Ange Pitou – Tome I (Les Mémoires d’un médecin)

Chapitre 10Ce qui se passait au bout de la route que suivait Pitou,c’est-à-dire à Paris

De Dammartin à Paris, il y a encore huit lieues. Les quatrepremières lieues furent avalées assez facilement, mais, dès LeBourget, les jambes de Margot, quoique sollicitées par les longuesjambes de Pitou, finirent par se raidir. La nuits’obscurcissait.

En arrivant à La Villette, Billot crut apercevoir du côté deParis une grande flamme.

Il fit remarquer à Pitou la lueur rougeâtre qui montait àl’horizon.

– Vous ne voyez donc pas, lui dit Pitou, que ce sont des troupesqui bivouaquent, et qui ont allumé des feux.

– Comment ! des troupes ? fit Billot.

– Il y en a bien par ici, dit Pitou, pourquoi donc n’y enaurait-il pas là-bas ?

En effet, en regardant avec attention à sa droite, le pèreBillot vit la plaine Saint-Denis semée de détachements noirs quimarchaient silencieusement dans l’ombre, infanterie etcavalerie.

Leurs armes reluisaient parfois aux pâles rayons desétoiles.

Pitou, que ses courses nocturnes dans la forêt avaient habitué àvoir dans l’obscurité, Pitou montra même à son maître des canonsembourbés jusqu’au moyeu des roues, au milieu des champshumides.

– Oh ! oh ! fit Billot. Il y a donc quelque chose denouveau là-bas ? Hâtons-nous, garçon, hâtons-nous.

– Oui, oui, il y a le feu là-bas, dit Pitou qui venait de sehausser sur la croupe de Margot. Tenez ! tenez !voyez-vous les étincelles ?

Margot s’arrêta. Billot sauta de son dos sur le pavé, ets’approchant d’un groupe de soldats bleus et jaunes quibivouaquaient sous les arbres de la route :

– Camarades, leur demanda-t-il, pouvez-vous me dire ce qu’il y ade nouveau à Paris ?

Mais les soldats se contentèrent de lui répondre par quelquesjurons prononcés en langue allemande.

– Que diable disent-ils ? demanda Billot à Pitou.

– Ce n’est point du latin, cher monsieur Billot, répondit Pitoufort tremblant ; voilà tout ce que je puis vous affirmer.

Billot réfléchit et regarda.

– Imbécile que je suis ! dit-il, d’aller m’adresser auxKaiserliks.

Et, dans sa curiosité, il demeurait immobile au milieu de laroute.

Un officier vint à lui.

– Bassez vodre jemin, dit-il, bassez vide.

– Pardon, capitaine, répondit Billot, mais c’est que je vais àParis.

– Abrés ?

– Et comme je vous vois en travers du chemin, je crains qu’on nepasse pas aux barrières.

– On basse.

Et Billot remonta à cheval et passa en effet.

Mais ce fut pour tomber dans les hussards de Bercheny, quiencombraient La Villette.

Cette fois, il avait affaire à des compatriotes, il questionnaavec plus de succès.

– Monsieur, demanda-t-il, qu’y a-t-il donc de nouveau à Paris,s’il vous plaît ?

– Il y a que vos enragés Parisiens, dit un hussard, veulentavoir leur Necker, et qu’ils nous tirent des coups de fusil, commesi cela nous regardait, nous.

– Avoir Necker ! s’écria Billot. Ils l’ont doncperdu ?

– Certainement, puisque le roi l’a destitué.

– Le roi a destitué M. Necker ! fit Billot avec la stupeurd’un adepte qui crie au sacrilège ; le roi a destitué ce grandhomme ?

– Oh ! mon Dieu ! oui, mon brave, et il y a même plus,ce grand homme est en route pour Bruxelles.

– Eh bien ! nous allons rire, en ce cas, s’écria Billotd’une voix terrible, sans se soucier du danger qu’il courait àfaire ainsi de l’insurrection au milieu de douze ou quinze centssabres royalistes.

