La Henriade

Chant II

ARGUMENT

Henri le Grand raconte à la reine Élisabeth l’histoiredes malheurs de la France  : il remonte à leur origine, etentre dans le détail des massacres de laSaint-Barthélemy.

 

« Reine, l’excès des maux où la France est livrée
Est d’autant plus affreux que leur source est sacrée
C’est la religion dont le zèle inhumain
Met à tous les Français les armes à la main.
Je ne décide point entre Genève et Rome.
De quelque nom divin que leur parti les nomme,
J’ai vu des deux côtés la fourbe et la fureur ;
Et si la perfidie est fille de l’erreur,
Si, dans les différends où l’Europe se plonge,
La trahison, le meurtre est le sceau du mensonge,
L’un et l’autre parti, cruel également,
Ainsi que dans le crime est dans l’aveuglement.
Pour moi, qui, de l’État embrassant la défense,
Laissai toujours aux cieux le soin de leur vengeance,
On ne m’a jamais vu, surpassant mon pouvoir,
D’une indiscrète main profaner l’encensoir :
Et périsse à jamais l’affreuse politique
Qui prétend sur les cœurs un pouvoir despotique,
Qui veut, le fer en main, convertir les mortels,
Qui du sang hérétique arrose les autels,
Et, suivant un faux zèle, ou l’intérêt, pour guides,
Ne sert un Dieu de paix que par des homicides !
« Plût à ce Dieu puissant, dont je cherche la loi,
Que la cour des Valois eût pensé comme moi !
Mais l’un et l’autre Guise ont eu moins de scrupule.
Ces chefs ambitieux d’un peuple trop crédule,
Couvrant leurs intérêts de l’intérêt des cieux,
Ont conduit dans le piège un peuple furieux,
Ont armé contre moi sa piété cruelle.
J’ai vu nos citoyens s’égorger avec zèle,
Et, la flamme à la main, courir dans les combats
Pour de vains arguments qu’ils ne comprenaient pas.
Vous connaissez le peuple, et savez ce qu’il ose
Quand, du ciel outragé pensant venger la cause,
Les yeux ceints du bandeau de la religion,
Il a rompu le frein de la soumission.
Vous le savez, madame, et votre prévoyance
Étouffa dès longtemps ce mal en sa naissance.
L’orage en vos États à peine était formé ;
Vos soins l’avaient prévu, vos vertus l’ont calmé :
Vous régnez ; Londres est libre, et vos loisflorissantes.
Médicis a suivi des routes différentes.
Peut-être que, sensible à ces tristes récits,
Vous me demanderez quelle était Médicis ;
Vous l’apprendrez du moins d’une bouche ingénue.
Beaucoup en ont parlé ; mais peu l’ont bien connue,
Peu de son cœur profond ont sondé les replis.
Pour moi, nourri vingt ans à la cour de ses fils,
Qui vingt ans sous ses pas vis les orages naître,
J’ai trop à mes périls appris à la connaître.
« Son époux, expirant dans la fleur de ses jours,
À son ambition laissait un libre cours.
Chacun de ses enfants, nourri sous sa tutelle,
Devint son ennemi dès qu’il régna sans elle.
Ses mains autour du trône, avec confusion,
Semaient la jalousie et la division,
Opposant sans relâche avec trop de prudence
Les Guises aux Condés, et la France à la France ;
Toujours prête à s’unir avec ses ennemis,
Et changeant d’intérêt, de rivaux, et d’amis ;
Esclave des plaisirs, mais moins qu’ambitieuse ;
Infidèle à sa secte, et superstitieuse ;
Possédant, en un mot, pour n’en pas dire plus,
Les défauts de son sexe, et peu de ses vertus.
Ce mot m’est échappé, pardonnez ma franchise :
Dans ce sexe, après tout, vous n’êtes point comprise ;
L’auguste Élisabeth n’en a que les appas ;
Le ciel, qui vous forma pour régir des États,
Vous fait servir d’exemple à tous tant que nous sommes ;
Et l’Europe vous compte au rang des plus grands hommes.
