dans toutes les directions etgrimpèrent dans les ravins ; mais après avoir perdu beaucoupde temps en recherches infructueuses, nous renonçâmes, désespérés.Il y avait un passage qui paraissait traverser la chaîne. Nous yentrâmes et marchâmes en avant, silencieux et agités de sinistrespensées. Peu après nous débuchions de l’autre côté, et une scèned’un singulier caractère frappait nos yeux. Devant nous une plaineentourée de tous côtés par de hautes montagnes ; à l’extrémitéopposée, les monts neigeux prenaient naissance, et montraient leursénormes rochers s’élevant verticalement à plus de mille pieds dehauteur. Les roches noires apparaissaient amoncelées les unes surles autres, jusqu’à la limite des neiges immaculées dont lessommets étaient recouverts. Mais ce qui causait notre principalétonnement, c’était la surface de la plaine. Elle était aussicouverte d’un manteau d’une éclatante blancheur ; cependant laplace plus élevée que nous occupions était parfaitement nue, etnous y ressentions vivement la chaleur du soleil. Ce que nousvoyions dans la vallée ne pouvait donc pas être de la neige.

L’uniformité de la vallée, les montagneschaotiques, dont elle était environnée, m’impressionnaient vivementpar leur aspect froid et désolé. Il semblait que tout fût mortautour de nous et que la nature fût enveloppée dans son linceul.Mes compagnons paraissaient éprouver la même sensation que moi, ettout le monde se taisait. Nous descendîmes la pente du défilé quiconduisait dans cette singulière vallée. En vain nos yeuxinterrogeaient l’espace : aucune apparence d’eau devant nous.Mais nous n’avions pas le choix : il fallait traverser. Àl’extrémité la plus éloignée, au pied des montagnes neigeuses, nouscrûmes distinguer une ligne noire, comme celle d’une rangéed’arbres, et nous nous dirigeâmes vers ce point. En arrivant sur laplaine nous trouvâmes le sol couvert d’une couche épaisse de soude,blanche comme de la neige. Il y en avait assez là pour satisfaireaux besoins de toute la race humaine ; mais, depuis saformation nulle main ne s’était encore baissée pour la ramasser.Trois ou quatre massifs de rocher se trouvaient sur notre route,près de l’endroit où le défilé débouchait dans la vallée. Pendantque nous les contournions, nos yeux tombèrent sur une largeouverture pratiquée dans les montagnes qui étaient en face de nous.À travers cette ouverture, les rayons du soleil brillaient etcoupaient en écharpe le paysage d’une traînée de lumière jaune.Dans cette lumière, se jouaient par myriades les légers cristaux dela soude soulevés par la brise. Pendant que nous descendions, jeremarquai que les objets prenaient autour de nous un aspect toutdifférent de celui qu’ils nous avaient présenté d’en haut. Commepar enchantement, la blanche surface disparaissait et faisait placeà des champs de verdure au milieu desquels s’élançaient de grandsarbres couverts d’un épais et vert feuillage.

– Des cotonniers ! s’écria un chasseur enregardant les bosquets encore éloignés.

– Ce sont d’énormes sapins, pardieu !s’écria un autre.

– Il y a de l’eau là, camarades, biensûr ! fit remarquer un troisième.

– Oui, messieurs ! il est impossible quede pareilles tiges croissent sur une prairie sèche. Regardez !Hilloa !

– De par tous les diables, voilà une maisonlà-bas !

– Une maison ! une, deux, trois !…Mais c’est tout une ville, ou bien il n’y a pas un seul mur.Tenez ! Jim, regardez là-bas ! Wagh !

