LE BOURGEOIS GENTILHOMME de Molière

Dorante

Cela est vrai.

Monsieur Jourdain

Une autre fois, six-vingts.

Dorante

Oui.

Monsieur Jourdain

Et une autre fois, cent quarante.

Dorante

Vous avez raison.

Monsieur Jourdain

Ces trois articles font quatre cent soixante louis, qui valent cinq mille soixante livres.

Dorante

Le compte est fort bon. Cinq mille soixante livres.

Monsieur Jourdain

Mille huit cent trente-deux livres à votre plumassier.

Dorante

Justement.

Monsieur Jourdain

Deux mille sept cent quatre-vingts livres à votre tailleur.

Dorante

Il est vrai.

Monsieur Jourdain

Quatre mille trois cent septante-neuf livres douze sols huit deniers à votre marchand.

Dorante

Fort bien. Douze sols huit deniers : le compte est juste.

Monsieur Jourdain

Et mille sept cent quarante-huit livres sept sols quatre deniers à votre sellier.

Dorante

Tout cela est véritable. Qu’est-ce que cela fait ?

Monsieur Jourdain

Somme totale, quinze mille huit cents livres.

Dorante

Somme totale est juste : quinze mille huit cents livres. Mettez encore deux cents pistoles que vous m’allez donner, cela fera justement dix-huit mille francs, que je vous payerai au premier jour.

Madame Jourdain

Hé bien ne l’avois-je pas bien deviné ?

Monsieur Jourdain

Paix !

Dorante

Cela vous incommodera-t-il, de me donner ce que je vous dis ?

Monsieur Jourdain

Eh non !

Madame Jourdain

Cet homme-là fait de vous une vache à lait.

Monsieur Jourdain

Taisez-vous.

Dorante

Si cela vous incommode, j’en irai chercher ailleurs.

Monsieur Jourdain

Non, Monsieur.

Madame Jourdain

Il ne sera pas content, qu’il ne vous ait ruiné.

Monsieur Jourdain

Taisez-vous, vous dis-je.

Dorante

Vous n’avez qu’à me dire si cela vous embarrasse.

Monsieur Jourdain

Point, Monsieur.

Madame Jourdain

C’est un vrai enjôleux.

Monsieur Jourdain

Taisez-vous donc.

Madame Jourdain

Il vous sucera jusqu’au dernier sou.

Monsieur Jourdain

Vous tairez-vous ?

Dorante

J’ai force gens qui m’en prêteroient avec joie ; mais, comme vous êtes mon meilleur ami, j’ai cru que je vous ferois tort si j’en demandois à quelque autre.

Monsieur Jourdain

C’est trop d’honneur, Monsieur, que vous me faites. Je vais querir votre affaire.

Madame Jourdain

Quoi ? vous allez encore lui donner cela ?

Monsieur Jourdain

Que faire ? voulez-vous que je refuse un homme de cette condition-là, qui a parlé de moi ce matin dans la chambre du Roi ?

Madame Jourdain

Allez, vous êtes une vraie dupe.

Scene V

Dorante, Madame Jourdain, Nicole

Dorante

Vous me semblez toute mélancolique : qu’avez-vous, Madame Jourdain ?

Madame Jourdain

J’ai la tête plus grosse que le poing, et si elle n’est pas enflée.

Dorante

Mademoiselle votre fille, où est-elle, que je ne la vois point ?

Madame Jourdain

Mademoiselle ma fille est bien où elle est.

Dorante

Comment se porte-t-elle ?

Madame Jourdain

Elle se porte sur ses deux jambes

Dorante

Ne voulez-vous point un de ces jours venir voir, avec elle, le ballet et la comédie que l’on fait chez le Roi ?

Madame Jourdain

Oui vraiment, nous avons fort envie de rire, fort envie de rire nous avons.

