Une laborantine

Chapitre 8

 

« Que je suis sot, » se disaitMarcel en quittant Cortet, « de venir demander son sentiment àce brave Justin sur une situation compliquée, aux données delaquelle je ne peux même pas l’initier. Ma première idée était lavraie. Le fils d’une veuve devient le chef officiel de lafamille : il doit être renseigné le premier sur la véritableconduite du fiancé de sa sœur, s’il en a une. Grand-père hésite àlui parler, à lui, cela se comprend avec le secret qu’il défend,mais moi aussi, j’ai à défendre cette sœur puisqu’elle est de monsang, hors la loi, mais de mon sang tout de même, celui qui couledans ces veines. » Il regardait sa main en l’ouvrant et larefermant pour mieux voir les minces lignes bleues de sa peau.« Allons. Du courage ! L’arme efficace dans cettebataille, elle est là. »

Il ouvrait la porte de la librairie, et déjàRaymond Gauthier, qui l’avait vu venir dans la rue, secouait unpaquet d’épreuves. Il le tendit à son visiteur, en l’introduisantdans son cabinet :

– Les bonnes feuilles du livre du PèreDesmargerets ! lui criait-il. Elles y sont toutes.

– Il ne s’agit pas du Père Desmargerets,répondit Marcel, à mi-voix, en poussant derrière lui la porte qu’ilreferma, ni de mon Janus. Je viens, monsieur Gauthier, faire auprèsde vous une démarche que vous ne jugerez pas extraordinaire vul’intérêt si naturel que porte mon grand-père, M. MarcelinBreschet, à la famille d’un homme mort à son service.

– M. Breschet nous l’a prouvé, cetintérêt, répondit Raymond, dont le visage exprima une surprise.Marcel avait déjà remarqué, lors de sa première visite, cetembarras devant son grand-père. Était-ce autre chose que la sortede gêne de l’obligé vis-à-vis d’un bienfaiteur auquel il ne peutrien rendre ? Cette surprise s’accentua quand le petit-fils dece bienfaiteur continua :

– Je viens vous parler au sujet deMademoiselle votre sœur, et il ajouta, non sans un scrupule de cemensonge, mais passant outre : de la part de mongrand-père.

– Ma sœur ? La laborantine ?interrogea Gauthier, plus étonné encore.

– Vous ignorez, je m’en rends compte,l’infamie dont elle a été la victime, avant hier.

– L’infamie ? dit le frère. Je l’aivue hier et ce matin. Elle ne m’a parlé de rien.

Marcel ne lui laissa pas le temps de poser desquestions qui eussent redoublé son propre trouble. Il rapporta d’uncoup, au frère visiblement stupéfié, tous les détails qu’il tenaitde Cortet d’abord, puis de son grand-père, en répétant, parprudence et pour expliquer l’enquête de celui-ci sur les secrets dela vie d’Alfred Harny, la phase déjà dite sur le motif profond etnaturel d’un tel intérêt. Raymond écoutait sans répondre. Il poussaune exclamation quand le nom de Mme Cancel futprononcé :

– Notre cliente ! s’écria-t-il. Ellequi admirait tant le Lac caché ! Elle en a commandéplus de dix exemplaires. Mais est-ce possible ? J’avais bienremarqué, plusieurs fois, quand je parlais d’elle à M. Harny,qu’il se dérobait à la conversation. Il ne ressemble guère auxautres auteurs, toujours occupés à vous questionner sur ce que l’ondit d’eux, acheteurs ou confrères. Je comprends queM. Breschet ait tenu à m’avertir aussitôt. C’est bien de lui.Il n’aura pas voulu prévenir maman directement. Elle est sisensible ! Il ne vous a pas donné un conseil à me transmettresur ce que je dois faire vis-à-vis d’elle ?

– Non, répondit Marcel.

