Jim l’Indien

Chapitre 7L’ŒUVRE INFERNALE.

– Avez-vous fait quelque autre découverteparticulièrement alarmante ? demanda l’artiste à soncousin.

– Non, pas pour le moment ; etvous ?

– Peut-être oui, suivant votre manière devoir. Apercevez-vous ce gros tronc d’arbre, là-bas, droit devantvous ?

– Oui.

– Eh bien je me trompe grandement, oubien il y a deux Indiens cachés derrière. Je n’en suis pasabsolument sûr, mais je tiendrais un pari s’il le fallait.

Brainerd jeta un coup d’œil dans la directionindiquée ;

– Halleck ! murmura-t-il à voixbasse après un court examen ; au nom du ciel ! quittonsce poste où nous sommes si fort en vue ! voulez-vous donc vousfaire fusiller comme une cible ?

En même temps il lui saisit le bras etl’entraîna par la lucarne. Au bout de quelques instants Halleckvoulut y reparaître pour examiner l’état des choses.

– Gardez-vous en bien ! murmuraBrainerd, ils reconnaîtraient immédiatement que nous sommes enméfiance. Descendons au second étage ; là nous pourrons sansinconvénient les surveiller à notre aise.

Les deux jeunes gens, munis chacun d’unecarabine, descendirent avec précaution, et traversèrent doucementune grande chambre fermée. Halleck, moins familiarisé avec leslieux que son cousin, se heurtait aux chaises, renversait lesmeubles et faisait un tapage exécrable, en punition duquel Brainerdaurait souhaité de bon cœur qu’il se rompît le cou.

– Chut, donc ! grommela cedernier ; venez donc regarder maintenant !

Les volets, en chêne épais, étaient solidementfermés. Ils portaient des lames mobiles comme celles des persiennesdans les pays chauds ; en faisant tourner doucement la plusbasse sur ses pivots, le jeune Brainerd pratiqua une éclaircie,inaperçue du dehors, mais bien suffisante pour leur permettred’apercevoir tout ce qui pouvais se passer autour d’eux.

Mais, au moment où les deux cousins allaientplacer l’œil à ce Judas improvisé, un coup violent frappé à laporte d’entrée les fit tressaillir ; en même temps une voixrude cria en bon anglais :

– Ouvrez-moi !

– Voyons combien ils sont ! avant deleur laisser connaître que nous sommes ici ! murmura vivementWill en imposant silence à l’artiste.

– Il y en a une demi-douzaine je leparie, répondit l’autre sur le même ton, en quittant la fenêtrepour aller vers une croisée de l’escalier qui était directementau-dessus du portail.

Avec des précautions infinies pour ne pasfaire le moindre bruit, les deux assiégés se rendirent ensemble àce nouveau poste d’observation.

Le premier coup d’œil fut de nature à lesconsterner ; plus de douze Indiens gigantesques étaientgroupés devant l’entrée.

– Ah ! voilà le moment d’agir !murmura Halleck.

– Rien ! rien à faire ! monpauvre ami, si ce n’est de songer à fuir le plus tôt et le plusadroitement possible.

Mais la porte commençait à s’ébranler sous lescoups réitérés ; les cris « ouvrez ! » serenouvelaient avec une violence impérieuse. Les jeunes gensdescendirent à pas de loup jusqu’au rez-de-chaussée.

– Maintenant, dit l’artiste, allez fairetous vos préparatifs par la porte de derrière ; moi, je vaisparlementer avec eux.

– Je ne vous abandonnerai pas dans unepareille extrémité, répliqua Brainerd, refusant d’obéir ;d’autant mieux que vous choisissez un parti qui frise la folie.

– Mais va donc ! par lediable ! insista Halleck en le poussant amicalement dans ladirection indiquée ; nous n’avons plus rien de mieux àfaire.

– Qu’arrivera-t-il de vous ?

– Ah ! tu m’ennuies ! Est-ceque j’ai peur ? moi ! Mais, c’est mon affaire toutespéciale cette entrevue de parlementaire !

– Décidément, c’est un vrai suicideauquel vous songez-là ; je ne m’en rendrai assurément pascomplice ! fit Brainerd en résistant toujours.

– Ce n’est point ainsi que je l’entends,parbleu ! tu vas t’évader, te mettre en selle, me tenir moncheval prêt, et je ne tarderai pas à te suivre.

Il fallait bien se rendre à la généreuseobstination d’Halleck ; la porte de derrière fût doucementouverte ; aucun Indien n’apparaissait de Ce côté. Will seglissa dehors sans bruit, et Halleck revint faire face aux Sauvagesdont les violences redoublaient.

