Amaïdée

Le soleil se levait derrière la falaise, aussi frais, aussibeau, aussi lumineux qu’au temps où les hommes l’adoraient enl’appelant Apollon ; il dardait ses flèches d’or sur la mersombre qui en roulait les étincellements dans ses flots, semblableà la dépouille opime de quelque naufrage. Une ceinture roseceignait le ciel comme une guirlande de fleurs divines aux flancsd’Aphrodite, et l’étoile verte qui porte le nom de la lumière dontelle est le présage s’effaçait dans le ciel, où s’écoulaient destraînées de jour à travers des ombres lentes à disparaître. Un ventpresque liquide de fraîcheur s’élevait de la mer et déroulait lesperles de rosée suspendues à la chryste marine de la falaise, tapisnuancé d’une pourpre violette et foulé par les pieds nuds desjeunes pêcheuses. Les premiers bruits du jour se faisaient entendreau loin, mais confus encore comme le premier réveil des hommes,distincts seulement à cause de la pureté de l’air du matin.

Somegod, qui se levait toujours pour aller ramasser la premièrefeuille tombée du bouquet aérien de l’Aurore, fleur impalpablerespirée par le regard et gardée dans la pensée, ce sein plusintime que le sein, et où, comme sur l’autre, elle ne seflétrissait pas ; Somegod, le Chrysès de ces plages, revenaitdes grèves à sa masure, inquiet de ses hôtes, que le grand jourdevenu pénétrant avait sans doute réveillés. Il croyait lesretrouver assis aux pierres de la porte, admirant ce magnifiquespectacle de la mer où le soleil luit, et des horizons que le jourinfinitise. Il se trompait ; ils n’y étaient pas. Il lesaperçut par la porte entr’ouverte, Altaï debout derrière celle dontil ne savait pas encore le nom. Le Philosophe attachait quelqueimperceptible agrafe à la robe, comme l’aurait pu faire une humbleservante. Le Poète, arrêté sur le seuil, ne se mit point à sourirede la simplicité de ce détail. Ce sont les hommes grands et fortsqui ont la grâce des petites choses. Ils mettent dans les riens uneamabilité à faire pleurer. Ô vous qui disiez que l’âme se mêle àtout, vous aviez bien raison, ô grande pythonisse à la lèvreentr’ouverte ! Il y a des maternités plus ineffables quecelles des mères, des grâces plus grandes que celles des femmes,dans l’homme pâle et grave qui pose un châle sur des épaules ou quilace un brodequin défait.

– « Amaïdée, c’est notre hôte », – dit Altaï en relevant latête. Il venait d’achever son travail. L’agrafe avait fixé la robesur le sein de la femme, qui se tourna vers le Poète en lui disantun bonjour déjà familier. Somegod put mieux juger de la beauté quil’avait frappé d’abord en Amaïdée quand il l’avait vue pour lapremière fois. Les nattes de ses cheveux n’étaient plus souilléesde poussière, le teint noirci de la sueur du voyage, le frontmaculé de ces grandes taches d’un roux âcre et livide que l’on doità l’échauffement et à la fatigue ; les cheveux n’avaient plusd’autre nuance que celle de quelque tresse dorée qui rayonnaitcapricieusement dans leur jais et qui s’en détachait d’une façonplus vive aux obliques ondulations de la lumière. Le teint avaitrepris sa couleur uniforme et mate dans laquelle circulait une vieprofonde, sans pourpre aux joues, sans blancheur nulle part ;c’était un bistre fondu dans les chairs. Les sourcils, noirs etarqués, se prolongeaient fort loin dans les tempes, ce qui donnaitune expression remarquable à ses yeux, dont les larges prunellesétaient jaunes et d’une si admirable transparence qu’on allait d’unseul trait au fond de ce regard étincelant, humide, cristallin etcalme, avait dit Altaï, comme un lac aux pieds des montagnes, maisquand le soleil y verse son or pur dans une mélancoliquesoirée.