– Dois-je parler à Paule d’abord ?continuait Raymond, pensant tout haut. Pour qu’elle n’ait rien dità notre mère, ni à moi, il faut qu’elle ait ses raisons.

Et avisant son chapeau :

– C’est avec Alfred Harny que je doiscauser, et tout de suite. Cette aventure est tellement contraire àce que je sais de lui, à son caractère, à son livre. – Il avisaitun exemplaire du Lac caché, posé sur sa table. – Il faudrabien qu’il s’explique. Et merci à vous, monsieur Breschet, ainsiqu’à monsieur votre grand-père, d’avoir tenu à m’avertir de cettehorrible chose. J’étais si fier de ce mariage, non pas pour lafortune, mais parce que j’admire tant cette œuvre. – Il tournait etretournait le volume. – Je saute dans l’AM. Je suis rue deRichelieu en dix minutes et je reviens. Pourvu qu’il soitlà !

« J’aurais dû lui offrir de le conduireen taxi », pensa Marcel, en voyant le frère de Paule courirvers l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rueSaint-Guillaume. La petite preuve d’économie que donnait Raymond etqui prouvait ses habitudes de restriction justifiait sa remarque detout à l’heure sur la différence de fortune entre la pauvrelaborantine et le fils de l’opulent agréé. « Comment AlfredHarny, » pensait encore Marcel, « n’a-t-il pas comprisque ses fiançailles secrètes avec une jeune fille d’une autreclasse lui créait des obligations d’une plus stricte loyauté ?Quelle excuse va-t-il inventer ? Je vais le savoir. Gauthierm’a dit : « Je reviens. » C’était me dire del’attendre. Décidément, j’ai bien fait de lui parler. »

Il s’assit en ouvrant à son tour le romaninexplicable du fourbe, tandis que l’autobus déposait Raymond, ruede Richelieu, devant la maison où l’agréé avait à la fois son étudeet son appartement, autre symbole du contraste entre la pauvreté dePaule et la fortune des Harny. Le frère de la fiancée trahie n’yprit pas garde, non plus qu’à un autre contraste, celui de lalittérature tout aristocratique du Lac caché avecl’atmosphère de vieille basoche où son auteur avait grandi. Mais unécrivain tient toujours au milieu dont il sort, soit par uneconformité d’idées et de sentiments avec ce milieu, soit par uneréaction qui justifie le mot du philosophe allemand :« Le moi se pose en s’opposant. » Le fils de l’agréés’était ainsi construit, dans ce milieu de légalisme juridique, unpersonnage mi-factice, mi-sincère, qu’il allait, pour la premièrefois, expliquer systématiquement et s’expliquer peut-être àlui-même. Il était là. Dès l’entrée de Raymond, il comprit quecelui-ci savait tout au moins la scène de la rue Masseran. QuePaule l’eût racontée à son frère, c’était trop naturel et quecelui-ci retirât sa main quand Harny lui tendit la sienne.

– J’attendais votre visite, Raymond,commença-t-il. Je me rendais trop compte que le secret de cescandaleux épisode ne serait pas gardé. Si vous l’avez appris parPaule, elle a dû vous dire aussi qu’elle me pardonnait une aventuredéjà ancienne et qui date du temps où je ne la connaissais pas.

– Vous lui avez menti une fois de plus, àla pauvre petite, répondit Raymond avec la rude franchise del’homme du peuple qu’il était tout au fond. Elle vous a cru. Maisje sais, moi, qu’hier encore, vous receviez cette maîtresse àPassy, rue des Marronniers, où vous avez votre garçonnière.Dites-moi donc la vérité, à moi, qui vous admire tant commeécrivain. Ne déshonorez pas devant moi l’auteur du Laccaché. Cette maîtresse, avouez que vous l’avez toujours. Parsensualité, par faiblesse, je pourrai vous comprendre, vousplaindre. Je ne serai pas obligé de vous mépriser.

