L’Évangéliste

Chapitre 5L’HÔTEL AUTHEMAN

Ceux qui l’ont vu il y a dix ans, du vivant dela vieille mère, auraient peine à reconnaître l’hôtel des célèbresbanquiers, un des plus anciens, des plus beaux qui soient restésdans le Marais, dressant au coin de la rue Pavée sa tourelle enmoucharabie, ses hautes murailles vermiculées, ses fenêtresinégales, coiffées de frontons, de chapiteaux, avec des guirlandesautour des lucarnes sur les grands toits. À cette époque, il avait,comme ces demeures princières transformées en maisons de commerce,une physionomie vivante, industrielle, et sous son vaste porche uncontinuel va-et-vient de fourgons, traversant la cour immense,faisant le service entre la maison de Paris et les affineries dePetit-Port. Au fond, sur le large perron en pierre, se tenait lefrère de madame, le vieux Becker, la plume à l’oreille, notant lesarrivées et les envois des lingots expédiés dans des caisses deplomb, – car les Autheman étaient marchands d’or en ce temps-là, etfournissaient de matière brute tous les bijoutiers de France, –tandis que dans les vastes salons du rez-de-chaussée aux murs toutvaporeux de peintures mythologiques, la vieille femme juchée sur unbureau à forme de chaire, en taille, en chapeau, strictementgantée, avec le perchoir de sa perruche à côté d’elle, surveillaitde haut les guichets, les balances, à l’achat comme à la vente, etcriait à quelque commis, de sa voix dure et sifflante, dominant lebruit de l’or, les discussions du trafic : « Moïse,refais ton compte… tu as dix centigrammes de trop. »

Mais tout cela est bien changé depuis qu’à lamort de la mère ont disparu de chaque côté de la grande porte lesplaques de marbre noir incrustées d’or : MAISON AUTHEMANFONDÉE EN 1804. – VENTE ET ACHAT D’OR BRUT. Aujourd’hui, la maisonne fait plus que la banque, monnayant les lingots, remuant,promenant la fortune publique sans fourgons ni caisse plombée. Lecoupé de Mme Jeanne Autheman résonne seul sur lepavé de la cour ; et le matin où Lina passa le seuil del’hôtel pour rapporter ses traductions, elle fut frappée du silencemajestueux de ces vieilles murailles.

Le concierge avait la redingote longue, lacravate blanche d’un concierge de temple. Lorsqu’elle s’engageasous le porche de gauche dans l’escalier de pierre très ancien,avec des recoins, des jours de cathédrale dus à des irrégularitésde construction, le timbre qui l’annonçait, en retentissant deuxfois, éveilla tant d’échos de vide, de solitude, une tellesolennité religieuse, que le cœur lui battit d’une émotionindéfinissable.

Anne de Beuil qui la reçut, brusque, la voixrauque, son petit œil enfoncé sous de gros sourcils, lui annonçaque la présidente la verrait tout à l’heure… « Vous avez lesprières ?… Donnez… » Et elle disparut par une haute porteà trumeaux dont les peintures avaient été badigeonnées d’une teintesombre mieux en rapport avec les meubles et la tenture duparloir.

Éline attendait assise sur un banc de bois, unbanc d’église pareil à d’autres rangés autour de la salle ouempilés tout au fond devant un harmonium empaqueté de serge ;mais les fenêtres garnies de vitraux de couleur donnaient unelumière si vague que la jeune fille ne distinguait pas bien cetendroit étrange, pas plus qu’elle ne pouvait lire ce qu’il y avaitd’écrit sur les vieilles boiseries où voltigeaient naguère desguirlandes d’amours semant des roses, des Flore et des Pomone auxfrais attributs.

