Mes forêts d’Hélène Dorion

        d’une eau de montagne

        s’immisce à travers nos vies

c’est le bruit du monde

l’écoulement du temps – nos souvenirs noués à la nuit c’est le bruit du monde

au coin des villes

sirènes klaxons alarmes du siècle amas de choses jetables et tintamarre de nos pas

l’écoulement du temps –

le bruit d’une terre ébranlée où les fenêtres deviennent noires les toits s’effondrent comme de vastes illusions

la lumière tombe lourde

tombe lourde tombe la lumière

son tumulte résonne

jusque dans les pierres

c’est le bruit du monde

l’écoulement du temps –

écoute l’instant fragile et pur

notre marche au bout des ombres

l’aube recommencée l’arbre haut des bonheurs et de nos déchirures le murmure de la haine à l’oreille de l’amour

écoute

l’écho de nos rêves

dans le vent qui s’enfuit le souffle des mers nous enlace comme un corps choses muettes et nues que ton chant accorde pour éclairer le néant

une fleur déchire le silence

un mouvement d’herbes le froisse écoute les cloches les pétales la chair et la joie

une voix s’avance

dans le bégaiement de l’histoire

œuf eau sang reptile poisson

os arbre grotte créature homme femme langue main souffle rêve rêve terre battement passage rêve route forêt rivière fissure œuf eau sang salive chute rêve et chute

c’est le bruit du monde

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