Cruelle Énigme

Chapitre 9DERNIERE NOBLESSE

  Dans le fiacre quil’emportait vers l’avenue Friedland, au lendemain de cette nuitd’agonie, Thérèse de Sauve ne prit aucune des précautions qui luiétaient habituelles, comme de changer de voiture en route, de nouersur son visage une double voilette, d’épier au détour des rues, parla petite vitre de derrière, si rien de suspect n’accompagnait sapromenade clandestine. Toute cette craintive cachotterie de l’amourdéfendu lui plaisait autrefois délicieusement, à cause d’Hubert.Assurer le mystère de leur intrigue, n’était-ce pas en assurer ladurée? Il s’agissait bien de cela, maintenant! Elle tenait dans samain non gantée une petite clef d’or pendue à la chaînette d’unbracelet, – joli bijou de tendresse que son amant avait fait forgerpour elle. Cette clef, qui ne quittait jamais son poignet, servaità ouvrir la porte du rez-de-chaussée prêté par Emmanuel Deroy,asile adoré des quelques journées où elle avait vraiment vécu savie, oasis de rêve vers laquelle la malheureuse allait à présentcomme vers un cimetière. Il devait y avoir de l’orage dans lajournée, car l’atmosphère de ce matin d’automne était lourde ettoute chargée d’une torpeur électrique, dont l’influence exaspéraitencore ces nerfs malades de femme. Elle ne dit pas à son cocher,comme elle faisait toujours, de pousser la voiture dans l’allée;car la maison avait deux issues, et la porte cochère grand ouvertelui permettait d’arriver avec le fiacre devant la porte même del’appartement sans être vue du concierge, dont la discrétion étaitd’ailleurs garantie par les profits que rapportait la liaison del’ami de son locataire. Tout le long du chemin, elle avait fixé lesyeux sur les moindres détails des rues successivementtraversées ; elle les connaissait si bien, depuis lesenseignes des boutiques jusqu’à la physionomie des maisons, parceque ces images étaient associées aux plus heureux souvenirs de sontrop court roman. Elle leur disait en pensée le même adieu funèbrequ’à son bonheur. Elle aussi, en proie aux hallucinations del’épouvante, et ne distinguant plus le possible du réel, elle nedoutait plus qu’Hubert ne sût tout. Elle relisait le billet reçu laveille et dont chaque mot, pour elle qui connaissait si bien lecaractère du jeune homme, trahissait une profonde angoisse. D’oùcette angoisse serait-elle venue, sinon d’un événement relatif àleur amour? Et de quel événement, sinon d’une révélation surl’horrible tromperie, sur l’acte infâme commis par elle, oui, parelle-même? Dieu! s’il était quelque part une eau sacrée où se laverle sang, où noyer le souvenir de toutes les fièvresmauvaises ! Mais non ! il continue de courir dans nosveines, ce sang chargé de nos péchés les plus honteux. Il n’y a paseu d’interruption entre le battement de notre pouls à l’heure duremords et son battement à l’heure de la faute. Et Thérèse sentaitde nouveau s’appuyer sur son visage les baisers de l’homme aveclequel elle avait trahi Hubert; elle les avait rendus, cependant,ces affreux baisers.

