De l’esprit des Lois – Montesquieu

En outre, si on y regarde de plus près, on verra que la différence de la monarchie et du despotisme n’est pas aussi grande que le dit l’auteur. Car, dans la monarchie pure (et c’est de celle-là qu’il s’agit ; car on ne traite encore que des gouvernements simples), dans la monarchie, dis-je, le prince, excepté un très petit nombre de lois fondamentales, peut toujours changer les lois ; s’il ne les change pas, c’est qu’il ne le veut pas. Sa volonté est la suprême loi : c’est là le principe même du despotisme. Pour qu’il ne pût absolument pas changer les lois, il faudrait qu’elles fussent protégées et garanties par un pouvoir ou par certains pouvoirs déterminés. Mais c’est alors une monarchie limitée, aristocratique, parlementaire, représentative, selon la nature des limites qui sont opposées au pouvoir royal. C’est un gouvernement mixte ; ce n’est plus la monarchie proprement dite. Sans doute, il y a des monarchies où le monarque gouverne selon les lois, et cela est ordinaire

dans les pays éclairés et civilisés ; mais en droit, la monarchie, si elle est absolue, peut toujours changer la loi ; et si elle n’est pas absolue, elle n’est plus la monarchie dont il est question ; elle est une de ces innombrables transactions, qui s’établissent dans la pratique entre les formes élémentaires de la politique, mais qui ne doit pas entrer dans une division abstraite et scientifique, où l’on prend les idées dans leur généralité. D’ailleurs, s’il n’est pas exact de dire que la monarchie soit nécessairement soumise à des lois fixes, est-il plus exact de dire que le despotisme n’est soumis absolument à aucune loi ? À qui fera-t- on croire que le gouvernement des Turcs, des Persans et des Chinois soit absolument sans règle, sans frein, sans usages, sans quelque chose enfin qui limite la volonté arbitraire du prince ou de ses subordonnés ? Qu’une telle forme de gouvernement se rencontre par hasard, lorsqu’un Caracalla ou un Héliogabale occupe le trône, cela ne peut pas se nier ; mais que ce soit là une forme normale et vraiment essentielle de gouvernement parmi les hommes, c’est ce qui est contraire à la nature des choses. Je veux que, dans les gouvernements orientaux, il y ait moins de lois que parmi nous, moins de respect de la personne et des biens, et surtout rien qui ressemble à ce que nous appelons une constitution ; enfin, il y a sans doute des différences entre les gouvernements barbares et les gouvernements civilisés ; mais cette différence n’ira pas jusqu’à faire que les hommes ne soient que des brutes. C’est ce qui arriverait, s’il pouvait exister un gouvernement semblable à celui que dépeint Montesquieu sous le nom de despotisme. En un mot, il n’y a point de différence essentielle entre le despotisme et la monarchie : « Ce sont, dit Voltaire, deux frères qui ont tant de ressemblance qu’on les prend souvent l’un pour l’autre. Avouons que ce furent de tout temps deux gros chats à qui les rats essayèrent de pendre une sonnette au cou. » Si la différence que Montesquieu signale entre la monarchie et le despotisme n’est pas essentielle, si la monarchie ne gouverne pas nécessairement selon des lois fixes, et si le despotisme n’est pas nécessairement privé de toutes lois, il s’ensuit que le despotisme n’est qu’une forme abusive de la monarchie, comme la démagogie est une forme abusive de la démocratie, et l’oligarchie de l’aristocratie.

