de Paul Verlaine
Les Sages d’autrefois, qui valaient bien ceux-ci,
Crurent, et c’est un point encor mal éclairci,
Lire au ciel les bonheurs ainsi que les désastres,
Et que chaque âme était liée à l’un des astres.
(On a beaucoup raillé, sans penser que souvent
Le rire est ridicule autant que décevant,
Cette explication du mystère nocturne.)
Or ceux-là qui sont nés sous le signe SATURNE,
Fauve planète, chère aux nécromanciens,
Ont entre tous d’après les grimoires anciens,
Bonne part de malheur et bonne part de bile.
L’Imagination, inquiète et débile,
Vient rendre nul en eux l’effort de la Raison.
Dans leurs veines, le sang, subtil comme un poison,
Brûlant comme une lave, et rare, coule et roule
En grésillant leur triste Idéal qui s’écroule.
Tels les Saturniens doivent souffrir et tels
Mourir, — en admettant que nous soyons mortels. —
Leur plan de vie étant dessiné ligne à ligne
Par la logique d’une Influence maligne.
P. V.
PROLOGUE
A Ernest Boutier
I
II
III
IV
V
A batallas de amor campo de pluma.
(GONGORA.)
VI
VII
VIII
A François Coppée.
1
II
III
IV
V
A Catulle Mendès.
I
II
III
IV
V
VI
VII
A Henry Winter.
I
II
III
IV
V
(MAHA-BRAHATA)
A Edmond Lepelletier
PORTRAIT EN PIED
A Louis-Xavier de Ricard
Le vent dans la plaine
Suspend son haleine.
(FAVART.)
Il pleut doucement sur la ville.
(ARTHUR RAIMBAUD.)
Son joyeux, importun d’un clavecin sonore.
(PÉTRUS BOREL.)
Le rossignol, qui du haut d’une branche se regarde dedans, croit être tombé dans la rivière. Il est au sommet d’un chêne et toutefois il a peur de se noyer.
(CYRANO DE BERGERAC.)
« Conquestes du Roy. »
(Vieilles estampes.)
Par Saint-Gille,
Viens-nous-en,
Mon agile
Alezan.
(V. HUGO.)
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
Gaspard Hauser chante
A la louange de Laure et de Pétrarque
A Léon Valade.
A Germain Nouveau.
A Ernest Delahaye.
A Laurent Tailhade.
Écrit sur l’Album de MmeN. de V.
A Albert Mérat.
A Albert Mérat.
A Charles Morice.
A Jules Valadon.
A Jean Moréas.
A Gaston Sénéchal.
A Charles Vignier.
A Léon Trézenik.
A Gorges Rall.
A Léon Dierx.
COMÉDIE DÉDIÉE A
Théodore de Banville.
PERSONNAGES :
MYRTIL
SYLVANDRE
ROSALINDE
CHLORIS
MEZZETIN
CORYDON
AMINTE
BERGERS, MASQUES.
La scène se passe dans un parc de Wateau, vers une fin d’après-midi d’été.
Une nombreuse compagnie d’hommes et de femmes est groupée, en de nonchalantes attitudes, autour d’un chanteur costumé en Mezzetin, qui s’accompagne doucement sur une mandoline.
SCÈNE I
MEZZETIN, chantant.
CORYDON
AMINTE
Si nous allions danser ?
Tous, moins Myrtil, Rosalinde, Sylvandre et Chloris.
Nous vous suivons !
(Ils sortent à l’exception des mêmes.)
SCÈNE II
ROSALINDE, à Myrtil.
CHLORIS, à Sylvandre.
(Sylvandre la presse.)
Paix là ! Que vous êtes fougueux !
(Sortent Sylvandre et Chloris.)
SCÈNE III
ROSALINDE
MYRTIL
ROSALINDE
MYRTIL
ROSALINDE
MYRTIL
ROSALINDE
MYRTIL, irrité.
ROSALINDE
MYRTIL, attendri.
ROSALINDE
MYRTIL, sincère.
ROSALINDE
MYRTIL
ROSALINDE
MYRTIL, cédant.
ROSALINDE
MYRTIL
(Ils sortent. Rentrent Sylvandre et Chloris.)
