REMARQUES GÉNÉRALES 103
sortir; car l’expérience n’en saurait jamais fournir de ce
genre. C’est donc à priori que vous devez vous donner
^otre objet dans l’intuition, pour y fonder votre proposi-
tion synthétique. S’il n y avait point en vous une faculté
<3^intuition à priori ^ ; si cette condition subjective relative
â la forme n’était pas en même temps la condition uni-
verselle à priori qui seule rend possible l’objet de cette
intuition (extérieure) même; si l’objet (le triangle) était
^juelque chose en soi indépendamment de son rapport
avec nous; comment pourriez-vous dire que ce qui est
néœssaire dans vos conditions subjectives pour construire
im triangle doit aussi nécessairement se trouver dans le
triangle en soi? En efiFet, vous ne pouvez ajouter à vos
concepts (de trois lignes) aucun élément nouveau (la fi-
gure) qui doive nécessairement se trouver dans l’objet,
puisque cet objet est donné antérieurement à votre con-
naissance et non par cette connaissance. Si donc l’espace
(et cela s’applique aussi au. temps) n’était pas une pure
forme de votre intuition contenant les conditions à priori
qui seules font que les choses peuvent être pour vous
des objets extérieurs, lesquels, sans ces conditions sub-
jectives, ne sont rien en soi, vous ne pourriez absolument
porter aucun jugement synthétique à priori sur les objets
extérieurs. Il est donc indubitablement certain, et non
pas seulement possible ou vraisemblable, que l’espace et
le temps, comme conditions nécessaires de toute expé-
rience (externe et interne) ne sont que des conditions
purement subjectives de toutes nos intuitions ; qu’à ce
point de vue tous les objets sont de purs phénomènes et
non des choses données de cette façon telles qu’elles sont
‘ £m Vermôgen a priori anzuschauen.
104? ESTHÉTIQUE TRANSCENDENT ALE
en soi; enfin que^ nous pouvons dire à priori beaucoup
de choses touchant la forme de ces objets , mais pas la
moindre sur les objets en soi qui peuvent servir de fon-
dement à ces phénomènes.
II (a). A l’appui de cette théorie de l’idéalité du sens
extérieur aussi bien qu’intérieur, et par conséquent de
tous les objets des sens, comme purs phénomènes, on
peut faire encore une importante remarque : c’est que
tout ce qui dans notre connaissance appartient à l’intui-
tion (je ne parle pas par conséquent du sentiment du
plaisir ou de la peine et de la volonté, qui ne sont pas
des connaissances), ne contient que de simples rapports,
des rapports de heux dans une intuition (étendue), des
rapports de changement de lieu (mouvement), et des lois
qui déterminent ce changement (forces motrices). Mais
ce qui est présent dans le lieu ou ce qui agit dans les
choses mêmes en dehors du changement de lieu n’est
point donné par là. Or de simples rapports né font point
connaître une chose en soi; par conséquent il est bien
permis de penser que, comme le sens extérieur ne nous
donne autre chose que de simples représentations de rap-
ports, il ne peut lui-même renfermer dans sa représenta-
tion que le rapport d’un objet au sujet, et non ce qui
appartient véritablement à l’objet en soi. Il en est de
même de l’intuition interne. Outre que les représentations
des sens extérieurs constituent la matière propre dont
nous remphssons notre esprit , le temps où nous plaçons
ces représentations, et qui lui-même précède la conscience
que nous en avons dans l’expérience et leur sert de fon-
(a) Tout ce qui suit jusqu’à la fin de l’esthétique est une addition de
la seconde édition.
