LE MEURTRE DE ROGER ACKROYD AGATHA CHRISTIE

— Et à quoi ça rime, tout ça ? s’écria Kent. Qu’est-ce que vous avez contre moi ? Eh bien, allez-y, qu’est-ce qu’on me reproche ?

— C’est bien le même homme, fis-je en appuyant ma déclaration d’un hochement de tête. Je reconnais sa voix.

— Ah oui ! vous reconnaissez ma voix ? Et où vous l’avez entendue, vous croyez ? Et quand, d’abord ?

— Vendredi soir, à la grille du parc de Fernly. Vous m’avez demandé le chemin.

— Puisque vous le dites !

— Reconnaissez-vous le fait ? demanda l’inspecteur.

— Je reconnais rien du tout. Pas tant que je sais pas ce qu’on me reproche.

Poirot prit la parole pour la première fois.

— Vous n’avez donc pas lu les journaux, ces jours-ci ?

Les yeux de l’homme s’étrécirent.

— Alors c’est ça ? On a repassé un vieux singe à Fernly, et vous voulez me coller ça sur le dos ?

— Vous étiez sur les lieux ce soir-là, observa tranquillement Poirot.

— Et comment vous le savez, vous ?

— Grâce à ceci, dit le détective en tirant de sa poche un objet qu’il tendit à Kent.

C’était le tuyau de plume qu’il avait trouvé dans le pavillon. À sa vue, le visage de l’homme changea. Il tendit la main comme pour s’en emparer.

— De la neige, dit pensivement Poirot. Non, mon ami, il est vide. Je l’ai trouvé dans le pavillon d’été, là où vous l’avez laissé tomber ce soir-là.

L’autre leva sur lui un regard hésitant.

— Vous en savez des choses, espèce de petit morveux d’étranger ! Alors vous vous rappelez peut-être ce qu’il y avait dans les journaux : que le vieux a été rectifié entre moins le quart et 22 heures ?

— En effet.

— Ouais. Mais est-ce que c’est vrai ? C’est ça que je voudrais bien savoir.

— Ce monsieur pourra vous le dire, affirma Poirot en désignant l’inspecteur Raglan.

Celui-ci hésita, consulta du regard le commissaire Hayes, puis Poirot lui-même et, comme s’il avait reçu leur approbation, déclara :

— C’est exact : entre moins le quart et 22 heures.

— Alors je vois pas pourquoi vous me gardez ici, vu qu’à 21 heures 25 j’étais déjà loin. Demandez donc au Chien qui siffle, sur la route de Cranchester. C’est presque à deux kilomètres de Fernly et j’ai fait pas mal de bruit dans c’t’auberge, vers 10 heures moins le quart je me rappelle. Alors, qu’est-ce que vous dites de ça ?

L’inspecteur Raglan nota quelque chose dans son carnet.

— Alors ? répéta Kent.

— Nous vérifierons, rétorqua l’inspecteur. Si vous avez dit la vérité, tout s’arrangera pour vous. Au fait, qu’alliez-vous faire à Fernly ?

— Voir quelqu’un.

— Qui ?

— C’est pas vos oignons.

— Tâchez d’être un peu plus poli, mon garçon, conseilla vertement le commissaire.

— Poli si je veux ! Ce que je suis allé faire là-bas, c’est mon problème. Puisque j’étais déjà loin au moment du crime, le reste, ça regarde pas la police. Qu’elle se débrouille.

— Vous vous appelez Charles Kent, observa Poirot. Où êtes-vous né ?

L’homme parut un instant déconcerté, puis sourit largement.

— Je suis un vrai Britannique, cent pour cent.

— Certes, fit Poirot d’une voix lente, je pense que vous l’êtes. J’imagine même que vous êtes né dans le Kent.

L’homme ouvrit des yeux ronds.

— Vous… quoi ? Et pourquoi, d’abord ? À cause de mon nom ? C’est pas parce qu’on s’appelle Kent qu’on est forcément né dans ce coin-là !

