Les Mystères du peuple – Tome III

Les Mystères du peuple – Tome III

d’ Eugène Sue
L’AUTEUR AUX ABONNÉS DES MYSTÈRES DU PEUPLE

 

CHERS LECTEURS,

Nous voici arrivés à l’ère chrétienne :j’ai tâché de vous donner une idée de cette monstrueuse société romaine qui asservissait, corrompait et épouvantait le monde.

Dans le récit de la vie des deux descendants de notre famille gauloise, Sylvest et Siomara, je vous ai présenté les conséquences les plus communes de l’esclavage où gémissaient nos pères et nos mères asservis sous l’oppression de Rome. Siomara,c’est l’effrayante dépravation qu’engendre souvent et forcément la servitude. Sylvest, c’est l’esclave martyr qui ne songe qu’à briser ses fers par la révolte, c’est le Gaulois conquis attendant le jour et l’heure d’exercer de légitimes et terribles représailles sur le conquérant, et de revendiquer, les armes à la main, le sol, la patrie, les droits, la nationalité, la religion, que la violence lui a ravis.

Cette sourde et menaçante ardeur d’insurrection contre la domination romaine couvait chez tous les peuples lorsque Jésus de Nazareth se révéla.

J’ai essayé, dans l’épisode suivant, où se trouve mêlée une des descendantes de notre famille gauloise, de mettre en action les principaux événements de la vie sublime de Jésus, de vous montrer ce Christ, si divinement adorable, parlant,agissant ainsi qu’il a parlé et agi, puisque, dans les scènes où ilparaît, il ne prononce pas un mot, il n’accomplit pas un acte quine lui ait été attribué par ses disciples Jean, Marc, Luc ouMatthieu, autrement dits les quatre évangélistes, qui, vous lesavez, chers lecteurs, ont écrit chacun de leur côté, mais avec degraves et nombreuses contradictions, la vie, les actes et lesparoles de Jésus, leur jeune maître, bien longtemps après samort ; de sorte que tout ce que nous savons de lui ne nous estparvenu que par les récits de ses quatre disciples, auteurs desÉvangiles, à l’affirmation desquels, bien que souventcontradictoire, on a dû se rendre.

Si j’ai mis, comme on dit, Jésus enscène, je n’ai fait que suivre en cela l’exemple donné par ungrand nombre d’écrivains depuis les temps les plus reculés jusqu’ànos jours ; usage qui a pris surtout racine dans les pays lesplus catholiques du monde, tels que l’Italie et l’Espagne, au tempsle plus formidable de l’inquisition, tels encore que la France, lafille aînée de l’Église, ainsi que l’appellent lescatholiques[1].

Si large, si absolu, si légal que soit pourchaque citoyen le droit de libre pensée, de libre examen, de libreconscience sur toutes les questions religieuses, en tant que ladiscussion reste convenable et mesurée, nous n’approfondirons pasici cette thèse, discutée, controversée depuis la mort deJésus : d’un côté, par les savants, les historiens ou lesphilosophes ; de l’autre, par les théologiens les plushabiles, les plus éloquents et les plus convaincus.

« Jésus est-il un être surhumain,surnaturel, le Fils de Dieu, conçu par la sainte Vierge, grâce àl’intervention du Saint-Esprit, et envoyé momentanément sur laterre par Dieu le Père, dans le but d’y accomplir, en faveur de larédemption de l’humanité, des prodiges, des miracles, et deressusciter visiblement trois jours après sa mort pour remonter auxcieux ? »

Ou bien :

« Jésus est-il un des plus hardisréformateurs, un des plus grands philosophes dont puisses’enorgueillir l’espèce humaine, un génie véritablement divin parl’âme, céleste par le cœur, qui, joignant à de rares et profondesconnaissances dans l’art de guérir, à l’aide desquelles il opéraitdes cures vraiment miraculeuses, une tendresse inépuisable pourtout ce qui était pauvre, opprimé, souffrant ou dégradé par unevicieuse organisation sociale, a, par ses doctrines, porté unemortelle atteinte à la monstrueuse tyrannie de la société romaine,jeté les fondements d’un monde nouveau, et pris place au-dessus deMoïse, de Platon, de Socrate, et de tous les sublimes génies del’Asie et de la Gaule druidique ? »