Cette dernière phrase fut dite avec un telaccent de souffrance que l’imposteur en resta ému malgré lui. Etpuis il se produit dans les natures complexes, comme était lasienne, à de certaines heures, un besoin de s’extérioriser, de semontrer tel que l’on est, avec une ingénuité déconcertante. D’oùvient-elle cette ingénuité ; qui n’est ni du cynisme, ni de lavanité, quoiqu’elle tienne de l’un et de l’autre de cesvices ?

– Je ne suis pas un monstre, Gauthier,répondit-il, et sa voix même était changée. Il y passait comme unsouffle d’une sincérité, à la fois complaisante, involontaire etdouloureuse. Oui, j’ai eu la faiblesse de ne pas rompre cetteliaison, cela avec quels remords ! Je n’en étais pas moinspassionnément épris de votre sœur. C’est tout moi, cette dualité.Je suis plusieurs êtres. Mon imagination d’artiste veut quej’éprouve simultanément et réellement des sentimentscontradictoires. Jamais je n’ai été de meilleure foi qu’enécrivant, par exemple, ce Lac caché. Vous y avez reconnudes qualités d’émotion pure qui me sont venues en aimant votresœur, car je l’ai aimée, je l’aime, et ce sentiment si vrai, mafaute est de l’avoir défendu par le mensonge. Voilà trois mois queje mène auprès d’elle cette vie de fiancé secret, que je n’ai paseu le courage de compromettre en l’initiant, elle, si simple, sidroite, à une erreur dont je n’avais pas la force de m’affranchir.Je vais vous avouer une anomalie que vous jugerez abominable. Cetaveu vous prouvera ma sincérité. Ma maîtresse, une femme mariée,j’en étais déjà bien lassé, quand j’ai connu Paule. L’antithèseentre cette libertine et votre admirable sœur aurait dû me dégoûterde ma complice. L’effet contraire s’est produit. Une espèced’attirance, que j’oserais qualifier de criminelle, s’estsubstituée à ma lassitude. Je me suis repris à désirer cettemaîtresse qui satisfait les pires côtés de mon être, tandis quel’autre, ma fiancée, caressait les meilleurs. Je ne dirai pas quej’ai traversé deux amours qui s’exaltaient l’un par l’autre. Etcependant !… Condamnez-moi, Raymond. Étant le frère de Paulevous en avez le droit, mais comprenez-moi. Reconnaissez que je suisaussi malheureux que coupable. Oui, condamnez-moi, maisreconnaissez que j’ai été, que je suis la victime d’une fatalitésentimentale, qui tient au plus intime de ma personnalitéd’artiste. Plaignez-moi et ne me méprisez pas.

Cet étrange discours s’accompagnait d’untrouble si poignant, les traits du menteur, qui se démasquaitlui-même, exprimaient une telle détresse que l’homme simple auquels’adressait cette confession sentait son indignation s’abolir. Ellelaissait la place à une pitié révoltée, mais qui ne pouvait plusjuger. Le lecteur en lui admirait tant les délicatesses del’écrivain, il s’était pénétré si profondément de cettesensibilité, qu’il subissait comme un vertige à découvrir de telsabîmes dans ce qu’Alfred Harny avait défini lui-même sa« personnalité d’artiste » et réagissant contre unecomplaisance qui l’associait malgré lui à ce demi-cabotinage, ilfit appel à ce qui restait pourtant d’honneur dans cette âmeincohérente et répondit :

– Non, Harny, je ne vous méprise pas. Jene peux pas ne pas estimer votre franchise, mais ne sentez-vous pasque vous n’aviez pas le droit de jouer avec un cœur de jeune filleet que vous devez maintenant vous abstenir de ce jeu etl’interrompre ? Vous devez, – et il insistait sur lemot en le prononçant, – ou bien briser toute relation avec Paule oubien vous reprendre et redevenir le fiancé scrupuleux qui seconsidère comme engagé d’honneur à n’avoir dans sa vie qu’un seulamour et un seul but : le mariage.