SCÈNE IV
CHLORIS, courant.
SYLVANDRE
CHLORIS
SYLVANDRE, la baisant sur la nuque.
Dites : je ne veux plus !
(La tenant embrassée.)
CHLORIS
Fi ! l’action vilaine ! Au moins rougissez d’elle !
Mais non ! Il rit, il rit !
(Pleurnichant pour rire.)
SYLVANDRE
CHLORIS
SYLVANDRE
CHLORIS.
SYLVANDRE
CHLORIS
SYLVANDRE
CHLORIS
SYLVANDRE, souriant.
Dans le doute…
CHLORIS, coquette, s’enfuyant.
« Abstiens-toi », dit l’autre. Je m’abstiens.
SYLVANDRE, presque naïf.
CHLORIS, touchée, mais gaie.
SYLVANDRE
CHLORIS
(Sur un geste de dénégation de Sylvandre.)
SYLVANDRE
SCÈNE V
MYRTIL, survenant.
Madame
CHLORIS
MYRTIL, à Chloris.
CHLORIS, à Sylvandre.
SYLVANDRE
CHLORIS, au même.
MYRTIL, à Chloris.
SCÈNE VI
ROSALINDE, survenant.
(À Myrtil.)
MYRTIL, au bras de Chloris et protestant comme par manière d’acquit.
ROSALINDE
SYLVANDRE, ravi, surpris et léger.
CHLORIS, à Sylvandre.
ROSALINDE, au même.
MYRTIL, au même.
SYLVANDRE, à Myrtil.
(À Rosalinde et à Chloris.)
(À Rosalinde.)
MYRTIL
(À Rosalinde.)
ROSALINDE
MYRTIL
(À Chloris.)
CHLORIS
ROSALINDE
MYRTIL, à Rosalinde.
SYLVANDRE, à Chloris.
ROSALINDE
CHLORIS
(Sortent Sylvandre et Rosalinde.)
SCÈNE VII
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL, très vivement.
(Se reprenant.)
CHLORIS
MYRTIL, distrait, après un silence.
CHLORIS.
MYRTIL, même jeu que précédemment.
CHLORIS
MYRTIL, indolemment.
CHLORIS
MYRTIL, comme réveillé en sursaut.
CHLORIS
(Ils sortent.)
SCÈNE VIII
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
(Minaudant.)
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
(Soucieux, tout à coup, à part.)
Hélas !
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE, passionnément.
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE, comme frappé subitement d’une idée douloureuse.
ROSALINDE, presque joyeuse.
SYLVANDRE, à part.
(À Rosalinde.)
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
SYLVANDRE
ROSALINDE
(Ils remontent le théâtre)
SCÈNE IX
CHLORIS
MYRTIL
CHLORIS
MYRTIL
(Il sanglote.)
Et mes larmes.
(Sylvandre et Rosine se pressent la main.)
ROSALINDE, survenant.
MYRTIL
CHLORIS
ROSALINDE, sur la pointe du pied et très bas.
CHLORIS
ROSALINDE
SYLVANDRE, à Chloris.
(Il tombe à genoux.)
CHLORIS
(À Rosalinde.)
(Les deux femmes s’embrassent.)
SYLVANDRE
ROSALINDE, à Myrtil.
MYRTIL
(À Rosalinde.)
ROSALINDE
(À Chloris et à Sylvandre.)
(Se tournant vers Myrtil.)
(Tous les personnages de la scène 1re reviennent se grouper comme au lever du rideau.)
SCÈNE X
Tous, groupés comme ci-dessus.
MEZZETIN, chantant.
(La toile tombe.)
A Edmond Lepelletier.
A Robert Gaze.
A Léon Vanier.
A J.-K. Huysmans.
A Louis-Xavier de Ricard
A Jacques Madeleine.
II
A Georges Courteline.
III
IV
V
A Raoul Ponchon.
VI
VII
A Louis Dumoulin.
VIII
A Jean Moréas.
IX
A Villiers de l’Isle-Adam.
A Armand Silvestre.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A Catulle Mendes.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A François Coppée.
A Stéphane Mallarmé.