Les Onze mille verges ou les Amours d’un hospodar

Les Onze mille verges ou les Amours d’un hospodar

de Guillaume Apollinaire

Chapitre 1

 

Bucarest est une belle ville où il semble que viennent se mêler l’Orient et l’Occident. On est encore en Europe si l’on prend garde seulement à la situation géographique ; mais on est déjà en Asie si l’on s’en rapporte à certaines mœurs du pays, aux Turcs, aux Serbes et autres races macédoniennes dont on aperçoit dans les rues de pittoresques spécimens. Pourtant c’est un pays latin, les soldats romains qui colonisèrent le pays avaient sans doute la pensée constamment tournée vers Rome, alors capitale du monde et chef lieu de toutes les élégances. Cette nostalgie occidentale s’est transmise à leurs descendants : les Roumains pensent sans cesse à une ville où le luxe est naturel, où la vie est joyeuse. Mais Rome est déchue de sa splendeur, la reine des cités a cédé sa couronne à Paris et quoi d’étonnant que, par un phénomène atavique, la pensée des Roumains soit toujours tournée vers Paris, qui a si bien remplacé Rome à latête de l’univers !

De même que les autres Roumains, le beauprince Vibescu songeait à Paris, la Ville-lumière, où les femmes,toutes belles, ont toutes aussi la cuisse légère. Lorsqu’il étaitencore au collège de Bucarest, il lui suffisait de penser à uneParisienne, à la Parisienne, pour bander et être obligé de sebranler lentement, avec béatitude. Plus tard, il avait déchargédans maints cons et culs de délicieuses Roumaines. Mais il lesentait bien, il lui fallait une Parisienne.

Mony Vibescu était d’une famille trèsriche. Son arrière grand-père avait été hospodar, ce qui équivautau titre de sous préfet en France. Mais cette dignité étaittransmise de nom à la famille, et le grand-père et le père de Monyavaient chacun porté le titre de hospodar. Mony Vibescu avait dûégalement porter ce titre en l’honneur de son aïeul.

Mais il avait lu assez de Romansfrançais pour savoir se moquer des sous préfets :« Voyons, disait-il, n’est-ce pas ridicule de se faire diresous préfet parce que votre aïeul l’a été ? C’estgrotesque, tout simplement ! » Et pour être moinsgrotesque, il avait remplacé le titre d’hospodar sous-préfet parcelui de prince. « Voilà, s’écriait-il, un titre qui peut setransmettre par voie d’hérédité. Hospodar, c’est une fonctionadministrative, mais il est juste que ceux qui se sont distinguésdans l’administration aient le droit de porter un titre. Jem’anoblis. Au fond, je suis un ancêtre. Mes enfants et mes petitsenfants m’en sauront gré. »

Le prince Vibescu était fort lié avec levice-consul de Serbie : Brandi Fornoski qui, disait-on par laville, enculait volontiers le charmant Mony. Un jour, le princes’habilla correctement et se dirigea vers le vice-consulat deSerbie. Dans la rue, tous le regardaient et les femmes ledévisageaient en se disant : « comme il a l’airparisien ! »

En effet, le prince Vibescu marchaitcomme on croit à Bucarest que marchent les Parisiens, c’est à direà tout petits pas pressés et en tortillant le cul. C’estcharmant ! et lorsqu’un homme marche ainsi à Bucarest, pas unefemme ne lui résiste, fût-elle l’épouse du Premierministre.

Arrivé devant la porte du vice consulatde Serbie, Mony pissa longuement contre la façade, puis il sonna.Un Albanais vêtu d’une fustanelle blanche vint lui ouvrir.Rapidement, le prince Vibescu monta au premier étage. Levice-consul Brandi Fornoski était tout nu dans son salon. Couchésur un sofa moelleux, il bandait ferme ; près de lui se tenaitMira, une brune monténégrine qui lui chatouillait les couilles.Elle était nue également et, comme elle était penchée, sa positionfaisait ressortir un beau cul bien rebondi, brun et duveté, dont lafine peau était tendue à craquer. Entre les deux fessess’allongeait la raie bien fendue et poilue de brun, on apercevaitle trou prohibé rond comme une pastille. Au-dessous, les deuxcuisses, nerveuses et longues, s’allongeaient, et comme sa positionforçait Mira à les écarter, on pouvait voir le con, gras, épais,bien fendu et ombragé d’une épaisse crinière toute noire. Elle nese dérangea pas lorsque entra Mony. Dans un autre coin, sur unechaise longue, deux jolies filles au gros cul se gougnottaient enpoussant des petits « Ah » de volupté. Mony se débarrassarapidement de ses vêtements, puis le vit en l’air, bien bandant, ilse précipita sur les deux gougnottes en essayant de les séparer.Mais ses mains glissaient sur leurs corps moites et polis qui selovaient comme des serpents. Alors voyant qu’elles écumaient devolupté, et furieux de ne pouvoir la partager, il se mit à claquerde sa main ouverte le gros cul blanc qui se tenait à sa portée.Comme cela semblait exciter considérablement la porteuse de ce groscul, il se mit à taper de toutes ses forces, si bien que la douleurl’emportant sur la volupté, la jolie fille dont il avait rendu rosele joli cul blanc, se releva en colère en disant :