— Dans certains cas particuliers, cela peut se produire, rétorqua Poirot d’un air désinvolte. Je dis bien : dans certains cas particuliers, vous me suivez ?

Son intonation particulièrement insistante emplit d’étonnement les deux policiers. Quant à Charles Kent, son teint vira au rouge brique et je crus un moment qu’il allait se jeter sur Poirot. Puis il se ravisa, émit ce qui pouvait passer pour un rire et se détourna.

Poirot eut un hochement de tête satisfait et sortit, suivi de près par les deux policiers. Raglan déclara :

— Nous vérifierons tout cela, mais je ne crois pas qu’il mente. Par contre, il faudra qu’il justifie sa présence à Fernly, et je crois que nous tenons notre maître chanteur. D’autre part, s’il a bien dit la vérité, il ne peut pas être l’assassin. Reste le problème des quarante livres… il avait dix livres sur lui quand on l’a arrêté, somme plutôt rondelette, mais les numéros ne correspondent pas à ceux des billets manquants. Il se sera empressé de les changer. Mr Ackroyd a dû lui donner lui-même l’argent, qui n’aura d’ailleurs pas fait long feu. Et cette histoire de Kent, où vouliez-vous en venir ?

— Oh ! ce n’est pas important, dit Poirot d’un ton bonhomme. Juste une petite idée à moi. Et je suis fameux pour mes petites idées, savez-vous ?

— Vraiment ? fit Raglan en le dévisageant d’un air intrigué.

Le commissaire éclata d’un rire tonitruant.

— Je crois entendre l’inspecteur Japp ! « M. Poirot et ses petites idées, me disait-il souvent. Elles sont un peu trop fantaisistes pour moi, mais elles mènent toujours quelque part. »

— Vous vous moquez, dit Poirot en souriant, mais il n’importe. C’est dans les vieux pots qu’on fait la bonne soupe, et rira bien qui rira le dernier.

Sur ce, avec un hochement de tête sagace, il sortit dans la rue.

Lui et moi déjeunâmes ensemble dans un hôtel. Je sais maintenant que tout était déjà clair dans son esprit. Il tenait enfin le seul fil qui lui manquait pour remonter jusqu’à la vérité. Mais à ce moment-là, j’étais loin de m’en douter. Je croyais qu’il surestimait ses talents, et que ce qui m’intriguait devait l’intriguer tout autant.

Et ce qui m’intriguait le plus, c’était cette visite de Charles Kent à Fernly. Que diable était-il venu y faire ? Je retournais sans arrêt la question dans ma tête, sans y trouver de réponse satisfaisante. Enfin, je me risquai à demander à Poirot ce qu’il en pensait.

— Mon ami, je ne pense pas : je sais.

— Vraiment ? dis-je d’un ton sceptique.

— Oui, vraiment. Et j’imagine que cela n’aura pas grand sens pour vous si je vous dis que notre homme s’est rendu à Fernly Park ce soir-là parce qu’il est né dans le Kent ?

Je le dévisageai sans comprendre.

— Aucun sens, en effet, répliquai-je d’un ton cassant.

— Ah ! s’écria Poirot d’un air apitoyé, alors tant pis. Moi, j’ai toujours ma petite idée.

19

Flora Ackroyd

Je rentrais en voiture de ma tournée de visites, le lendemain matin, lorsque je m’entendis héler par l’inspecteur Raglan. Je m’arrêtai à sa hauteur et il monta sur le marchepied.

— Bonjour, Dr Sheppard. Nous avons vérifié cet alibi : il tient.

— Celui de Charles Kent ?

— En personne. La serveuse du Chien qui siffle se souvient très bien de lui : elle a reconnu sans hésiter sa photographie parmi cinq autres. Il est arrivé au bar à 10 heures moins le quart et il y a presque deux kilomètres de Fernly à l’auberge. Il était en fonds, semble-t-il. Cette fille l’a vu sortir une poignée de billets de sa poche, ce qui l’a plutôt étonnée, vu son allure minable : ses bottines ne tenaient plus que par les lacets. Et voilà où sont passées les quarante livres !