Et il remonta encore sur Margot, la poussant avec de cruelstalonnements jusqu’à la barrière.

À mesure qu’il s’avançait, il voyait l’incendie gagner etrougir ; une longue colonne de feu montait de la barrière auciel.

C’était la barrière même qui brûlait.

Une foule hurlante, furieuse, mêlée de femmes, qui, selonl’habitude, menaçaient et criaient plus haut que les hommes,attisait la flamme avec des débris de charpente, les meubles et leseffets des commis de l’octroi.

Sur la route, les régiments hongrois et allemands regardaientl’arme au pied cette dévastation, et ne sourcillaient pas.

Billot ne s’arrêta point à ce rempart de flammes. Il lançaMargot à travers l’incendie, Margot franchit bravement la barrièreincandescente ; mais arrivé à l’autre côté de la barrière, ildut s’arrêter devant une masse compacte de peuple qui refluait ducentre de la ville aux faubourgs, les uns chantant, les autrescriant : « Aux armes ! »

Billot avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire d’un bonfermier qui vient à Paris pour ses affaires. Peut-être criait-il unpeu haut : « Place ! place ! » Mais Pitourépétait si poliment après lui : « Place ! s’il vousplaît, place ! » que l’un corrigeait l’autre. Nul n’avaitintérêt à empêcher Billot d’aller à ses affaires : on lelaissa passer.

Margot avait retrouvé ses forces ; le feu lui avait roussile poil ; toutes ces clameurs inaccoutumées la préoccupaient.C’était Billot qui maintenant était obligé de comprimer son derniereffort, dans la crainte d’écraser les nombreux curieux amassésdevant les portes, et les curieux non moins nombreux quittant lesportes pour courir à la barrière.

Billot s’avança tant bien que mal, tirant Margot à droite,tirant Margot à gauche jusqu’au boulevard ; mais au boulevardforce lui fut de s’arrêter.

Un cortège défilait venant de la Bastille et marchait vers leGarde-Meuble, ces deux nœuds de pierre qui attachaient à cetteépoque sa ceinture aux flancs de Paris.

Ce cortège, qui encombrait le boulevard, suivait une civière.Sur cette civière deux bustes étaient portés : l’un voilé parun crêpe, l’autre couronné de fleurs.

Le buste voilé par un crêpe était le buste de Necker, ministrenon pas disgracié, mais renvoyé ; l’autre, c’est-à-dire lebuste couronné de fleurs, était le buste du duc d’Orléans, quiavait pris hautement à la cour le parti de l’économiste deGenève.

Billot s’informa de ce que c’était que cette procession, on luidit que c’était un hommage populaire rendu à M. Necker et à sondéfenseur le duc d’Orléans.

Billot était né dans un pays où le nom du duc d’Orléans étaitvénéré depuis un siècle et demi. Billot appartenait à la sectephilosophique, et par conséquent regardait Necker, non seulementcomme un grand ministre, mais comme un apôtre de l’humanité.

C’était plus qu’il n’en fallait pour exalter Billot. Il sauta àbas de son cheval sans trop savoir ce qu’il faisait, criant :« Vive le duc d’Orléans ! Vive Necker ! » et semêla à la foule.

Une fois mêlé à la foule, la liberté individuelle disparaît.Comme chacun sait, on cesse d’avoir son libre arbitre, on veut ceque veut la foule, on fait ce qu’elle fait. Billot avait, au reste,d’autant plus de facilité à se laisser entraîner, qu’il était bienplutôt à la tête qu’à la queue du mouvement.

Le cortège criait à tue-tête : « Vive Necker !Plus de troupes étrangères ! À bas les troupesétrangères ! »

Billot mêla sa voix puissante à toutes ces voix.