« Salop, prince des enculés, nenous dérange pas, nous ne voulons pas de ton gros vit. Va donner cesucre d’orge à Mira. Laisse nous nous aimer. N’est ce pasZulmé ?

– Oui ! Toné ! » réponditl’autre jeune fille.

Le prince brandit son énorme vit encriant :

« Comment, jeunes salaudes, encoreet toujours à vous passer la main dans lederrière ! »

Puis saisissant l’une d’entre elles, ilvoulut l’embrasser sur la bouche. C’était Toné, une jolie brunedont le corps tout blanc avait aux bons endroits, de jolis grainsde beauté qui en rehaussaient la blancheur ; son visage étaitblanc également, et un grain de beauté sur la joue gauche rendaittrès piquante la mine de cette gracieuse fille. Sa poitrine étaitornée de deux superbes tétons durs comme du marbre, cernés de bleu,surmontés de fraises rose tendre et dont celui de droite étaitjoliment taché d’un grain de beauté placé là comme une mouche, unemouche assassine.

Mony Vibescu en la saisissant avaitpassé les mains sous son gros cul qui semblait un beau melon quiaurait poussé au soleil de minuit tant il était blanc et plein.Chacune de ses fesses semblait avoir été taillée dans un bloc decarrare sans défaut et les cuisses qui descendaient en dessousétaient rondes comme les colonnes d’un temple grec. Mais quelledifférence ! Les cuisses étaient tièdes et les fesses étaientfroides, ce qui est un signe de bonne santé. La fessée les avaitrendues un peu roses, si bien qu’on eût dit de ces fesses qu’ellesétaient faites de crème mêlée de framboises. Cette vue excitait àla limite de l’excitation le pauvre Vibescu. Sa bouche suçait tourà tour les tétons fermes de Toné ou bien se posant sur la gorge ousur l’épaule y laissait des suçons. Ses mains tenaient fermement cegros cul ferme comme une pastèque dure et pulpeuse. Il palpait cesfesses royales et avait insinué l’index dans un trou du cul d’uneétroitesse à ravir. Sa grosse pine qui bandait de plus en plusvenait battre en brèche un charmant con de corail surmonté d’unetoison d’un noir luisant. Elle lui criait en roumain :« Non, tu ne me le mettras pas ! » et en même tempselle gigotait de ses jolies cuisses rondes et potelées. Le gros vitde Mony avait déjà de sa tête rouge et enflammée touché le réduithumide de Toné. Celle-ci se dégagea encore, mais en faisant cemouvement elle lâcha un pet, non pas un pet vulgaire mais un pet auson cristallin qui provoqua chez elle un rire violent et nerveux.Sa résistance se relâcha, ses cuisses s’ouvrirent et le gros enginde Mony avait déjà caché sa tête dans le réduit lorsque Zulmé,l’amie de Toné et sa partenaire de gougnottage, se saisitbrusquement des couilles de Mony et, les pressant dans sa petitemain, lui causa une telle douleur que le vit fumant ressortit deson domicile au grand désappointement de Toné qui commençait déjà àremuer son gros cul sous sa fine taille.

Zulmé était une blonde dont l’épaissechevelure lui tombait jusqu’aux talons. Elle était plus petite queToné, mais sa sveltesse et sa grâce ne lui cédaient en rien. Sesyeux étaient noirs et cernés. Dès qu’elle eût lâché les couilles duprince, celui-ci se jeta sur elle en disant : « Ehbien ! tu vas payer pour Toné. » Puis, happant un jolitéton, il commença à en sucer la pointe. Zulmé se tordait. Pour semoquer de Mony elle faisait remuer et onduler son ventre au basduquel dansait une délicieuse barbe blonde bien frisée. En mêmetemps elle ramenait en haut un joli con qui fendait une belle motterebondie. Entre les lèvres de ce con rose frétillait un clitorisassez long qui prouvait ses habitudes de tribadisme. Le vit duprince essayait en vain de pénétrer dans ce réduit. Enfin, ilempoigna les fesses et allait pénétrer lorsque Toné, fâchée d’avoirété frustrée de la décharge du superbe vit, se mit à chatouilleravec une plume de paon les talons du jeune homme. Il se mit à rire,à se tordre. La plume de paon le chatouillait toujours ; destalons elle était remontée aux cuisses, à l’aine, au vit quidébanda rapidement.

