Je ne suis pas coupable d’ Agatha Christie

IV

Deux jours plus tard, Mary fit part à miss Hopkins de ses espoirs réalisés.
Cette femme pratique se répandit en félicitations.
— Vous en avez de la chance, Mary ! Evidemment, la vieille Mrs Welman voulait votre bien, mais tant qu’elles ne sont pas écrites, les promesses n’ont aucune valeur. Vous auriez pu ne rien recevoir du tout.
— Miss Elinor m’a dit que, le soir de sa mort, Mrs Welman lui a recommandé de faire quelque chose en ma faveur.
L’infirmière renifla :
— Possible, mais bien d’autres à sa place ne s’en seraient plus souvenues. Les parents ont souvent la mémoire courte. J’en ai vu de drôles au cours de mon existence, je vous le jure ! A leur lit de mort, j’ai entendu des gens dire qu’ils pouvaient compter sur leur cher fils ou leur chère fille pour accomplir leurs volontés. Neuf fois sur dix, le cher fils ou la chère fille trouvent de bons prétextes pour n’en rien faire. La nature humaine est la même partout, et on ne se sépare de son argent que contraint par la loi. Je vous le répète, ma chère petite, vous avez une chance inouïe. Miss Carlisle est une femme exceptionnellement honnête.
— Et cependant… je sens qu’elle ne m’aime pas.
— Et elle a de bonnes raisons pour cela, dit l’infirmière. Ne faites pas la sainte nitouche, Mary. Mr Roderick vous fait depuis quelque temps les yeux doux.
Mary rougit et miss Hopkins continua :
— Il est vraiment pincé, si vous voulez m’en croire. Il a eu le coup de foudre. Et vous, Mary ? Etes-vous attirée par lui ?
Hésitante, la jeune fille répondit :
— Je… je ne pense pas. Mais je le trouve très gentil.
— Hum ! Ce ne serait pas mon béguin ! Un type maniéré et un vrai paquet de nerfs… Difficile à table. En tout cas, les hommes, même les meilleurs, ne valent pas la corde pour les pendre. Aussi, ne vous pressez point, Mary. Jolie comme vous l’êtes, vous pouvez choisir qui vous plaira. Miss O’Brien me faisait encore remarquer l’autre jour que vous pourriez faire du cinéma. J’ai entendu dire qu’on aimait les blondes dans les films.
Mary fronça légèrement le sourcil.
— Miss Hopkins, que devrais-je faire pour mon père ? Il réclame une partie de cet argent.
— Surtout ne lui en remettez point ! s’exclama l’infirmière. Mrs Welman ne vous aurait pas laissé cette somme pour qu’il en profite. Je crois que, sans vous, il aurait été congédié depuis belle lurette. Il faut aller loin pour trouver un homme aussi paresseux !
— Je trouve drôle que, possédant une telle fortune, Mrs Welman n’ait point fait de testament.
Miss Hopkins hocha la tête :
— Les gens sont ainsi. Ils remettent sans cesse au lendemain.
— Cela me paraît absolument ridicule, déclara Mary.
— Et vous, avez-vous pensé à votre testament ?
La jeune fille la regarda étonnée.
— Moi ? Non.
— Et pourtant vous avez vingt et un ans.
— Mais… je n’ai rien à léguer ?… Peut-être que si, à présent…
— Naturellement. Et une coquette somme, encore.
— Oh ! rien ne presse.
— Vous y voilà ! s’exclama l’infirmière. Pareille aux autres. Parce que vous êtes jeune et en bonne santé, rien ne dit que vous ne serez pas un jour écrasée dans un accident d’auto, ou même en traversant la rue.
Mary éclata de rire.
— Je serais bien embarrassée de rédiger un testament.
— Rien de plus simple. Vous vous procurez une formule au bureau de poste. Allons en chercher une tout de suite !
Dans la maisonnette de l’infirmière-visiteuse, la formule, toute prête à remplir, fut étalée sur une table et on discuta les clauses principales. L’infirmière s’amusait follement. Un testament, dit-elle en plaisantant, vaut mieux qu’un décès.
— Qui hériterait de mon argent si je ne faisais pas de testament ?
— Votre père, sans doute, dit miss Hopkins.
— Je ne lui laisserai rien. Je préférerais en faire bénéficier ma tante de Nouvelle-Zélande.