Une supériorité, quelle qu’elle soit, est toujours appréciée parle peuple. Le Parisien des faubourgs à la voix grêle ou rauque,affaiblie par l’inanition ou rongée par le vin, le Parisien dufaubourg apprécia la voix pleine, fraîche et sonore de Billot etlui fit place, de sorte que sans être trop bousculé, trop coudoyé,trop étouffé, Billot finit par parvenir jusqu’à la civière.

Au bout de dix minutes, un des porteurs, dont l’enthousiasmedépassait les forces, lui céda sa place.

Billot, on le voit, avait fait rapidement son chemin.

La veille, simple propagateur de la brochure du docteur Gilbert,il était, le lendemain, un des instruments du triomphe de Necker etdu duc d’Orléans.

Mais, à peine parvenu à ce poste, une idée lui traversal’esprit.

Qu’était devenu Pitou ? Qu’était devenue Margot ?

Tout en portant sa civière, Billot retourna la tête, et, à lalueur des flambeaux qui accompagnaient et éclairaient le cortège, àla lueur des lampions qui illuminaient toutes les fenêtres, ilaperçut, au milieu du cortège, une espèce d’éminence ambulanteformée de cinq ou six hommes gesticulant et criant.

Au milieu de ces gesticulations et de ces cris, il était facilede distinguer la voix et de reconnaître les longs bras dePitou.

Pitou faisait ce qu’il pouvait pour défendre Margot, mais,malgré ses efforts, Margot avait été envahie. Margot ne portaitplus Billot et Pitou, poids fort honorable déjà pour la pauvrebête.

Margot portait tout ce qui avait pu tenir sur son dos, sur sacroupe, sur son cou et sur son garrot.

Margot ressemblait, dans la nuit qui grandit à fantaisie tousles objets, à un éléphant chargé de chasseurs allant à la battue dutigre.

La vaste échine de Margot avait cinq ou six énergumènes qui s’yétaient établis en criant : « Vive Necker ! Vive leduc d’Orléans ! À bas les étrangers ! »

Ce à quoi Pitou répondait :

– Vous allez étouffer Margot.

L’ivresse était générale.

Billot eut un instant l’idée d’aller porter secours à Pitou et àMargot ; mais il réfléchit que s’il renonçait un instant àl’honneur qu’il avait conquis de porter un des bâtons de lacivière, il ne rattraperait peut-être plus son bâton. Puis ilsongea, au bout du compte, que par le troc projeté avec le pèreLefranc, de Cadet contre Margot, Margot lui appartenait, et que,dût-il arriver malheur à Margot, au bout du compte c’était uneaffaire de trois ou quatre cents livres, et que lui Billot étaitbien assez riche pour faire le sacrifice de trois ou quatre centslivres à la patrie.

Pendant ce temps, le cortège marchait toujours, il avait obliquéà gauche et était descendu, par la rue Montmartre, jusqu’à la placedes Victoires. Arrivé au Palais-Royal un grand encombrementempêchait de passer, une troupe d’hommes avec des feuilles vertesaux chapeaux criaient : « Aux armes ! »

Il fallait se reconnaître ; ces hommes qui encombraient larue Vivienne étaient-ils amis ou ennemis ? Le vert était lacouleur du comte d’Artois. Pourquoi les cocardes vertes ?

Après un instant de conférences, tout s’expliqua.

En apprenant le renvoi de Necker, un jeune homme était sorti ducafé Foy, était monté sur une table, et avait, en montrant unpistolet, crié : « Aux armes ! »

À ce cri, tous les promeneurs du Palais s’étaient réunis autourde lui en criant : « Aux armes ! »

Nous l’avons déjà dit, tous les régiments étrangers étaientmassés autour de Paris. On eût dit une invasion autrichienne :les noms de ces régiments effarouchaient les oreillesfrançaises : c’étaient Reynac, Salis-Samade, Diesbach,Esterhazy, Rœmer ; il n’y avait qu’à les nommer pour fairecomprendre à la foule que l’on prononçait des noms ennemis. Lejeune homme les nomma ; il annonça que les Suisses campés auxChamps-Élysées, avec quatre pièces de canon, devaient entrer lemême soir dans Paris, précédés des dragons du prince de Lambesc. Ilproposa une cocarde nouvelle qui ne fût pas la leur, arracha unefeuille de marronnier et la mit à son chapeau. À l’instant même,tous les assistants l’avaient imité. Trois mille personnes avaient,en dix minutes, dépouillé les arbres du Palais-Royal.