– « S’ilm’interroge, comment trouver la force de lui mentir, et à quoibon?… » Cette phrase à laquelle aboutissaient depuis la veilletoutes ses méditations, elle se la disait encore à la minute oùelle se trouvait devant la porte derrière laquelle allait, sansdoute, se jouer une des scènes les plus tragiques pour elle dudrame de sa vie. Elle eut du mal à glisser la petite clef d’or dansla serrure, tant ses doigts tremblaient, – cette clef donnée pourêtre maniée avec d’autres sentiments ! Elle savait, à n’en pasdouter, qu’au seul bruit du pêne tournant sur la gâche Hubertserait là, derrière cette porte, à l’attendre. Il était là, eneffet, qui la reçut dans ses bras. Il sentit ses lèvres toutesfroides. Il la regarda, ainsi qu’il faisait chaque fois, aprèsl’avoir pressée contre lui. On eût dit qu’il voulait se mieuxdémontrer la vérité de cette présence. Ce premier baiser infligeaittoujours à Thérèse un spasme au cœur, et il lui fallait soninvincible crainte de déplaire à son ami pour se détacher de sesbras. Encore à ce moment, et malgré les tortures de la nuit, elletressaillit jusqu’au fond de l’être, et comme un désir fou s’emparad’elle de griser Hubert par tant de caresses qu’ils oubliassenttous deux, lui, ce qu’il avait à demander ; elle, ce qu’elleavait à répondre. Ce ne fut qu’un frisson, pourtant, et qui tombarien qu’à entendre la voix du jeune homme la questionner avecanxiété. «Tu es malade?» disait-il. La voyant toute pâlie, letendre enfant se reprochait de l’avoir fait venir par cettematinée, et devant cette évidente souffrance il avait déjà oubliéle motif du rendez-vous. D’ailleurs, sa confiance dans l’issue del’entretien était telle qu’il n’avait pas subi une seule reprise deses soupçons depuis la veille. « Tu es malade? » répéta-t-il enl’entraînant dans l’autre pièce et la faisant s’asseoir sur undivan. Comme Emmanuel Deroy avait été attaché à la légation deTanger avant d’aller à Londres, son appartement était tout garnid’étoffes d’Orient, et ce grand divan, drapé de tapis, placé justeen face de la porte d’un petit jardin, était particulièrement chérid’Hubert et de Thérèse. Ils avaient tant causé parmi ces coussinsoù reposaient leurs têtes unies, dans ces minutes de l’intimité quisuivent les ivresses de l’amour, – intimité que lui, du moins,préférait à ces ivresses. II avait beau aimer Thérèse jusqu’à toutlui sacrifier, il n’en était pas moins demeuré catholique au fondde sa conscience, et un obscur remords mêlait sa secrète amertume àla douceur que lui versaient les baisers. Il pensait à sa proprefaute et surtout au péché qu’il faisait commettre à Thérèse. Dansla naïveté de son cœur, il s’imaginait l’avoir séduite ! Elles’affaissa plutôt qu’elle ne s’assit sur ce profond divan, et ilcommença de lui ôter sa voilette, son chapeau et son manteau. Ellele laissait faire en lui souriant avec un attendrissement infini.Au sortir de ses heures de tourmentante insomnie, c’était pour ellequelque chose d’amer tout à la fois et de pénétrant quel’impression de la câlinerie du jeune homme. Elle le trouvait siaffectueux, si délicatement intime, si pareil à lui-même, qu’ellesongea que, sans doute, elle s’était trompée sur le sens dubillet, et à la question sur sa santé, afin de sortird’incertitude tout de suite, elle répondit :

– « Non, je ne suis pas malade; mais leton de ta dépêche était si étrange qu’il m’a inquiétée.»

– « Ma dépêche?» reprit Hubert en luiserrant les mains, qu’elle avait froides, pour les réchauffer. «Ah! ce n’était pas la peine… Tiens! maintenant je n’ose plus mêmet’avouer pourquoi je l’ai écrite. »

– «  Avoue tout de même, » fit-elleavec une insistance déjà angoissée, car l’embarras d’Hubert venaitde lui rendre l’inquiétude dont elle avait tantsouffert.

– « On est si étrange ! » reprit lejeune homme en secouant la tête. «  On a des heures oùl’on doute malgré soi de ce que l’on sait le mieux… Mais il fautd’abord que tu me pardonnes d’avance.»

– « Te pardonner, » dit-elle, «mon ange!Ah! Je t’aime trop!… Te pardonner?» répéta-t-elle; et ces syllabes,qu’elle entendait sa propre voix prononcer, retentissaient dans saconscience d’une façon presque intolérable. Qu’elle aurait voulu,en effet, avoir à pardonner et non pas à être pardonnée! « Maisquoi?… » interrogea-t-elle d’une voix plus basse et qui révélait lerecommencement de son trouble intérieur.