— Et il refuse toujours de s’expliquer sur sa visite à Fernly ?

— Absolument, une vraie tête de mule. J’en parlais avec Hayes ce matin, il m’a appelé de Liverpool.

— Hercule Poirot prétend connaître la raison de cette visite.

— Vraiment ? s’écria avidement l’inspecteur.

— Vraiment, ironisai-je. Il paraît qu’il y est allé parce qu’il est né dans le Kent.

Je ne vis pas sans plaisir les traits de l’inspecteur refléter ma propre déconfiture. Pendant un moment, il me regarda sans comprendre. Puis un sourire passa sur son visage de fouine et il se frappa le front d’un air significatif.

— Il doit lui manquer une case, ça fait un moment que je me le dis. Le pauvre vieux, voilà pourquoi il est venu planter ses choux par ici. Cela tient sûrement de famille, il a un neveu qui ne tourne pas très rond non plus.

— Poirot ? m’écriai-je, au comble de la surprise. Un neveu fou ?

— Oui, il ne vous en a jamais parlé ? Il n’est pas dangereux, remarquez, et même très doux, mais complètement dérangé, le pauvre garçon.

— Et qui vous a dit ça ?

Je vis reparaître le sourire de l’inspecteur.

— Mais votre sœur, miss Sheppard. Elle m’a tout raconté.

Caroline est vraiment surprenante. Il faut qu’elle aille déterrer tous les secrets de famille, dans les moindres détails. C’est plus fort qu’elle. Malheureusement, je n’ai jamais pu lui faire comprendre la nécessité de se montrer discrète, ne serait-ce que par décence.

— Montez, inspecteur, dis-je en ouvrant la portière, je vous emmène aux Mélèzes. Nous allons mettre notre ami belge au courant des dernières nouvelles.

— Bonne idée. Il est peut-être un peu timbré, mais il m’a aiguillé sur la bonne voie, dans cette histoire d’empreintes. En ce qui concerne Kent, il divague sans doute un peu, mais qui sait ? Il en sortira peut-être quelque chose.

Poirot nous reçut avec son affabilité coutumière. Il nous écouta en souriant, avec des hochements de tête de temps à autre.

— Voilà qui règle la question, semble-t-il, conclut l’inspecteur, visiblement déçu. Un homme ne peut pas assassiner quelqu’un dans un endroit et prendre un verre dans un autre à deux kilomètres de là.

— Avez-vous l’intention de le relâcher ?

— Il faudra bien. Nous ne pouvons pas le garder pour extorsion de fonds si le fait n’est pas prouvé. Et allez donc prouver cela !

D’un air dégoûté, l’inspecteur jeta une allumette dans l’âtre. Poirot la ramassa, la déposa soigneusement dans un petit récipient prévu pour cet usage, tout cela de façon parfaitement machinale. Je compris que ses pensées étaient ailleurs.

— À votre place, déclara-t-il enfin, je ne relâcherais pas encore le dénommé Charles Kent.

Raglan ouvrit des yeux ronds.

— Que voulez-vous dire ?

— Rien de plus que ceci : je ne le relâcherais pas encore.

— Vous ne croyez tout de même pas qu’il puisse être mêlé au crime ?

— Probablement pas, mais sait-on jamais ?

— Mais je viens de vous expliquer… commença l’inspecteur.

Poirot l’interrompit d’un geste de la main.

— Mais oui, mais oui, j’ai entendu. Je ne suis pas sourd, ni complètement idiot, Dieu merci. Seulement, vous prenez la chose par le… le mauvais bout.

L’inspecteur le dévisagea d’un œil éteint.