– Vous savez qu’il y a un obstacle,répondit Harny.

– Le refus d’autorisation de monsieurvotre père ? dit Raymond. Passez outre.

– J’y ai pensé, mais c’est sigrave ! Fonder un foyer rebelle, renier toutes les traditionsde la famille ! J’ai reculé. D’autre part mon pèrerestera-t-il irréductible ? Quand il verra que je me considèrecomme lié par un engagement imbrisable, et qu’il saura quelleexistence mène Paule, cette nonne laïque d’un laboratoired’hôpital, il acceptera l’idée d’avoir une bru sans dot, d’autantplus que nous sommes riches. Je n’ai ni frère, ni sœur. Je pourraismême suffire à un ménage avec mes droits d’auteur, vous le savezmieux que personne. Gauthier, je vous demande de me faire un peu decrédit et d’attendre. Vous voulez que ma double vie cesse. C’estpromis. Je n’aurai plus d’appartement rue des Marronniers. Vouspourrez vous renseigner et le constater. Plus de maîtresse. Etmerci d’avoir été simple et même brutal avec moi. Tout de même,vous ne me démentirez pas auprès de Paule sur ce que je lui ai dit,que cette liaison était une histoire d’autrefois ?

– Non, répondit Gauthier, puisque j’aivotre parole pour l’avenir.

Tel était sur lui le prestige de son auteurfavori qu’il quitta le perfide Harny en lui tendant cette fois lamain et qu’en regagnant la librairie Gillequint, il tremblait den’y pas retrouver Marcel. Il tenait, sinon à justifier entièrementl’imposteur, du moins à diminuer sa faute, auprès du messager duvieux Breschet.

« Heureusement il m’a attendu, » sedit-il, en voyant au fond de la boutique le jeune professeur penchémaintenant sur le volume du Père Desmargerets qu’il feuilletaitsans s’intéresser vraiment aux images de Janus dans les monnaiesimpériales, le plus curieux des chapitres du livre. Il s’yrencontre plusieurs reproductions d’une médaille datant du règne deCommode. Le dieu y est représenté avec deux visages, une barbe surl’un, l’autre imberbe. Il tient d’une main un bâton, de l’autre unarc d’où s’échappent les quatre saisons. Un enfant placé en facefigure-t-il l’année ? Marcel reprenait pour la sixième ouseptième fois le passage dans lequel le Père Desmargerets commentece document significatif. Il interrompait sans cesse sa lecture, àchaque ouverture de la porte. Enfin il aperçut Raymond quidébouchait du boulevard Saint-Germain. Celui-ci, encore toutexcité, attendit à peine d’être dans la boutique pour répéter lesconfidences d’Harny, avec une conviction qu’il communiqua aussitôtà son interlocuteur. Pourtant, plus averti par les propos de Cortetet ne subissant pas la séduction exercée sur l’employé de librairiepar les milliers d’exemplaires déjà écoulés du Lac caché,le petit-fils de l’homme d’affaires aurait pu se défier davantage.Mais le professeur, habitué par l’étude des poètes latins et grecsà l’analyse des complications sentimentales, devait accepterd’instinct celles de Harny. C’est encore un des sens du Suavemari magno de Lucrèce que le conseil de se complaire auspectacle des passions dont nous sommes exempts. Cette crisepsychique d’un incertain pris entre un amour pur pour une chastejeune fille et un égarement coupable dans les bras d’une femmemariée, quel tumulte moral en regard de l’existence de Marcel danscette calme ville de Nevers dont la monotonie l’accablait sisouvent ! Du moins il ne serait pas venu à Paris pour rien,s’il contribuait, par Raymond Gauthier et par son grand-père, àpréserver le bonheur de la fille illégitime de ce grand-père et àredresser la sensibilité faussée d’un écrivain de talent. Il courutdonc aussitôt vers le boulevard Suchet, transmettre le message dontil se trouvait chargé par son entretien de la rue Saint-Guillaume.Lui-même, à mesure qu’il le rapportait, ce consolant message, ensentait bien les invraisemblances. Cependant le vieux Breschetparut les accepter, tant il était calme pour répondre, en hochantla tête :