Dorante

Je pense, Madame Jourdain, que vous avez eu bien des amants dans votre jeune âge, belle et d’agréable humeur comme vous étiez.

Madame Jourdain

Tredame, Monsieur, est-ce que Madame Jourdain est décrépite, et la tête lui grouille-t-elle déjà ?

Dorante

Ah ! ma foi ! Madame Jourdain, je vous demande pardon. Je ne songeois pas que vous êtes jeune, et je rêve le plus souvent. Je vous prie d’excuser mon impertinence.

Scène VI

Monsieur Jourdain, Madame Jourdain, Dorante, Nicole

Monsieur Jourdain

Voilà deux cents louis bien comptés.

Dorante

Je vous assure, Monsieur Jourdain, que je suis tout à vous, et que je brûle de vous rendre un service à la cour.

Monsieur Jourdain

Je vous suis trop obligé.

Dorante

Si Madame Jourdain veut voir le divertissement royal, je lui ferai donner les meilleures places de la salle.

Madame Jourdain

Madame Jourdain vous baise les mains.

Dorante, bas, à Jourdain

Notre belle marquise, comme je vous ai mandé par mon billet, viendra tantôt ici pour le ballet et le repas, et je l’ai fait consentir enfin au cadeau que vous lui voulez donner.

Monsieur Jourdain

Tirons-nous un peu plus loin, pour cause.

Dorante

Il y a huit jours que je ne vous ai vu, et je ne vous ai point mandé de nouvelles du diamant que vous me mîtes entre les mains pour lui en faire présent de votre part ; mais c’est que j’ai eu toutes les peines du monde à vaincre son scrupule, et ce n’est que d’aujourd’hui qu’elle s’est résolue l’accepter.

Monsieur Jourdain

Comment l’a-t-elle trouvé ?

Dorante

Merveilleux ; et je me trompe fort, ou la beauté de ce diamant fera pour vous sur son esprit un effet admirable.

Monsieur Jourdain

Plût au Ciel !

Madame Jourdain

Quand il est une fois avec lui, il ne peut le quitter.

Dorante

Je lui ai fait valoir comme il faut la richesse de ce présent et la grandeur de votre amour.

Monsieur Jourdain

Ce sont, Monsieur, des bontés qui m’accablent ; et je suis dans une confusion la plus grande du monde, de voir une personne de votre qualité s’abaisser pour moi à ce que vous faites.

Dorante

Vous moquez-vous ? est-ce qu’entre amis on s’arrête à ces sortes de scrupules ? et ne feriez-vous pas pour moi la même chose, si l’occasion s’en offroit ?

Monsieur Jourdain

Ho ! assurément, et de très-grand coeur.

Madame Jourdain

Que sa présence me pèse sur les épaules !

Dorante

Pour moi, je ne regarde rien, quand il faut servir un ami ; et lorsque vous me fîtes confidence de l’ardeur que vous aviez prise pour cette marquise agréable chez qui j’avois commerce, vous vîtes que d’abord je m’offris de moi-même à servir votre amour.

Monsieur Jourdain

Il est vrai, ce sont des bontés qui me confondent.

Madame Jourdain

Est-ce qu’il ne s’en ira point ?

Nicole

Ils se trouvent bien ensemble.

Dorante

Vous avez pris le bon biais pour toucher son coeur : les femmes aiment surtout les dépenses qu’on fait pour elles ; et vos fréquentes sérénades, et vos bouquets continuels, ce superbe feu d’artifice qu’elle trouva sur l’eau, le diamant qu’elle a reçu de votre part, et le cadeau que vous lui préparez, tout cela lui parle bien mieux en faveur de votre amour que toutes les paroles que vous auriez pu lui dire vous-même.

Monsieur Jourdain

Il n’y a point de dépenses que je ne fisse, si par là je pouvois trouver le chemin de son coeur. Une femme de qualité a pour moi des charmes ravissants, et c’est un honneur que j’achèterois au prix de toute chose.