Le matin le nom du jeune homme était ignoré, le soir il étaitdans toutes les bouches.

Ce jeune homme se nommait Camille Desmoulins.

On se reconnut, on fraternisa, on s’embrassa ; puis lecortège continua sa route.

Pendant le moment de halte qui venait d’être fait, la curiositéde ceux qui ne pouvaient rien voir, même en se haussant sur lapointe des pieds, avait surchargé Margot d’un nouveau poids à sabride, à sa selle, à sa croupière, à ses étriers, de sorte qu’aumoment de se remettre en marche, la pauvre bête s’étaitlittéralement écroulée sous le poids qui la surchargeait.

Au coin de la rue Richelieu, Billot jeta un regard enarrière : Margot avait disparu.

Il poussa un soupir adressé à la mémoire de la malheureusebête ; puis, réunissant toutes les forces de sa voix, ilappela trois fois Pitou, comme faisaient les Romains auxfunérailles de leurs parents ; il lui sembla entendre sortirdu sein de la foule une voix qui répondait à sa voix. Mais cettevoix était perdue dans les clameurs confuses qui montaient au ciel,moitié menaces, moitié acclamations.

Le cortège marchait toujours.

Toutes les boutiques étaient fermées : mais toutes lesfenêtres étaient ouvertes, et de toutes les fenêtres sortaient desencouragements qui tombaient, pleins d’enivrement, sur lespromeneurs.

On arriva ainsi à la place Vendôme.

Mais, arrivé là, le cortège fut arrêté par un obstacleimprévu.

Pareille à ces troncs d’arbres que roulent les flots d’unerivière débordée et qui, rencontrant la pile d’un pont,rebondissent en arrière sur les débris qui les suivent, l’arméepopulaire trouva un détachement de Royal-Allemand sur la placeVendôme.

Ces soldats étrangers étaient des dragons, qui, voyantl’inondation qui montait par la rue Saint-Honoré, et qui commençaità déborder sur la place Vendôme, lâchèrent la bride à leurs chevauximpatients de stationner là depuis cinq heures, et partirent à fondde train, chargeant le peuple.

Les porteurs de la civière reçurent le premier choc, et furentrenversés sous le fardeau. Un Savoyard, qui marchait devant Billot,se releva le premier, releva l’effigie du duc d’Orléans, et, lafixant au bout d’un bâton, l’éleva au-dessus de sa tête encriant : « Vive le duc d’Orléans ! » qu’iln’avait jamais vu, ou : « Vive Necker ! » qu’ilne connaissait pas.

Billot allait en faire autant du buste de Necker, mais il avaitété prévenu. Un jeune homme de vingt-quatre à vingt-cinq ans, assezélégamment mis pour mériter le nom de muscadin, l’avait suivi desyeux, ce qui lui était plus facile à lui qu’à Billot qui leportait, et aussitôt que le buste avait touché la terre s’étaitprécipité dessus.

Le fermier chercha donc inutilement à terre ; le buste deNecker était déjà au bout d’une espèce de pique, et, rapproché decelui du duc d’Orléans, ralliait autour de lui une bonne partie ducortège.

Tout à coup, une lueur illumine la place. Au même instant unedétonation se fait entendre, les balles sifflent ; quelquechose de pesant frappe Billot au front : il tombe. Au premiermoment, Billot se croit mort.