Les deux coquines, Toné et Zulmé,enchantées de leur farce, rirent un bon moment, puis, rouges etessoufflées, elles reprirent leur gougnottage en s’embrassant et seléchant devant le prince penaud et stupéfié. Leurs culs sehaussaient en cadence, leurs poils se mêlaient, leurs dentsclaquaient l’une contre l’autre, les satins de leurs seins fermeset palpitants se froissaient mutuellement. Enfin, tordues etgémissant de volupté, elles se mouillèrent réciproquement, tandisque le prince recommençait à bander. Mais les voyant l’une etl’autre si lasses de leur gougnottage, il se tourna vers Mira quitripotait toujours le vit du vice-consul. Vibescu s’approchadoucement et faisant passer son beau vit dans les grosses fesses deMira, il l’insinua dans le con entrouvert et humide de la jeunefille qui, dès qu’elle eût senti la tête du nœud qui la pénétrait,donna un coup de cul qui fit pénétrer complètement l’engin. Puiselle continua ses mouvements désordonnés, tandis que d’une main leprince lui branlait le clitoris et que de l’autre il luichatouillait les nichons.

Son mouvement de va-et-vient dans le conbien serré semblait causer un vif plaisir à Mira qui le prouvaitpar des cris de volupté. Le ventre de Vibescu venait frapper contrele cul de Mira et la fraîcheur du cul de Mira causait au prince uneaussi agréable sensation que celle causée à la jeune fille par lachaleur de son ventre. Bientôt, les mouvements devinrent plus vifs,plus saccadés, le prince se pressait contre Mira qui haletait enserrant les fesses. Le prince la mordit à l’épaule et la tint commeça. Elle criait :

« Ah ! c’est bon… reste… plusfort… plus fort… tiens, tiens, prends tout. Donne le moi, tonfoutre… Donne-moi tout… Tiens… Tiens !…Tiens ! »

Et dans une décharge commune ilss’affalèrent et restèrent un moment anéantis. Toné et Zulméenlacées sur la chaise longue les regardaient en riant. Le viceconsul de Serbie avait allumé une mince cigarette de tabacd’Orient. Lorsque Mony se fut relevé, il lui dit :

« Maintenant, cher prince, à montour ; j’attendais ton arrivée et c’est tout juste si je mesuis fait tripoter le vit par Mira, mais je t’ai réservé lajouissance. Viens, mon joli cœur, mon enculé chéri, viens !que je te le mette. »

Vibescu le regarda un moment puis,crachant sur le vit que lui présentait le vice-consul, il proféraces paroles :

« J’en ai assez à la fin d’êtreenculé par toi, toute la ville en parle. »

Mais le vice-consul s’était dressé,bandant, et avait saisi un revolver. Il en braqua le canon sur Monyqui, tremblant, lui tendit le derrière enbalbutiant :

« Brandi, mon cher Brandi, tu saisque je t’aime, encule moi, encule moi. »

Brandi en souriant fit pénétrer sa pinedans le trou élastique qui se trouvait entre les deux fesses duprince. Entré là, et tandis que les trois femmes le regardaient, ilse démena comme un possédé en jurant :

« Nom de Dieu ! Je jouis,serre le cul, mon joli giton, serre, je jouis. Serre tes joliesfesses. »

Et les yeux hagards, les mains crispéessur les épaules délicates, il déchargea. Ensuite Mony se lava, serhabilla et parti en disant qu’il reviendrait après dîner. Maisarrivé chez lui, il écrivit cette lettre :

« Mon cher Brandi,

« J’en ai assez d’être enculé partoi, j’en ai assez des femmes de Bucarest, j’en ai assez dedépenser ici ma fortune avec laquelle je serais si heureux à Paris.Avant deux heures je serais parti. J’espère m’y amuser énormémentet je te dis adieu.

« Mony, prince Vibescu,

Hospodar héréditaire. »

Le prince cacheta la lettre, en écrivitune autre à son notaire où il le priait de liquider ses biens et delui envoyer le tout à Paris dès qu’il saurait son adresse. Monyprit tout l’argent liquide qu’il possédait, soit 50 000 francs, etse dirigea vers la gare. Il mit ses deux lettres à la poste et pritl’Express-Orient pour Paris.

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