SOCRATE.
Cependant ne vois-tu pas que la plupart de ceux
qui se mêlent de ces arts sont ridicules dans tout ce
qu’ils font?
CRITON.
Par Jupiter, tu dis la vérité.
SOCRATE.
Eh bien, pour cela renonceras-tu toi-même à ces
occupations et les défendras-tu à ton fils?
CRITON.
Il me semble que je ferais mal.
SOCRATE.
Ne le fais donc pas, ô Criton; n’examine point si ceux qui
font profession de la philosophie sont bons ou mauvais;
mais regarde la philosophie en elle-même. Si tu la
juges mauvaise, détournes-en non-seulement tes fils,
mais tout le reste des hommes; si tu la trouves bonne,
telle qu’elle me paraît à moi-même, toi et tes enfants
appliquez-vous-y de toutes vos forces.