Une Vengeance Anglaise

Chapitre 2

 

Le lendemain du jour où se passaient les événements que nousvenons de raconter, il y avait une petite réunion chezM. Bonnington, de Lombard-street. M. Bonnington était undes gros personnages du commerce de Londres, et sa maison, quiavait une succursale à Calcutta, possédait une certaine influencesur les transactions de la plupart des marchés importants del’Angleterre. Son hôtel était donc assidûment suivi, et ses deuxfilles se trouvaient le point de mire de plus d’un gentleman.Depuis longtemps, M. Bonnington était veuf, et en bon père defamille, il n’avait jamais voulu se remarier.

De ses deux filles, l’une, miss Ophélia, était déjà grande,l’autre, miss Lucy, était toute jeune encore. Il ne crut pas que,dans cet état de choses, il pût remettre à des mains étrangères lesoin d’élever ses enfants, et depuis huit années bientôt, c’est luiqui s’était presque exclusivement chargé de leur éducation. Fut-ceun bien ou un mal ? Il serait difficile de le dire d’unemanière précise. Ce qu’il y a de certain, c’est que les deux fillesde M. Bonnington avaient grandi et s’étaient développées dansun sens différent, et que, nourries des mêmes principes, ellesoffraient des résultats diamétralement contraires. Explique qui lepourra cette contradiction.

Miss Ophélia était longue, un peu sèche, très-blonde, etréalisait, dans sa plus complète expression, le type guindé etfroid des jeunes misses que la Grande-Bretagne verse à certainesépoques périodiques sur le continent européen. Comme la plupart desinsulaires, bien qu’elle professât un enthousiasme sincère pour lesmodes françaises, elle avait coutume de se mettre d’une façonromanesque, qui frisait de bien près l’extravagance ; et commel’impunité était d’avance acquise à ses ridicules, elle nes’aperçut pas de l’effet qu’ils pouvaient produire sur la partiesérieuse de son entourage. La lecture mal dirigée de Shakespeare,de Milton, de Walter Scott, de lord Byron, jeta d’ailleurs de bonneheure une grande confusion dans son esprit ; elle en reçut desimpressions dont elle s’exagérait elle-même la portée, et il luiarriva fréquemment, dans ses inspirations extravagantes, de seprendre pour une de ces individualités impossibles, que les poètescréent parfois dans le but de faire pièce à la réalité. MissOphélia avait alors vingt-quatre ans.

Quant à Lucy, elle en comptait dix-sept à peine, et c’était bienla plus charmante enfant que le regard d’un homme eût jamaiscontemplée : elle avait de beaux cheveux châtains quiencadraient harmonieusement le pur ovale de son visage, des dentsd’un émail éblouissant, des yeux bleus tout animés de curiositénaïve, on eût dit que la nature avait mis une sorte de coquetterieà former ce ravissant chef-d’œuvre, de grâce et d’élégance. Sataille était souple et ronde, ses deux mains délicates et fines, etson pied, bien attaché, eût chaussé le soulier d’un enfant. Detoutes ces perfections. Lucy ne tirait pas vanité. Elle savait bienqu’elle était jolie, cependant, mille regards le lui avaient ditdéjà, et ne l’eût-elle pas appris de la sorte qu’elle l’eût deviné,grâce à cet admirable instinct que Dieu a mis au cœur de la jeunefille. Elle ne connaissait ni Walter Scott, ni Byron, encore moinsMilton et Shakespeare, mais sous le voile transparent et chaste deson ignorance, il y avait dans son cœur plus de poésie que dansaucun poème humain.

Le salon de M. Bonnington se trouvait donc, ce soir-là,rempli d’un choix d’amis intimes, parmi lesquels on distinguaitquelques gentlemen appartenant pour la plupart au haut commerce deLondres. Ce n’était d’ailleurs qu’un petit comité, commedisait miss Ophélia, et la réunion ne devait pas se prolonger fortavant dans la soirée.