De la pièce voisine venaient des plaintes, dessanglots, le murmure d’une voix grondante. En s’éloignant jusqu’aubout du banc pour ne plus entendre ce bruit triste quil’impressionnait, son mouvement réveilla quelqu’un dans cette salleoù elle se croyait seule, et une voix cria tout près d’elle :« Moïse… Moïse, refais ton compte. »

Un angle de jour venu de la porte, quis’ouvrait à ce moment, lui montra une perruche dans une grandecage, une vieille perruche aux plumes emmêlées, au bec dégarni,faite pour augmenter toutes les croyances sur la longévité de cesoiseaux. « La présidente vous attend, mademoiselle… »,dit en même temps Anne de Beuil qui traversait le parloir,accompagnée d’une longue créature, pâle, hagarde, les yeux rougissous son voile de voyage ; et tout à coup, apercevant elleaussi la perruche qui s’effarait à son approche :« Ah ! sale vermine d’hérétique… te voilàencore !… » Elle bondit sur la cage, l’emporta en lasecouant de fureur, faisant sauter l’eau, les graines, le petitmiroir cassé, pendant que la malheureuse bête, de sa voix ébréchéeet avec son entêtement de vieille, appelait : « … Moïse…Moïse… » aussi fort qu’elle pouvait et lui ordonnait derefaire son compte.

Éline entra chez Mme Authemanqu’elle trouva à son bureau dans un grand cabinet d’hommed’affaires, et dont le front étroit, bombé sous de plats bandeauxnoirs, le nez fin, la bouche rentrée, la saisirent toutd’abord.

« Asseyez-vous, mon enfant. »

Sa voix avait la froideur de son teint, de sajeunesse finissante, de ses trente-cinq ans, serrés non sans unecertaine coquetterie de jolie femme dans la robe unie, le camailreligieux d’Anne de Beuil, en drap plus riche, mais de même couleursombre. Droite comme un clergyman, elle écrivaitlentement, régulièrement, et la lettre finie, cachetait, sonnait,remettait un paquet de missives au domestique, désignant chacuned’une brève indication autoritaire : « Pour Londres…Genève… Zurich… Port-Sauveur… » On eût dit l’heure du courrierdans une grande maison de commerce. Puis, lasse d’un effortintérieur, elle se renversa dans son dur fauteuil de bureau, etcroisant ses mains sur sa pèlerine, elle regarda Éline avec unsourire tendre qui lui mit aux yeux, au lieu de flamme, comme unreflet bleuâtre de glacier.

« La voilà donc, cette petitemerveille !… » Et, tout de suite, de grands complimentssur les traductions qu’elle venait de parcourir. Jamais aucun deses traités n’avait été compris et rendu avec autant d’intelligenceet de précision. Elle espérait bien qu’Éline travaillerait souventpour elle.

« À propos, que je vous paie. »

Elle prit la plume, fit l’opération très vitesur un coin de buvard, aussi sûrement qu’un comptable… Six centsprières à quinze centimes… Tant pour l’allemand… Tant pourl’anglais… Elle remit à la jeune fille un chèque de la somme, àtoucher en bas à la caisse ; puis la voyant se lever, elle lafit rasseoir, pour lui parler de sa mère qu’elle avait connueautrefois chez Mme de Bourlon, et de cettepauvre grand’mère enlevée dernièrement d’une façon si prompte et sicruelle. « Au moins, » dit-elle à Éline bien en face,aiguisant et dardant ses yeux clairs, « au moins, a-t-elleconnu le Sauveur avant de mourir ?… »

Lina troublée ne sut que répondre, incapablede mensonge, même si la présidente n’eût pas semblé au fait desmoindres détails de leur vie. C’est vrai que grand’mère n’était paspratiquante. Dans la dernière année surtout, soit indifférence,soit crainte superstitieuse, elle ne parlait jamais de religion,cramponnée au matériel de sa pauvre existence prête à lui échapper.Puis cette fin subite, presque foudroyante, le pasteur arrivantquand tout était fini, la dernière parure faite, les draps blancsrepliés sur le corps froid… Non, on ne pouvait pas dire quegrand’mère eût connu le Sauveur avant de mourir.