Je marchais devant avec Séguin ; le restede la bande atteignait la bouche du défilé derrière nous. J’avaisété absorbé pendant quelques instants dans la contemplation de lablanche efflorescence qui couvrait le sol et je prêtais l’oreilleau craquement de ces incrustations sous le sabot de mon cheval. Cesexclamations me firent lever les yeux. Sous l’impression de ce queje vis, je tirai les deux rênes d’une seule secousse. Séguin avaitfait comme moi, et toute la troupe s’était arrêtée en même temps.Nous venions justement de tourner une des masses qui nousempêchaient de voir la grande ouverture qui se trouvait alorsprécisément en face de nous ; et, près de sa base, du côté dusud, on voyait s’élever les murs et les édifices d’une cité ;d’une vaste cité, si l’on en jugeait par la distance et parl’aspect colossal de son architecture. Les colonnes des temples,les grandes portes, les fenêtres, les balcons, les parapets, lesescaliers tournants nous apparaissaient distinctement. Un grandnombre de tours s’élevaient très haut au-dessus des toits ; aumilieu, un grand édifice ressemblant à un temple et couronné d’undôme massif, dominait toutes les autres constructions. Jeconsidérais cette apparition soudaine avec un sentimentd’incrédulité. C’était un songe, une chimère, un mirage peut-être….Non, cependant le mirage ne présente pas un tableau aussi net. Il yavait là des toits, des cheminées, des murs, des fenêtres. Il yavait des maisons fortifiées avec leurs créneaux réguliers et leursembrasures. Tout cela était réel : c’était une ville. Était-cedonc là la Cibolo des pères espagnols ? Était-ce la ville auxportes d’or et aux tours polies ? Après tout, l’histoireracontée par les prêtres voyageurs ne pouvait-elle pas êtrevraie ? Qui donc avait démontré que ce fût une fable !Qui avait jamais pénétré dans ces régions où les récits des prêtresplaçaient la ville dorée de Cibolo ? Je vis que Séguin était,autant que moi, surpris et embarrassé. Il ne connaissait rien de cepays. Il avait vu souvent des mirages, mais pas un seul quiressemblât à ce que nous avions sous les yeux.

Pendant quelque temps, nous demeurâmesimmobiles sur nos selles, en proie à de singulières émotions.Pousserions-nous en avant ? Sans doute. Il nous fallaitarriver à l’eau. Nous mourions de soif. Aiguillonnés par ce besoin,nous partîmes à toute bride. À peine avions-nous couru quelquespas, qu’un cri simultané fut poussé par tous les chasseurs. Quelquechose de nouveau, – quelque chose de terrible, – était devant nous.Près du pied de la montagne se montrait une ligne de formessombres, en mouvement : c’étaient des hommes àcheval ! Nous arrêtâmes court nos chevaux ; notretroupe entière fit halte au même instant.

– Des Indiens ! telle fut l’exclamationgénérale.

– Il faut que ce soient des Indiens murmuraSéguin : il n’y a pas d’autres créatures humaines par ici. DesIndiens ! mais non. Jamais il n’y eut d’Indiens semblables àcela. Voyez ! ce ne sont pas des hommes ! Regardez leurschevaux monstrueux, leurs énormes fusils : ce sont desgéants ! Par le ciel ! continua-t-il après un momentd’arrêt, ils sont sans corps, ce sont desfantômes !

Il y eut des exclamations de terreur parmi leschasseurs placés en arrière. Étaient-ce là les habitants de lacité ? Il y avait une proportion parfaite entre la taillecolossale des chevaux et celle des cavaliers. Pendant un moment, laterreur m’envahit comme les autres ; mais cela ne dura qu’uninstant. Un souvenir soudain me vint à l’esprit ; je merappelai les montagnes du Hartz et ses démons. Je reconnus que lephénomène que nous avions devant nous devait être le même, uneillusion d’optique, un effet de mirage. Je levai la main au-dessusde ma tête. Le géant qui était devant les autres imita lemouvement. Je piquai de l’éperon les flancs de mon cheval etgalopai en avant. Il fit de même, comme s’il fût venu à marencontre. Après quelque temps de galop, j’avais dépassé l’angleréflecteur, et l’ombre du géant disparut instantanément dans l’air.La ville aussi avait disparu ; mais nous retrouvâmes lescontours de plus d’une forme singulière dans les grandes rochesstratifiées qui bordaient la vallée. Nous ne fûmes pas longtempssans perdre de vue, également, les bouquets d’arbres gigantesques.En revanche, nous vîmes distinctement au pied de la montagne, nonloin de l’ouverture, une ceinture de saules verts et peu élevés,mais des saules réels. Sous leur feuillage, on voyait quelque chosequi brillait au soleil comme des paillettes d’argent, c’étaitde l’eau ! C’était un bras du Prieto. Nos chevauxhennirent à cet aspect ; un instant après, nous avions mispied à terre sur le rivage, et nous étions tous agenouillés auprèsdu courant.

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