Ce regard ne trahissait rien du passé, de la vie, de l’âme. Ilétait doux comme l’indifférence, un peu vague, mais sans rêveriequi l’égarât loin de vous. De flamme plus rapide qui s’en échappât,il n’y en avait point. Jamais un désir ne le tournait éloquemmentvers le ciel ; jamais un regret ne l’abaissait vers la terre.Ce n’eût pas été un regard de femme, si la peine n’avait gonflé enles violaçant les veines fatiguées qui erraient et se perdaient auxpaupières. Là retentissait la vie muette ailleurs, et aussi dans unsillon entre les sourcils, trace d’une pensée rarement absente.Quand cette pensée revenait plus triste ou plus amère, le sillon secreusait davantage, mais le rapprochement des sourcils n’était niheurté ni même subit ; il se faisait avec une lenteurharmonieuse et n’altérait jamais la fixité habituelle du regard.Toute la physionomie de cette femme était dans ce simple etfréquent mouvement de sourcils. Le front était bas, les joueslarges, la lèvre roulée et accusant dans son éclat terni lesardeurs fiévreuses de l’haleine, ce simoun du désert du cœur quirègne dans les bouches malades de la soif toujours trompée desvoluptés de la vie !

Elle vint s’asseoir à la place ordinaire du Poète, en dehors dela cabane, et, s’appuyant le menton dans sa main, elle regarda lamer avec ses yeux aussi humides et aussi diaphanes que les flotsdans une anse peu profonde. Le jour doux et argenté du matinadoucissait merveilleusement ce qu’il y avait de hâve dans cettebeauté qui ressemblait à une rose jaune presque déchirée à forced’être épanouie et que le temps avait meurtrie, et mille souffleset mille mains. Altaï et Somegod s’assirent près d’elle.

– « Ô Amaïdée ! – lui dit Altaï, – à quoi penses-tu devantun spectacle si nouveau pour toi ? Ne t’épouvantes-tu pas decette vie qui commence et à laquelle tu fus si peu accoutumée parcelle dont tu as vécu jusqu’ici ?

– Non ! je ne m’épouvante pas, – dit-elle. – Doutes-tu déjàde mon courage, Altaï ? Crains-tu que les mollesses de ma viem’aient brisée au point de me rendre incapable du moindreeffort ? Et d’ailleurs tout était-il donc mollesse dans cettevie que tu me reproches ? Ai-je moins bien dormi sur le lit defeuilles sèches de Somegod que sur les lits de soieabandonnés ?

– Non ! mon enfant, – répondit le Philosophe, plus jeuneque celle à qui il adressait cette appellation protectrice, maisbien plus vieux par la sagesse, cette paternité plus auguste quecelle des cheveux blancs et de la nature ; – ce serait déjàbien tôt pour te démentir.

– Sais-tu, Altaï, – ajouta Amaïdée d’une voix lente, – quel’accent dont tu dis cela est bien triste ? Ô homme que l’ondit être fort, ta parole n’est jamais découragée, mais ta voixl’est toujours ! Pourquoi ?

– Parce que je connais la destinée et la vie, – répondit Altaïen prenant dans ses bras la taille d’épi tremblant de la jeunefemme qu’il avait peut-être craint d’affliger, – et que jen’attends rien d’elles deux ! »

Amaïdée écarta la caresse et fronça lentement ses longssourcils.

– « Ce n’est pas moi qui suis cruel, – reprit Altaï, –Amaïdée ! ce n’est pas moi.

– Ô Somegod ! – dit Amaïdée avec une adorable naïveté,seule chose qu’elle eût gardée ; seul trésor qu’elle n’eût pasdépensé dans ses somptuosités de Cléopâtre. – Il ne croit à rien,pas même à moi qui ai tout quitté pour le suivre ! Quand jelui parle de mon amour, il ne rit pas, mais il est pourtant aussisceptique que s’il branlait la tête en riant, et il m’embrasse aufront comme un enfant malade qu’on apaise.