REMARQUES GÉNÉRALES 105
dément comme condition formelle de notre manière de
les disposer dans l’esprit, le temps, dis-je, renferme déjà
des rapports de succession ou de simultanéité et celui du
simultané avec le successif (du permanent). Or ce qui
peut être, comme représentation, antérieur à tout acte
dépenser quelque chose, est l’intuition; et, comme elle
ne contient rien que des rapports, la forme de l’intuition,
qui ne représente rien qu’autant que quelque chose est
déjà posé dans Fesprit, ne peut être autre chose que la
manière dont l’esprit est afiFecté par sa propre activité,
ou par cette position de sa représentation \ par consé-
quent par lui-même, c’est-à-dire un sens intérieur con-
sidéré dans sa forme. Tout ce qui est représenté par un
sens est toujours à ce titre un phénomène; et, par consé-
quent, ou il ne faut point admettre de sens intérieur, ou
le sujet qui en est l’objet ne peut être représenté par lui
que comme un phénomène, et non comme il se jugerait
lui-même, si son intuition était purement spontanée \
c’est-à-dire intellectuelle. Toute la difficulté ici est de sa-
voir comment un sujet peut s’apercevoir lui-même inté-
rieurement; mais cette difficulté est commune à toute
théorie. La conscience de soi-même (l’aperception) est la
simple représentation du moi, et, si tout ce qu’il y a de
divers dans le sujet nous était donné spontanément dans
cette représentation, l’intuition intérieure serait alors in-
tellectuelle. Mais, dans l’homme, cette conscience exige
une perception intérieure du divers, lequel est préalable-
ment donné dans le sujet, et le mode suivant lequel il est
donné dans l’esprit sans aucune spontanéité doit à cette
circonstance même son nom de sensibilité. Pour que la
- IHesea Seteen ihrer Vorstellung, — ‘ Bîosse Sélbsthàtigkeit
106 ESTHÉTIQUE TRANSCENDENTALE
faculté d’avoir conscience de soi-même puisse découvrii^
(appréhender) ce qui est dans l’esprit, il faut que c«lui-ci
en soit affecté : c’est à cette seule condition que nous pou—
vous avoir l’intuition de nous-mêmes; mais la forme da
cette intuition, existant préalablement dans l’esprit, dé-
termine par la représentation du temps la manière dont
le divers est réuni dans l’esprit. En effet, celui-ci s’aper-
çoit, non comme il se représenterait lui-même immédiate-
ment en vertu de sa spontanéité, mais suivant la manière
dont il est intérieurement affecté, et par conséquent tel
qu’il s’apparaît à lui-même, non tel qu’il est,
III. Lorsque je dis que l’intuition des choses exté-
rieures et celles que l’esprit a de lui-même représentent,
dans l’espace et dans le temps, chacune son objet, comme
il affecte nos sens, c’est-à-dire comme il nous apparaît^
je ne veux pas dire que ces objets soient une pure ap-
parence ^ En effet, dans le phénomène, les objets et même
les qualités que nous leur attribuons sont toujours re-
gardés comme quelque chose de réellement donné; seu-
lement, comme ces quaUtés dépendent du mode d’intui-
tion du sujet dans son rapport à l’objet donné, cet objet
n’est pas comme manifestation de lui-même ^ ce qu’il est
comme objet en soi. Ainsi je ne dis pas que les corps
ne font que paraître exister hors de moi, ou que mon
. âme semble simplement être donnée dans la conscience
de moi-même, lorsque j’affirme que la qualité de l’espace
et du temps, d’après laquelle je me les représente et où
je place ainsi la condition de leur existence, ne réside que
dans mon mode d’intuition et non dans ces objets mêmes*
Ce serait ma faute si je ne voyais qu’une pure appa-
- Ein blosser Schein. — ‘ Aïs Erscheinung von ihm selber.