Nous revenons donc à la division d’Aristote, qui nous paraît simple, rigoureuse, scientifique, et qui suffit parfaitement à toutes les théories. De la division des gouvernements selon leur nature, passons à l’examen de leurs principes. Il y a là sans doute une idée originale et profonde. Un gouvernement existe, il dure. Pourquoi dure-t-il ? N’est-ce pas en vertu d’un ressort intérieur, qui l’anime, qui le meut, qui le fait agir, et qui enfin le fait vivre jusqu’à ce que, s’usant lui- même, il entraîne l’État avec lui ? Cette recherche philosophique du principe des gouvernements est donc une des innovations heureuses de Montesquieu dans la science politique ; et quoiqu’elle soit souvent paradoxale et arbitraire, peut-être même insuffisante, elle est cependant digne d’admiration. Parmi les trois, ou plutôt les quatre principes reconnus par Montesquieu, il y en a deux qui sont vrais : c’est le principe de la vertu et le principe de la crainte. Nous y reviendrons tout à l’heure. Il y en a deux autres qui paraissent vagues et mal définis : c’est le principe de l’honneur et celui de la modération. Ce dernier surtout est certainement ce qu’il y a de plus faible dans la théorie de Montesquieu. La modération n’est qu’une limite, elle n’est pas un principe d’action ; elle empêche de se perdre, mais elle ne donne ni la vie ni le mouvement. Elle n’est d’ailleurs pas plus propre au gouvernement aristocratique qu’à tout autre. Il est évident qu’elle est nécessaire à tout gouvernement qui veut vivre. La monarchie sans modération tombe dans le despotisme, et la démocratie sans modération tombe dans la démagogie ou dans la tyrannie. La modération est le principe conservateur de tous les États et de toutes les formes de gouvernement ; elle n’est pas le principe particulier d’aucune d’elles. L’honneur est un principe ingénieusement trouvé pour expliquer la différence de la monarchie et du despotisme. Mais c’est un principe vague et mal expliqué. « C’est, dit Montesquieu, le préjugé de chaque personne et de chaque condition. » Mais en quoi consiste ce préjugé ? « La nature de l’honneur est de demander des préférences et des distinctions. » L’honneur semble donc être la même chose que la vanité. « L’ambition, continue Montesquieu, a de bons effets dans la monarchie. » Voici l’honneur qui devient l’ambition. Plus loin, Montesquieu définit l’honneur : « ce maître universel qui doit partout

nous conduire. » Rien n’est plus vague. Il le détermine un peu plus quand il dit « que c’est moins ce qu’on doit aux autres que ce que l’on se doit à soi-même » ; et « non pas tant ce qui nous appelle vers nos concitoyens que ce qui nous en distingue… c’est la noblesse dans les vertus, la franchise dans les mœurs, la politesse dans les manières. » Enfin, lorsqu’il ajoute que « l’honneur nous dicte que le prince ne doit jamais nous prescrire une action qui nous déshonore », il est évident qu’ici l’honneur n’est plus seulement le préjugé de chaque personne et de chaque condition ; il est déjà une sorte de vertu et une partie de la vertu. Je ne veux pas nier ce qu’il y a d’ingénieux et de vrai en partie dans la théorie de la monarchie et de son principe. Mais ce principe de l’honneur, qui est tout moderne, composé d’idées féodales, chevaleresques, chrétiennes, et enfin de ce sentiment naturel de fierté propre à l’homme dans toutes les formes de gouvernement, suffit-il à expliquer la monarchie de Philippe et d’Alexandre, des premières monarchies grecques, des monarchies du XVe siècle ? D’un autre côté, l’honneur n’est-il pas le principe des aristocraties autant et plus peut- être que des monarchies ? L’honneur, entendu dans un sens étroit, est surtout le préjugé aristocratique ; dans un sens large il est la vertu proprement dite, ou du moins une de ses parties. C’était l’honneur non moins que la crainte qui interdisait aux nobles de Venise de trahir les secrets de l’État, et c’était certainement l’honneur autant que l’amour de la patrie qui ramenait Regulus à Cartilage pour y mourir d’une mort atroce. L’honestum antique, le pulchrum et decorum ressemble beaucoup à ce que Montesquieu appelle l’honneur : or c’est une idée qui est née dans les républiques. Reprenons la théorie de Montesquieu, et nous inspirant librement de ses principes, cherchons à lui donner plus de clarté et de précision. Il y a deux principes naturels dans l’homme, et qui donnent naissance aux deux formes principales de gouvernement, à celles que Platon appelle les deux constitutions mères, la monarchie et la démocratie. Ces deux principes sont l’amour du repos et de la liberté. Ces deux principes sont identiques : car, aimer la liberté, est-ce autre chose que vouloir jouir en repos et en paix de toutes les forces de notre nature qui ne sont point contraires au bonheur des autres ? Et aimer le repos n’est-ce pas vouloir ne pas être troublé dans l’usage légitime