Depuis quelques semaines, miss Ophélia semblait avoir abandonnéles hauteurs de la poésie romanesque qu’elle avait fréquentées silongtemps, et en renonçant à chercher son idéal dans les régionsnébuleuses de ces rêves, elle avait fini par le rencontrer sur laterre.

C’était un fort bel homme, ma foi, major au service de lacompagnie des Indes, et qui venait d’arriver directement deCalcutta. Miss Ophélia s’était éprise assez rapidement de son teinthâlé, de ses belles dents blanches, et de son uniformeresplendissant. Le major Turner possédait au surplus toutes lesqualités qui ont le privilège d’attirer l’attention des femmes del’âge d’Ophélia ; il était froid, se mettait avec un goûtexquis, parlait de l’Inde dans une langue étrange, et savaitcommander l’intérêt sans jamais imposer sa personnalité. Le majorétait pour ainsi dire le lion de la saison ; et soit que lafortune d’Ophélia l’eût séduit, soit qu’il aimât les femmes longueset sèches, toujours est-il qu’il fréquentait assidûment la maisonBonnington et Cie et que le bruit de son mariage avaitdéjà couru par le monde.

On causait au milieu du salon et autour de la cheminée ;miss Lucy allait et venait, avec une sorte d’inquiétude vague,tandis que sa sœur, assise au piano, le major Turner derrière elle,laissait errer ses mains sur les touches sonores.M. Bonnington, plongé dans un fauteuil, entretenait uneconversation commerciale avec deux négociants de la Cité, etM. Gus-Brough, caché dans un angle du salon, affirmait à uninterlocuteur attentif que l’on mangeait bon an mal an, dans lacapitale des Trois-Royaumes, 1,580,953 moutons et 83,466 bœufs, etque l’on importait de France en Angleterre 75,956,343 œufs.

– Londres est la première cité du monde, poursuivitl’honorable membre de la Société de statistique, heureux de se voirécouté ; nulle part ailleurs vous ne trouverez la mêmedistribution régulière de tous les métiers et professions.Savez-vous, monsieur, que nous comptons à Londres 2,500 boulangers,2,950 cordonniers, 1,080 marchands de tabac, 1,050 marchands defromage ? le saviez-vous ?

Et comme son interlocuteur ne répondait pas :

– Vous ne le saviez pas, conclut M. Gus un peu étonnécependant de son silence, et ce sont là les premières notions de lastatistique !… Tenez, moi qui vous parle, monsieur, j’ai écritun mémoire, un fort long mémoire, Dieu pardonne, duquel il résulte,d’après des chiffres puisés aux meilleures sources, que les huitcompagnies chargées de l’approvisionnement de l’eau dans lesvingt-six quartiers de Londres fournissent annuellement 191,066maisons, et que les fournitures réunies présentent un total énormede 592,536,902 hectolitres. Voilà des faits, monsieur, et pourtantqui les connaît ? personne. Il n’y a guère que Gus-Brough, dePiccadilly, qui s’occupe de ces questions, et vous-même,monsieur.

M. Gus attendait une réponse, mais son partner se contentade sourire et de s’incliner en signe d’assentiment. M. Gus leregarda étonné. Il commençait à craindre de n’être pas compris,quand il se sentit frapper légèrement sur l’épaule.

Il se retourna, et aperçut Samuel Hampden.

– Eh ! c’est vous, mon cher monsieur Sam !s’écria M. Brough, en l’entraînant à quelques pas, après avoirsalué son auditeur du geste, vous me croirez si vous voulez, maisje suis enchanté de vous rencontrer.

– Vous êtes trop bon, murmura Samuel.

– Et puis, j’ai un renseignement à vous demander.

– De quoi s’agit-il ?

– De la personne qui causait avec moi, quand vous êtes venume trouver.

– M. Tidd !… fit Samuel.

– S’appelle-t-il M. Tidd ?…

– De père en fils, et c’est, je puis vous l’assurer, leplus sourd de tous les commissaires-priseurs desTrois-Royaumes.