– Tu ne m’avais pas parlé de cet amour, ô Altaï ? – ditSomegod avec une voix grave.

– À quoi bon, – répondit le Philosophe, – puisque je n’y croyaispas ! »

Une larme, – une de ces larmes qui en valent des torrents dansles yeux de celles qui sont restées pures, cerna les noirs cilsd’Amaïdée, mais ne roula point sur sa joue, quoique cette âme sansfierté ne mît pas sa gloire à la dévorer. Altaï la vit :

– « On ne supprime point une larme en l’essuyant, – dit-il. –Mais, ô Amaïdée, une larme n’est jamais stérile, et on se purifiequand on pleure !…

– Et quand on aime… » reprit la femme avec noblesse.

Mais le Philosophe secoua la tête ; un sourire de dédainouvrit ses lèvres comme le précurseur de quelque réponseinflexible ; puis le dédain se changea en sourire demélancolie, et il n’osa pas appuyer son stoïcisme sur cette pauvrecréature abattue, qui croyait que l’on se relevait de la mêlée ensaisissant encore une fois les genoux d’un homme et en tordantpassionnément ses beaux bras autour de ce dernier autel.

– « Écoute-moi, ô Amaïdée ! – dit Altaï. – L’amour passe,et la vertu demeure. Si je t’ai entraînée avec moi, ce n’était nicomme une victime ni comme une esclave. Je ne suis point un de cesinsolents triomphateurs de l’âme des femmes, chassant devant euxles troupeaux qui leur serviront d’hécatombes. En me suivant, je tevoulais libre ; je le désirais, du moins. Tu ne l’étais pas,et c’est peut-être la raison pour laquelle tu es venue. Vous autresfemmes, vous n’avez que des enthousiasmes et n’obéissez qu’à dessentiments. Mais si je te laissai obéir au tien, ô monenfant ! si je ne te mis pas la main sur la bouche quand tu merépétas cette triste parole que tu m’aimais, et si je ne partis passeul, c’est que j’étais sûr que le temps t’arracherait du cœurcette épine et que je te voulais meilleure qu’heureuse. »

Amaïdée avait posé son front sur la main qui soutenait sonmenton tout à l’heure. Son cou dessinait une courbe charmante. Onaurait dit une Mélancolie éplorée ou une Résignation qui se ployaitsous les paroles d’Altaï. Que se passait-il en cette âme commecachée sous le corps incliné, dans cette femme qui semblaits’ombrager d’elle-même ? Altaï regardait la terre enprononçant les mâles paroles auxquelles elle n’avait pas répondu,et Somegod, tourmentant une longue mèche de ses cheveux noirs sursa tempe gauche, avait la tête tournée vers le ciel, dans l’éclatduquel sa tête brune et son profil à arêtes vives se dessinaientavec énergie. Le soleil coiffait d’aigrettes étincelantes lesdifférents pitons des falaises. Il semblait que tous ces noirsgéants se fussent relevés de leurs grands jets d’ombre où ilsétaient disparus et avaient repris leurs casques d’acier. La vieenvahissait davantage les grèves solitaires où la marée montaitavec le jour, et les pêcheurs tendaient leur gracieuse voile latineet se préparaient à quitter le havre qui les avait abrités. Toutétait mouvement et allégresse, excepté sur ce Sunium sans blanchecolonnade, plus sauvage et plus modeste que celui où s’asseyaitPlaton. Là, la vie avait revêtu de plus solennels aspects ;les trois personnes qui en attestaient la présence restaient dansleurs poses silencieuses. Immobilité et silence, ces deux chosesqui siéent si bien à tout ce qui s’élève de la foule, ce doublecaractère de tout ce qui est profond et grand, et qui faisaitcomprendre à l’artiste des temps anciens qu’on ne pouvaitreprésenter dignement les Dieux qu’avec du marbre. Amaïdée, Altaï,Somegod, étaient un peu plus que ces mariniers hâlés et nerveux quis’agitaient au bas de la montagne et au bord des ondes, sous lesrayons du soleil levant que défiait la nudité de leurs poitrines. Àeux trois ne représentaient-ils pas l’Amour, la Poésie et laSagesse ?

