Rose-d’Amour

Chapitre 11

 

Le lendemain fut pareil. Bernard passa etrepassa devant ma maison, sans même lever les yeux sur ma fenêtre.Oh ! sa mère avait dû lui raconter de moi de terribleshistoires. Je ne puis vous dire, madame, combien j’étais indignée.Quelque chose qu’on m’eût dit de lui, de quelque crime qu’on l’eûtaccusé, je n’en aurais rien cru ; et lui, sur un simple récit,me croyait coupable et me condamnait sans m’entendre.

Que dis-je ? il me condamnait ! ilpoussait si loin le mépris qu’il ne daignait pas s’informer de moi,ni douter un seul instant ! Et tous ces bruits infâmes quiavaient couru sur moi, lui seul en était cause ; quand lemonde entier m’aurait condamnée, lui seul aurait dûm’absoudre : et pendant que je vivais dans la solitude et ledésespoir, il fêtait ses amis, il en était fêté ; il riaitpeut-être quand on lui parlait de moi !

Cette pensée devint si continuelle et sidésespérante, que je crus retrouver un moment la force d’oublierBernard et de me faire à moi seule une vie, puisque je ne pouvaisplus être mariée à celui pour qui j’avais tout sacrifié.

Je continuai d’aller à l’atelier en ayant soind’éviter les rues et les heures où je pouvais craindre la rencontrede Bernard. Je ne voulais pas qu’il me crût assez peu fière pour lerechercher et me justifier près de lui.

Il ne me fut pas du reste très-difficile del’éviter, car il prenait de son côté le même soin, et quoique lesdeux maisons fussent très-proches voisines l’une de l’autre, et queles deux jardins fussent très-petits et séparés seulement l’un del’autre par un mur à hauteur d’appui, nous vécûmes pendant troissemaines côte à côte sans nous voir et sans échanger uneparole.

Une seule fois, je le vis paraître à l’entréede la rue au moment où je sortais moi-même. Aussitôt je me sentispâlir si fortement que la force me manqua, et je rentrai chez moisans le regarder.

Ne croyez pas, madame, qu’il y eût là quelquesentiment de honte. Non : je me sentais forte devant lui. Toutle monde pouvait me reprocher d’avoir failli ; lui seul ne lepouvait pas, car je n’avais failli que pour lui.

Cependant on commençait à s’étonner de saconduite. Les histoires d’amour, c’est comme les assassinats ;tout le monde aime à en parler, et surtout les femmes. Mescamarades d’atelier s’aperçurent bien vite que Bernard ne pensaitplus à moi. On nous surveilla, on vit bien que ni publiquement nisecrètement nous n’avions ensemble aucune intelligence ; onlui en parla, et voici comment, car j’ai su plus tard toutel’affaire.

Un jour, une fille assez coquette du quartier,qui avait, je crois, quelque envie d’épouser Bernard, causait aveclui.

« Oh ! vous, dit-elle, on ne peutpas se fier à vous.

– Pourquoi ? demanda Bernard.

– N’avez-vous pas trompé cette pauvreRose-d’Amour. »

Bernard devint sombre tout à coup.

« Ne parlons pas de cela, dit-il. C’estelle qui m’a indignement trompé, et pour qui ? pour ceMatthieu, un misérable, pour Jean-Paul, un enfant trouvé, et quisait encore pour combien d’autres ? Ah ! lamalheureuse ! elle m’a bien fait souffrir ! »

Il faut vous dire qu’en effet le pauvreJean-Paul, après que je l’eus refusé, ne se tint pas pour battu, etraconta son amour à tous les voisins ; et quoiqu’il eût dittrès-honnêtement et très-franchement toute la vérité, les autresfilles, qui se trouvaient blessées de la préférence qu’il medonnait, avaient raconté l’histoire tout autrement que lui, disantqu’il en agissait ainsi par ruse et pour mieux cacher son jeu.

