Mes forêts d’Hélène Dorion

les racines s’accordent à la sève qui les fouille

observent-elles les nuages

pour apprendre la langue de l’horizon Le silence si je marche avec les ombres de ma vie comme de lourds oiseaux qui dévorent les promesses suis-je l’arbre suis-je la feuille grugée par les saisons

je ne sais pas

ce qui se tait en moi quand la forêt cesse de rêver L’ocre dit la saison l’usure lente des mémoires que l’on piétine

le vent nous invente

des dénuements

déchire les feuilles

casse les branches casse même le tronc

pour mieux voir

le paysage que l’on trahit Le houppier dans la lumière haute les nuages chuchotent à l’oreille des pierres

la lumière éblouit la montagne

dessine des espoirs dans la neige

tombe encore

un peu de solitude Les brèches maintiennent la vie dans sa fragilité

l’aube s’infiltre

touche l’écorce blessée

qu’en est-il du chaos

qui flotte dans le bégaiement des feuilles

la forêt défriche

en moi tant d’années Le temps comme s’émiette la tour on dirait une pluie de chimères venues accabler la terre

on n’a pas vu la feuille

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