Ils passèrent cette journée et les suivantes à errer le long desrivages et à vivre de cette existence qui était vague pour Altaï etAmaïdée, et qui n’était profonde que pour Somegod ; car, pourque les choses extérieures entrent dans l’homme, il faut êtreaccoutumé à les contempler longtemps, et l’on n’en conquiert pasl’intelligence avec un regard léger comme les cils d’où ils’échappe. – Somegod faisait pour ainsi dire à ses hôtes leshonneurs de la Nature. Altaï n’avait pas repris la douloureuseconversation du premier matin. Amaïdée, muable sensitive, avaitoublié les impressions cruelles qui avaient chargé son œil depleurs et son front de tristesse. Entre la femme et l’enfant, iln’y a que la différence d’une émotion. Quand l’émotion grandit,l’enfant devient femme ; quand elle diminue, la femmeredevient un enfant : elle se rapetisse, comme ce génie des contesarabes qui, de géant, se rapetissait jusqu’à entrer dans une petiteurne, cette étroite demeure dans laquelle l’homme ne saurait tenirqu’en poussière. Amaïdée jouissait de cette nouveauté de spectacleet d’impressions en âme mobile et avide. Oh ! pauvres âmesblasées que nous sommes, la nouveauté est-elle une si grandecharmeresse ? si c’est moins l’ondoyance de la Nature humaineque son épuisement si rapide qui nous fait y trouver tant decharmes qu’elle est comme une jeunesse dans cette vie… Sol rude etdépouillé, route parcourue et dont on a compté les pierres enposant ses pieds d’aujourd’hui dans la trace de ses pas d’hier.

Altaï la laissait s’ébattre aux négligences de cette vie sauvageet libre. Il semblait se fier au dictame de l’air vif et pur quicirculait autour d’eux pour guérir cette âme blessée, et pour luidonner la force de se laver de ses souillures en l’élevant versDieu par la pratique de la vertu. Comme les convalescents, à quil’on prescrit des exercices tempérés, le grand air, le rayon desoleil qui, réchauffe, on pourrait prescrire aux âmes malades lamer, le ciel, les fleurs, les bois ! Tout se tient, touts’enchaîne, tout est un dans l’homme et dans la Nature : la vie del’âme est aussi mystérieuse que la vie du corps ; mais c’estégalement de la vie. Ceux qui ont gravi une montagne savent quelpoids on laisse toujours au pied. Ils savent que nous n’emportonspas au sommet les soucis cruels qui nous rongent ; ils saventque cet air plus éthériel que l’on respire nourrit mieux lasubstance humaine. Ô vous qui avez un gosier de rossignol et desailes d’aigle, oiseaux si merveilleux que l’homme vous a si souventniés, ô Poètes, grands artistes, mille fois fils d’Apollon amoureuxde sa sœur divine ! et toi, ô Nature ! ne nousl’avez-vous pas appris ? – Nature ! mère des Dieux et deshommes, comme disait le Panthéisme ancien, quand nous avons usé nosvies en pleurs amers et en soupirs insensés, quand l’âme répanduetombe à travers nos doigts dans la poussière, que c’est une horreurde ne la pouvoir ramasser et que devant la dernière goutte quiéchappe et qui va sécher nous restons éperdus et prêts à mourir,oh ! rejetons-nous à tes mamelles, ô notre mère ! pour nepas mourir. Nous y retrouverons le lait jamais tari des émotionssaintes ! nous jetterons, pour nous rajeunir, et nos amours,et nos larmes, et nos douleurs, toutes ces vieillesses anticipées,comme les membres hachés d’Éson, dans cette splendide etbouillonnante cuve des éléments dont les horizons sont les bords etqui écume éternellement sous le ciel ! Oui ! tesspectacles fortifient, élèvent, rassérènent. Tu convies les hommesà des voluptés âpres et viriles, où les sens et leurs grossiersinstincts n’ont plus rien à voir. Où a-t-il pris ce fier regard, cegrand Voyageur qui t’adore ? Il l’a rapporté de ces montsqu’il vient de mesurer et dont il descend, les lèvres et lesnarines sanglantes, pâle et brisé comme s’il avait vu Dieu !C’est devant toi, la bouche entr’ouverte, la poitrine pleine de tonsouffle qu’il prenait pour le sien, que l’homme a dit un soir : «L’âme est immortelle ! » Ah ! je ne sais pas ce qui estet ce que j’espère, mais ta contemplation m’est sacrée, une vertucourageuse s’en exhale, l’homme se compte pour rien devant toi. ÔNature ! patrie qu’on adore, trop grande pour tenir à l’abride nos boucliers, Sparte éternelle qu’il n’est jamais besoin dedéfendre, si tu avais des Thermopyles, il ne faudrait que jeter unregard sur tes mers et sur tes collines pour devenir un de testrois cents !