Madame Jourdain

Que peuvent-ils tant dire ensemble ? Va-t’en un peu tout doucement prêter l’oreille.

Dorante

Ce sera tantôt que vous jouirez à votre aise du plaisir de sa vue, et vos yeux auront tout le temps de se satisfaire.

Monsieur Jourdain

Pour être en pleine liberté, j’ai fait en sorte que ma femme ira dîner chez ma soeur, où elle passera toute l’après-dînée.

Dorante

Vous avez fait prudemment, et votre femme auroit pu nous embarrasser. J’ai donné pour vous l’ordre qu’il faut au cuisinier, et à toutes les choses qui sont nécessaires pour le ballet. Il est de mon invention ; et pourvu que l’exécution puisse répondre à l’idée, je suis sûr qu’il sera trouvé…

Monsieur Jourdain, s’aperçoit que Nicole écoute, et lui donne un soufflet.

Ouais, vous êtes bien impertinente. Sortons, s’il vous plaît.

Scène VII

Madame Jourdain, Nicole

Nicole

Ma foi ! Madame, la curiosité m’a coûté quelque chose ; mais je crois qu’il y a quelque anguille sous roche, et ils parlent de quelque affaire où ils ne veulent pas que vous soyez.

Madame Jourdain

Ce n’est pas d’aujourd’hui, Nicole, que j’ai conçu des soupçons de mon mari. Je suis la plus trompée du monde, ou il y a quelque amour en campagne, et je travaille à découvrir ce que ce peut être. Mais songeons à ma fille. Tu sais l’amour que Cléonte a pour elle. C’est un homme qui me revient, et je veux aider sa recherche, et lui donner Lucile, si je puis.

Nicole

En vérité, Madame, je suis la plus ravie du monde de vous voir dans ces sentiments ; car, si le maître vous revient, le valet ne me revient pas moins, et je souhaiterois que notre mariage se pût faire à l’ombre du leur.

Madame Jourdain

Va-t’en lui parler de ma part, et lui dire que tout à l’heure il me vienne trouver, pour faire ensemble à mon mari la demande de ma fille.

Nicole

J’y cours, Madame, avec joie, et je ne pouvois recevoir une commission plus agréable. Je vais, je pense, bien réjouir les gens.

Scène VIII

Cléonte, Covielle, Nicole

Nicole

Ah ! vous voilà tout à propos. Je suis une ambassadrice de joie, et je viens…

Cléonte

Retire-toi, perfide, et ne me viens point amuser avec tes traîtresses paroles.

Nicole

Est-ce ainsi que vous recevez… ?

Cléonte

Retire-toi, te dis-je, et va-t’en dire de ce pas à ton infidèle maîtresse qu’elle n’abusera de sa vie le trop simple Cléonte.

Nicole

Quel vertigo est-ce donc là ? Mon pauvre Covielle, dis-moi un peu ce que cela veut dire.

Covielle

Ton pauvre Covielle, petite scélérate ! Allons vite, ôte-toi de mes yeux, vilaine, et me laisse en repos.

Nicole

Quoi ? tu me viens aussi…

Covielle

Ote-toi de mes yeux, te dis-je, et ne me parle de ta vie.

Nicole

Ouais ! Quelle mouche les a piqués tous deux ? Allons de cette belle histoire informer ma maîtresse.

Scène IX

Cléonte, Covielle

Cléonte

Quoi ? traiter un amant de la sorte, et un amant le plus fidèle et le plus passionné de tous les amants ?

Covielle

C’est une chose épouvantable, que ce qu’on nous fait à tous deux.