Mais comme le sentiment ne l’a pas abandonné, comme, à part unevive douleur à la tête, il ne se sent aucun mal, Billot comprendqu’il est blessé tout au plus, porte la main à son front pours’assurer de la gravité de la blessure, et s’aperçoit à la foisqu’il n’a qu’une contusion à la tête, et que ses mains sont rougesde sang.

Le jeune homme aux beaux habits qui précédait Billot venait derecevoir une balle au milieu de la poitrine. C’était lui qui étaitmort. Ce sang, c’était le sien. Ce choc qu’avait éprouvé Billot,c’était le buste de Necker qui, perdant son soutien, lui étaittombé sur la tête.

Billot pousse un cri, moitié de rage, moitié de terreur.

Il s’écarte du jeune homme qui se débat dans les convulsions del’agonie. Ceux qui l’entourent s’écartent comme lui, et le criqu’il a poussé, répété par la foule, se prolonge comme un funèbreécho dans les derniers groupes de la rue Saint-Honoré.

Ce cri, c’est une nouvelle rébellion. Une seconde détonation sefait entendre, et aussitôt des trous profonds creusés dans lesmasses signalent le passage des projectiles.

Ramasser le buste dont toute la face est souillée de sang,l’élever au-dessus de sa tête, protester avec sa voix mâle aurisque de se faire tuer comme le beau jeune homme dont le corps gîtà ses pieds, c’est ce que l’indignation inspire à Billot, et cequ’il fait dans le premier instant de son enthousiasme.

Mais aussitôt une main large et vigoureuse se pose sur l’épauledu fermier, et appuie de telle façon qu’il est forcé de plier sousle poids. Le fermier veut se dérober à l’étreinte, une autre mainnon moins lourde que la première tombe sur son autre épaule. Il seretourne rugissant pour voir à quelle espèce d’antagoniste il aaffaire.

– Pitou ! s’écria-t-il.

– Oui, oui, répond Pitou, baissez-vous un peu et vous allezvoir.

Et, redoublant d’efforts, Pitou parvient à coucher près de luile fermier récalcitrant.

À peine lui a-t-il amené la face contre terre, qu’une secondedétonation retentit. Le Savoyard qui porte le buste du ducd’Orléans fléchit à son tour, frappé d’une balle à la cuisse.

Puis on entend le broiement du pavé sous le fer. Les dragonschargent une seconde fois ; un cheval, échevelé et furieuxcomme celui de l’Apocalypse, passe au-dessus du malheureuxSavoyard, qui sent le froid d’une lance pénétrer dans sa poitrine.Il tombe sur Billot et Pitou.

La tempête passe portant jusqu’au fond de la rue, où elles’engouffre, la terreur et la mort ! Les cadavres seulsrestent sur le pavé. Tout fuit par les rues adjacentes. Lesfenêtres se ferment. Un silence lugubre succède aux crisd’enthousiasme et aux clameurs de colère.

Billot attendit un instant, toujours maintenu par le prudentPitou ; puis sentant que le danger s’éloignait avec le bruit,il se souleva sur un genou, tandis que Pitou, à la manière deslièvres dans leur gîte, commençait à dresser non pas la tête, maisl’oreille.

– Eh bien ! monsieur Billot, dit Pitou, je crois que vousdisiez vrai, et que nous sommes arrivés au bon moment.

– Allons, aide-moi.

– À quoi faire, à nous sauver ?

– Non ; le jeune muscadin est mort, mais le pauvre Savoyardn’est qu’évanoui, à ce que je pense. Aide-moi à le charger sur mondos ; nous ne pouvons le laisser ici, pour qu’il soit achevépar ces damnés Allemands.

Billot parlait une langue qui allait droit au cœur de Pitou. Ilne trouva rien à répondre, si ce n’était d’obéir. Il prit le corpsdu Savoyard évanoui et sanglant, et le chargea, comme il eût faitd’un sac, sur l’épaule du robuste fermier, qui, voyant la rueSaint-Honoré libre et déserte en apparence, prit avec Pitou lechemin du Palais-Royal.

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