La Pucelle d’Orléans

Chant III

 

ARGUMENT.

Description du palais de la Sottise. Combats vers Orléans. Agnèsse revêt de l’armure de Jeanne pour aller trouver son amant: elleest prise par les Anglais, et sa pudeur souffre beaucoup.

 

Ce n’est le tout d’avoir un grand courage,
Un coup d’oeil ferme au milieu des combats,
D’être tranquille à l’aspect du carnage,
Et de conduire un monde de soldats;
Car tout cela se voit en tous climats,
Et tour à tour ils ont cet avantage.
Qui me dira si nos ardents Français
Dans ce grand art, l’art affreux de la guerre,
Sont plus savants que l’intrépide Anglais?
Si le Germain l’emporte sur l’Ibère?
Tous ont vaincu, tous ont été défaits.
Le grand Condé fut vaincu par Turenne,
Le fier Villars fut battu par Eugène;
De Stanislas le vertueux support,
Ce roi soldat, don Quichotte du Nord,
Dont la valeur a paru plus qu’humaine,
N’a-t-il pas vu, dans le fond de l’Ukraine,
A Pultava tous ses lauriers flétris
Par un rival, objet de ses mépris?
Un beau secret serait, à mon avis,
De bien savoir éblouir le vulgaire,
De s’établir un divin caractère;
D’en imposer aux yeux des ennemis;
Car les Romains, à qui tout fut soumis,
Domptaient l’Europe au milieu des miracles.
Le ciel pour eux prodigua les oracles.
Jupiter, Mars, Pollux, et tous les dieux,
Guidaient leur aigle et combattaient pour eux.
Le grand Bacchus qui mit l’Asie en cendre,
L’antique hercule, et le fier Alexandre,
Pour mieux régner sur les peuples conquis,
De Jupiter ont passé pour les fils:
Et l’on voyait les princes de la terre
A leurs genoux redouter le tonnerre,
Tomber du trône, et leur offrir des voeux.
Denis suivit ces exemples fameux,
Il prétendit que Jeanne la Pucelle
Chez les Anglais passât même pour telle;
Et que Bedford, et l’amoureux Talbot,
Et Tirconel, et Chandos l’indévot,
Crussent la chose, et qu’ils vissent dans Jeanne
Un bras divin, fatal à tout profane.
Pour réussir en ce hardi dessein,
Il s’en va prendre un vieux bénédictin,
Non tel que ceux dont le travail immense
Vient d’enrichir les libraires de France;
Mais un prieur engraissé d’ignorance,
Et n’ayant lu que son missel latin:
Frère Lourdis fut le bon personnage
Qui fut choisi pour ce nouveau voyage.
Devers la lune, où l’ont tient que jadis
Était placé des fous le paradis,
Sur les confins de cet abîme immense,
Où le Chaos, et l’Érèbe, et la Nuit,
Avant les temps de l’univers produit,
Ont exercé leur aveugle puissance,
Il est un vaste et caverneux séjour,
Peu caressé des doux rayons du jour,
Et qui n’a rien qu’une lumière affreuse,
Froide, tremblante, incertaine, et trompeuse:
Pour toute étoile on a des feux follets;
L’air est peuplé de petits farfadets.
De ce pays la reine est la Sottise.
Ce vieil enfant porte une barbe grise,
Oeil de travers, et bouche à la Danchet.
Sa lourde main tient pour sceptre un hochet.
De l’ignorance elle est, dit-on, la fille.
Près de son trône est sa sotte famille,
Le fol Orgueil, l’Opiniâtreté,
Et la Paresse, et la Crédulité.
Elle est servie, elle est flattée en reine;
On la croirait en effet souveraine:
Mais ce n’est rien qu’un fantôme impuissant,
Un Chilpéric, un vrai roi fainéant.
La Fourberie est son ministre avide;
Tout est réglé par ce maire perfide;
Et la Sottise est son digne instrument.
Sa cour plénière est à son gré fournie
De gens profonds en fait d’astrologie,
Sûrs de leur art, à tous moments déçus,
Dupes, fripons, et partant toujours crus.
C’est là qu’on voit les maîtres d’alchimie
Faisant de l’or et n’ayant pas un sou,
Les roses-croix, et tout ce peuple fou
Argumentant sur la théologie.
Le gros Lourdis, pour aller en ces lieux,
Fut donc choisi parmi tous ses confrères.
Lorsque la nuit couvrait le front des cieux
D’un tourbillon de vapeurs non légères,
Enveloppé dans le sein du repos,
Il fut conduit au paradis des sots.
Quand il y fut, il ne s’étonna guères:
Tout lui plaisait, et même en arrivant
Il crut encore être dans son couvent.
Il vit d’abord la suite emblématique
Des beaux tableaux de ce séjour antique.
Cacodémon, qui ce grand temple orna,
Sur la muraille à plaisir griffonna
Un long croquis de toutes nos sottises,
Traits d’étourdi, pas de clerc, balourdises,
Projets mal faits, plus mal exécutés,
Et tous les mois du Mercure vantés.
Dans cet amas de merveilles confuses,
Parmi ces flots d’imposteurs et de buses,
On voit surtout un superbe Écossais;
Law est son nom; nouveau roi des Français,
D’un beau papier il porte un diadème,
Et sur son front il est écrit système;
Environné de grands ballots de vent,
Sa noble main les donne à tout venant
Prêtres, catins, guerriers, gens de justice,
Lui vont porter leur or par avarice.
Ah! quel spectacle! ah! vous êtes donclà,
Tendre Escobar, suffisant Molina,
Petit Doucin, dont la main pateline
Donne à baiser une bulle divine
Que Le Tellier lourdement fabriqua,
Dont Rome même en secret se moqua,
Et qui chez nous est la noble origine
De nos partis, de nos divisions,
Et, qui pis est, de volumes profonds,
Remplis, dit-on, de poisons hérétiques,
Tous poisons froids, et tous soporifiques.
Les combattants, nouveaux Bellérophons,
Dans cette nuit, montés sur des Chimères,
Les yeux bandés, cherchent leurs adversaires;
De longs sifflets leur servent de clairons;
Et, dans leur docte et sainte frénésie,
Ils vont frappant à grands coups de vessie.
Ciel! que d’écrits, de disquisitions,
De mandements, et d’explications,
Que l’on explique encor, peur de s’entendre!
O chroniqueur des héros du Scamandre,
Toi qui jadis des grenouilles, des rats,
Si doctement as chanté les combats,
Sors du tombeau, viens célébrer la guerre
Que pour la bulle on fera sur la terre!
Le janséniste, esclave du destin,
Enfant perdu de la grâce efficace,
Dans ses drapeaux porte un saint Augustin,
Et pour plusieurs il marche avec audace.
Les ennemis s’avancent tout courbés
Dessus le dos de cent petits abbés.
Cessez, cessez, ô discordes civiles!
Tout va changer: place, place, imbéciles!
Un grand tombeau sans ornement, sans art,
Est élevé non loin de Saint-Médard.
L’esprit divin, pour éclairer la France,
Sous cette tombe enferme sa puissance;
L’aveugle y court, et d’un pas chancelant
Aux Quinze-Vingts retourne en tâtonnant.
Le boiteux vient clopinant sur la tombe,
Crie hosanna, saute, gigotte, et tombe.
Le sourd approche, écoute, et n’entend rien.
Tout aussitôt de pauvres gens de bien
D’aise pâmés, vrais témoins de miracle,
Du bon Pâris baisent le tabernacle.
Frère Lourdis, fixant ses deux gros yeux,
Voit ce saint oeuvre, en rend grâces aux cieux,
Joint les deux mains, et, riant d’un sot rire,
Ne comprend rien, et toute chose admire.
Ah! le voici ce savant tribunal,
Moitié prélats et moitié monacal;
D’inquisiteurs une troupe sacrée
Est là pour Dieu de sbires entourée.
Ces saints docteurs, assis en jugement,
Ont pour habits plumes de chat-huant:
Oreilles d’âne ornent leur tête auguste,
Et, pour peser le juste avec l’injuste,
Le vrai, le faux, balance est dans leurs mains.
Cette balance a deux larges bassins;
L’un tout comblé contient l’or qu’ils escroquent,
Le bien, le sang des pénitents qu’ils croquent;
Dans l’autre sont bulles, brefs, oremus,
Beaux chapelets, scapulaires, agnus.
Aux pieds bénits de la docte assemblée
Voyez-vous pas le pauvre Galilée
Qui tout contrit leur demande pardon,
Bien condamné pour avoir eu raison?
Murs de Loudun, quel nouveau feu s’allume?
C’est un curé que le bûcher consume:
Douze faquins ont déclaré sorcier
Et fait griller messire Urbain Grandier.
Galigaï, ma chère maréchale,
Du parlement, épaulé de maint pair,
La compagnie ignorante et vénale
Te fait chauffer en feu brillant et clair,
Pour avoir fait pacte avec Lucifer.
Ah! qu’aux savants notre France est fatale!
Qu’il y fait bon croire au pape, à l’enfer,
Et se borner à savoir son Pater!
Je vois plus loin cet arrêt authentique
Pour Aristote et contre l’émétique.
Venez, venez, mon beau père Girard,
Vous méritez un long article à part.
Vous voilà donc, mon confesseur de fille,
Tendre dévot qui prêchez à la grille!
Que dites-vous des pénitents appas
De ce tendron converti dans vos bras?
J’estime fort cette douce aventure.
Tout est humain, Girard, en votre fait;
Ce n’est pas là pécher contre nature
Que de dévots en ont encor plus fait!
Mais, mon ami, je ne m’attendais guère
De voir entrer le diable en cette affaire.
Girard, Girard, tous vos accusateurs,
Jacobin, carme, et faiseur d’écriture,
Juges, témoins, ennemis, protecteurs,
Aucun de vous n’est sorcier, je vous jure.
Lourdis enfin voit nos vieux parlements
De vingt prélats brûler les mandements,
Et par arrêt exterminer la race
D’un certain fou qu’on nomme saint Ignace;
Mais, à leur tour, eux-mêmes ou les proscrit:
Quesnel en pleure, et saint Ignace en rit.
Paris s’émeut à leur destin tragique,
Et s’en console à l’Opéra-Comique.
O toi, Sottise! ô grosse déité,
De qui les flancs à tout âge ont porté
Plus de mortels que Cybèle féconde
N’avait jadis donné de dieux au monde,
Qu’avec plaisir ton grand oeil hébété
Voit tes enfants dont ma patrie abonde!
Sots traducteurs, et sots compilateurs,
Et sots auteurs, et non moins sots lecteurs.
Je t’interroge, ô suprême puissance!
Daigne m’apprendre, en cette foule immense,
De tes enfants qui sont les plus chéris,
Les plus féconds en lourds et plats écrits,
Les plus constants à broncher comme à braire
A chaque pas dans la même carrière:
Ah! je connais que tes soins les plus doux
Sont pour l’auteur du Journal de Trévoux.
Tandis qu’ainsi Denis notre bonpère
Devers la lune en secret préparait
Contre l’Anglais cet innocent mystère,
Une autre scène en ce moment s’ouvrait
Chez les grands fous du monde sublunaire.
Charle est déjà parti pour Orléans,
Ses étendards flottent au gré des vents.
A ses côtés, Jeanne, le casque en tête,
Déjà de Reims lui promet la conquête.
Voyez-vous pas ses jeunes écuyers,
Et cette fleur de loyaux chevaliers?
La lance au poing, cette troupe environne
Avec respect notre sainte amazone.
Ainsi l’on voit le sexe masculin
A Fontevrauld servir le féminin.
Le sceptre est là dans les mains d’une femme,
Et père Anselme est béni par madame.
La belle Agnès, en ces cruels moments,
Ne voyant plus son amant qu’elle adore,
Cède au chagrin dont l’excès la dévore;
Un froid mortel s’empare de ses sens:
L’ami Bonneau, toujours plein d’industrie,
En cent façons la rappelle à la vie.
Elle ouvre encor ses yeux, ces doux vainqueurs,
Mais ce n’est plus que pour verser des pleurs;
Puis sur Bonneau se penchant d’un air tendre:
« C’en est donc fait, dit-elle, on me trahit.
Où va-t-il donc? que veut-il entreprendre?
Était-ce là le serment qu’il me fit,
Lorsqu’à sa flamme il me fit condescendre?
Toute la nuit il faudra donc m’étendre,
Sans mon amant, seule au milieu d’un lit?
Et cependant cette Jeanne hardie,
Non des Anglais, mais d’Agnès ennemie,
Va contre moi lui prévenir l’esprit.
Ciel! que je hais ces créatures fières,
Soldats en jupe, hommasses chevalières,
Du sexe mâle affectant la valeur,
Sans posséder les agréments du nôtre,
A tous les deux prétendant faire honneur,
Et qui ne sont ni de l’un ni de l’autre! »
Disant ces mots elle pleure et rougit,
Frémit de rage, et de douleur gémit.
La jalousie en ses yeux étincelle;
Puis, tout à coup, d’une ruse nouvelle
Le tendre Amour lui fournit le dessein.
Vers Orléans elle prend son chemin,
De dame Alix et de Bonneau suivie.
Agnès arrive en une hôtellerie,
Où dans l’instant, lasse de chevaucher,
La fière Jeanne avait été coucher.
Agnès attend qu’en ce logis tout dorme,
Et cependant subtilement s’informe
Où couche Jeanne, où l’on met son harnois;
Puis dans la nuit se glisse en tapinois,
De Jean Chandos prend la culotte, et passe
Ses cuisses entre, et l’aiguillette lace;
De l’amazone elle prend la cuirasse.
Le dur acier, forgé pour les combats,
Presse et meurtrit ses membres délicats.
L’ami Bonneau la soutient sous les bras.
La belle Agnès dit alors à voix basse
« Amour, Amour, maître de tous mes sens,
Donne la force à cette main tremblante,
Fais-moi porter cette armure pesante,
Pour mieux toucher l’auteur de mes tourments.
Mon amant veut une fille guerrière,
Tu fais d’Agnès un soldat pour lui plaire:
Je le suivrai; qu’il permette aujourd’hui
Que ce soit moi qui combatte avec lui;
Et si jamais la terrible tempête
Des dards anglais vient menacer sa tête,
Qu’ils tombent tous sur ces tristes appas;
Qu’il soit du moins sauvé par mon trépas;
Qu’il vive heureux; que je meure pâmée
Entre ses bras, et que je meure aimée! »
Tandis qu’ainsi cette belle parlait,
Et que Bonneau ses armes lui mettait,
Le roi Charlot à trois milles était.
La tendre Agnès prétend à l’heure même,
Pendant la nuit, aller voir ce qu’elle aime.
Ainsi vêtue et pliant sous le poids,
N’en pouvant plus, maudissant son harnois,
Sur un cheval elle s’en va juchée,
Jambe meurtrie, et la fesse écorchée.
Le gros Bonneau, sur un normand monté,
Va lourdement, et ronfle à son côté.
Le tendre Amour, qui craint tout pour la belle,
La voit partir, et soupire pour elle.
Agnès à peine avait gagné chemin,
Qu’elle entendit devers un bois voisin
Bruit de chevaux et grand cliquetis d’armes.
Le bruit redouble; et voici des gendarmes,
Vêtus de rouge; et, pour comble de maux,
C’étaient les gens de monsieur Jean Chandos.
L’un d’eux s’avance, et demande: « Qui vive? »
A ce grand cri, notre amante naïve,
Songeant au roi, répondit sans détour:
« Je suis Agnès; vive France et l’Amour! »
A ces deux noms, que le ciel équitable
Voulut unir du noeud le plus durable,
On prend Agnès et son gros confident;
Ils sont tous deux menés incontinent
A ce Chandos qui, terrible en sa rage,
Avait juré de venger son outrage,
Et de punir les brigands ennemis
Qui sa culotte et son fer avaient pris.
Dans ces moments ou la main bienfaisante
Du doux sommeil laisse nos yeux ouverts,
Quand les oiseaux reprennent leurs concerts,
Qu’on sent en soi sa vigueur renaissante,
Que les désirs, pères des voluptés,
Sont par les sens dans notre âme excités;
Dans ces moments, Chandos, on te présente
La belle Agnès, plus belle et plus brillante
Que le soleil au bord de l’Orient.
Que sentis-tu, Chandos, en t’éveillant,
Lorsque tu vis cette nymphe si belle
A tes côtés, et tes grègues sur elle?
Chandos, pressé d’un aiguillon bien vif,
La dévorait de son regard lascif.
Agnès en tremble, et l’entend qui marmotte
Entre ses dents: « Je l’aurai ma culotte! »
A son chevet d’abord il la fait seoir.
« Quittez, dit-il, ma belle prisonnière,
Quittez ce poids d’une armure étrangère. »
Ainsi parlant, plein d’ardeur et d’espoir,
Il la décasque, il vous la décuirasse,
La belle Agnès s’en défend avec grâce;
Elle rougit d’une aimable pudeur,
Pensant à Charle, et soumise au vainqueur.
Le gros Bonneau, que le Chandos destine
Au digne emploi de chef de sa cuisine,
Va dans l’instant mériter cet honneur;
Des boudins blancs il était l’inventeur,
Et tu lui dois, ô nation française,
Pâtés d’anguille et gigots à la braise.
« Monsieur Chandos, hélas! que faites-vous?»
Disait Agnès d’un ton timide et doux.
« Pardieu, dit-il (tout héros anglais jure),
Quelqu’un m’a fait une sanglante injure.
Cette culotte est mienne; et je prendrai
Ce qui fut mien où je le trouverai. »
Parler ainsi, mettre Agnès toute nue,
C’est même chose; et la belle éperdue
Tout en pleurant était entre ses bras,
Et lui disait: « Non, je n’y consens pas. »
Dans l’instant même un horrible fracas
Se fait entendre, on crie: « Alerte, aux armes! »
Et la trompette, organe du trépas,
Sonne la charge, et porte les alarmes.
A son réveil, Jeanne cherchant en vain
L’affublement du harnois masculin,
Son bel armet ombragé de l’aigrette,
Et son haubert, et sa large braguette,
Sans raisonner saisit soudainement
D’un écuyer le dur accoutrement,
Monte à cheval sur son âne, et s’écrie:
« Venez venger l’honneur de la patrie. »
Cent chevaliers s’empressent sur ses pas;
Ils sont suivis de six cent vingt soldats.
Frère Lourdis, en ce moment de crise,
Du beau palais où règne la Sottise
Est descendu chez les Anglais guerriers,
Environné d’atomes tout grossiers,
Sur son gros dos portant balourderies,
Oeuvres de moine, et belles âneries.
Ainsi bâté, sitôt qu’il arriva,
Sur les Anglais sa robe il secoua,
Son ample robe; et dans leur camp versa
Tous les trésors de sa crasse ignorance,
Trésors communs au bon pays de France.
Ainsi des nuits la noire déité,
Du haut d’un char d’ébène marqueté,
Répand sur nous les pavots et les songes,
Et nous endort dans le sein des mensonges.

 

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