— Je ne vois pas ce qui vous fait dire ça. Récapitulons : Mr Ackroyd était encore vivant à 10 heures moins le quart. Vous êtes d’accord ?

Poirot le regarda pendant quelques instants, puis eut un sourire furtif et secoua la tête.

— Je n’admets rien qui ne soit… prouvé.

— Sur ce point, ce ne sont pas les preuves qui nous manquent. À commencer par le témoignage de miss Ackroyd.

— Selon lequel elle est allée dire bonsoir à son oncle ? Mais moi, je ne me fie pas toujours à la parole d’une jeune personne. Si belle et si charmante soit-elle.

— Mais enfin, bon sang ! Parker l’a vue sortir !

— Non, trancha Poirot, la voix soudain plus sèche. C’est justement ce qu’il n’a pas vu. J’ai pu m’en assurer l’autre jour, grâce à ma petite expérience. Vous vous rappelez, docteur ? Parker a vu Mademoiselle devant la porte, la main sur la poignée. Il ne l’a pas vue sortir de la pièce.

— Mais… d’où pouvait-elle venir, alors ?

— De l’escalier, peut-être.

— De l’escalier ?

— Oui. Encore une petite idée à moi.

— Mais cet escalier ne conduit qu’à la chambre de Mr Ackroyd !

— Précisément.

Et l’inspecteur d’écarquiller les yeux de plus belle.

— D’après vous, elle serait montée dans la chambre de son oncle ? Admettons. Mais pourquoi mentir à ce sujet ?

— Ah ! là est la question. Tout dépend de ce qu’elle allait y faire, n’est-ce pas ?

— Vous pensez… à l’argent ? Hé, une minute ! Vous n’insinuez tout de même pas que miss Ackroyd a pris ces quarante livres ?

— Je n’insinue rien, mais je vous rappellerai ceci : la vie n’était pas très facile pour cette fille et sa mère. Toujours des factures en retard, des histoires pour la moindre dépense… Roger Ackroyd avait une conception assez spéciale de l’économie. Miss Ackroyd a pu avoir un terrible besoin de trouver de l’argent, même une faible somme, et je vous laisse vous représenter la scène. La demoiselle a pris ladite somme, elle descend le petit escalier, elle est encore à mi-chemin quand elle entend un tintement de verres dans le hall. Elle comprend tout de suite : c’est Parker qui va vers le cabinet de travail. Il ne faut pas qu’il la voie descendre, il trouverait cela bizarre et ne l’oublierait pas. Elle a tout juste le temps de se précipiter jusqu’à la porte et de poser la main sur la poignée avant que Parker passe le seuil du couloir. Elle fait la première chose qui lui vient à l’esprit : elle répète la consigne que son oncle a donné un peu plus tôt dans la soirée et monte se coucher.

— Soit, admit l’inspecteur, mais après coup, elle a dû prendre conscience de l’importance vitale de la vérité ? Voyons, c’est sur cette question d’heure que repose toute l’affaire !

— Après coup, rétorqua sèchement Poirot, les choses sont devenues plus difficiles pour miss Flora. On lui annonce que la police est là pour un cambriolage. Naturellement, elle pense tout de suite que le vol de l’argent est découvert et n’a plus qu’une idée : s’en tenir à son histoire, n’est-ce pas ? Puis elle apprend la mort de son oncle, et c’est la panique. Il en faut beaucoup pour qu’une jeune fille perde connaissance, de nos jours. Eh bien, c’est le cas : elle s’évanouit. Elle n’avait pas le choix. Il lui fallait ou s’en tenir à son récit ou avouer. Et une jeune et jolie demoiselle n’avoue pas de bon cœur qu’elle est une voleuse, surtout devant ceux dont elle désire garder l’estime.

Raglan abattit son poing sur la table.

— C’est inouï ! Je n’arrive pas à le croire… et vous saviez cela depuis le début ?