Nous honorons toutes les convictions sincèreset pieuses, depuis la croyance des juifs, des chrétiensrationalistes ou protestants, jusqu’à celle des catholiques romainsles plus orthodoxes en matière religieuse. Chacun pense, croit,pratique, examine, apprécie comme il veut ou comme il peut, à lacondition, nous le répétons, de respecter les croyances de tous,comme tous doivent respecter la croyance de chacun, pourvu qu’ellese formule avec mesure et convenance.

Ceci posé, nous trouvons fort logiques à sonpoint de vue, l’opinion émise dans le livre du célèbre docteurStraüs sur la vie de Jésus-Christ[2].

Cette opinion, la voici :

« La réflexion place Jésus dans lacatégorie des individus doués de hautes facultés, dont la vocation,dans les différents domaines de la vie, est d’élever ledéveloppement de l’esprit à des degrés supérieurs ; individusque nous signalons d’ordinaire par le titre de génies dans lesbranches extra-religieuses, et particulièrement dans celles del’art et de la science. Ce n’est pas sans doute encore ramener leChrist dans ce qui est, à proprement parler, le sanctuairechrétien, ce n’est que le placer dans la chapelle d’AlexandreSévère, à côté d’Orphée, d’Homère, où il se trouve, non-seulement àcôté de Moïse, mais encore à côté de Mahomet, et où même il ne doitpas dédaigner la compagnie d’Alexandre, et de César, de Raphaël etde Mozart. Ce rapprochement inquiétant disparaît cependant par deuxraisons : la première, c’est qu’entre les différents domainesoù peut se développer la force créatrice du génie, fille de laDivinité, le domaine de la religion est placé d’une manièregénérale en tête de tous les autres… aussi peut-on dire dufondateur d’une religion, dans un tout autre sens que du poète, duphilosophe, que Dieu se manifeste en lui ; la seconderaison, c’est que, même dans le domaine religieux, le Christ, étantl’auteur de la plus haute religion, dépasse les autres fondateursde religion[3].

» Mais, en admettant que le Christ, aupoint culminant de la vie spirituelle sur le terrain de lacommunion la plus intime de l’Être divin et humain, est le plusgrand parmi tous ceux dont le génie créateur s’est développé sur lemême théâtre, cela, dira-t-on, n’est valable que pour les temps quise sont écoulés ; quant à l’avenir, nous n’avons, ce mesemble, rien qui nous garantisse qu’il ne viendra pas un autregénie qui, bien que non attendu par la chrétienté, n’égale ou mêmene surpasse le Christ, de même que Thalès et Parménide ont étésuivi de Socrate et de Platon, et que, sur le terrain même de lareligion, Moïse a été suivi du Christ. »

Maintenant, chers lecteurs, ceux d’entre vousqui voudraient s’édifier sur les questions si délicates de lanaissance, des miracles et de la résurrection de Jésus, faits enapparence fort surnaturels, les trouveront expliqués ou ramenées àdes proportions humaines et possibles dans l’ouvrage du célèbredocteur Straüs, œuvre toute moderne et d’une immense érudition, àlaquelle la clarté du raisonnement, jointe à l’irrécusable citationdes faits, semble donner une autorité incontestable.

Quelques mots maintenant pour préciser l’étatdes choses en Judée au moment où Jésus de Nazareth sortit pour lapremière fois de l’obscurité où il avait jusqu’alors vécu.