M. Gus-Brough n’en demanda pas davantage ; le silencede son interlocuteur lui était suffisamment expliqué, et il nesongea plus désormais à lui. D’ailleurs, il venait d’arrêter sesregards sur Samuel, et il avait été comme frappé de l’altération deses traits et de la pâleur de son visage.

– Vraiment, monsieur Sam, dit-il aussitôt avec vivacité,savez-vous que je vous trouve l’air bien préoccupé ce soir.J’espère qu’il ne vous est rien arrivé de fâcheux depuishier ?

– Non, je vous assure, répondit Samuel.

– Mais vous me cherchiez quand je vous ai rencontré.

– En effet…

– Qu’y a-t-il donc ?

Samuel s’efforça de sourire, comme pour donner le change surl’importance de ce qu’il avait à dire.

– Il y a, reprit-il un instant après, que j’ai un petitservice à vous demander.

– À moi, mon jeune ami, mais je suis tout à vous.

– Vous connaissez beaucoup mon patron ?

– Sans doute.

– M. Bonnington a en vous une confiance qui s’expliquequand on vous connaît.

– Votre patron sait ce que je vaux, le peu que je vaux.

– Et il vous écoute.

– Eh bien !

– Eh bien ! j’ai pensé, pour des raisons que je nepuis vous faire connaître maintenant, qu’il serait peut-êtreimprudent de lui dire notre rencontre d’hier.

– Dans le quartier de la Flotte ?

– Précisément…

– Qu’à cela ne tienne, monsieur Sam, et puisque vous ledésirez, je ne lui en dirai rien.

– Je vous serai obligé.

– Il y a donc quelque mystère là-dessous ?

– Peut-être…

– Une jeune miss que l’on va consoler, mauvais sujet…Allons, allons… Soit, je serai muet comme la tombe ; lecaissier de M. Bonnington n’a pas d’ailleurs de compte àrendre à ce sujet, ni à son patron, ni à M. Gus-Brough, dePiccadilly…

En parlant ainsi, M. Gus serra les mains de Samuel, et cedernier l’ayant de nouveau remercié, s’éloigna le front moinssombre et le visage moins pâle.

Il n’eut pas plutôt tourné les talons, que l’honorable membre dela Société de statistique se prit à remuer la tête, en signe demécontentement.

– Hum ! hum ! murmura-t-il entre ses dents, voiciun jeune homme qui prend une singulière route pour gagner laconfiance de ses patrons ; mais M. Bonnington est lemeilleur de mes amis, et sans manquer à la promesse que j’ai faite,je puis bien le mettre au moins sur ses gardes… D’ailleurs, ceSamuel m’a toujours paru nourrir de mauvaises pensées, et qui saits’il est encore temps ?

M. Brough ne poussa pas plus loin ses réflexions ;M. Bonnington était assis à quelques pas, il marcha vers lui,et le prit vivement à part.

– Bonnington, lui dit-il alors à voix basse et rapide, ilfaut que je vous parle.

– À moi ! fit M. Bonnington.

– À vous-même, et j’ajoute, mon ami, qu’il s’agit d’uneaffaire importante.

M. Bonnington ouvrit les yeux, et se leva à demi :

– Voyons donc, Brough, répondit-il avec un commencementd’inquiétude commerciale, aurait-on reçu quelque dépêchetélégraphique au Royal-Exchange ?

– Il s’agit bien de cela !

– Ma maison de Calcutta aurait-elle suspendu sespayements ?

– Non plus.

– Expliquez-vous.

– Voici… Vous avez chez vous, je crois, M. SamuelHampden.

– Un charmant jeune homme.

– Le connaissez-vous ?

– Depuis deux ans, qu’il nous est arrivé de Calcutta.

– Ce n’est pas ce que je veux dire, mon ami ;franchement et sur votre honneur, que pensez-vous de lui ?

– Mais rien, je suppose, sinon que depuis deux ans il nenous a donné que les meilleures garanties de moralité.

– Et il mène une conduite régulière ?