La conversation de Bernard et de cette filleme fut bientôt répétée par une de mes camarades d’atelier, car onse faisait un plaisir de me tourmenter, parce que je ne voulaisjamais rendre le mal pour le mal, ayant toujours à l’esprit cetteparole de Jésus-Christ, que je lisais tous les soirs dansl’Évangile : « Aimez-vous les uns les autres. »

Ces paroles de Bernard me rejetèrent denouveau dans une douleur dont vous ne pouvez avoir d’idée. Perdreses amis, ses parents, son mari, c’est le plus grand malheur dumonde ; mais se sentir méprisée de celui qu’on aime le plus,n’est-ce pas le comble de toutes les calamités ?

Alors, je commençai à désespérer de tout et àme dégoûter de la vie. Les livres saints eux-mêmes, que je lisaissi souvent, n’avaient plus de consolation pour moi.

« Oui, puisqu’on me traite comme unemalheureuse femme, odieuse à tous et méprisée de tous, pensai-je,c’est que Dieu ne veut pas que je vive plus longtemps, c’est que jen’ai plus rien à faire ici-bas. »

Hélas ! madame, je ne me justifie pas, jevous raconte toutes mes pensées. Cependant, au moment de mourir,j’étais retenue par la crainte de laisser Bernardine seule sur laterre et exposée peut-être aux mêmes malheurs que sa mère.

« Eh bien, me dis-je, je vais la luiléguer en mourant. S’il ne m’aime plus, du moins il aimera safille. »

Un soir, donc, je mis le lit de Bernardinedans la chambre qui était à côté de la mienne, je fermaisoigneusement la porte, j’écrivis à Bernard une lettre quevoici :

« Bernard, tu m’as perdue, tu m’asabandonnée. Je te pardonne, je meurs. Prends soin de ta fille. À cedernier moment, où je vais paraître devant Dieu, je le jure, jen’ai jamais aimé que toi. Tu élèveras Bernardine et tu lui parlerasquelquefois de sa mère, n’est-ce pas ? Adieu ! »

En même temps, je m’habillai de ma plus bellerobe, j’allumai au milieu de la chambre le feu que j’avais mis dansun réchaud, et je me couchai sur mon lit, en laissant sur la tableune lampe allumée.

Mais avant de vous dire ce qui suivit, il fautque vous sachiez que les paroles de Bernard n’avaient pas étérapportées à moi seule. Elles arrivèrent aussi jusqu’aux oreillesde mon pauvre ami Jean-Paul.

Comme c’était un très-honnête garçon, toutrempli de délicatesse, il ne voulut pas souffrir qu’on m’accusâtfaussement d’une faute qu’il savait fort bien que je n’avais pascommise, et il voulut m’en justifier lui-même. Il alla donc trouverBernard.

C’était après la journée terminée. Bernard,fatigué de son travail, mécontent de moi, de tout le monde etpeut-être de lui-même, le reçut fort mal ; mais Jean-Paul nese rebuta point.

« Tes grands airs ne m’imposent pas,dit-il à Bernard. Je suis bon tout comme un autre pour te prêter lecollet, et il faut que tu m’écoutes.

– Parle donc, puisque tu veux parler.

– Oui, je veux parler et dire la vérité,et peut-être suis-je le seul qui puisse ou qui veuille la dire surRose-d’Amour.

– Oh ! oh ! dit Bernard, que ceton-là et la sincérité connue de Jean-Paul engagèrent à l’écouterplus attentivement.

– Oui, l’on t’a menti, si l’on t’a ditque Rose-d’Amour m’avait aimé.

– Sais-tu que c’est ma mère qui me l’adit ?

– Eh bien, sauf ton respect, la mèreBernard a menti comme tous les autres. Il y a ici une ligue contrecette pauvre Rose-d’Amour, et j’en sais bien la raison ; c’estqu’elle a plus d’esprit, de bonté et de raison dans son petit doigtque toutes celles qui font tant les dédaigneuses n’en ont danstoute leur personne. Et, tiens, pour preuve, si tu y renonces, jel’épouse.

– Toi ? dit Bernard étonné.

– Oui, moi, Jean-Paul, dit laPaire-de-Ciseaux, et si elle l’avait voulu il y a deuxans, ce serait déjà fait ; mais elle t’attendait, la pauvrecréature, et voilà comment tu la récompenses.

– Mais, dit Bernard toujours défiant,quel intérêt as-tu à me la faire épouser ?

– Pauvre Bernard ! tu es bien de larace de ceux qui disent toujours : « Voilà un honnêtehomme. Quel intérêt a-t-il à être honnête ? » Ehbien ! oui, puisque tu veux le savoir, oui, j’ai un intérêt,c’est que si tu l’abandonnes positivement, peut-être voudra-t-ellede moi ; et ma foi, je ne ferai pas le difficile ; je laprendrai dès demain, si elle veut, et même je t’inviterai à lanoce.

– Qui t’empêche de commencer parlà ?

– Ah ! c’est que je veux qu’elle nedoute pas que tu l’abandonnes. Cela pourra la décider en ma faveur.Et pour preuve de cet abandon, je veux que tu sois mon garçond’honneur, et que tu ailles lui faire ma demande en mariage.

– Tu es fou !

– Je ne suis pas fou du tout ; jesuis très-sensé. Je la connais depuis sept ans ; je l’aitoujours vue aimable, douce, gaie, et fidèle à son devoir et à toi.C’est une femme comme celle-là qu’il me faut. Je me moque du passé.Ne suis-je pas moi-même un enfant trouvé ? et si mon cœur estcontent, ai-je besoin de prendre l’avis du voisin ?

– Mais enfin, dit Bernard qui doutaittoujours, tu la prends quoiqu’elle ait été ma maîtresse ; nepourrais-tu pas la prendre aussi quoiqu’elle eût appartenu àMatthieu comme à moi ?

– Et tu crois cela, imbécile ?Matthieu s’est vanté, comme un fanfaron qu’il est, et jamais il n’abaisé le bas de sa robe. D’ailleurs, si tu ne l’aimes plus, quet’importe Matthieu et tout l’univers ?

– Mais tu voulais me la faire épouser,tout à l’heure.

– Moi ? jamais je ne t’en ai parlé.Je pense que c’est ton devoir parce qu’elle t’aime, et parcequ’elle a une fille de toi ; mais je crois aussi que tu larendras très-malheureuse, car tu es orgueilleux, égoïste, tu croisque le soleil et la lune tournent autour de toi, et tu tournestoi-même à tout vent comme une girouette. Le premier venu te faitvoir des étoiles en plein midi. Quand tu es venu ici, l’on t’a faitcroire tout ce qu’on a voulu ; tu as tout avalé parce que tues sans réflexion, et tu as rejeté cette pauvre Rose parce que tues plein de vanité ; et si vous vous mariez et qu’une méchantelangue te parle encore d’elle, tu es si fou que tu croiras tout, tute mettras en colère, tu la battras ou la tueras, et, dans tous lescas, tu la rendras éternellement malheureuse. Moi, au contraire, jel’aimerai toute ma vie, et elle m’aimera aussi, je le sais, non pasd’amour, car on n’aime pas deux fois, mais de bonne et tendreamitié ; et je serai son mari, je saurai toutes ses pensées,et je l’aimerai et l’honorerai éternellement, et je la protégeraicontre tous, et j’ôterai pour elle les cailloux du chemin où elles’est blessée si souvent, la pauvre fille ! Et s’il faut…

– Écoute, interrompit Bernard, tu es unhonnête homme, je le sais, et tu ne voudrais pas me tromper. Jurequ’elle ne t’a jamais aimé.

– Je le jure.

– Et jure aussi qu’elle n’a jamais aiméMatthieu.

– Je jure que je le crois, ditJean-Paul : mais si tu veux savoir la vérité, interroge-lelui-même. J’irai volontiers chez lui avec toi, et je serai votretémoin.

– Eh bien ! allons, dit Bernard…Ah ! si tu avais dit la vérité, quels remords pourmoi ! »

Matthieu était chez lui et fronça le sourcilen les voyant entrer. Il se douta bien à leur mine que Jean-Paul etBernard venaient chercher une explication sérieuse.

« Que me voulez-vous ?demanda-t-il.

– Te parler en particulier, dit Bernard.Fais sortir tes enfants.

– Sortons nous-mêmes », ditMatthieu.

Et comme s’il eût craint quelque attaque, ilprit dans un coin un fort bâton de houx. À cette vue Bernard, quicomprit sa pensée, en prit une autre de force et de longueurégales ; Jean-Paul resta seul sans armes.

« Viens sur la route, un peu loin desmaisons, dit Bernard. Il ne faut pas que personne, exceptéJean-Paul que voilà, entende la question que je vais te faire, nita réponse.

Matthieu y consentit, et ils marchèrent ensilence jusqu’auprès d’un petit bois qui n’était pas fortéloigné.

« C’est là, dit Bernard. Arrêtons-nous.On dit Matthieu, que tu t’es vanté d’avoir eu les bonnes grâces deRose-d’Amour ?

– Je ne m’en suis pas vanté, réponditMatthieu.

– Eh bien ! on l’a dit, et tu n’aspas dit le contraire.

– Ce n’est pas à moi à faire taire leslangues.

– Voyons, dit Bernard, qui commençait às’échauffer, as-tu été aimé d’elle, oui ou non ?

– De quel droit fais-tu cettequestion ? demanda Matthieu avec un grand sang-froid.

– Je devais l’épouser, et j’ai d’elle unefille. J’ai le droit de savoir si celle que je veux épouser estdigne de moi.

– Et quelle preuve as-tu que je vais direla vérité ? Va, laisse parler les femmes. Épouse Rose, si celate fait plaisir, et ne l’épouse pas si cela t’ennuie ; mais neva pas t’inquiéter et te tourmenter la cervelle pour savoir cequ’elle a fait en ton absence.

– Ainsi, tu refuses derépondre ?

– Je refuse.

– Défends-toi, car je vais te briser lecrâne.

– Fou ! dit l’autre, qu’est-ce quecela prouvera ? Mais si tu veux, je suis prêt. Engarde ! »

Ils se battirent à coups de bâton pendant unbon quart d’heure, éclairés seulement par la lune. Jean-Paul étaittémoin. Enfin, Matthieu reçut un dernier coup sur la tête, siviolent qu’il en demeura tout étourdi. Il s’assit dans le fossé quibordait la route, et se lava la figure, qui était couverte de sang.De son côté, Bernard se lavait aussi les mains dans l’eau dufossé.

« Maintenant, dit Matthieu, la batailleest finie, du moins pour ce soir, car je ne puis plus me soutenir,et il faudra me ramener chez moi. Je vais répondre franchement à taquestion. Oui, j’ai voulu plaire à Rose-d’Amour ; oui je suisallé chez elle un soir sans sa permission…

– Ah ! misérable, s’écria Bernard,tu l’avoues donc ?

– Pour moi, oui ; mais pour ellenon. Elle courut dans la rue en me voyant, et, comme je crusqu’elle allait appeler les voisins, je me mis à courir à traversles jardins. C’est ce jour-là qu’on me vit et qu’on fit toutes leshistoires que ta mère t’a racontées.

– Et pourquoi n’as-tu pas parlé plustôt ? dit Bernard.

– Pour te donner confiance. Si j’avaisparlé avant de me battre, tu aurais cru que je niais pour éviter labataille. D’ailleurs, entre nous, j’étais un peu jaloux de toi, etj’espérais bien te frotter les épaules. Le bon Dieu a voulu que lesmiennes fussent frottées et non les tiennes. »

Quand Bernard entendit ces paroles, il futsaisi d’une telle joie, qu’il voulut courir sur-le-champ vers laville pour se réconcilier avec moi ; mais Jean-Paul lerappela.

« Eh ! dit-il, donne-moi donc uncoup de main pour transporter Matthieu, qui va passer la nuit dansce fossé si tu ne m’aides.

– Qu’il y crève, s’il veut ! ditBernard ; il l’a bien mérité ! »

Cependant il vint au secours de son camaradeet amena Matthieu, qui était d’ailleurs plus meurtri de coups quegrièvement blessé.

Dès qu’il fut dans son lit, Bernard le quittapour venir se réconcilier avec moi. Bernard courait si vite quel’autre avait peine à le suivre. Il était dix heures du soir, ettout le quartier dormait déjà. Ils virent ma lampe allumée, àtravers les vitres, et frappèrent.

Le charbon était à peine allumé depuis unedemi-heure, et déjà la fumée se répandait dans l’appartement. Je mesentais défaillir et ne répondis pas à l’appel qu’on me faisait dudehors.

« Rose-d’Amour ! c’est moi !c’est moi ! » criait Bernard.

Je reconnus cette voix et je crus rêver ouentrer déjà dans la mort. Cependant les cris continuaient, et commeje ne répondais pas, Bernard frappa si violemment la fenêtrequ’elle s’ouvrit, à demi brisée, et il entra en sautant dans lachambre avec Jean-Paul. L’air frais entra avec eux et commença à meranimer.

« À la malheureuse ! dit Jean-Paul,elle a voulu s’asphyxier. »

Et il ouvrit la porte aussitôt.

À ces mots Bernard s’élança vers mon lit, etm’embrassa sans que j’eusse le temps de me reconnaître.

« Rose, chère Rose, c’est moi qui t’aimeet qui te demande pardon à genoux ! »

Je ne vous répéterai pas, madame, tout cequ’il me dit dans ce premier instant. Je l’entendais moi-même àpeine tant j’étais étonnée, joyeuse et troublée de ce changement.Avoir touché la mort de si près, et rentrer tout à coup dans lavie, dans la joie, dans le bonheur ?

« M’aimes-tu, mepardonnes-tu ? » demandait mille fois Bernard.

Pour toute réponse, je me laissai aller dansses bras.

À cette vue, Jean-Paul, que je n’avais pasencore aperçu, détourna la tête et sortit brusquement. Si généreuxqu’il fût, notre bonheur lui faisait mal.

Bernard passa la moitié de la nuit à meraconter tout ce qu’il avait souffert à cause de moi, toutes lesvilaines histoires qu’on lui avait écrites au régiment, et quand jevoulus me plaindre de sa crédulité, il me ferma la bouche d’unbaiser. De mon côté, je lui racontai tous mes malheurs, et commentla seule espérance de le revoir m’avait soutenue pendant ces septannées d’infortune.

« Va, va, dit-il, plus rien ne nousséparera. Dans quinze jours nous serons mariés. »

Mais quand je lui montrai notre petiteBernardine, qui dormait et n’avait rien su des événements de lanuit, il s’écria qu’elle était plus belle que tout ce qu’il avaitvu sur la terre, moi seule, exceptée, et il me jura sipassionnément de m’aimer toujours, que je vis bien qu’il disaitvrai et que je serais heureuse dorénavant pour le passé et pourl’avenir.

Douze jours après nous fûmes mariés. Laveille, Jean-Paul vint me dire adieu.

« Vous ne restez pas pour la noce ?lui dis-je.

– Non, Rose, je vous remercie. Vous êtesheureuse, et par moi ; j’en remercie le ciel, mais je ne puism’accoutumer à vous voir au bras d’un autre. Je pars ce soir pourl’Amérique. Là, je verrai du nouveau, et je vous oublieraipeut-être. Adieu. »

FIN

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