« Déjà François Second, par un sort imprévu,
Avait rejoint son père au tombeau descendu ;
Faible enfant, qui de Guise adorait les caprices,
Et dont on ignorait les vertus et les vices.
Charles, plus jeune encore, avait le nom de roi :
Médicis régnait seule ; on tremblait sous sa loi.
D’abord sa politique, assurant sa puissance,
Semblait d’un fils docile éterniser l’enfance ;
Sa main, de la discorde allumant le flambeau,
Signala par le sang son empire nouveau ;
Elle arma le courroux de deux sectes rivales.
Dreux, qui vit déployer leurs enseignes fatales,
Fut le théâtre affreux de leurs premiers exploits.
Le vieux Montmorency, près du tombeau des rois,
D’un plomb mortel atteint par une main guerrière,
De cent ans de travaux termina la carrière.
Guise auprès d’Orléans mourut assassiné.
Mon père malheureux, à la cour enchaîné,
Trop faible, et malgré lui servant toujours la reine,
Traîna dans les affronts sa fortune incertaine ;
Et, toujours de sa main préparant ses malheurs,
Combattit et mourut pour ses persécuteurs.
Condé, qui vit en moi le seul fils de son frère,
M’adopta, me servit et de maître et de père ;
Son camp fut mon berceau ; là, parmi les guerriers,
Nourri dans la fatigue à l’ombre des lauriers,
De la cour avec lui dédaignant l’indolence,
Ses combats ont été les jeux de mon enfance.
« Ô plaines de Jarnac ! ô coup trop inhumain !
Barbare Montesquiou, moins guerrier qu’assassin,
Condé, déjà mourant, tomba sous ta furie !
J’ai vu porter le coup ; j’ai vu trancher sa vie :
Hélas ! trop jeune encor, mon bras, mon faible bras
Ne put ni prévenir ni venger son trépas.
Le ciel, qui de mes ans protégeait la faiblesse,
Toujours à des héros confia ma jeunesse.
Coligny, de Condé le digne successeur,
De moi, de mon parti devint le défenseur.
Je lui dois tout, madame, il faut que je l’avoue ;
Et d’un peu de vertu si l’Europe me loue,
Si Rome a souvent même estimé mes exploits,
C’est à vous, ombre illustre, à vous que je le dois.
Je croissais sous ses yeux, et mon jeune courage
Fit longtemps de la guerre un dur apprentissage.
Il m’instruisait d’exemple au grand art des héros :
Je voyais ce guerrier, blanchi dans les travaux,
Soutenant tout le poids de la cause commune
Et contre Médicis et contre la fortune ;
Chéri dans son parti, dans l’autre respecté ;
Malheureux quelquefois, mais toujours redouté ;
Savant dans les combats, savant dans les retraites ;
Plus grand, plus glorieux, plus craint dans ses défaites
Que Dunois ni Gaston ne l’ont jamais été
Dans le cours triomphant de leur prospérité.
« Après dix ans entiers de succès et de pertes,
Médicis, qui voyait nos campagnes couvertes
D’un parti renaissant qu’elle avait cru détruit,
Lasse enfin de combattre et de vaincre sans fruit,
Voulut, sans plus tenter des efforts inutiles,
Terminer d’un seul coup les discordes civiles,
La cour de ses faveurs nous offrit les attraits ;
Et n’ayant pu nous vaincre, on nous donna la paix.
Quelle paix, juste Dieu ! Dieu vengeur que j’atteste,
Que de sang arrosa son olive funeste !
Ciel ! faut-il voir ainsi les maîtres des humains
Du crime à leurs sujets aplanir les chemins !
« Coligny, dans son cœur à son prince fidèle,
Aimait toujours la France en combattant contre elle :
Il chérit, il prévint l’heureuse occasion
Qui semblait de l’État assurer l’union.