– Je le pense.

– Et il ne vous est jamais venu à la pensée qu’il pouvaitvous tromper ?

– Nullement ; d’ailleurs, M. Samuel Hampden n’estpoint un caissier ordinaire, c’est un de nos forts actionnaires, etil n’a pas moins de dix mille livres sterling dans notremaison.

– Alors, cela vous rassure ?

M. Bonnington se prit à rire :

– Sur mon honneur, dit-il avec enjouement, que vous a doncfait notre ami Samuel ? Jamais je ne vous ai vu ainsi :auriez-vous appris quelque chose sur son compte ?

– Je n’ai pas dit cela, repartit M. Brough, quicommençait à être embarrassé.

– Et vous ne pouviez pas le dire, mon ami ; car Samest un jeune homme assidu, probe, d’un esprit droit, incapable detromper personne, et je ne vous cache pas que j’ai sur lui des vuesqui me l’attacheront encore plus étroitement.

– Comment cela ?

– Vous le saurez bientôt.

– À quoi songez-vous donc ?

Le visage de M. Bonnington avait pris tout à coup un air degravité sous lequel perçait comme un reflet de mélancolie qui nelui était pas habituel.

– Voyez-vous, mon ami, poursuivit-il à voix lente, quel estl’homme qui, arrivé à mon âge, peut impunément regarder dans lepassé, sans craindre de s’y trouver en face d’un remords. Êtes-vousbien sûr, vous-même, mon cher Gus, vous, l’honneur et la probité dePiccadilly, êtes-vous bien certain de n’avoir pas au moins unefaute à vous reprocher, une faute dont le souvenir pèse sur votrecœur et trouble à de certaines heures votre existence ? Maisla vie nous emporte tous, mon ami, et c’est vainement que nouschercherions à lutter contre le courant : cependant, moi, jeveux tenter de retourner une fois encore vers ce passé qui n’estplus, et où j’ai laissé le repos de ma vie.

– Que dites-vous ? fit Brough étonné.

– Avant quelques mois, j’aurai quitté Londres.

– Vous ?

– Avant une année, je serai à Calcutta.

– Est-ce possible ?

– Là seulement m’attendent le pardon et le repos.

– Mais, vos enfants ?…

Bonnington sourit doucement, et montra du regard le groupe formépar miss Ophélia et le major Turner.

– Ceux-là me suivront, répondit-il ; l’Inde est lepays des amours romanesques.

– Mais miss Lucy ? insista M. Brough.

– Dans quelques jours, je vous en dirai plus long.

Cependant, en quittant M. Gus-Brough, Samuel s’était postédans l’embrasure d’une fenêtre, et de là il promenait son regarddans le salon.

Quoiqu’il eût un vague soupçon de la vérité, bien des doutestroublaient encore son esprit, et il voulait à tout prix savoirlaquelle, de miss Lucy ou de miss Ophélia, il avait rencontrée laveille dans le quartier de la Flotte. Depuis deux années qu’iltravaillait dans la maison Bonnington et Cie, Samuels’était toujours montré d’une assiduité exemplaire, et son espritdroit et vif avait plus d’une fois utilement pesé sur les décisionsprises par ses patrons. Aussi était-il traité avec les égards dus àson intelligence des affaires, et toutes les personnes quifréquentaient la maison s’étaient depuis longtemps habituées à leconsidérer autrement que comme un simple commis.

Miss Lucy elle-même n’avait pas pu se défendre d’une certainesympathie pour cette nature discrète, qui semblait craindre et fuirtout contact ; sa curiosité avait été vivement éveillée, etpour une enfant de son âge, cette curiosité n’était pas sansdanger. Un beau matin, la jolie miss s’aperçut qu’un autresentiment plus doux s’était glissé dans son cœur ; et commeelle n’avait encore appris à rien dissimuler, Samuel ne dut pastarder longtemps à connaître la vérité. – Chose singulièrecependant ! – bien qu’une pareille découverte semblât faitepour lui inspirer une profonde reconnaissance, il parut d’abord enéprouver une vive contrariété. À partir de ce jour, en effet, ildevint encore plus taciturne et plus froid que d’habitude, et c’està peine même s’il eut pour Lucy les plus simples prévenances.