Cléonte

Je fais voir pour une personne toute l’ardeur et toute la tendresse qu’on peut imaginer ; je n’aime rien au monde qu’elle, et je n’ai qu’elle dans l’esprit ; elle fait tous mes soins, tous mes desirs, toute ma joie ; je ne parle que d’elle, je ne pense qu’à elle, je ne fais des songes que d’elle, je ne respire que par elle, mon coeur vit tout en elle : et voilà de tant d’amitié la digne récompense ! Je suis deux jours sans la voir, qui sont pour moi deux siècles effroyables : je la rencontre par hasard ; mon coeur, à cette vue, se sent tout transporté, ma joie éclate sur mon visage, je vole avec ravissement vers elle ; et l’infidèle détourne de moi ses regards, et passe brusquement, comme si de sa vie elle ne m’avoit vu !

Covielle

Je dis les mêmes choses que vous.

Cléonte

Peut-on rien voir d’égal, Covielle, à cette perfidie de l’ingrate Lucile ?

Covielle

Et à celle, Monsieur, de la pendarde de Nicole ?

Cléonte

Après tant de sacrifices ardents, de soupirs, et de voeux que j’ai faits à ses charmes !

Covielle

Après tant d’assidus hommages, de soins et de services que je lui ai rendus dans sa cuisine !

Cléonte

Tant de larmes que j’ai versées à ses genoux !

Covielle

Tant de seaux d’eau que j’ai tirés au puits pour elle !

Cléonte

Tant d’ardeur que j’ai fait paroître à la chérir plus que moi-même.

Covielle

Tant de chaleur que j’ai soufferte à tourner la broche à sa place !

Cléonte

Elle me fuit avec mépris !

Covielle

Elle me tourne le dos avec effronterie.

Cléonte

C’est une perfidie digne des plus grands châtiments.

Covielle

C’est une trahison à mériter mille soufflets.

Cléonte

Ne t’avise point, je te prie de me parler jamais pour elle.

Covielle

Moi, Monsieur ! Dieu m’en garde !

Cléonte

Ne viens point m’excuser l’action de cette infidèle.

Covielle

N’ayez pas peur.

Cléonte

Non, vois-tu, tous tes discours pour la défendre ne serviront de rien.

Covielle

Qui songe à cela ?

Cléonte

Je veux contre elle conserver mon ressentiment, et rompre ensemble tout commerce.

Covielle

J’y consens.

Cléonte

Ce Monsieur le Comte qui va chez elle lui donne peut-être dans la vue ; et son esprit, je le vois bien, se laisse éblouir à la qualité. Mais il me faut, pour mon honneur, prévenir l’éclat de son inconstance. Je veux faire autant de pas qu’elle au changement où je la vois courir, et ne lui laisser pas toute la gloire de me quitter.

Covielle

C’est fort bien dit, et j’entre pour mon compte dans tous vos sentiments.

Cléonte

Donne la main à mon dépit, et soutiens ma résolution contre tous les restes d’amour qui me pourroient parler pour elle. Dis-m’en, je t’en conjure, tout le mai que tu pourras ; fais-moi de sa personne une peinture qui me la rende méprisable ; et marque-moi bien, pour m’en dégoûter, tous les défauts que tu peux voir en elle.

Covielle

Elle, Monsieur ! voilà une belle mijaurée, une pimpe-souée bien bâtie, pour vous donner tant d’amour ! Je ne lui vois rien que de très-médiocre, et vous trouverez cent personnes qui seront plus dignes de vous. Premièrement, elle a les yeux petits.

Cléonte

Cela est vrai, elle a les yeux petits ; mais elle les a pleins de feux, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu’on puisse voir.

Covielle

Elle a la bouche grande.

Cléonte

Oui ; mais on y voit des grâces qu’on ne voit point aux autres bouches ; et cette bouche, en la voyant, inspire des désirs, est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde.

Covielle

Par sa taille, elle n’est pas grande.

Cléonte

Non ; mais elle est aisée et bien prise.

Covielle

Elle affecte une nonchalance dans son parler, et dans ses actions.

Cléonte

Il est vrai ; mais elle a grâce à tout cela, et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s’insinuer dans les coeurs.