D’un ton enjoué, miss Hopkins déclara :
— Si vous laissiez cet argent à votre père, il n’en profiterait pas longtemps, car il quittera bientôt ce monde.
Mary avait entendu trop souvent l’infirmière annoncer cette prédiction pour s’en montrer impressionnée.
— Impossible de me souvenir de l’adresse de ma tante. Depuis de longues années, nous sommes sans nouvelles d’elle.
— Qu’importe ! L’essentiel est de connaître son nom de baptême.
— Mary. Mary Riley.
— Cela suffit. Ecrivez que vous léguez tous vos biens à Mary Riley, sœur de feue Elisa Gerrard, de Hunterbury, Maindensford.
Penchée sur la feuille de papier, Mary se mit à écrire. Comme elle arrivait à la fin, elle frissonna. Une ombre s’interposait entre elle et le soleil. Levant les yeux, elle vit Elinor Carlisle debout devant la fenêtre et qui la regardait.
— Vous me paraissez bien occupée, Mary. Que faites-vous donc ?
L’infirmière Hopkins répondit en riant :
— Elle rédige son testament. Voilà !
— Son testament !
Elinor éclata d’un rire nerveux.
— Non, vraiment, est-ce sérieux, Mary ? Quelle drôle d’idée…
Riant toujours, Elinor se détourna et poursuivit son chemin.
Miss Hopkins ouvrit de grands yeux :
— A-t-on jamais vu ça ? Qu’est-ce qui lui prend ?
Elinor avait parcouru seulement quelques mètres lorsqu’une main se posa sur son bras. Elle s’arrêta net et se détourna.
Le Dr Lord, le front plissé, la regardait en face.
— Qu’est-ce qui vous fait rire ? lui demanda-t-il.
— En vérité… je ne sais pas.
— En voilà une réponse ! Rougissante, Elinor balbutia :
— Je… je dois être un peu nerveuse. En passant devant la maisonnette de miss Hopkins, j’ai surpris Mary Gerrard en train d’écrire son testament. Cela m’a fait rire, je ne saurais dire pourquoi.
— Vraiment ?
— C’est ridicule de ma part, j’en conviens, mais… je me sens nerveuse.
— Je vais vous prescrire un fortifiant, déclara le médecin.
— Inutile, absolument inutile.
— Mais c’est le seul remède recommandable aux gens qui refusent de révéler la nature de leur mal.
— Je ne souffre de rien, répliqua la jeune fille.
— Vous me cachez quelque chose, miss Carlisle.
— Evidemment, je ne me sens pas dans mon état normal, je suis un peu nerveuse…
— Je le crois volontiers, mais changeons de sujet. Avez-vous l’intention de prolonger votre séjour ici ?
— Je m’en vais demain.
— Alors, vous n’habiterez pas Hunterbury ? Elinor hocha la tête et répondit :
— Non… jamais ! Sans doute vendrai-je la propriété si j’en obtiens une offre satisfaisante.
— Je comprends…
— A présent, excusez-moi, il faut que je rentre. Elinor lui tendit la main. Peter Lord la tint un instant et dit, gravement :
— Miss Carlisle, voulez-vous me confier ce que vous pensiez réellement tout à l’heure lorsque vous étiez en train de rire ?
Elle retira vivement sa main.
— A quoi voulez-vous que je pense ?
— Voilà ce que je désire savoir, dit Peter Lord, une ombre de tristesse dans le regard.
Impatiente, elle répliqua :
— J’ai trouvé cela drôle, voilà tout.
— Que Mary Gerrard rédigeât son testament ? Pourquoi ? Il n’y a là rien que de très normal. Cette précaution épargne souvent bien des ennuis… à moins qu’elle n’en suscite.
— Bien sûr… Tout le monde devrait faire son testament. Ce n’est pas ce qui provoquait mon hilarité.
Le Dr Lord prononça :
— Mrs Welman aurait dû songer à son testament.
— Certes oui, dit Elinor, le rouge lui montant au front.
— Et vous ? demanda inopinément le médecin.
— Moi ?
— Oui, vous. Ne venez-vous pas de dire que tout le monde devrait faire le sien ? Avez-vous rédigé le vôtre ?
Elinor le dévisagea, puis elle se mit à rire.
— C’est inouï ! Non, je n’y ai même pas pensé. En cela, je ressemble à tante Laura. Eh bien ! docteur Lord, je vais de ce pas rentrer chez moi et écrire sans tarder à Mr Seddon, qui s’en occupera.
— Je vous félicite de cette décision raisonnable, approuva Peter Lord.