« Ah ! pauvre âme privée de lagloire de Dieu… »

La voix changée, les mains jointes,Mme Autheman s’était levée dans un mouvementoratoire…

« Où es-tu maintenant, pauvre âme ?Comme tu souffres, comme tu maudis ceux qui t’ont laissée sanssecours… » Elle continua sur ce ton prophétique, mais Éline nel’entendait plus, d’abord gênée, puis le cœur serré, les larmesprêtes, à l’idée que sa grand-mère pouvait souffrir et par safaute. C’était, cette Éline Ebsen, sous des dehors tranquilles, uneâme vibrante où dormait toute la femme du Nord, sentimentale etmystique. « Grand’mère souffre… » Son cœur éclata, sortide son enveloppe enfantine, en sanglots qui la suffoquèrent,gonflèrent ses molles fibres de blonde et les lignes arrondies deson visage.

« Allons, allons… Calmez-vous… »

Mme Autheman s’approcha, luiprit la main. Elle savait par M. Birk qu’Éline avait de bonssentiments et remplissait, selon le monde, ses devoirs dechrétienne ; mais Dieu exigeait davantage, d’elle surtout, quivivait entourée d’indifférence. Il lui fallait acquérir la foi pourceux qui en manquaient, une foi large, et haute, et protégeante,pareille à ce grand arbre dans lequel les oiseaux du ciel font leurnid. Le moyen ? Rechercher les milieux spirituels, les âmesqui ne se réunissent qu’en Christ. « Venez me voir souvent,soit ici, soit à Port-Sauveur ; je serai heureuse de vousaccueillir… Nous avons aussi dans Paris de bonnes réunions deprières… Prochainement une de mes ouvrières, – ellesouligna le mot, – celle qui sortait d’ici tout à l’heure, doitfaire un témoignage public à l’Évangile… Vous viendrez, vousl’entendrez, son cri enflammera votre zèle… Maintenant,allez ; l’heure me presse. » Elle eut le geste de lacongédier, peut-être de la bénir. « Surtout, ne pleurez plus…Je vous recommanderai à Celui qui sauve et pardonne… » Elle enparlait sur un ton d’assurance comme de quelqu’un qui n’avait rienà lui refuser.

Éline sortit de là bouleversée. Dans sontrouble, elle oubliait le chèque à toucher et revint sur ses pasjusqu’au large perron où s’ouvraient trois hautes portes vitrées,masquées à moitié de toile verte. C’était le comptoir toujourspareil d’une maison de banque, avec ses guichets, ses grillages, dumonde qui attend et circule, les piles d’écus remuées ; maisici comme au premier, quelque chose de froid et d’austère, uneréserve dans l’attitude des employés, le même badigeonnage sombrerecouvrant les allégories du plafond et des murs, les nuageuxdessus de porte qui faisaient la gloire ancienne de l’hôtelAutheman.

On l’adressa à un guichet spécial, ouvertau-dessous d’un écriteau : Port-Sauveur. Dans la cagegrillée, derrière le caissier et lisant par-dessus son épaule, unhomme leva la tête à l’avance timide du chèque et montra une pauvrefigure creuse, aux yeux caves, la joue tuméfiée sous un bandeau desoie noire qui ne lui laissait qu’un profil d’une expression amèreet navrée. Éline songeait : « C’est Autheman… Qu’il estlaid ! – N’est-ce pas ? » sembla répondre le souriredu banquier, qui la regardait tristement…

Tout le long de la route, poursuivie par lenavrement de ce sourire de travers dans cette face de lépreux, ellese demandait comment une jeune fille avait pu se résigner à un maripareil. Par bonté, par cet amour pitoyable des femmes pour lesdisgraciés ? La protestante rigide qu’elle venait de voir luiparaissait bien au-dessus de ces faiblesses, trop élevée aussi pourd’avilissantes questions d’argent. Alors, quoi ? Mais pourexpliquer le mystère de cette nature étrange, de ce cœur fermécomme un temple en semaine, livré au vide, au silence des lieux deprière déserts, il aurait fallu connaître l’histoire de cetteJeanne Châtelus, l’ancienne élève du Bourlon.

