Sous les yeux d’Occident

III

Arrivé à ce point de l’histoire deM. Razumov, mon esprit correct de vieux professeur se rend demieux en mieux compte de la difficulté de sa tâche.

Cette difficulté ne consiste pas dans larédaction d’une sorte de précis d’un étrange documenthumain, mais, je le vois bien maintenant, dans la compréhension desconditions morales qui président à la vie d’une partie importantede notre globe. Ces conditions, on a besoin, pour les saisir, etplus encore pour les retrouver, dans les limites d’un récit commecelui-ci, d’une sorte de clef. Il faut un mot qui puisses’appliquer à toutes les lignes, un mot qui, s’il n’est pas toutela vérité, en contienne assez pourtant pour faire ressortir lamorale à tirer de toute l’histoire.

Je tourne, pour la centième fois, les pages dujournal de M. Razumov je le mets de côté ; je prends maplume… et ma plume, au moment d’écrire, hésite. Car le mot quis’impose à elle, avec persistance, n’est autre que le mot« Cynisme ».

Et c’est bien en effet le termecaractéristique de l’autocratie comme de la rébellion russes. Dansson orgueil des nombres immense

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