V

Dans le salon-bibliothèque, Elinor venait de terminer un court billet destiné à son notaire :

« Cher monsieur Seddon,
« Je vous prie de bien vouloir préparer un testament, que vous m’enverrez pour que j’y appose ma signature. Un document très simple. Je désire que Roderick Welman soit mon unique héritier.
« Bien à vous,
« ELINOR CARLISLE »

Elle consulta la pendule. Le courrier allait partir dans quelques minutes.
Elle ouvrit le tiroir du bureau, puis se souvint qu’elle avait ce matin même employé le dernier timbre-poste. Mais elle en avait d’autres dans sa chambre à coucher.
Elinor monta l’escalier. Quand elle revint dans la bibliothèque, le timbre à la main, Roddy se tenait près de la fenêtre.
— Alors, nous partons demain, dit-il. Ce cher Hunterbury ! Nous y avons passé tout de même de belles journées !
— Cela t’ennuie que je le mette en vente ?
— Non, non ! C’est, je crois, le meilleur parti à prendre.
Il y eut un silence. Elinor prit sa lettre, la relut, cacheta l’enveloppe et l’affranchit.

CHAPITRE VI

CORRESPONDANCES

Lettre de miss O’Brien à miss Hopkins, en date du 14 juillet.

« Laborough Court.

« Chère miss Hopkins,

« Voilà plusieurs jours que je remets à vous écrire. Je suis dans une jolie maison, mais elle n’est pas aussi confortable que Hunterbury. Nous vivons en pleine brousse, et il est difficile de se procurer des femmes de chambre ; les servantes que nous avons pour le moment ne valent pas grand-chose. Certaines ne sont même pas aimables. Si je ne suis pas difficile, j’exige tout de même que les repas servis sur le plateau soient pour le moins assez chauds. Je ne dispose d’aucun appareil pour faire chauffer de l’eau et le thé n’est pas toujours préparé avec de l’eau bouillante. Enfin, tout cela est secondaire. Le malade est un homme très gentil et très distingué : il souffre d’une double pneumonie, mais la crise est passée et le médecin juge son état fort amélioré.
« Coïncidence des plus bizarres : au salon, sur le piano à queue, se trouve une photographie dans un cadre d’argent et, je vous le donne en mille, c’est le même portrait que celui dont je vous ai parlé… signé Lewis, et que m’a réclamé la vieille Mrs Welman avant de mourir. Intriguée, j’ai interrogé le maître d’hôtel, il m’a répondu qu’il s’agissait du frère de lady Rattery, sir Lewis Ricroft. Il habitait une propriété voisine de Hunterbury et a été tué pendant la guerre. C’est triste, n’est-ce pas ? J’ai alors demandé s’il était marié.
« Le maître d’hôtel m’a répondu affirmativement, en ajoutant que lady Ricroft, enfermée dans un asile d’aliénés peu après son mariage, vivait encore. Que pensez-vous de cette histoire ? Nous nous trompions l’autre jour. Lui et Mrs W. ont dû beaucoup s’aimer, sans pouvoir s’épouser, la femme de Mr Ricroft étant folle. On jurerait du cinéma. Et dire qu’elle pensait toujours à lui et contemplait l’image de cet homme jusque sur son lit de mort. D’après le maître d’hôtel, il a été tué en 1917. Un vrai roman !
« Avez-vous vu le nouveau film de Myrna Loy ? Il paraît qu’il doit passer à Maidensford cette semaine. Ici, il n’y a aucun cinéma. Que c’est triste d’aller s’enterrer dans un tel trou de campagne ! Rien d’étonnant qu’on ne puisse trouver de bonnes servantes.
« Au revoir, chère amie. Je vous quitte et j’attends de vous une longue lettre. Racontez-moi toutes les nouvelles.
« Bien à vous,