de sa liberté ? Mais quoique ces deux principes soient identiques par leur nature, ils se distinguent cependant dans leurs effets. Car l’un a plus de rapport avec le goût du mouvement, et l’autre avec le goût de l’inertie et de l’immobilité. L’un demande à agir, à se développer dans tous les sens, à tenter toujours de nouvelles aventures ; l’autre aime à demeurer dans certaines limites consacrées, à tourner dans un cercle toujours le même, et à ne pas s’affranchir de certaines habitudes et de certains liens. L’un préfère la nouveauté à la sécurité. L’autre craint la nouveauté, comme ennemie de toute sécurité. L’un se contente peu du bien-être matériel, et se repaît toujours d’un bien-être d’imagination. L’autre craint l’inconnu, et aime à jouir tranquillement de ce qu’il possède certainement. L’un aime à critiquer, censurer, discuter, et ne veut pas se soumettre sans savoir pourquoi. L’autre ne veut pas se troubler d’examiner ce qu’il ne comprend pas, ce qu’il ne tient pas à comprendre : il abandonne volontiers le soin des affaires, et ne s’en mêle que le moins qu’il peut. Or, c’est l’amour du repos qui donne naissance à la monarchie, et l’amour de la liberté la démocratie. Dans le gouvernement d’un seul, les actions sont plus promptes, plus uniformes, plus constantes à elles-mêmes. Il y a moins de discussions, moins de dissentiments, moins de temps perdu, moins de troubles, moins de révolutions. On sait ce qu’il y aura demain par ce qu’il y avait hier. Les changements de règne, qui sont les mouvements les plus considérables dans ces sortes de gouvernements, se font d’une manière presque insensible, lorsque les lois de succession sont bien déterminées. Il y a des troubles quelquefois dans les régences : cela vient précisément de ce qu’alors le gouvernement d’un seul penche toujours vers le gouvernement de plusieurs ; mais lorsque l’autorité royale devient maîtresse, l’ordre et le repos renaissent avec elle. Dans la monarchie, l’individu est en général tranquille, pourvu qu’il ne se mêle pas des affaires de l’État. Par conséquent, lorsque le plus grand nombre des citoyens d’un pays aura ce goût du repos et cette indifférence des affaires publiques, l’État sera monarchique. Supposez, au contraire, un peuple animé de l’amour de la liberté, tel que nous l’avons décrit, il est évident qu’il ne souffrira aucune forme de gouvernement à laquelle il n’aurait pas la plus grande part. Si tous, ou la plupart, ont ce goût du mouvement, de l’aventure, de la critique,