REMARQUES GÉNÉRALES 107
rence dans ce que je devrais regarder comme un phéno-
mène*. Mais cela n’arrive pas avec notre principe de
l’idéalité de toutes nos intuitions sensibles; c’est au con-
traire en attribuant à ces formes de représentation une
réalité objective qu’on ne peut échapper à l’inconvénient
de tout voir converti en pure apparence. Que ceux qui
regardent l’espace et le temps comme des qualités qu’il
faut chercher dans les choses en soi pour en expliquer
la possibilité, songent à toutes les absurdités où ils s’en-
gagent en admettant deux choses infinies, qui ne sont ni
des substances ni des qualités réellement inhérentes à
des substances, mais qui doivent être pourtant quelque
chose d’existant et même la condition nécessaire de l’exis-
tence de toutes choses, et qui subsisteraient alors même
que toutes les choses existantes auraient disparu. Ont-
ils bien le droit de reprocher à l’excellent Berkeley
d’avoir réduit les corps à une pure apparence? Dans
leur système en effet, notre existence même, qui devien-
drait dépendante de la réaUté subsistante en soi d’un
non-être tel que le temps ne serait, comme celui-ci,
- Les prédicats du phénomène peuvent être attribués à l’objet même
dans son rapport avec notre sens, par exemple, la couleur rouge ou
Meur à la rose ; mais l’apparence ne peut jamais être attribuée comme
prédicat à l’objet, précisément parce qu’elle rapporte à l’objet en soi ce
qui ne lui convient que dans son rapport avec les sens ou en général
avec le sujet, comme par exemple les deux anses que l’on attribuait pri-
mitivement à Saturne. Le phénomène est quelque chose qu’il ne faut pas
chercher dans l’objet en lui-même, mais toujours dans le rapport de cet
objet au sujet, et qui est inséparable de la représentation que nous en
ayons; ainsi c’est avec raison que les prédicats de l’espace et du temps
sont attribués aux objets des sens comme tels, et il n’y a point en cela
d’apparence, c’est-à-dire d’illusion. Au contraire, quand j’attribue à la
rose en soi la rougeur, à Saturne des anses, ou à tous les objets exté-
rieuTB l’étendue en soi, sans avoir égard au rapport déterminé de ces-
objets avec le sujet et sans restreindre mon jugement en conséquence,.
c’est alors seulement que naît l’illusion.
108 ESTHÉTIQUE TRANSCENDENTALE
qu’une vaine apparence. Or c’est là une absurdité qi
personne jusqu’ici n’a osé se charger de soutenir.
IV. Dans la théologie naturelle, où Ton conçoit i ~:jn
objet qui non-seulement ne peut être pour nous un obj «<
d’intuition, mais qui ne saurait être pour lui-même l’obj €t
d’aucune intuition sensible, on a bien soin d’écarter ab-
solument de l’intuition qui lui est propre les conditioB5 ,
de l’espace et du temps (je dis de son intuition, car toute
sa connaissance doit avoir ce caractère , et non celui de
la pensée \ qui suppose toujours des limites). Mais de
quel droit peut- on procéder ainsi quand on a commencé
par faire du temps et de l’espace des formes des choses
en soi, et des formes telles qu’elles subsisteraient comme
conditions à priori de l’existence des choses, quand même
on supprimerait les choses elles-mêmes? En effet, puis-
qu’elles sont les conditions de toute chose en général,
elles devraient être les conditions de l’existence de Dieu.
Que si l’on ne fait pas de l’espace et du temps des formes
objectives de toutes choses, il ne reste plus qu a en faire
des formes subjectives de notre mode d’intuition, soit
externe, soit interne. Ce mode est appelé sensible, parce
qu’il n’est pas originaire^, c’est-à-dire tel que l’existence
même de l’objet de l’intuition soit donnée par lui (un
pareil mode de connaissance, autant que nous pouvons
en juger, ne saurait convenir qu’à l’Être suprême), mais
qu’il dépend de l’existence de l’objet, et que par consé-
quent il n’est possible qu’autant que la capacité repré-
sentative du sujet en est affectée.