Ainsi que vous le savez, Jésus, fils de Marieet du charpentier Joseph, était Juif et professait la religionjuive ; vous n’ignorez pas non plus que l’Ancien Testament,autrement dit la Bible, livre sacré des Hébreux, annonçait depuisdes siècles, par la voix des prophètes, la venue d’unMessie, génie à la fois libérateur et réformateur, dont lamission serait d’affranchir le pays des Hébreux de l’oppressionétrangère et de changer cette terre de misères et de larmes enterre promise, en paradis terrestre. Les mêmes livres saintsdécrivaient à l’avance quels seraient les actes et même quelquesparticularités de la vie de ce Messie ; aussi devait-ilarriver et il arriva que, trouvant ainsi leur conduite tracéed’avance par les prédictions séculaires, tantôt des imposteurs,tantôt des hommes consciencieusement fanatisés par la lecture deslivres saints, et se croyant véritablement le Messie promis, tantôtdes hommes d’un sens politique profond, comprenant toute l’autoritéque donnerait à leurs plans de réformes cette origine quasi-divine,se donnèrent, de siècle en siècle, pour le véritable libérateur etle réformateur tant annoncé par les saintes Écritures, tâchant etparvenant, chose assez peu difficile, à faire parfois à peu prèscoïncider leur vie, leurs actes, leurs paroles avec quelques-unesdes prophéties écrites dans la Bible ; en d’autres termes, cesprophéties disant : Le Messie, fera, dira, accompliratelle chose, ces messies s’efforçaient, par tous les moyenspossibles (et ils étaient de beaucoup de sortes dans ces tempsd’ignorance grossière) de réaliser plus ou moins certainesprophéties qu’ils connaissaient d’avance.

Beaucoup de ces messies précédèrent Jésus,d’autres le suivirent ; les uns furent reconnus pour desfourbes et échouèrent misérablement ; d’autres eurent unepuissante influence sur le peuple hébreu, le soulevèrent contre lesRomains, qui déjà dominaient la Judée ; mais, comme Jésus deNazareth, ils payèrent de leur vie cette influence. Néanmoins,presque tous les messies agitèrent profondément les massessouffrantes et opprimées en leur promettant le royaume de Dieu surla terre, c’est-à-dire le bonheur de tous et l’extermination desconquérants étrangers. Sous le siècle d’Auguste, époque que nousvenons de traverser historiquement, la Judée fut incorporée à laSyrie, depuis longtemps province romaine. Cette incorporation, quiportait une dernière et suprême atteinte à la nationalité juive,fut favorablement accueillie par les classes supérieures de laJudée (ainsi que nous avons vu dans les Gaules beaucoup de richesGaulois accueillir avec joie la conquête romaine) ; mais lepeuple, écrasé par le redoublement des impôts dont il payait laprotection romaine, s’irrita profondément, et plusieurs révolteséclatèrent, soulevées par les derniers messies qui précédèrentJésus.

Ce fut donc en ces temps d’effervescencepopulaire que se produisit publiquement et politiquement Jésus deNazareth, se proclamant, après tant d’autres et comme tant d’autresavant lui, le véritable Messie.

Nous citerons ici, à ce sujet, quelques lignesd’un excellent ouvrage sur Jésus et sa doctrine[4],ouvrage écrit à un tout autre point de vue que celui du docteurStraüs, et qui arrive cependant à une conclusion presqueidentique.

« Dans le besoin commun de délivrance, lapopulation moyenne et supérieure (de Judée), souvent avertie partous les malheurs auxquels les soulèvements partiels avaient donnélieu, exigeait, pour reconnaître son libérateur (ou messie) que leconseil national eût proclamé préalablement son opportunité et lespouvoirs extraordinaires que l’opinion presque unanime ajoutait àsa venue. (Mais le conseil national des Juifs n’avait pas, si celase peut dire, accrédité Jésus-Christ comme véritable messie.) Lesclasses inférieures, au contraire, plus souffrantes et moinsarrêtées par la prudence et les intérêts personnels, seprécipitaient au-devant de tout homme qui annonçait au nom de Dieule salut de la nation.