de la discussion et de l’examen, tous voudront être quelque chose dans l’État : ils voudront participer à la confection des lois, de peur qu’elles ne répriment leur ardeur et leurs désirs. Ils voudront nommer leurs magistrats, pour être sûrs de la sincère exécution de leurs volontés ; ils voudront les soumettre à la censure, et refuseront de s’y soumettre eux-mêmes. Ils voudront conserver le droit d’examiner et de discuter, afin de pouvoir changer demain ce qu’ils auront fait aujourd’hui. Ils seront défiants, tumultueux, amis de la parole, souvent incertains dans l’action. Mais, par-dessus tout, ils voudront établir parmi eux l’égalité. La liberté est difficilement conciliable avec l’inégalité. En effet, si les uns possèdent des privilèges auxquels il me soit absolument interdit de prétendre, je ne suis pas libre, puisqu’un certain développement naturel et légitime de mes facultés m’est interdit. Si quelques-uns font les lois, ou ont seuls droit à certains emplois, je ne suis pas libre : car quelle garantie ai-je contre eux ? Il peut arriver, sans doute, qu’à la suite de beaucoup d’expériences, un peuple consente à l’inégalité pour garantir sa liberté ; mais c’est là une de ces transactions qui peuvent se faire entre tous les principes de gouvernement, et nous les examinons ici dans leur pureté et leur distinction. C’est en ce sens que nous disons : le principe constitutif de la démocratie, c’est l’amour de la liberté et de l’égalité. Il faut distinguer le principe constitutif et le principe conservateur d’un gouvernement. L’un le fait être, l’autre le fait durer. Quels sont donc les principes conservateurs de la monarchie et de la démocratie ? Je commence par la démocratie. Ici Montesquieu est admirable ; et, quoi qu’on en ait dit, je pense qu’il faut considérer comme un axiome de la science politique ce grand principe, que la démocratie repose sur la vertu. En effet, lorsque l’on donne la liberté à un peuple, il faut permettre beaucoup d’actions qui ne seront pas permises dans un autre gouvernement. Parmi ces actions, les unes seront mauvaises et les autres bonnes ; et l’on se console des mauvaises parce qu’elles doivent être compensées par les bonnes. Mais si elles sont toutes mauvaises, quel principe de désordre et de corruption introduit dans l’État ! Par exemple on permettra à tout le monde d’exprimer sa pensée, dans l’espoir que les bonnes pensées triompheront des mauvaises, et que la vérité l’emportera sur l’erreur. Mais si tout le monde abuse de la pensée, si les uns la vendent, si les

autres l’immolent à leurs passions, si tous ne se servent de la liberté donnée que pour insulter les lois, les magistrats, les hommes vertueux, etc., une telle liberté n’est-elle pas l’anarchie et l’oppression ? et comme rien de violent ne peut durer, une république corrompue ne peut manquer de périr infailliblement. On ne peut nier d’ailleurs que la liberté n’introduise la division dans l’État. Cette division est un bien, quand elle n’est pas portée à l’extrême. Mais supposez-la sans contrepoids, elle deviendra la guerre de tous contre tous, et le plus beau des gouvernements sera semblable à l’état sauvage. Or, dans un État où on donne peu à la force, précisément pour laisser beaucoup à la liberté, le seul contrepoids naturel, c’est la vertu. En outre, l’un des grands périls de la démocratie, c’est l’amour de l’égalité. Car, comme il y a une égalité naturelle et vraie, il y en a aussi une qui n’est pas légitime : c’est celle qui met sur la même ligne l’ignorant et l’homme éclairé, le vicieux et l’homme de bien. Si les hommes vicieux sont en majorité, ils s’indigneront de la supériorité de l’homme intelligent et distingué. De là les suspicions, les ostracismes, les persécutions, tout ce qui a souillé les démocraties antiques et modernes, et les a mises souvent au-dessous du despotisme même. Il faut donc assez de vertu dans le peuple pour reconnaître, estimer et respecter la vertu chez les meilleurs. Ajoutez que dans la démocratie c’est le peuple qui fait les lois, et c’est lui qui obéit aux lois ; or, s’il fait des lois sans y obéir, autant n’en pas faire ; si, prévoyant sa propre faiblesse, et y compatissant d’avance, il accommode ses lois à sa corruption, qu’est- ce qu’un tel gouvernement ? Enfin, de quelque côté qu’on examine la démocratie, on verra qu’elle n’est, qu’elle ne vit, qu’elle ne dure que par la vertu. Tous les grands politiques de l’antiquité l’ont dit : saint Thomas et Machiavel l’ont dit également. Il faut que ce soit une grande vérité pour être admise à la fois par des génies si divers, qui partent de principes si différents. On peut dire des publicistes d’aujourd’hui ce que Montesquieu disait de ceux de son temps : « Les politiques grecs, qui vivaient dans le gouvernement populaire, ne reconnaissent d’autre force qui pût le soutenir que la vertu. Ceux d’aujourd’hui ne nous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses, de luxe même. » On a raison de dire que Montesquieu a trop obéi aux préjugés antiques, lorsqu’il a fait consister la vertu démocratique dans l’amour