‘ Il est nécessaire aussi de limiter à la sensibilité de
l’homme ce mode d’intuition qui consiste à se représenter
- Denken. — * Ursprûnglich,
CONCLUSION 109
les choses dans l’espace et daps le temps. Il se peut que
tous les êtres finis qui pensent aient nécessairement cela
de commun avec Thomme (bien que nous ne soyons pas
en état de décider ce point) ; malgré cette universalité,
cette sorte d’intuition ne laisserait pas d’appartenir à la
sensibilité, parce qu’elle est dérivée [intuitus derivatus)
et non originaire [intuitus originarius) , et que par con-
séquent elle n’est pas intellectuelle, comme celle qui,
d’après la raison indiquée tout à l’heure, semble n’appar-
tenir qu’à l’Être suprême, et non à un être dépendant
quant à son existence aussi bien que quant à son intui-
tion (laquelle détermine son existence par rapport à des
objets donnés). Cette dernière remarque n’a d’ailleurs pour
but que de servir d’éclaircissement et non de preuve à
notre théorie esthétique.
Conclusion de l’esthétique transcendentale
Nous avons maintenant une des données requises pour
la solution de ce problème général de la philosophie
transcendentale : comment des proportions synthétiques à
priori sont-elles possibles ? Je veux parler de ces intuitions
pures à priori^ l’espace et le temps. Lorsque dans nos ju-
gements à priori^ nous voulons sortir du concept donné,
nous y trouvons quelque chose qui peut être découvert
h priori^ non dans le concept, mais dans l’intuition cor-
respondante, et qui peut être lié synthétiquement à ce
concept; mais par la même raison, les jugements que
nous formons ainsi ne sauraient s’appliquer qu’aux
objets des sens et n’ont de valeur que relativement aux
choses d’expérience possible.
I
THÉORIE ËLËMENTÂIRË
TRANSCENDENTALE
DEUXIÈME PARTIE
LOGIQUE TRANSC3an>ENTALE
INTRODUCTION
IDÉE D’UNE LOGIQXTE TRANSGENDENTAIJB
I
De la logique en général
Notre connaissance dérive de deux sources, dont la
première est la capacité de recevoir des représentations
(la réceptivité des impressions), et la seconde, la faculté
de connaître un objet au moyen de ces représentations
(la spontanéité des concepts). Par la première un objet
nous est donné; par la seconde, il est pensé dans son
rapport à cette représentation (considérée comme simple
détermination de l’esprit). Intuition et concepts, tels sont
donc les éléments de toute notre connaissance, de telle
DE LA LOGIQUE EN GÉNÉRAL 111
sorte que ni les concepts sans une intuition qui leur cor-
responde de quelque manière, ni l’intuition sans les con-
cepts ne peuvent fournir une connaissance. Tous deux
sont purs ou empiriques : empiriques^ loi’sque la sensation
(qui suppose la présence réelle de l’objet) y est contenue;
purs^ lorsqu’aucune sensation ne se mêle à la représenta-
tion. On peut dire que la sensation est la matière de la
connaissance sensible. L’intuition pure nô contient que la
forme sous laquelle quelque chose est perçu ; et le concept
pur, que la forme de la pensée d’un objet en général.
Les intuitions et les concepts purs ne sont possibles qu’à
prôn; les empiriques ne le sont qu’à posteriori,.
Nous désignons sous le nom de sensibilité la capacité
qu’a notre esprit de recevoir des sensations, en tant qu’il
est affecté de quelque manière; par opposition à cette
réceptivité^ la faculté que nous avons de produire nous-
mêmes des représentations, ou la spontanéité de la con-
naissance, s’appelle entende?nent Telle est notre nature que
l’intuition ne peut jamais être que sensible, c’est-à-dire
contenir autre chose que la manière dont nous sommes
affectés par des objets. Au contraire, la faculté de penser
l’objet de l’intuition sensible, est l’entendement. De ces
deux propriétés l’une n’est pas préférable à l’autre. Sans
la sensibilité, nul objet ne nous serait donné; sans l’en-
tendement, nul ne serait pensé. Des pensées sans matière
sont vides; des intuitions sans concepts sont aveugles.