– « D’avoir pu me laisser troublerune minute par une infâme calomnie, que des personnes qui haïssentnotre amour m’ont rapportée sur ta vie à Trouville… Mais qu’as-tu?… » – Cette phrase, et plus encore le son de voix avec lequelelle avait été prononcée, était entrée dans le cœur de Thérèsecomme une lame. Peut-être si Hubert l’avait accueillie, dès sonarrivée, par des paroles de soupçon, ainsi que les hommes savent eninventer, dont chaque mot suppose une absence de foi qui devanceles preuves, aurait-elle trouvé dans son orgueil de femme l’énergied’affronter le soupçon et de nier. Mais il y avait dans l’attitudedu jeune homme, depuis le début de cette explication, la sorte deconfiance tendre, candide et désarmée qui impose la sincérité àtoute âme demeurée un peu noble ; et, malgré ses défaillances,Thérèse n’était pas née pour les compromis des adultères ni surtoutpour les complications des trahisons. Elle était de ces créaturescapables de grands mouvements de conscience, de soudains reflux degénérosité, qui, descendues à un certain degré, disent : « C’estassez d’abjection ! » et préfèrent se perdre entièrement às’abaisser davantage. Les remords des dernières semaines l’avaientd’ailleurs amenée à cet état de sensibilité souffrante qui pousseaux actes les plus déraisonnables, pourvu que ces actes terminentla souffrance. Et puis, l’énervement de la nuit d’insomnie,augmenté encore par le malaise du jour orageux, lui rendait aussiimpossible de dissimuler ses émotions qu’il l’est à un soldat,frappé de panique, de dissimuler sa peur. En ce moment, son visageétait à la lettre bouleversé par l’effet de ce qu’elle venaitd’écouter et par l’attente de ce que son inconscient bourreauallait dire. Il y eut une minute d’un silence plus que pénible pourtous les deux. Le jeune homme, assis sur le divan à côté de samaîtresse, la regardait avec ses paupières baissées, sa boucheentr’ouverte, sa face de morte. L’excès de ce trouble avait quelquechose de si étonnamment significatif, que tous les soupçons,soulevés et chassés la veille, se réveillèrent à la fois dans lapensée de l’enfant. Il vit soudain devant lui des gouffres, dansl’éclair d’une de ces intuitions instantanées qui nous illuminentparfois tout le cerveau, à des heures d’émotion suprême.

– « Thérèse! » cria-t-il, épouvanté desa propre vision et de l’horreur subite qui l’envahissait. « Non!ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible !… »

– « Quoi? « fit-elle encore. « Parlez,je vous répondrai. »

Le passage du tendre « tu » de leurintimité à ce « vous » , que son accent vaincu rendait si humble,acheva d’affoler Hubert. – « Mais non! » continua-t-il en se levantet se mettant à marcher à travers la chambre d’un pas brusque dontle bruit piétinait le cœur de la pauvre femme; «je ne peux même pasformuler cela… Je ne peux pas… Eh bien! si!… » fit-il en s’arrêtantdevant elle : « On m’a dit que tu avais été à Trouville lamaîtresse d’un comte de La Croix-Firmin, que c’était la fable del’endroit, que des jeunes gens t’avaient vue entrer chez lui etl’embrasser, que lui-même s’était vanté d’avoir été ton amant…Voilà ce qu’on m’a dit, et dit avec une telle insistance que j’aisubi une minute l’affolement de cette calomnie; et alors j’aiéprouvé le besoin maladif de te voir, de t’entendre m’affirmerseulement que ce n’est pas vrai. Cela suffira pour que je n’y penseplus jamais… Réponds, mon amour, que tu me pardonnes d’avoir pudouter de toi, que tu m’aimes, que tu m’as aimé, que tout celan’est qu’un odieux mensonge!… » II s’était jeté à ses genoux endisant ces paroles ; il lui prenait les mains, les bras, lataille; il se suspendait à elle, comme, au moment de se noyer, ilse serait accroché au corps de celui qui se fût jeté à l’eau pourle sauver.