Rarement un héros connaît la défiance :
Parmi ses ennemis il vint plein d’assurance ;
Jusqu’au milieu du Louvre il conduisit mes pas.
Médicis en pleurant me reçut dans ses bras,
Me prodigua longtemps des tendresses de mère,
Assura Coligny d’une amitié sincère,
Voulait par ses avis se régler désormais,
L’ornait de dignités, le comblait de bienfaits,
Montrait à tous les miens, séduits par l’espérance,
Des faveurs de son fils la flatteuse apparence.
Hélas ! nous espérions en jouir plus longtemps.
« Quelques-uns soupçonnaient ces perfides présents,
Les dons d’un ennemi leur semblaient trop à craindre.
Plus ils se défiaient, plus le roi savait feindre :
Dans l’ombre du secret, depuis peu Médicis
À la fourbe, au parjure, avait formé son fils,
Façonnait aux forfaits ce cœur jeune et facile ;
Et le malheureux prince, à ses leçons docile,
Par son penchant féroce à les suivre excité,
Dans sa coupable école avait trop profité.
« Enfin, pour mieux cacher cet horrible mystère,
Il me donna sa sœur, il m’appela son frère.
Ô nom qui m’as trompé ! vains serments ! nœudfatal !
Hymen qui de nos maux fus le premier signal !
Tes flambeaux, que du ciel alluma la colère,
Éclairaient à mes yeux le trépas de ma mère.
Je ne suis point injuste, et je ne prétends pas
À Médicis encore imputer son trépas :
J’écarte des soupçons peut-être légitimes,
Et je n’ai pas besoin de lui chercher des crimes.
Ma mère enfin mourut. Pardonnez à des pleurs
Qu’un souvenir si tendre arrache à mes douleurs.
Cependant tout s’apprête, et l’heure est arrivée
Qu’au fatal dénoûment la reine a réservée.
« Le signal est donné sans tumulte et sans bruit ;
C’était à la faveur des ombres de la nuit.
De ce mois malheureux l’inégale courrière
Semblait cacher d’effroi sa tremblante lumière :
Coligny languissait dans les bras du repos,
Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots.
Soudain de mille cris le bruit épouvantable
Vient arracher ses sens à ce calme agréable :
Il se lève, il regarde, il voit de tous côtés
Courir des assassins à pas précipités ;
Il voit briller partout les flambeaux et les armes,
Son palais embrasé, tout un peuple en alarmes,
Ses serviteurs sanglants dans la flamme étouffés,
Les meurtriers en foule au carnage échauffés,
Criant à haute voix : « Qu’on n’épargnepersonne ;
C’est Dieu, c’est Médicis, c’est le roi quil’ordonne ! »
Il entend retentir le nom de Coligny ;
Il aperçoit de loin le jeune Téligny,
Téligny dont l’amour a mérité sa fille,
L’espoir de son parti, l’honneur de sa famille,
Qui, sanglant, déchiré, traîné par des soldats,
Lui demandait vengeance, et lui tendait les bras.
« Le héros malheureux, sans armes, sans défense,
Voyant qu’il faut périr, et périr sans vengeance,
Voulut mourir du moins comme il avait vécu,
Avec toute sa gloire et toute sa vertu.
« Déjà des assassins la nombreuse cohorte
Du salon qui l’enferme allait briser la porte ;
Il leur ouvre lui-même, et se montre à leurs yeux
Avec cet œil serein, ce front majestueux,
Tel que dans les combats, maître de son courage,
Tranquille il arrêtait ou pressait le carnage.
« À cet air vénérable, à cet auguste aspect,
Les meurtriers surpris sont saisis de respect ;
Une force inconnue a suspendu leur rage.
« Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage,
« Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs,
« Que le sort des combats respecta quarante ans ;
« Frappez, ne craignez rien ; Coligny vouspardonne ;
« Ma vie est peu de chose, et je vous l’abandonne…
« J’eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous… »
Ces tigres à ces mots tombent à ses genoux :
L’un, saisi d’épouvante, abandonne ses armes ;
L’autre embrasse ses pieds, qu’il trempe de ses larmes
Et de ses assassins ce grand homme entouré
Semblait un roi puissant par son peuple adoré.
« Besme, qui dans la cour attendait sa victime,
Monte, accourt, indigné qu’on diffère son crime ;
Des assassins trop lents il veut hâter les coups ;
Aux pieds de ce héros il les voit trembler tous.
À cet objet touchant lui seul est inflexible ;
Lui seul, à la pitié toujours inaccessible,
Aurait cru faire un crime et trahir Médicis,
Si du moindre remords il se sentait surpris.
À travers les soldats il court d’un pas rapide :
Coligny l’attendait d’un visage intrépide ;
Et bientôt dans le flanc ce monstre furieux
Lui plonge son épée, en détournant les yeux,
De peur que d’un coup d’œil cet auguste visage
Ne fît trembler son bras, et glaçât son courage.
Du plus grand des Français tel fut le triste sort,
On l’insulte, on l’outrage encore après sa mort,
Son corps, percé de coups, privé de sépulture,
Des oiseaux dévorants fut l’indigne pâture ;
Et l’on porta sa tête aux pieds de Médicis,
Conquête digne d’elle, et digne de son fils.
Médicis la reçut avec indifférence,
Sans paraître jouir du fruit de sa vengeance,
Sans remords, sans plaisir, maîtresse de ses sens,
Et comme accoutumée à de pareils présents.
« Qui pourrait cependant exprimer les ravages
Dont cette nuit cruelle étala les images ?
La mort de Coligny, prémices des horreurs,
N’était qu’un faible essai de toutes leurs fureurs.
D’un peuple d’assassins les troupes effrénées,
Par devoir et par zèle au carnage acharnées,
Marchaient le fer en main, les yeux étincelants,
Sur les corps étendus de nos frères sanglants.
Guise, était à leur tête, et, bouillant de colère,
Vengeait sur tous les miens les mânes de son père.
Nevers, Gondi, Tavanne, un poignard à la main,
Échauffaient les transports de leur zèle inhumain ;
Et, portant devant eux la liste de leurs crimes,
Les conduisaient au meurtre, et marquaient les victimes.
« Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris,
Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris,
Le fils assassiné sur le corps de son père,
Le frère avec la sœur, la fille avec la mère,
Les époux expirant sous leurs toits embrasés,
Les enfants au berceau sur la pierre écrasés :
Des fureurs des humains c’est ce qu’on doit attendre.
Mais ce que l’avenir aura peine à comprendre,
Ce que vous-même encore à peine vous croirez,
Ces monstres furieux, de carnage altérés,
Excités par la voix des prêtres sanguinaires,
Invoquaient le Seigneur en égorgeant leurs frères ;
Et, le bras tout souillé du sang des innocents,
Osaient offrir à Dieu cet exécrable encens.
« Ô combien de héros indignement périrent !
Resnel et Pardaillan chez les morts descendirent ;
Et vous, brave Guerchy, vous, sage Lavardin,
Digne de plus de vie et d’un autre destin.
Parmi les malheureux que cette nuit cruelle
Plongea dans les horreurs d’une nuit éternelle,
Marsillac et Soubise, au trépas condamnés,
Défendent quelque temps leurs jours infortunés.
Sanglants, percés de coups, et respirant à peine,
Jusqu’aux portes du Louvre on les pousse, on lestraîne ;
Ils teignent de leur sang ce palais odieux,
En implorant leur roi, qui les trahit tous deux.