de la frugalité et dans le renoncement à soi-même. C’est demander à l’individu, au nom de l’État, un sacrifice que la religion obtient à peine en le demandant au nom de Dieu et de l’éternité. Mais s’il est vrai que les démocraties modernes ne peuvent ressembler aux démocraties antiques, il n’est pas vrai qu’elles aient cessé d’avoir un même principe, c’est-à-dire l’obéissance aux lois, le respect du magistrat, l’amour de la patrie, le respect des droits d’autrui, en un mot, la justice. C’est la justice qui est le vrai principe de la démocratie, sous quelque forme qu’elle se présente. C’est elle seule qui rend la liberté possible, durable, désirable. Ainsi la démocratie aura donc pour principe constitutif l’amour de la liberté et de l’égalité, et pour principe conservateur la vertu. Passons maintenant à la monarchie : le principe constitutif de cette forme de gouvernement, avons-nous dit, est l’amour du repos : quel en est le principe conservateur ? Nous ne nous refuserons pas d’accorder que ce principe est l’honneur ; seulement que faut-il entendre par honneur ? Nous avons vu qu’il y a dans ce principe, tel que Montesquieu le décrit, une assez grande confusion : tantôt c’est une sorte de vanité frivole ou le préjugé étroit d’une caste et d’une corporation, tantôt c’est la grandeur d’âme et la fierté des sentiments. Dans lequel de ces deux sens l’honneur est-il le principe conservateur des monarchies ? Il faudrait distinguer ces nuances importantes, et ne pas faire un seul principe de tant d’éléments contraires. Cette sorte d’honneur que l’on mettait dans l’ancienne monarchie à être le domestique du roi, ne ressemble guère à celui du vicomte d’Orte, qui refusa de servir de bourreau à Charles IX contre les huguenots, ou de Grillon, qui refusa à Henri III d’assassiner le duc de Guise. Dans le premier sens l’honneur n’est qu’une partie de cette adoration du prince, qui est commune aux États monarchiques et aux États despotiques. Dans le second sens, l’honneur n’est qu’une partie de la vertu elle-même. Or c’est dans ce second sens surtout que l’honneur est propre au gouvernement monarchique. Car, dans le despotisme, il y aura aussi une sorte de vanité qui recherchera les distinctions, les préférences, les faveurs du prince, et qui tiendra à occuper la place la plus proche de sa personne. L’honneur monarchique sera donc surtout cette fierté qui refuse l’obéissance au prince lorsqu’il commande des actions contraires à la

conscience. C’est là, à ce qu’il nous semble, le trait le plus particulier de l’honneur monarchique. Car le confondre avec l’ambition, avec l’amour de la gloire, c’est lui ôter toute physionomie propre, puisque l’ambition n’est pas moins fréquente dans le despotisme, et l’amour de la gloire dans les républiques. L’honneur monarchique est donc le sentiment de ce que nous devons au prince, tempéré par le sentiment de ce que nous nous devons à nous-mêmes : c’est par conséquent une limite au pouvoir du prince. Il repose sur ce principe, que le prince ne peut pas tout et ne doit pas tout vouloir. C’est donc une partie de l’amour de la liberté transporté dans un gouvernement qui ne repose pas sur ce principe.

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