» Une seconde cause, quoique fondée surl’un des principes les plus brillants, les plus moraux de ladoctrine de Jésus, éloignait de lui toutes les personnes attachéesdans leur condition sociale à un certain honneur, et devaitréveiller chez les magistrats une méfiance grande et involontaire.Les errements de l’école essénienne, qui, par amour pour la paix etla pureté de l’âme, dictait à ses adeptes de ne rechercher que lasociété des gens de bien, n’avaient point paru d’une nature assezféconde aux yeux de Jésus… Comme le secours du médecinn’appartient point, disait-il, aux individus en santé,mais aux malades, de même tous ses oins devaient aplanir auxméchants les voies du royaume de Dieu. En conséquence,beaucoup de femmes jusqu’alors prostituées, beaucoup d’hommesméprisés pour leur conduite, paraissaient en premier ordre sur sestraces et étaient admis à ses repas.

» Enfin, l’image flatteuse d’un mondeprochain où les pauvres, les derniers, obtiendraient laplace des premiers, la possession éternelle de la terrerecomposée, reconstituée, exerçaient beaucoup plutôt leur actionsur une multitude qui, ne possédant rien, ne livrait rien auxchances du hasard, que sur des hommes qui avaient à compromettreleur famille, leur existence, leur avenir. »

Telle était donc la position des hommes et deschoses lorsque Jésus de Nazareth se produisit en Judée comme levéritable Messie réformateur et libérateur ; mais, s’il devintaussitôt l’idole des pauvres, des opprimés, des êtres dégradés,auxquels il faisait entendre pour la première fois de tendresparoles d’amour, de consolation, de pardon et d’espérance, il futbientôt l’objet de la haine passionnée, aveugle, féroce, des gensqui, ainsi que le dit M. Salvador, craignaient de voircompromettre, par les doctrines réformatrices de Jésus,leur famille, leur existence, leur avenir.

Cette classe de citoyens de Jérusalem,composée des sénateurs, des banquiers, des docteurs de la loi etdes princes des prêtres, appartenait généralement à l’école ou àl’opinion pharisienne, opinion dont le principe reposaitsur le respect de la religion et de l’autorité.

Or, ainsi que vous le verrez, chers lecteurs,par les citations irrécusables des Évangiles, Jésus de Nazarethn’était pas seulement un admirable réformateur social et politique,mais encore un réformateur religieux, et quoiqu’il professât lareligion juive, il blâmait et, méconnaissait certaines observances,certaines pratiques religieuses, considérées par les prêtres commeindispensables au salut. Il fut donc incessamment attaqué, exécrépar les pharisiens, et finalement mis à mort à leur demande, pouravoir voulu, selon eux, renverser la religion, dissoudrela famille et attenter à la richesse et à lapropriété individuelle.

Le sujet est trop grave pour que je cherche lamoindre allusion aux événements et aux idées de notre temps ;vous vous en convaincrez vous-mêmes, car vous trouverez toutes mesaffirmations appuyées de l’irrécusable autorité desÉvangiles ; non, je ne cherche pas ici de puériles allusions,je constate des faits. Et, d’ailleurs, les temps ne sont plus lesmêmes : l’humanité a marché. La sublime doctrine de Jésus serésume par ces principes : l’amour du prochain, l’égalitéparmi les hommes, la charité.

L’amour du prochain et l’égalité avaient étédéjà prêchés par différents philosophes antérieurs à Jésus[5] ; mais personne, avant lui, n’avaitplus admirablement cherché et n’était arrivé à faire naître, àdévelopper, à exalter chez l’homme la charité, le devoir impérieuxde l’aumône ; de là ses attaques violentes, incessantes contreles riches, pour les engager et les forcer à l’aumône ; nulautre que lui n’avait tenté de relever, de réhabiliter par lerepentir, ces coupables de qui les fautes sont moins imputables àleurs mauvaises passions qu’aux iniquités sociales.