Toutefois, il est permis de penser qu’il revint plus tard de sapremière impression, car au bout de quelques mois il consentait àéchanger, de temps en temps, quelques paroles avec la jeune miss,et souvent même il la quittait avec un tendre et doux sourire.Ajoutons qu’au fond de ce sourire il y avait toujours une profondetristesse.

Cependant l’heure s’écoulait avec rapidité, le salon commençaità se dégarnir ; les invités se retiraient un à un, et Samuelallait en faire autant ; une sourde inquiétude l’agitait, ilétait mécontent de tout le monde et de lui-même… il eût voulu êtreloin déjà, et cependant il ne pouvait se résoudre à quitter sonposte d’observation.

Enfin, il parut faire un effort sur lui-même, et quittant lafenêtre où il s’était tenu jusqu’alors, il marcha résolument versmiss Lucy, qui venait de pénétrer dans un salon voisin.

Le salon était désert, et nul ne les observait. Samuel entamaimmédiatement la conversation :

– Pardonnez-moi, miss, dit-il d’une voix où son émotion setrahissait malgré lui, mais si ma démarche est indiscrète, le motifqui me la dicte n’a rien qui doive vous offenser.

– Qu’est-ce donc, monsieur Samuel ? demanda Lucy, enlevant sur lui deux beaux regards pleins d’intérêt.

– Avez-vous passé la soirée d’hier dansLombard-street ?

– Pourquoi m’adressez-vous cette question ?

– C’est qu’hier, vers dix heures du soir, j’ai eu lebonheur de sauver une jeune fille qu’un instant, pardonnez-moi,j’ai cru pouvoir prendre pour vous.

– Et où cela se passait-il ?

– Dans le quartier de la Flotte.

– Vous y allez donc souvent ?

– Quelquefois seulement.

– Et M. Bonnington ne vous a jamais questionné àsujet ?

– Jamais, miss.

Lucy commença un charmant sourire plein de malice etd’enjouement.

– Eh bien ! reprit-elle aussitôt, voilà certainementqui est étrange, monsieur Samuel ; et je m’étonne que voussongiez à m’interroger, moi, qui ne suis guère qu’une étrangèrepour vous, quand mon père vous laisse si parfaitement libre, vousqui êtes son caissier.

Samuel se mordit les lèvres ; l’observation étaitjuste ; il ne savait que répondre.

– Quoi qu’il en soit cependant, poursuivit Lucy quis’aperçut de son embarras et ne tenait pas sans doute à leprolonger, comme je n’ai aucun secret à garder, et que vous vousadressez à moi franchement, je ne veux pas vous tromper, ni vousintriguer plus longtemps ; la jeune fille que vous avez sauvéehier était bien miss Lucy Bonnington.

– Est-ce possible ! s’écria Samuel, vous, miss, àcette heure, dans un pareil quartier ?

– Je vous y ai bien trouvé, vous-même.

– Oh ! moi, c’est différent.

– Comment donc ?

– Un secret qui ne m’appartient pas.

– Soit ! monsieur Samuel… tous les secrets sontrespectables sans doute, mais le vôtre est d’une nature singulière.Prenez-y bien garde. À vivre ainsi isolé, le caractère s’aigrit, ils’irrite, et de bon que l’on était au début, on devient biensouvent défiant et méchant… Croyez-moi, monsieur Samuel, la fillede M. Bonnington en sait peut-être plus long qu’elle n’en peutdire en ce moment, et elle vous engage à bien réfléchir à sesparoles.

Et sans prêter plus d’attention à la profonde stupéfaction quise peignait sur les traits de Samuel, elle le salua avec grâce etalla rejoindre miss Ophélia, à qui le major Turner racontait sadernière chasse au tigre.

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