*

Elle était Lyonnaise, fille d’un richemarchand de soie, Châtelus et Treilhard, une des plus importantesmaisons de la ville ; née aux Brotteaux, en face de ce grandRhône, qui, si vif et si joyeux lorsqu’il entre dans Arles ouAvignon, au carillon des cloches et des cigales, emprunte auxbrumes lyonnaises, au ciel lourd ou rayé de pluie, la couleur ternede ses eaux, sans rien perdre de sa violence, et reflète bien cetterace emportée et froide, au caractère de volonté et de mélancoliqueexaltation. La nature de Jeanne était de ce pays, développée encorepar le milieu et les circonstances.

La mère étant morte jeune, le père, tout à soncommerce, avait confié l’éducation de l’enfant à une vieille tante,d’un protestantisme étroit, exagéré, noyé de menues pratiques.Aucune distraction que les exercices du dimanche au temple, ou,l’hiver, quand il pleuvait, – et il pleut souvent à Lyon, – unculte de famille dans le grand salon qu’on n’ouvrait que ce jour-làet qui réunissait, sur ses meubles garnis de housses, le père, latante, l’institutrice anglaise, les domestiques.

Longuement, la tante nasillait prières etlectures, tandis que le père écoutait, une main sur les yeux, commeabsorbé dans la contemplation divine, en réalité pensant aumouvement boursier de ses soies, et que Jeanne, déjà sérieuse,s’assombrissait dans les idées de mort, de châtiment, de péchéoriginel, ne levant les yeux de son recueil chrétien que pourapercevoir, derrière les vitres ruisselantes, le grand Rhôneblafard et violent, vagué et troublé comme une mer aprèsl’orage.

Cette éducation rendit très difficile pourl’enfant le moment de la croissance. Elle devint chétive,nerveuse ; et l’on ordonna des voyages de montagne, desséjours dans l’Engadine, à Montreux, près de Genève, ou dans une deces vertes stations reflétées par la tristesse fermée, le noir degouffre du lac des Quatre-Cantons. On s’installa, une saison, etquand Jeanne avait dix-huit ans, à Grindelwald, dans les AlpesBernoises, un petit village de guides, sur un plateau, au pied duWetterhorn, du Silberhorn, de la Junfgrau, dont la fine corneéblouissante s’aperçoit entre une multitude de pics neigeux et deglaciers.

On vient là en excursion pour déjeuner,prendre un guide, des chevaux ; et tout le jour, sur l’uniqueruelle en montée, c’est un tumulte, un encombrement, des arrivéeset des départs de touristes, l’alpenstock à la main, ou formant delongues caravanes qui disparaissent par les sentiers tournants,cadencées au pas lent des bêtes, au pas pesant des porteurs, avecdes flottements de voiles bleus entre les haies. La tante Châtelusdécouvrit pourtant au fond d’un jardin d’hôtel un chaletdisponible, à l’écart du train des ascensionnistes, dans unesituation délicieuse, en face d’une forêt de sapins dont lesfraîches émanations se confondaient avec l’odeur résineuse deschambres, au bas de neiges éternelles où l’arc-en-ciel sedécoupait, à certaines heures, en délicatesses de bleu et de roseexquis.

Pas d’autre bruit que le grondement lointaind’un torrent sur les pierres, le bouillonnement de son écume, lacantilène à cinq notes du cor des Alpes en écho parmi les forêts etles roches, ou la sourde détonation d’une avalanche se mêlant aucanon que l’on tirait dans une grotte sur la route du petitglacier. Parfois, dans la nuit, la tempête soufflait du Nord, et aumatin, sous le ciel éblouissant, une poussière de neigeblanchissait légèrement, d’un blanc de dentelle, brodé,transparent, les pentes abruptes, les sapins, les pâturages, pourse fondre au soleil de midi en une foule de petits ruisselets devif argent dégringolant des hauteurs, se perdant entre les verdureset les pierres, ou formant des chutes avec un lent mouvementd’eau.

