XIV NUIT.
« Ma sœur, s’écria Dinarzade sur la finde la quatorzième nuit, si vous ne dormez pas, je vous supplie, enattendant le jour qui paraîtra bientôt, de reprendre l’histoire dupêcheur ; vous en êtes demeurée à l’endroit où le roi grecsoutient l’innocence du médecin Douban, et prend si fortement sonparti. – Je m’en souviens, répondit Scheherazade ; vous allezentendre la suite : »
Sire, continua-t-elle, en adressant toujoursla parole à Schahriar, ce que le roi grec venait de dire touchantle roi Sindbad piqua la curiosité du vizir, qui lui dit :« Sire, je supplie votre majesté de me pardonner si j’ai lahardiesse de lui demander ce que le vizir du roi Sindbad dit à sonmaître pour le détourner de faire mourir le prince son fils. »Le roi grec eut la complaisance de le satisfaire : « Cevizir, répondit-il, après avoir représenté au roi Sindbad que surl’accusation d’une belle-mère, il devait craindre de faire uneaction dont il pût se repentir, lui conta cette histoire :