XL NUIT.
Dinarzade, ne doutant point qu’elle ne pritautant de plaisir à l’histoire du second calender qu’elle en avaitpris à l’autre, ne manqua pas d’éveiller la sultane avant lejour : Si vous ne dormez pas, ma sœur, lui dit-elle, je vousprie de commencer l’histoire que vous nous avez promise.Scheherazade aussitôt adressa la parole au sultan, et parla dansces termes :
Sire, l’histoire du premier calender parutétrange à toute la compagnie et particulièrement au calife. Laprésence des esclaves avec leurs sabres à la main ne l’empêcha pasde dire tout bas au vizir : « Depuis que je me connais,j’ai bien entendu des histoires, mais je n’ai jamais rien ouï quiapprochât de celle de ce calender. » Pendant qu’il parlaitainsi, le second calender prit la parole, et l’adressant àZobéide :