« EILLEN O’BRIEN. »

De miss Hopkins à miss O’Brien, en date du 14 juillet.

Villa des Roses.

« Chère miss O’Brien,

« Ici la vie continue comme à l’ordinaire. Le château de Hunterbury est abandonné… Tout le personnel est parti et on a mis une pancarte : A vendre. L’autre jour, j’ai rencontré Mrs Bishop ; elle vit chez sa sœur, à environ deux kilomètres d’ici. Elle est très ennuyée, comme vous pouvez l’imaginer, de ce que le château soit mis en vente. Elle était si sûre que miss Carlisle épouserait Mr Welman et vivrait à Hunterbury ! Mrs Bishop m’annonce que les fiançailles sont rompues. Miss Carlisle est retournée à Londres peu après votre départ. Plusieurs fois j’ai remarqué son étrange attitude. Je ne sais qu’en penser ! Mary Gerrard est, elle aussi, à Londres et commence son apprentissage de masseuse. Voilà une décision très raisonnable de sa part. Miss Carlisle lui versera deux mille livres. C’est magnifique et il y en a peu qui en eussent fait autant.
« A propos, il existe de drôles de coïncidences. Vous vous souvenez sans doute d’une photographie signée Lewis, que Mrs Welman vous a montrée ? Je bavardais l’autre jour avec Mrs Slaterry, l’ancienne gouvernante du vieux docteur Ransome qui exerçait ici avant le Dr Lord. Elle a passé toute son existence dans ce village et connaît un peu tout le monde. J’ai amené la conversation, sans en avoir l’air, sur les prénoms et fait remarquer que celui de Lewis était plutôt rare. Elle m’a cité alors sir Lewis Ricroft, qui habitait Forbes-Park, non loin d’ici. Pendant la guerre il a servi au 17e Lanciers et fut tué vers la fin des hostilités. Je lui dis que c’était un grand ami de Mrs Welman à Hunterbury. Aussitôt, elle cligna de l’œil et ajouta : « Oui, des amis très intimes, et on dit même plus que des amis. » Mais elle n’aimait pas médire des gens… et après tout, ils avaient bien le droit d’être amis. Je lui fis remarquer qu’à cette époque, Mrs Welman était veuve. Elle me confirma le fait. Chère amie, j’ai tout de suite compris l’insinuation et je m’étonnai qu’ils ne se fussent point épousés. Ils ne pouvaient se marier, me dit-elle, car la femme de Mr Ricroft est dans un asile d’aliénés. A présent, nous voilà au courant de toute l’histoire. C’est curieux comme on finit par découvrir les secrets, qu’en dites-vous ? Etant donné la facilité avec laquelle on divorce de nos jours, n’est-ce pas honteux que la folie ne soit pas considérée comme un motif suffisant ?
« Vous souvenez-vous d’un joli garçon, nommé Ted Bigland, qui tournait autour de Mary Gerrard ? Il m’a demandé son adresse à Londres, mais je ne la lui ai point donnée. A mon avis, Mary est bien au-dessus de ce Ted Bigland. J’ignore si vous vous en êtes rendu compte, chère amie, mais Mr Roderick W. semblait fort entiché d’elle. Dommage ! parce que c’est la cause de la rupture des fiançailles entre lui et sa cousine. Et si vous voulez m’en croire, miss Carlisle en souffre beaucoup. Je ne vois pas ce qu’elle trouve de beau en lui. Je n’aurais pas fait des folies pour cet homme, mais il paraît que miss Elinor en était toquée dès son enfance. Les choses s’embrouillent à plaisir, n’est-ce pas ? Car c’est elle qui possède tout le magot. Il s’attendait certainement à ce que sa tante lui laissât une bonne partie de ses biens.
« Le vieux Gerrard, au pavillon de garde, décline à vue d’œil. Il a déjà eu plusieurs fois des vertiges alarmants. Il demeure aussi malotru que jamais. N’a-t-il pas raconté l’autre jour que Mary n’était point sa fille ? « A votre place, lui ai-je répondu, j’aurais honte de dire pareille chose ! » Il m’a regardée drôlement et s’est contenté de me répliquer : « Vous n’êtes qu’une sotte qui ne comprenez rien. » Il est aimable, ce gardien ! Je l’ai pris de haut. Je crois qu’avant leur mariage, sa femme était la dame de compagnie de Mrs Welman.
« La semaine dernière j’ai vu au cinéma Terre Chinoise. Un film admirable. En Chine, les femmes en voient de toutes les couleurs.
« A vous sincèrement,

