Poésies

HERMANN ET TRUSNELDA

 

TRUSNELDA

Ah ! le voici qui revient tout couvert desueur, du sang des Romains et de la poussière du combat !Jamais Hermann ne m’a paru si beau, jamais tant de flamme n’ajailli de ses yeux !

Viens ! je frémis de plaisir ;donne-moi cette aigle et cette épée victorieuse ! Viens,respire plus doucement et repose-toi dans mes bras qu tumulte de labataille !

Viens ! que j’essuie ton front couvert desueur, et tes joues toutes sanglantes ! Comme elles brillenttes joues ! Hermann ! Hermann ! Jamais Trusneldan’eut tant d’amour pour toi !

Non, pas même le jour que dans ta demeuresauvage tu me serras pour la première fois de tes brasindomptés ; je t’appartins désormais, et je pressentis dèslors que tu serais immortel un jour.

Tu l’es maintenant : qu’Auguste, dans sonpalais superbe, embrasse en vain l’autel de ses dieux !…Hermann, mon Hermann est immortel !

HERMANN

Pourquoi tresses-tu mes cheveux ? Notrepère est étendu mort, là, près de nous ; ah ! si Augustene se dérobait à notre vengeance, il serait déjà tombé, plussanglant encore !

TRUSNELDA

Laisse-moi, mon Hermann, laisse-moi tresser taflottante chevelure, et la réunir en anneaux sous ta couronne…Siegmar est maintenant chez les dieux ; il ne faut point lepleurer, mais l’y suivre !

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