Mais, nous l’avons dit, l’humanité,éternellement en progrès, a marché : l’aumône et la charité,qui étaient pour ainsi dire le côté économique de la doctrine deJésus, et qui ont produit d’excellents résultats durant des sièclesoù la société se composait uniquement de maîtres et d’esclaves, deconquérants et de conquis, de seigneurs et de serfs, l’aumône et lacharité ont, comme économie sociale, accompli leur temps ;elles resteront toujours profondément vénérables comme vertusprivées, mais elles seraient aujourd’hui plus que jamaisimpuissantes à résoudre le redoutable problème de la misère. Unedes conséquences de l’égalité de tous devant la souverainetépopulaire est : quant à l’impôt, que celui qui possèdebeaucoup paye beaucoup, que celui qui possède peu paye peu ;quant à l’économie sociale, il est non moins conséquent queL’INSTRUMENT DE TRAVAIL SOIT ACCESSIBLE À TOUS, afin que toustrouvent dans les fruits de leur travail, désormais constant et àl’abri de toutes les vicissitudes, indépendance, moralisation,éducation, bien-être. Lors même qu’elle ne dégrade pas celui qui lareçoit, l’aumône est stérile… aussi stérile, dirions-nous, que leserait le pillage, que des méchants ou des insensés nousaccusent de prêcher : il ne s’agit pas de dépouiller ceux quipossèdent, mais de rendre, moyennant labeur, intelligence etprobité, la propriété accessible, facile, fructueuse à tous ceuxqui ne possèdent pas.

Permettez-moi, chers lecteurs, afin de bienvous préciser, selon moi, la différence des résultats de l’aumôneet du travail, de terminer par une parabole, ainsi quel’on disait au temps de Jésus de Nazareth. Cette parabole ne seraautre chose que le récit d’un fait dont j’ai été témoin.

« Il y a quelques années de cela ;le pain était hors de prix, l’hiver rigoureux : deux bonsriches, possédant des terres exactement semblables en nature,voulurent venir au secours des journaliers sans ouvrage quihabitaient la commune voisine. L’un des riches donna cinq centsfrancs, qui furent distribués aux journaliers qui manquaient depain et d’ouvrage. L’autre riche, au lieu de distribuer cinq centsfrancs en aumône, les consacra au défrichement d’un champ incultedepuis des siècles, donna ainsi du travail, et conséquemment dupain, à bon nombre de journaliers pendant la rude saison, et mit envaleur une terre jusqu’alors stérile. L’an d’après, il concéda auxmêmes journaliers la possession du champ, la semence et l’engraisnécessaires à la culture, sans se réserver d’autre prélèvementqu’une part des produits, qui le mettait à même de rentrer dans lesavances qu’il avait faites ainsi que dans le prix d’acquisition dusol, mais sans aucune stipulation d’intérêt ; les journalierss’acquittèrent ainsi des avances reçues, et, plus tard, profitèrentde l’intégralité de leurs travaux.

» Or, de ces deux riches voulant employercinq cents francs à donner du pain à leur prochain, lequel a lemieux réussi : celui qui a procédé par aumône ou celui qui amis l’instrument de travail à la portée des journaliers ? Lastérile aumône, bientôt absorbée sans rien produire, n’a donné quependant quelques mois du pain à ceux qui en manquaient ; lesecond travail a non-seulement assuré pendant un grand nombred’années à venir une occupation lucrative aux journaliers, premiersdéfricheurs de ce champ, mais augmenté par cette production infiniela richesse générale du pays. »

Un dernier mot, chers lecteurs ;permettez-moi de remercier publiquement ici ceux d’entre vous, etils sont en grand nombre, qui m’ont fait l’honneur de m’écrirequ’ils ont voté pour moi lors de la dernière élection de Paris. Lamission de représentant du peuple, jointe aux travaux incessants,indispensables à la continuation des Mystères du peuple,que vous accueillez avec une si constante bienveillance, m’imposede nouveaux devoirs ; mais je trouverai la force de suffire àma double tâche dans vos encouragements, et dans mon dévouementinaltérable à l’opinion démocratique et sociale qui m’a honoré desa confiance.

EUGÈNE SUE.

Paris, 6 mai 1850.

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