Nostalgie parisienne
Bon Suisse expatrié, la tristesse tegagne,
Loin de ton Alpe blanche aux éternels hivers ;
Et tu songes alors aux prés de fleurs couverts,
À la corne du pâtre, au loin, dans la montagne.
Lassé parfois, je fuis la ville comme unbagne,
Et son ciel fin, miré dans la Seine aux flots verts.
Mais c’est là que mes yeux d’enfant se sont ouverts,
Et le mal du pays me prend, à la campagne.
Le vrai fils de Paris ne regrette pasmoins
Le relent du pavé que, toi, l’odeur des foins.
Montagnard nostalgique, – il faut que tu le saches, –
Mon cœur, comme le tien, fidèle etcasanier,
Souffre en exil, et l’air strident du fontainier
Me ferait fondre en pleurs ainsi qu’un Ranz des Vaches.