« Du haut de ce palais excitant la tempête,
Médicis à loisir contemplait cette fête :
Ses cruels favoris, d’un regard curieux,
Voyaient les flots de sang regorger sous leurs yeux,
Et de Paris en feu les ruines fatales
Étaient de ces héros les pompes triomphales.
« Que dis-je ! ô crime ! ô honte ! Ô comble denos maux !
Le roi, le roi lui-même, au milieu des bourreaux,
Poursuivant des proscrits les troupes égarées,
Du sang de ses sujets souillait ses mains sacrées :
Et ce même Valois que je sers aujourd’hui,
Ce roi qui par ma bouche implore votre appui,
Partageant les forfaits de son barbare frère,
À ce honteux carnage excitait sa colère.
Non qu’après tout Valois ait un cœur inhumain,
Rarement dans le sang il a trempé sa main ;
Mais l’exemple du crime assiégeait sa jeunesse ;
Et sa cruauté même était une faiblesse.
« Quelques-uns, il est vrai, dans la foule des morts,
Du fer des assassins trompèrent les efforts.
De Caumont, jeune enfant, l’étonnante aventure
Ira de bouche en bouche à la race future.
Son vieux père, accablé sous le fardeau des ans,
Se livrait au sommeil entre ses deux enfants ;
Un lit seul enfermait et les fils et le père.
Les meurtriers ardents, qu’aveuglait la colère,
Sur eux à coups pressés enfoncent le poignard
Sur ce lit malheureux la mort vole au hasard.
« L’Éternel en ses mains tient seul nos destinées ;
Il sait, quand il lui plaît, veiller sur nos années,
Tandis qu’en ses fureurs l’homicide est trompé.
D’aucun coup, d’aucun trait, Caumont ne fut frappé.
Un invisible bras, armé pour sa défense,
Aux mains des meurtriers dérobait son enfance ;
Son père, à son côté, sous mille coups mourant,
Le couvrait tout entier de son corps expirant ;
Et, du peuple et du roi trompant la barbarie,
Une seconde fois il lui donna la vie.
« Cependant que faisais-je en ces affreux moments ?
Hélas ! trop assuré sur la foi des serments,
Tranquille au fond du Louvre, et loin du bruit des armes,
Mes sens d’un doux repos goûtaient encor les charmes.
Ô nuit, nuit effroyable ! ô funeste sommeil !
L’appareil de la mort éclaira mon réveil.
On avait massacré mes plus chers domestiques ;
Le sang de tous côtés inondait mes portiques :
Et je n’ouvris les yeux que pour envisager
Les miens que sur le marbre on venait d’égorger.
Les assassins sanglants vers mon lit s’avancèrent ;
Leurs parricides mains devant moi se levèrent ;
Je touchais au moment qui terminait mon sort ;
Je présentai ma tête, et j’attendis la mort.
« Mais, soit qu’un vieux respect pour le sang de leursmaîtres
Parlât encor pour moi dans le cœur de ces traîtres ;
Soit que de Médicis l’ingénieux courroux
Trouvât pour moi la mort un supplice trop doux ;
Soit qu’enfin, s’assurant d’un port durant l’orage,
Sa prudente fureur me gardât pour otage,
On réserva ma vie à de nouveaux revers,
Et bientôt de sa part on m’apporta des fers.
« Coligny, plus heureux et plus digne d’envie,
Du moins, en succombant, ne perdit que la vie ;
Sa liberté, sa gloire au tombeau le suivit…
Vous frémissez, madame, à cet affreux récit :
Tant d’horreur vous surprend ; mais de leur barbarie
Je ne vous ai conté que la moindre partie.
On eût dit que, du haut de son Louvre fatal,
Médicis à la France eût donné le signal ;
Tout imita Paris : la mort sans résistance
Couvrit en un moment la face de la France.
Quand un roi veut le crime, il est trop obéi !
Par cent mille assassins son courroux fut servi ;
Et des fleuves français les eaux ensanglantées
Ne portaient que des morts aux mers épouvantées.

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