Promenades et intérieurs

Mai

 

Depuis un mois, chère exilée,
Loin de mes yeux tu t’en allas,
Et j’ai vu fleurir les lilas
Avec ma peine inconsolée.

Seul, je fuis ce ciel clair et beau
Dont l’ardent effluve me trouble,
Car l’horreur de l’exil se double
De la splendeur du renouveau.

En vain j’entends contre les vitres,
Dans la chambre où je m’enfermai,
Les premiers insectes de Mai
Heurter leurs maladroits élytres ;

En vain le soleil a souri ;
Au printemps je ferme ma porte
Et veux seulement qu’on m’apporte
Un rameau de lilas fleuri ;

Car l’amour dont mon âme est pleine
Retrouve, parmi ses douleurs,
Ton regard dans ces chères fleurs
Et dans leur parfum ton haleine.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer