Fables

Fables

d’ Isaac de Benserade

Le Loup et l’Agneau.

 

Le loup querellait un agneau

Qui ne savait pas troubler l’eau ;

À tous coups l’injuste puissance

Opprime la faible innocence.

 

L’agneau n’alléguait rien pour sa juste défense,

Qui ne mit le loup dans son tort ;

Mais il ne savait pas qu’opprimer l’innocence,

C’est le droit du méchant, quand il est le plus fort.

 

 

Le Renard et le Corbeau.

 

Le renard du corbeau loua tant le ramage,

Et trouva que sa voix avait un son si beau,

Qu’enfin il fit chanter le malheureux corbeau,

Qui de son bec ouvert laissa cheoir un fromage.

 

Ce corbeau qui transporte une vanité folle,

S’aveugle et ne s’aperçoit point

Que pour mieux le duper, un flatteur lecajole :

Hommes, qui d’entre vous n’est corbeau sur cepoint.

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