Les Deux Amis qui vendent la peau del’Ours.
Deux amis voyageaient, et rencontrent unours,
L’un gagne un arbre haut, l’autre tout plat secouche ;
Ainsi, sans les blesser, va l’animalfarouche :
On se sauve souvent par différentsdétours.
Ennemi dans son camp jamais ne vousétonne ;
On le cherche. Vient-il, on s’assemble, onraisonne :
Il n’est pas temps, dit-on, de risquer lecombat.
Si l’on était battu, que deviendraitl’État.