« JESSIE HOPKINS. »

Carte postale de miss Hopkins à miss O’Brien :

« Comme c’est drôle ! Nos lettres se sont croisées. Quel mauvais temps ! »

Carte postale de miss O’Brien à miss Hopkins :

« Reçu votre lettre ce matin. Quelle coïncidence ! »

Lettre de Roderick Welman à Elinor Carlisle, en date du 15 juillet :

« Chère Elinor,

« Ta lettre me parvient à l’instant. Non, je n’éprouve aucun regret au sujet de la vente de Hunterbury. C’est très gentil de ta part d’avoir pensé à me consulter. Tu as pris le parti le plus sage, si tu n’as pas l’intention d’y habiter. Mais tu auras quelque difficulté à t’en débarrasser. Evidemment, c’est un peu trop vaste pour tes besoins actuels, bien que le château soit modernisé avec des commodités pour les domestiques, le gaz, l’électricité, etc. En tout cas, je te souhaite bonne chance.
« Il fait ici une chaleur délicieuse et je passe des heures entières sur la plage. Les baigneurs sont plutôt bizarres, mais je ne fréquente personne. Tu m’as dit un jour que je me liais facilement. Tu te trompais. La majorité des bipèdes m’est antipathique. Sans doute me rendent-ils la pareille.
« Depuis longtemps je te juge comme le spécimen le plus satisfaisant de la race humaine. Je projette une excursion sur la côte dalmate d’ici une semaine ou deux. Voici mon adresse : Aux soins de Thomas Cook, Dubrovnik, à partir du 22 et jusqu’à nouvel ordre. Si je puis t’être utile, fais-le-moi savoir.
« A toi toute mon admiration et ma gratitude,

« RODERICK. »

Lettre envoyée par Mr Seddon, de l’étude Seddon, Blatherwick et Seddon, à miss Elinor Carlisle, en date du 20 juillet :

104, Bloomsbury Square.

« Chère miss Carlisle,

« A mon sens, vous pourriez accepter l’offre de douze mille cinq cents livres sterling faite par le major Somervell pour Hunterbury. Les grandes propriétés sont d’une vente extrêmement difficile pour le moment et le prix proposé me semble très avantageux. L’offre dépend, naturellement, d’une entrée en jouissance immédiate, et je sais que le major Somervell a visité d’autres propriétés dans les environs. Aussi vous conseillerais-je d’accepter le plus vite possible.
« Le major Somervell, à ce que je comprends, consent à louer le château meublé pour trois mois, délai suffisant pour l’accomplissement des formalités légales, après lesquelles la vente aura lieu.
« Pour ce qui est de la pension au gardien Gerrard, le Dr Lord m’annonce que ce vieil employé, sérieusement malade, ne vivra pas longtemps.
« La succession de votre tante n’est pas encore liquidée, mais j’ai avancé cent livres à miss Mary Gerrard en attendant le règlement.
« A vous sincèrement,

« EDMUND SEDDON. »

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer