Les fiançailles
A Picasso
Le printemps laisse errer les fiancésparjures
Et laisse feuilloler longtemps les plumesbleues
Que secoue le cyprès où niche l’oiseaubleu
Une Madone à l’aube a pris les églantines
Elle viendra demain cueillir les giroflées
Pour mettre aux nids des colombes qu’elledestine
Au pigeon qui ce soir semblait le Paraclet
Au petit bois de citronnierss’énamourèrent
D’amour que nous aimons les dernièresvenues
Les villages lointains sont comme lespaupières
Et parmi les citrons leurs cœurs sontsuspendus