Covielle

Pour de l’esprit…

Cléonte

Ah ! elle en a, Covielle, du plus fin, du plus délicat.

Covielle

Sa conversation…

Cléonte

Sa conversation est charmante.

Covielle

Elle est toujours sérieuse.

Cléonte

Veux-tu de ces enjouements épanouis, de ces joies toujours ouvertes ? et vois-tu-rien de plus impertinent que des femmes qui rient à tout propos ?

Covielle

Mais enfin elle est capricieuse autant que personne du monde.

Cléonte

Oui, elle est capricieuse, j’en demeure d’accord ; mais tout sied bien aux belles, on souffre tout des belles.

Covielle

Puisque cela va comme cela, je vois bien que vous avez envie de l’aimer toujours.

Cléonte

Moi, j’aimerois mieux mourir ; et je vais la haïr autant que je l’ai aimée.

Covielle

Le moyen, si vous la trouvez si parfaite ?

Cléonte

C’est en quoi ma vengeance sera plus éclatante, en quoi je veux faire mieux voir la force de mon coeur, à la haïr, à la quitter, toute belle, toute pleine d’attraits, toute aimable que je la trouve. La voici.

Scène X

Cléonte, Lucile, Covielle, Nicole

Nicole

Pour moi, j’en ai été toute scandalisée.

Lucile

Ce ne peut être, Nicole, que ce que je te dis. Mais le voilà.

Cléonte

Je ne veux pas seulement lui parler.

Covielle

Je veux vous imiter.

Lucile

Qu’est-ce donc, Cléonte ? qu’avez-vous ?

Nicole

Qu’as-tu donc, Covielle ?

Lucile

Quel chagrin vous possède ?

Nicole

Quelle mauvaise humeur te tient ?

Lucile

Etes-vous muet, Cléonte ?

Nicole

As-tu perdu la parole, Covielle ?

Cléonte

Que voilà qui est scélérat !

Covielle

Que cela est Judas !

Lucile

Je vois bien que la rencontre de tantôt a troublé votre esprit.

Cléonte

Ah ! ah ! on voit ce qu’on a fait.

Nicole

Notre accueil de ce matin t’a fait prendre la chèvre.

Covielle

On a deviné l’encloure.

Lucile

N’est-il pas vrai, Cléonte, que c’est là le sujet de votre dépit ?

Cléonte

Oui, perfide, ce l’est, puisqu’il faut parler ; et j’ai à vous dire que vous ne triompherez pas comme vous pensez de votre infidélité, que je veux être le premier à rompre avec vous, et que vous n’aurez pas l’avantage de me chasser. J’aurai de la peine, sans doute, à vaincre l’amour que j’ai pour vous, cela me causera des chagrins, je souffrirai un temps ; mais j’en viendrai à bout, et je me percerai plutôt le coeur que d’avoir la foiblesse de retourner à vous.

Covielle

Queussi, queumi.

Lucile

Voilà bien du bruit pour un rien. Je veux vous dire, Cléonte, le sujet qui m’a fait ce matin éviter votre abord.

Cléonte

Non, je ne veux rien écouter.

Nicole

Je te veux apprendre la cause qui nous a fait passer si vite.

Covielle

Je ne veux rien entendre.

Lucile

Sachez que ce matin…

Cléonte

Non, vous dis-je.

Nicole

Apprends que…

Covielle

Non, traîtresse.

Lucile

Ecoutez.

Cléonte

Point d’affaire.

Nicole

Laisse-moi dire.

Covielle

Je suis sourd.

Lucile

Cléonte.

Cléonte

Non.

Nicole

Covielle.

Covielle

Point.

Lucile.

Arrêtez.

Cléonte

Chansons.

Nicole

Entends-moi.

Covielle

Bagatelles.

Lucile

Un moment.

Cléonte

Point du tout.

Nicole

Un peu de patience.

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