Mais ces merveilles de la nature alpestreétaient perdues pour Jeanne et sa tante qui passaient leursaprès-midi au rez-de-chaussée du chalet, en compagnie de vieillespiétistes anglaises, genevoises, à organiser des meetings deprières. Les rideaux tirés, les bougies allumées, on chantait descantiques, on lisait des oraisons, puis chacune de ces damesdéveloppait un texte de la Bible aussi subtilement qu’unprédicateur de profession. Les pasteurs ne manquaient pourtant pasà l’hôtel de la Jungfrau, ni les étudiants en théologie deLausanne et de Genève ; mais ces messieurs, presque tousmembres du Club alpin, ne s’occupaient guère que d’ascensions. Onles voyait défiler le matin sur la montée, avec des piolets, descordes, des guides ; puis le soir ils se reposaient en jouantaux échecs, lisant les journaux, et même les plus jeunes dansaientau piano ou chantaient des chansonnettes comiques.

« Et ce sont nos prêtres ! »disaient les vieilles mômières indignées, secouant leurs cheveuxfades ou les coques de leurs bonnets revêches. Ah ! si on leschargeait de répandre l’Évangile, elles y mettraient une autreardeur, une foi communicative à embraser le monde. Ce rêve del’apostolat de la femme revenait dans toutes leurs discussions. Etpourquoi pas des femmes prêtres, comme il y avait des femmesbacheliers, des femmes médecins ? Le fait est qu’on aurait pules prendre toutes pour de vieux clergymen ; avecleurs teints échauffés ou blafards, ces plates robes noires où riende leur sexe n’apparaissait.

Jeanne Châtelus s’imprégnait de cettemysticité ambiante, transformée en elle par l’ardeur de sajeunesse ; et ce n’était pas la moindre curiosité des meetingsde l’hôtel que le commentaire des Saintes Écritures par cetteenfant de dix-huit ans, inquiétante et jolie, les cheveux noirs àplat sur son front saillant, la bouche amincie de volonté etd’intérieure méditation. Les voyageurs se faisaient dévots pourl’entendre ; et la bonne du chalet, une forte Suissessecoiffée d’un grand papillon de tulle, avait été tellement remuéepar ses sermons qu’elle en restait comme ébervigée, pleurant sesfautes dans le chocolat du matin, parlant seule et prophétisantpendant qu’elle balayait les chambres et lavait les corridors.

On citait encore d’autres exemples de lapieuse influence de Jeanne. Un guide du village, Christian Inebnit,ramassé au fond d’une crevasse après une chute terrible, agonisaitdepuis dix jours dans d’abominables tortures, remplissant sonchenil de hurlements et de blasphèmes, malgré les visites et lesexhortations du pasteur. Jeanne alla le voir, s’installa surl’escabeau du chevet, et doucement, patiemment, réconcilia cemalheureux avec le Sauveur, le fit s’endormir dans la mort, aussicalme, aussi inconscient que sa marmotte, prise – sous son petittoit de branches – de son engourdissement de six mois d’hiver.

Ces succès achevèrent d’exalter la jeuneLyonnaise. Elle se crut marquée pour la mission évangélique,écrivit le soir dans sa chambre des prières et des méditations,affecta de plus en plus une correction austère, parlant toujourscomme au meeting, entremêlant ses discours de textes, de centonsbibliques… « Une femme a perdu le monde, une femme lesauvera. » Cette devise ambitieuse qu’elle devait adopterplus tard sur son papier à lettres, jusque dans l’intérieur de sesbracelets et de ses bagues, où les autres femmes mettent unsouvenir tendre, un chiffre d’amour, cette devise se formulaitvaguement dans sa jeune tête, et l’œ

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