Tantôt Altaï, Somegod et Amaïdée s’enfonçaient dans les terres,en quelque long pèlerinage aux ruines aperçues de la falaise commedes points blancs dans les campagnes. Ils aimaient à se dirigervers des points inconnus, mystères qu’ils allaient pénétrer.Souvent c’était une église abandonnée, parfois un sépulcre écrouléou un colombier où ne s’abattaient plus les sonores volées depigeons, mais où il en revenait parfois un ou deux peut-être,mélancoliques et bientôt repartis d’un vol rapide, comme lessouvenirs dans nos cœurs ! Tantôt ils restaient sur lesgrèves, assis sur quelque banc de coquillages, suivant de l’œil lamer qui s’en allait, triste et éternelle voyageuse dont le manteaubleu traîne à l’horizon, quand elle est le plus loin, comme pourempocher l’ordinaire oubli de l’absence.

Souvent ils montaient dans une barque et erraient rêveusementdans le havre, assombri des approches du soir. Cet étonnant Altaï,qui semblait savoir toutes choses, ramait d’un brasinfatigable ; car Somegod, qui ramait aussi, laissait pendrepresque toujours l’aviron dans la houle, perdu en quelque adorationmuette, comme Renaud aux genoux d’Armide. Silence qui n’était pasle silence d’Amaïdée, douloureuse créature qui regardait le ciel,la mer, Altaï, Somegod, – qui regardait et qui ne voyait pas,pensée tout étonnée d’elle-même. Ses yeux ambrés, après avoir errécomme les regards farouches d’une biche égarée, se fixaient dans levide, brillants au crépuscule comme un flot au fond duquel onaperçoit la fauve arène. Un châle, tissu chaud et suave, fragilitépleine d’harmonie avec ces fragilités plus grandes et plusprécieuses encore qu’elle était destinée à protéger, et quiflottait dans l’air âpre et humide au-dessus de la mer éternelle,enveloppait à plis larges et hardis sa taille, autrefois sipuissante, à présent brisée et amollie, les reins dont la chutevoluptueuse gardait l’empreinte d’avoir faibli tant de fois sousles terrassements de l’étreinte, comme ceux de l’archange Lucifersous la sandale divine de Michel. La vague élevait la voix autourde la nacelle attardée sur ses côtes, célèbres par plus d’unnaufrage, et les pêcheurs qui rentraient au havre, passant auprèsde cette barque dans le vent et dans la nuit, apercevaient, nonsans une terreur superstitieuse, cette trinité intrépide et muettedes solitaires de la montagne, qui n’avaient pas leur vie à gagneret qui l’exposaient aux brisants. Que s’ils surprenaient lesparoles de ce groupe étrange, c’étaient des paroles singulières,inexplicables comme eux, et dont tout leur eût été incompréhensiblesi le mot de Dieu ne s’y était mêlé souvent.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer