Cruelle Énigme

Chapitre 5LA MÈRE ET LE FILS

   Quinze joursplus tard, Hubert Liauran descendait sur le quai de la gare duNord, vers cinq heures du soir, revenant de Londres par le train dejour. Le comte Scilly et Mme Castel l’attendaient. Que devint-illorsqu’il aperçut, parmi les visages qui se pressaient autour desportes, celui de Thérèse? Ils avaient arrêté par lettres qu’ils serencontreraient le soir de ce jour, qui était un mardi, auThéâtre-Français, dans sa loge. Elle, pourtant, n’avait pas résistéau désir de le revoir quelques heures plus tôt, et dans ses yeuxéclatait une émotion suprême, faite du bonheur de le contempler etdu chagrin d’être séparée de lui ; car ils ne purent échangerqu’un salut, qui échappa heureusement à la grand’mère. Thérèsedisparut, et tandis que le jeune homme se tenait dans la salle desbagages, un involontaire mouvement de mauvaise humeur s’élevait enlui, qui lui faisait se dire que les deux vieilles gens, dont ilétait pourtant si aimé, auraient bien dû n’être pas là. Cettepetite impression pénible, qui lui montrait, à la minute même deson retour, la chaîne pesante des tendresses de famille, serenouvela aussitôt qu’il se retrouva en face de sa mère. Dès lepremier regard, il se sentit étudié, et, comme il n’avait guèrel’habitude des dissimulations, il se crut deviné. Ses yeux, eneffet, avaient changé, comme changent ceux d’une jeune filledevenue femme, d’un de ces changements imperceptibles qui résidentdans une si légère différence d’expression. Comment la mère s’yserait-elle trompée, elle qui depuis tant d’années suivait les plusvagues reflets de ces prunelles noires, et qui maintenant ysaisissait un fonds de félicité enivrée et insondable? Mais poserune question à ce sujet, la pauvre femme ne le pouvait pas. Lesnuances, ces événements de la vie du cœur, échappent aux formulesdes phrases, et de là naissent les pires malentendus. Hubert futtrès gai durant le dîner, d’une gaieté que rendait un peu nerveusela prévision d’une difficulté toute prochaine. Comment sa mèreallait-elle prendre sa sortie du soir? II n’y avait pas unedemi-heure qu’on avait quitté la table, lorsqu’il se leva, commequelqu’un qui va dire adieu.

– « Tu nous laisses?» fit Mme Liauran.

– « Oui, maman, « répondit-il avec unelégère rougeur à ses joues; « Emmanuel Deroy m’a chargé d’unecommission extrêmement pressée et que je dois exécuter dès ce soir…»

– « Tu ne peux pas la remettre à demainet nous donner ta première soirée?» fit Mme Castel, qui voulutépargner à sa fille l’humiliation d’un refus qu’elleprévoyait.

– « Véritablement non, grand’mère, »répliqua-il avec un ton de badinage enfantin; « ce ne serait pasgracieux pour mon ami, qui a été si gentil à Londres… »

– « II nous ment, »se dit Mme Liauran; et, comme le silence s’était fait parmi leshôtes du salon après le départ d’Hubert, elle écouta si la ported’entrée de l’hôtel allait s’ouvrir aussitôt. Il s’écoula unedemi-heure sans qu’elle entendît le bruit du battant. Elle n’y puttenir et pria le général d’aller jusque dans l’appartement du jeunehomme, sous le prétexte de prendre un livre, afin de savoir s’ils’était habillé. Il s’était habillé en effet. Il allait donc chezMme de Sauve, ou bien dans le monde, afin de l’y revoir. Ce fut laconclusion que tira de cet indice la mère jalouse, qui, pour lapremière fois, avoua au comte ses longues inquiétudes. L’accentdont elle parlait empêcha ce dernier de confesser à son tourl’emprunt qu’Hubert lui avait fait des trois mille francs, dépenséssans doute, songea-t-il, à suivre cette femme.

– « Il m’a menti unefois encore, » s’écria Mme Liauran, « lui qui avait une tellehorreur du mensonge. Ah! comme elle me l’a changé! » Ainsi,l’évidence d’une métamorphose de caractère subie par son fils latorturait dès ce premier jour. Ce fut pis encore durant ceux quisuivirent. Elle ne voulut cependant pas admettre tout de suite queson cher, son candide Hubert fût l’amant de Mme de Sauve. Elle nese résignait pas à l’idée qu’il put se rendre coupable d’une fautede cet ordre sans de terribles remords. Elle l’avait élevé dans desi étroits principes de religion ! Elle ignorait queprécisément le premier soin de Thérèse avait été d’endormir tousles scrupules de conscience de son jeune ami, en le conduisant, pard’insensibles degrés, de la tendresse timide à la passion brûlante.Pris au lacet de ce doux piège, Hubert n’avait à la lettre jamaisjugé sa vie depuis ces cinq mois, et la nature s’était faite lacomplice de la femme aimante. Nous nous repentons bien de nosplaisirs, mais il est malaisé d’avoir des remords du bonheur, etl’enfant était heureux d’une de ces félicités absolues qui nevoient même pas les souffrances qu’elles causent. C’était cependantsur le pouvoir de sa souffrance que Mme Liauran comptait presqueuniquement dans la campagne qu’elle avait entreprise, elle, unesimple femme qui ne savait de la vie que ses devoirs, contre unecréature qu’elle imaginait à la fois prestigieuse et fatale,ensorcelante et meurtrière. Elle avait adopté le naïf systèmecommun à toutes les jalousies tendres, et qui consiste à montrer sapeine. Elle se disait : « II verra que j’agonise. Est-ce que celane suffira pas?» Le malheur était qu’Hubert, enivré par sa passion,n’apercevait dans la peine de sa mère qu’une injustice tyrannique àl’égard d’une femme qu’il considérait comme divine, et d’un amourqu’il estimait sublime Lorsqu’il revenait du bois de Boulogne, lematin, après s’être promené à cheval et avoir vu passer Mme deSauve dans sa voiture attelée de deux ponettes grises qu’elleconduisait elle-même, il rencontrait à déjeuner le profil attristéde sa mère, et il se disait : « Elle n’a pas le droit d’êtretriste. Je ne lui ai rien pris de mon affection. » II raisonnait,au lieu de sentir. Sa mère lui mettait son cœur saignant sur sonchemin, et il passait outre. Quand il devait dîner au dehors, etqu’à l’instant du départ l’adieu de sa mère lui présageait que MmeLiauran passerait à le regretter une soirée de mélancolie, ilsongeait : « Si elle savait pourtant que Thérèse me reprochede consacrer à notre amour trop de mes heures? » Et c’était vrai.La maîtresse avait cette générosité facile des femmes qui se saventimmensément préférées, et qui se gardent bien de demander à celuiqui les aime d’agir comme elles le désirent. Le plaisir est sidélicat de laisser son amant libre, de l’encourager même à voussacrifier à d’autres devoirs, quand on est certaine de ce que serasa décision! Il arrivait aussi qu’Hubert revînt à l’hôtel de la rueVaneau ayant eu avec Thérèse un rendez-vous secret dans la journée.- Emmanuel Deroy avait mis à la disposition de son ami la petitegarçonnière qu’il conservait avenue Friedland. – Mais alors, soitque la tristesse nerveuse dont s’accompagnent les trop vifsplaisirs le rendit cruel, soit que de secrets remords de consciencevinssent le tourmenter, soit que le contraste fût trop fort entreles formes charmantes que prenait la tendresse de Thérèse et lesformes tristes que revêtait celle de Mme Liauran, le jeune hommedevenait réellement ingrat. L’irritation grandissait en lui, et nonla pitié, devant le chagrin de celle dont il était pourtant le filsidolâtré. Marie-Alice saisissait cette nuance, et elle en souffraitplus que de tout le reste, sans deviner que l’excès de sa douleurétait une faute irréparable de conduite et qu’une comparaisondémoralisante s’établissait dans l’esprit d’Hubert entre lessévérités de la famille et les caressantes délices de l’affectionchoisie.

La mère, épuisée par une inquiétudecontinuelle, était à bout de forces, quand un événement inattendu,quoique facile à prévoir, mit davantage encore en sailliel’antagonisme qui la faisait se heurter sans cesse contre son fils.On était dans la semaine sainte. Elle avait compté sur laconfession et la communion d’Hubert pour hasarder une tentativesuprême et le décider à rompre des relations qu’elle jugeait encoreincomplètement coupables, mais si dangereuses. Il ne pouvait pasentrer dans sa tête de fervente chrétienne que son fils manquât audevoir pascal. Aussi n’avait-elle aucun doute sur sa réponse, enlui demandant, à un moment où ils se trouvaient seuls :

– « Quel jour feras-tu tes pâques cetteannée ? »

– « Maman, » répondit Hubert avec unsensible embarras « je vous demande pardon du chagrin que je vaisvous causer. Il faut que je vous l’avoue cependant, des doutes mesont venus, et, en toute conscience, je ne crois pas pouvoirm’approcher de la Sainte Table. »

Cette réponse fut l’éclair qui montrasoudain à Marie-Alice l’abîme où son fils avait roulé, tandisqu’elle le croyait seulement sur le bord. Elle ne fut pas la dupeune minute du prétexte imaginé par Hubert. Et d’où lui seraientvenus des doutes religieux, à lui qui depuis des mois ne lisaitaucun livre ? Elle connaissait d’ailleurs la simplicité d’âmede cet enfant, à l’instruction de qui elle avait présidé. Non. S’ilne voulait pas communier, c’est qu’il ne voulait pas se confesser.Il avait horreur d’avouer une faute inavouable. Laquelle, sinoncelle qui avait été l’œuvre mauvaise de ces six mois?…Adultère ! Son fils était adultère ! Mot terrible et quilui représentait, à elle, si loyale, si pure, si pieuse, la plusrépugnante des bassesses, l’ignominie du mensonge mélangée auxturpitudes de la chair. Elle trouva dans son indignation l’énergied’ouvrir enfin son cœur à Hubert. Elle lui dit, bouleversée commeelle était par ses craintes religieuses pour le salut de cet enfantaimé, des phrases qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir prononcer,nommant Mme de Sauve, l’accablant des plus durs reproches, laflétrissant de tout ce qu’une femme honnête peut trouver en elle demépris pour une femme qui ne l’est pas, invoquant le souvenir dupassé commun, menaçante tour à tour et suppliante, déchaînée enfinet ne calculant plus.

– « Vous vous trompez, maman, » réponditHubert, qui avait subi ce premier assaut sans parler. « Mme deSauve n’est rien de ce que vous dites. Mais comme je n’admets pasqu’on insulte mes amies devant moi, à la prochaine conversation dece genre que nous aurons ensemble, je vous préviens que jequitterai la maison… » Et sur cette réplique, prononcée avec lesang-froid que lui avait laissé le sentiment de l’injustice de samère, il sortit de la chambre sans ajouter un mot.

– « Elle lui a perverti le cœur, elle ena fait un monstre, » disait Mme Liauran à Mme Castel en luiracontant cette scène, qui fut suivie de vingt jours de silenceentre la mère et le fils. Ce dernier se montrait au déjeuner,baisait sa mère au front et lui demandait de ses nouvelles,s’asseyait à table et n’ouvrait pas la bouche durant les repas. Leplus souvent, il n’assistait pas au dîner. Il avait confié cechagrin, comme il confiait tous ses chagrins, à Thérèse, quil’avait supplié de céder.

– « Fais cela, » disait-elle, « quand cene serait que pour moi. Il m’est si cruel de songer que je suisdans ta vie le principe d’une mauvaise action… »

– « Nobleamie ! » avait dit le jeune homme en lui couvrant les mains debaisers et se noyant sous le regard de ses yeux, pour lui si doux.Mais s’il avait mieux aimé sa maîtresse à cause de cettegénérosité, il avait ressenti davantage la rancune que les phrasesde leur pénible querelle avaient soulevée en lui contre sa mère.Celle-ci cependant avait été secouée par cette brouille au pointd’en avoir une recrudescence de sa maladie nerveuse, qu’elle voulutcacher à celui qui en était la cause. Il lui fut presque absolumentinterdit de bouger, ce qui ne l’empêchait pas, la nuit, et au prixd’atroces souffrances, de se traîner jusqu’a sa fenêtre. Elleouvrait les carreaux, puis les volets, avec une précaution decriminelle, silencieusement, afin de voir, au moment de la rentréed’Hubert, ses croisées à lui s’éclairer, et devant cette lumièrequi filtrait par un mince filet, attestant la présence de ce fils àla fois si cher et si perdu, elle sentait sa colère se détendre etle désespoir l’envahir.

Ils se réconcilièrent, grâce àl’entremise de Mme Castel, qui souffrait entre ces deux hostilitésun double martyre. Elle obtint de la mère la promesse qu’il neserait plus jamais parlé de Mme de Sauve, et du fils, des excusespour sa bouderie de tant de jours. Une nouvelle période commença,où Marie-Alice essaya de retenir Hubert à la maison en modifiant unpeu son train de vie.

Acharnée àespérer même dans le désespoir, comme il arrive toutes les foisqu’on a dans le cœur un trop passionné désir, elle se dit que lapuissance de cette femme sur son fils devait tenir beaucoup auxdistractions que sa société lui procurait. L’intérieur de la rueVanneau n’était-il pas bien monotone pour un jeune homme inoccupé?Elle sentait maintenant qu’elle avait été bien imprudente, trouvantHubert de santé trop délicate et d’ailleurs si désireuse de saprésence, de ne l’attacher à aucune carrière. Elle eut la naïvetéde se dire qu’il fallait égayer un peu leur solitude, et, pour lapremière fois depuis son veuvage, elle donna de grands dîners. Lesportes de l’hôtel s’ouvrirent. Les lustres s’allumèrent. La vieilleargenterie aux armes des Trans orna la table, autour de laquelle sepressèrent quelques vieilles gens et quelques charmantes jeunesfilles, aussi élégantes et jolies que les cousines de Trans étaientprovinciales et gauches. Mais Hubert, depuis qu’il aimait Thérèse,s’était interdit, par une douce exagération de fidélité, deregarder jamais une autre femme qu’elle. Et puis, on était au moisde mai. Les journées se faisaient tièdes, longues et claires. Samaîtresse et lui s’étaient hasardés à faire des promenades dansquelques-uns des bois qui environnent Paris : à Saint-Cloud, àChaville, dans la forêt de Marly. Assis dans la salle à manger dela rue Vaneau, Hubert se rappelait le sourire de Thérèse luioffrant une fleur, l’alternance sur son front de la lumière dusoleil et de l’ombre des feuillages, la pâleur de son teint parmiles verdures, un geste qu’elle avait eu, la pose de son pied surl’herbe d’un sentier. S’il écoutait la conversation, c’était pourcomparer les propos des convives de Mme Liauran aux reparties desconvives de Mme de Sauve. Les premiers abondaient en préjugés;c’est l’inévitable rançon d’une vie morale très profonde. Lesseconds étaient imprégnés de cet esprit parisien dont le jeunehomme n’apercevait plus la triste vacuité. Il assistait donc auxdîners de sa mère avec le visage de quelqu’un dont l’âme estailleurs.

– « Ah! que faire? que faire? »sanglotait Mme Liauran : « tout l’ennuie de nous et tout l’amuse decette femme. »

– « Attendre, » répondait MmeCastel.

Attendre ! C’est le mot dernier dela sagesse ; mais, dans l’attente, l’âme passionnée se dévoredouloureusement. Pour Marie-Alice, dont la vie était tout entièreconcentrée sur son enfant, chaque heure maintenant retournait lecouteau dans la plaie. Il lui était impossible de ne pas se livrersans cesse à cette inquisition du petit détail dont les plus noblesjalousies sont victimes. Elle remarquait chaque nouveau brimborionde jeune homme que son fils portait, et elle se demandait s’il nes’y rattachait pas quelque souvenir de son coupable amour. Il avaitainsi au petit doigt un anneau d’or qu’elle ne lui connaissaitpoint. Que n’aurait-elle pas donné pour savoir s’il y avait unedate et des mots gravés à l’intérieur ! Il lui arrivait,lorsqu’elle l’embrassait, de respirer sur lui un parfum dont elleignorait le nom, et qui était certainement celui qu’employait samaîtresse. Toutes les fois que Mme Liauran retrouvait cette odeur,d’une finesse pénétrante et voluptueuse, c’était comme si une mainlui eût physiquement serré le cœur. Enfin, au degré de passion oùelle était montée, tout devait faire et faisait blessure. Si elleconstatait qu’il avait les yeux battus, le teint pâli, elle disaità sa mère : « Elle me le tuera. » C’avait toujours été l’habitude,dans cette maison de mœurs simples, que les lettres fussent remisesen mains propres à Mme Liauran, qui les distribuait ensuite àchacun. Hubert n’avait pas osé demander à Firmin, le concierge, defaire infraction pour lui à cette règle. N’était-ce pas mettre cedomestique dans le secret des dissentiments qui le séparaient de samère?

Or, sa maîtresse etlui s’écrivaient tous les jours, qu’ils se fussent ou nonrencontrés déjà, par cette prodigalité de cœur des nouveaux amants,qui ne savent de quelle manière se donner l’un à l’autre davantage.Hubert parvenait souvent à éviter que sa mère ne vît ces lettres,en convenant bien exactement de l’heure où Thérèse mettrait sonbillet à la poste, et il se hâtait de descendre de chez lui à tempspour prendre le courrier lui-même aux mains du concierge. Souventaussi la lettre arrivait inexactement, et il fallait qu’elle passâtpar celles de Mme Liauran. Cette dernière ne s’y trompait jamais.Elle reconnaissait l’écriture, pour elle la plus haïssable qui fûtau monde. Souvent encore Thérèse envoyait, au lieu d’une lettre,une de ces petites dépêches bleues qui vont si vite, et lasensation que ce papier avait été manié, une heure auparavant, parles doigts de la maîtresse de son fils était intolérable à lapauvre femme. Afin d’éviter à Hubert des ruses déshonorantes, et àelle-même une horrible palpitation du cœur, elle prit le parti dedonner l’ordre que les lettres de son fils lui fussent remisesdirectement. Mais alors elle perdit les seuls signes qu’elle eût dela réalité des relations du jeune homme et de Mme de Sauve, et celafut une source de nouvelles espérances, par suite, de nouvellesdésillusions. Au mois de juillet, Hubert ayant cessé de sortir lesoir, elle s’imagina qu’ils étaient brouillés ; puis GeorgeLiauran, qu’elle avait pris pour confident de ses inquiétudes,parce qu’elle savait qu’il connaissait Thérèse, lui apprit que Mmede Sauve était partie pour Trouville, et cette déception lui fut uncoup de plus. C’est le privilège et le fléau des organismes où lesnerfs prédominent, que les douleurs, au lieu de s’assoupir parl’accoutumance, s’exagèrent et s’exaspèrent infatigablement. Lesplus menus détails renferment en eux un infini de chagrin, commeune goutte d’eau l’infini du ciel.

 

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