– « Que je vous aime, cela est vrai, »lui répondit-elle  d’une   voix   àpeine distincte,

– « Et tout le reste est un mensonge?… »supplia-t-il éperdu.

Ah! pour un mot sortide cette bouche, il eût donné sa vie, à cette seconde. Mais labouche restait muette, et, sur les joues si pâles de cette femme,des larmes se mirent à couler, lentes et longues, sans un sanglot,sans un soupir, comme si c’eût été son âme qui pleurait ainsi. Untel silence, de telles larmes, dans un tel instant, n’était-ce pasla plus claire, la plus cruelle de toutes les réponses?

– « C’est donc vrai?… » interrogea-t-ilencore. Et comme elle continuait à se taire : « Maisréponds, réponds! » reprit-il avec une violenceeffrayante, qui arracha à cette bouche, dans lescoins de laquelle continuaient à couler ces larmeslentes, un « oui » si faible qu’il l’entendit à peine,et cependant il devait l’entendre toujours ! – Ilse releva d’un bond et tourna les yeux autour delui avec égarement. Il y avait des armes appendues auxmurs.  Une tentation de lacérer cettefemme avec un des poignards dont l’acier brillaits’empara de ce fils de soldat, si forte qu’il recula. Ilregarda de nouveau ce visage sur lequel les mêmeslarmes coulaient, intarissables. Il jeta ce « ah! »d’agonie, sorte de cri de bête blessée à mort, qu’arrache unspectacle d’horreur, et, comme s’il eût eu peur de tout, de cespectacle, de ces murs, de cette femme, de lui-même, il s’enfuit dela chambre et de l’appartement, la tête nue, l’âme affolée. Ilavait eu assez de force pour sentir qu’après cinq minutes il seraitdevenu un meurtrier.

Il s’enfuit, où?comment? par quels chemins? Jamais il ne sut avec netteté ce qu’ilavait fait durant cette journée. Il se rappela, le lendemain, etparce qu’il en eut la preuve palpable auprès de lui, qu’à un momentil s’était vu dans la glace d’une devanture, la face hagarde, lescheveux au vent, et que, par une bizarre survivance du sentiment dela tenue, il était entré dans une boutique pour y acheter unchapeau. Puis il avait marché droit devant lui, traversantd’interminables quartiers de Paris. Les maisons succédaient auxmaisons, indéfiniment. A une minute, il fut dans la campagne de labanlieue. L’orage éclata, et il put s’abriter sous un pont dechemin de fer. Combien de temps resta-t-il ainsi? La pluie tombaitpar torrents. Il était appuyé contre une des parois du pont.D’intervalle en intervalle, des trains passaient, ébranlant toutesles pierres. La pluie cessa. Il se remit en marche, s’éclaboussantaux flaques d’eau, n’ayant rien mangé depuis le matin et n’yprenant pas garde. Le mouvement automatique de son corps lui étaitnécessaire pour ne pas sombrer dans la folie, et, instinctivement,il allait. La monstrueuse chose qu’il avait aperçue à travers lesaisissement d’une foudroyante épouvante était là, devant ses yeux;il la voyait, il la savait réelle, et il ne la comprenait pas. Ilétait comme un homme assommé. Il éprouvait une sensation siinsupportable qu’elle n’était même plus de la douleur, tant elledépassait les forces de son être en les écrasant. Le soir tombait.Il se retrouva sur la route de sa maison, conduit par l’impulsionmachinale qui ramène l’animal saignant du côté de sa tanière. Versdix heures, il sonnait à la porte de l’hôtel de la rueVaneau.

– « Il  n’est rienarrivé à monsieur Hubert?» fit le concierge; « ces dames étaient siinquiètes… »

– « Fais-leur dire que je suis rentré,« dit le jeune homme, « mais que je suis souffrant et queje désire être seul, absolument seul, tu entends, Firmin.»

Le ton avec lequel cette phrase étaitdite coupa toute question sur la bouche du vieux domestique. Commehébété par l’éclair de fureur qu’il venait de surprendre dans lesyeux de son jeune maître et par le désordre de sa toilette, ilsuivit Hubert. Il le vit traverser le vestibule, entrer dans lepavillon, et il monta lui-même jusqu’au salon pour transmettre à samaîtresse l’étrange commission dont il était chargé. La mère avaitattendu le fils pour le déjeuner. Hubert n’était pas rentré.Quoique cela ne lui fût jamais arrivé de manquer sans prévenir,elle s’était efforcée de ne pas trop s’inquiéter. L’après-midis’était passé sans nouvelles, puis l’heure du dîner avait sonné.Pas de nouvelles encore.

– « Maman, » avait dit Mme Liauran àmadame Castel, « il est arrivé un malheur. Qui sait où le désespoirl’aura entraîné?»

– « Il aura été retenu par des amis, »avait répondu la vieille dame, dissimulant sa propre inquiétudepour dominer celle de sa fille.

Lorsque la porte s’était ouverte à dixheures, avec sa finesse d’ouïe et du fond du salon, Mme Liauranavait entendu le bruit, et elle avait dit à sa mère et au comteScilly, prévenu depuis le dîner : « C’est Hubert. » Quand Firmineut rapporté la phrase du jeune homme : « Il faut que je luiparle ! » s’était écriée la malade. Et elle s’était redresséesur son séant, comme ne se souvenant pas qu’elle ne pouvait plusmarcher.

– « Le comte va se rendre auprès de lui,» fit Mme Castel,  « et nous le ramener.»

Au bout de dix minutes, Scilly revint,mais seul. Il avait frappé à la porte, puis essayé de l’ouvrir.Elle était fermée à double tour. Il avait appelé Hubert plusieursfois; ce dernier l’avait enfin supplié de le laisser.

– « Et pas un mot pour nous? » demandaMme Liauran.

– « Pas un mot, » répondit legénéral.

– « Qu’avons-nous fait? » reprit lamère. «A quoi cela m’aura-t-il servi de le détacher de cette femme,si j’ai perdu son cœur ! »

– « Demain,» répliqua Scilly, « vous leverrez revenir à vous plus tendre que jamais. Au premier moment,cela vous terrasse. Il a cherché des preuves de ce que nous luiavions dit, et il en a trouvé : voilà l’explication de son absenceet de sa conduite. »

– « Et il n’est pas venu souffrir auprèsde moi! » fit la mère. « Mon Dieu! est-ce qu’en croyant l’aimerpour lui, je ne l’aurais aimé que pour moi? Voulez-vous sonner,général, qu’on me porte dans ma chambre? » Et lorsqu’on eut roulédans l’autre pièce le fauteuil qu’elle ne quittait plus maintenant,et qu’elle fut couchée dans son lit : « Maman, » dit-elle à MmeCastel, « écarte le rideau, que je regarde ses fenêtres. » Puis,comme Hubert n’avait pas fermé ses volets et qu’on voyait passer etrepasser son ombre : « Ah! maman, » dit-elle encore, « pourquoi lesenfants grandissent-ils? Autrefois, il n’aurait pas eu une peinesans venir la pleurer sur mon épaule, comme je fais sur la vôtre,et maintenant… »

– « Maintenant, il n’est pas plusraisonnable que sa mère, » dit la vieille dame, qui n’avait presquepoint parlé de la soirée, et qui, mettant un baiser sur les cheveuxde sa fille, la fit se taire en prononçant cette phrase où serévélait son propre martyre : « J’ai mal à vos deux cœurs.»

 

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