Les Amoureuses

AUTRE AMOUREUSE.

Lorsque je vivais loin de vous,

Toujours triste, toujours en larmes,

Pour mon cœur malade et jaloux

Le sommeil seul avait des charmes.

Maintenant que tu m’appartiens

Et que mon cœur a sa pâture,

– Il ne m’est plus qu’une torture,

Le sommeil cher aux jours anciens.

Lorsque je dormais loin de vous,

Dans un rêve toujours le même,

Je vous voyais à mes genoux

Me dire chaque nuit : « Jet’aime ! »

Maintenant que tu m’appartiens,

Dans les bras chaque nuit je rêve

Que tu pars, qu’un méchant t’enlève

Et que je meurs quand tu reviens.

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