— Je reconnais que l’idée m’en était venue. J’ai toujours pensé que miss Flora nous cachait quelque chose. Et pour m’en assurer, j’ai fait avec le Dr Sheppard la petite expérience dont je vous ai parlé.

— Un moyen d’éprouver Parker, soi-disant ! m’exclamai-je avec amertume.

— Mon ami, s’excusa Poirot d’un air confus, comme je vous l’ai dit alors, il fallait bien trouver quelque chose !

— Il n’y a qu’une solution, annonça l’inspecteur en se levant. Interroger immédiatement la jeune personne. M’accompagnerez-vous à Fernly, monsieur Poirot ?

— Certainement. Le Dr Sheppard pourra nous y conduire en voiture.

J’acceptai sans me faire prier.

Nous demandâmes à être reçus par miss Ackroyd et fûmes introduits dans la salle de billard. Flora et le major Hector Blunt étaient assis sur la banquette qui s’encadrait dans l’embrasure de la fenêtre.

— Bonjour, miss Ackroyd, dit l’inspecteur. Pourrions-nous vous dire quelques mots en particulier ?

Blunt se leva aussitôt et marcha vers la porte.

— Que se passe-t-il ? demanda Flora qui paraissait nerveuse. Non, ne partez pas, major Blunt… Il peut rester, n’est-ce pas ? ajouta-t-elle à l’intention de l’inspecteur.

— Si vous y tenez, répondit-il d’un ton bref. Mon devoir m’oblige à vous poser quelques questions, mademoiselle, mais j’aimerais mieux que cet entretien reste privé. D’ailleurs vous aussi, je suppose.

Flora lui jeta un regard aigu et je la vis pâlir. Puis elle se tourna vers Blunt.

— Je désire que vous restiez, s’il vous plaît, j’y tiens. Quoi que l’inspecteur ait à me dire, je préfère que vous l’entendiez.

Raglan haussa les épaules.

— Si c’est ce que vous voulez, alors allons-y. Voilà de quoi il s’agit, miss Ackroyd. M. Poirot ici présent m’a soumis une hypothèse personnelle. Il prétend que vous n’êtes pas entrée dans le cabinet de votre oncle vendredi soir, que vous n’avez pas vu Mr Ackroyd et ne lui avez donc pas dit bonsoir. Mais qu’au contraire, vous descendiez de sa chambre lorsque vous avez entendu Parker s’approcher, venant du hall.

Flora chercha le regard de Poirot, qui lui répondit par un signe d’assentiment.

— Mademoiselle, pendant notre petit conseil, l’autre jour, je vous ai suppliée de me parler franchement. Ce que l’on ne dit pas au vieux papa Poirot, il finit toujours par le découvrir. Et je l’ai découvert. Je vais vous faciliter les choses : vous avez pris l’argent, n’est-il pas vrai ?

— Pris l’argent ? s’écria vivement le major Blunt.

Un silence s’établit, se prolongea. Près d’une minute s’écoula avant que Flora ne se lève.

— M. Poirot a raison, j’ai pris cet argent. Oui, j’ai volé. Je suis une voleuse, une vulgaire petite voleuse ! Maintenant, vous le savez, et j’en suis heureuse. Ces derniers jours ont été pour moi un cauchemar.

Elle se laissa brusquement retomber sur son siège, cacha son visage entre ses mains et reprit d’une voix enrouée par l’émotion :

— Vous ne savez pas ce que j’ai vécu depuis mon arrivée ici. Désirer toutes sortes de choses, faire mille calculs pour les obtenir, tricher, mentir, signer des factures, promettre de payer… oh ! Je me déteste quand j’y pense. C’est cela qui nous a rapprochés, Ralph et moi : notre faiblesse. Je le comprenais et je le plaignais, parce qu’au fond, nous sommes pareils. Ni lui ni moi n’avons la force de nous en tirer seuls. Nous sommes faibles, malheureux… et méprisables.

Flora leva les yeux vers Blunt et, soudain, tapa du pied.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer