Roman en neuf lettres

IX.

(Le 17 novembre, Ivan Petrovitch reçoit par laposte deux lettres. En ouvrant la première enveloppe, il en retireun billet écrit à la hâte. L’écriture est de sa femme, le billetest adressé à Eugène Nikolaïtch et porte la date du 4 août.L’enveloppe ne contient pas autre chose, Ivan lit 🙂

 

Adieu, adieu, Eugène Nikolaïtch ! QueDieu vous récompense ! Soyez heureux ! Quant à moi, monsort est terrible. Que votre volonté soit faite ! Sans matante, j’aurais été toute à vous. Ne riez pas de moi, ni de matante. Je me marie demain. Ma tante est ravie d’avoir rencontré unbon garçon qui consente à me prendre sans dot. C’est aujourd’huipour la première fois que je l’ai examiné. Il me paraît très bon.On me presse. Adieu ! adieu, mon chéri ! Souvenez-vous demoi qui ne vous oublierai jamais. Adieu. Je signe cette dernièrecomme ma première… Vous vous rappelez ?

TATIANA.

 

(Dans la seconde enveloppe Ivan Petrovitchtrouve ce qui suit 🙂

 

Ivan Petrovitch ! Demain vous recevrezdes caoutchoucs neufs. Je n’ai pas l’habitude de prendre quoi quece soit dans la poche des autres. Je n’aime pas non plus ramasserdans les rues des chiffons de papier.

Eugène Nikolaïtch part, ces jours-ci, pourSimbirsk, où l’appellent les affaires de son grand-père. Il m’aprié de lui trouver un compagnon : en voulez-vous ?

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