Aussi est-il tout aussi nécessaire de rendre sensibles les
concepts (c’est-à-dire d’y joindre un objet donné dans
l’intuition), que de rendre intelligibles les intuitions (c’est-
à-dire de les ramener à des concepts). Ces deux facultés
ou capacités ne sauraient non plus échanger leurs fonc-
tions. L’entendement ne peut rien percevoir, ni les sens
412 LOGIQUE TRANSCENDENTALE
rien penser. La connaissance ne peut résulter que de
leur union. Il ne faut donc pas confondre leurs rôles, mais
on a grandement raison de les séparer et de les distin-
guer avec soin. Aussi distinguons-nous la science de&
règles de la sensibilité en général, ou l’esthétique, de la
science des règles de l’entendement en général, ou de la
logique.
La logique à son tour peut être envisagée sous deux
points de vue, suivant qu’il s’agit de l’usage de l’enten-
dement en général ou de ses usages particuliers. La lo-
gique générale contient les règles absolument nécessaires
de la pensée, sans lesquelles il n’y a pas d’usage possible
de l’entendement, et par conséquent elle envisage cette
faculté indépendamment de la diversité des objets aux-
quels elle peut s’appliquer. La logique particulière con-
tient les règles qui servent à penser exactement sur une
certaine espèce d’objets. La première peut être désignée
sous le nom de logique élémentaire; la seconde est l’or-
ganum de telle ou telle science. Celle-ci est ordinairement
présentée dans les écoles comme la propédeutique des
sciences; mais, dans le développement de la raison hu-
maine, elle ne vient qu’en dernier lieu : on n’y arrive que
quand la science est déjà fort avancée et qu’elle n’attend
plus que la dernière main pour atteindre le plus haut
degré d’exactitude et de perfection. En efiFet il faut déjà
avoir une connaissance assez approfondie des choses
pour être en état d’indiquer les règles d’après lesquelles
on en peut constituer une science.
La logique générale est ou pure ou appliquée. Dans
la logique pure, nous faisons abstraction de toutes les
conditions empiriques sous lesquelles s’exerce notre en-
tendement, par exemple de l’influence des sens, du jeu
INTRODUCTION 113
de l’imagination, des lois du souvenir, de la puissance
de l’habitude, de l’inclination, etc., par conséquent aussi
des sources de nos préjugés, et même en général de
toutes les causes d’où peuvent dériver pour nous cer-
taines connaissances, vraies ou supposées, parce qu’elles
n’ont trait à l’entendement que dans .certaines circons-
tances de son application et que, pour connaître ces cir-
constances, l’expérience est nécessaire. Une logique géné-
rale et pure ne s’occupe donc que » de principes à priori;
elle est le canon de r entendement et de la raison, mais
seulement par rapport à ce qu’il a de formel dans leur
usage \ quel qu’en soit d’ailleurs le contenu (qu’il soit
empirique ou transcendental). La logique générale est
appliquée^ lorsqu’elle a pour objet les règles de l’usage
de l’entendement sous les conditions subjectives et empi-
riques que nous enseigne la psychologie. Elle a donc
aussi des principes empiriques, bien qu’elle soit générale
à ce titre qu’elle considère l’usage de l’entendement sans
distinction d’objets. Aussi n’est-elle ni un canon de l’en-
tendement en général, ni un organum de sciences parti-
culières, mais seulement un cathartique ^ de l’entendement
vulgaire.
Il faut donc, dans la logique générale, séparer entiè-
rement la partie qui doit former la théorie pure de la
raison de celle qui constitue la logique apphquée (mais
toujours générale). La première seule est proprement
une science, mais courte et aride, telle, en un mot, que
‘ In Amehung des Formalen thres Gebrauches.
‘ Ein CatharcHcon. — Le mot cathartique (en grec Ka&agrixoy) est
usité, chez nous, dans le langage de la médecine comme synonyme de
purgatif; il figure même dans le Dictionnaire de V Académie française,