– Après tout, Harny peut être sincère. Envieillissant, Marcel, tu apprendras qu’une nature humaine estcomplexe. L’invraisemblable y est quelquefois vérité. Je l’aibeaucoup suivi, ce jeune homme, comme tu penses, depuis sarencontre avec ma Paule. Quel singulier début d’idylleencore ! Le docteur de M. Harny, le père, appréhende uneazotémie chez son client. Il fait venir une laborantine pour faireau malade une prise de sang. Tu sais en quoi la chose consiste. Onmet à nu le bras du patient, on le pique à la jointure, et onemporte le sang pour l’analyser. Le hasard veut que Paule soitchargée de cette besogne. Elle trouve le moyen d’être si sérieuse,si adroite, et si jolie dans cette moliéresque opération que sagrâce touche le cœur du fils inquiet. Il y a quatre mois de cela,et j’ai bien observé la qualité de la cour qu’il faisait à Paule.Il l’a vraiment respectée comme une fiancée. Tu as vu, quand jet’ai parlé du suiveur et de la rue des Marronniers, comme jem’indignais. Monstrueux, te répétais-je, monstrueux ! J’avaistort. Évidemment Alfred est faible. C’est un émotif, mais de bonnefoi, et puis Paule l’aime. Faut-il l’éclairer et lui dire lavérité ? Ou bien, dans son propre intérêt, lui laisser croireque cette aventure avec Mme Cancel appartient aupassé ? En tout état de cause, il faut que ces fiançaillesaboutissent à un mariage, et par conséquent mettre Alfred Harnydevant un devoir positif. Donner son nom à une jeune fille et luiprendre sa vie constitue tout de même un engagement devant lequelil reculera, si la rupture immédiate et définitive avec samaîtresse n’est pas possible. C’est tout de même un bourgeois, filsde bourgeois, et la délicatesse de son livre, malgré sonmaniérisme, prouve qu’il a gardé le fond de mentalité de sa classe.Hier, au cercle, j’ai appris que cette Mme Cancelpasse pour une femme assez légère. Elle a trente-cinq ans. Cettescène de la rue Masseran n’aura été qu’une foucade, la crise decolère d’une femme qui se sent lâchée pour une rivale plus jeune.Elle appréhende le mariage, ce mariage auquel M. Harny pères’oppose, sans doute par préjugé contre la profession de Paule.J’ai décidé, moi, de lui parler, car l’affaire de notre Institutpeut être considérée comme conclue. L’objection de l’absence de dottombe aussitôt. Je saurai à quel homme nous avons affaire, et nousentrerons dans une vérité totale.

– Mais l’intérêt que vous portez à Paule,comment l’expliquerez-vous ?

– Toujours de même, par le souvenir deGauthier, mort à mon service. Il ne faut pas tarder. J’iraiaujourd’hui même à son étude, rue de Richelieu, après deuxrendez-vous d’affaires que j’ai encore cet après-midi.

– Si vous le permettez, dit Marcel, jevous accompagnerai Je vous attendrai à la porte, devant lamaison.

– Comme tu es affectueux ! dit legrand-père. Ce sera vers quatre heures et nous aurons encore letemps d’aller aux Enfants-Malades annoncer à notre laborantine laposition nouvelle qui lui est préparée dans notre Institut. Quej’aie eu la pensée de cet Institut, cela l’étonnerait si je n’avaispas toujours la même raison à lui donner qu’à M. Harny tout àl’heure, et qu’à Raymond, quand je lui ai procuré cette place chezGillequint. Hélas ! mon vrai motif, je ne peux pas le luidire. Il y a des silences qui sont des expiations, les pires.

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