– Qui va là ? demanda-t-il d’unegrosse voix.

– De pauvres Indiens, qui veulent entrer,fatigués ; ils s’assoiront un peu pour se reposer.

– Voulez-vous rester ici toute lanuit ?

– Non ! ils s’en iront bientôt, neresteront pas longtemps, fatigués ; ils veulent s’asseoir unpeu pour se reposer.

– Eh ! bien, reposez-voustranquillement par terre, et voyez un peu ce qui enrésultera ; si ça, ne vous va pas, cherchez ailleurs.

Un profond silence accueillit cette réponse.Puis, tout à coup, la porte reçut une telle bordée de coups qu’elleen trembla sur ses gonds.

À ce moment l’artiste fut d’avis qu’il fallait« aviser. » Sans avoir de projet arrêté, il s’élançalestement par l’issue dérobée qu’avait prise Brainerd, refermasoigneusement la porte de façon à ne laisser aucun indice qui pûttrahir son mode d’évasion.

Tout cela fut fait en un instant et avec unepromptitude qui lui sauva la vie ; car, à la minute même où ilgagnait le large, la grande porte était enfoncée et les Siouxentraient en forcenés dans la maison.

Bien en prit à Halleck d’avoir refermé l’issuesecrète, car, au bout de quelques secondes, les Sauvages auraientété sur ses talons. Mais, n’apercevant rien au rez-de-chaussée, ilssupposèrent que leur invisible interlocuteur avait gagné les étagessupérieurs, et s’élancèrent à sa poursuite dans les escaliers.

D’abord, Halleck s’arrêta dans le jardin pourobserver les environs et prêta l’oreille, cherchant surtout àretrouver son cousin. Au bout de quelques instants, n’apercevant etn’entendant rien, il se mit à marcher tout doucement, la carabineen main, le fameux album sous son bras, et un cigare non allumé auxlèvres.

La seule mésaventure qui lui arriva, fut derencontrer à hauteur de visage une corde de lessive qui, suivantson expression, « faillit lui scier le cou ».

Une fois hors du jardin, sous l’abri d’ungrand arbre, il s’arrêta pour observer ce que faisaient lessauvages. Ils continuaient de parcourir bruyamment la maison,cherchant toujours les habitants qu’ils supposaient cachés dansquelque coin.

– Vous pouvez continuer vos perquisitionscomme cela toute la nuit, si çà vous amuse, murmura-t-il avec unsourire silencieux ; il est dans l’opinion d’un certaingentleman de mon âge et de ma ressemblance, que vous cherchereztrès longtemps sans trouver sir Adolphe Halleck. Bonsoir, mescoquins cuivrés ! à l’avantage de vous revoir.

Il aurait été imprudent de s’attarder auprèsd’un aussi dangereux voisinage. L’artiste se mit donc à chercherl’endroit où Brainerd devait l’attendre avec les chevaux, mais, àson grand déplaisir, il ne trouva rien ; après avoir tâtonnédans les broussailles pendant quelques Instants, il en fut réduit àcroire que l’autre l’avait abandonné seul au milieu de ceformidable danger.

Cette pensée ne le laissa pas sansémotion ; il s’aventura même à appeler Will plusieurs fois,d’une voix contenue. Enfin, ne recevant aucune réponse, il prit larésolution de se tirer d’affaire tout seul.

La position, incontestablement, était fortépineuse ; seul, avec une carabine à un coup pour toutedéfense, en regard d’une bande d’Indiens enragés pour lamagnanimité desquels il n’avait plus la même admiration, Halleck sevoyait fort embarrassé sur le parti à prendre.

Néanmoins, il délibéra avec une lucidité quilui faisait honneur.

Rester tapi dans le fourré jusqu’au matin,c’était littéralement se jeter dans la gueule du loup. D’autantmieux que, depuis quelques instants, l’incendie qui dévorait leSettlement entier, éclairait comme un soleil tous les boisd’alentour ; il devenait impossible de s’y cacher.

D’autre part, fuir à travers champs dans ladirection de Saint-Paul, était un moyen praticable, quoiquechanceux, mais il n’entrait pas « constitutionnellement »dans la tête de l’artiste, d’adopter ce système « peuchevaleresque » d’évasion, autrement qu’en cas de nécessitéabsolue.

– Que la peste l’étouffe !grommela-t-il ; où ce jeune animal peut-il s’être fourré avecses chevaux ? Holà hé !

Seul, le craquement sinistre de l’incendie luifit réponse ; de longues traînées de flamme, éblouissantes deblancheur, percèrent la fumée comme des éclairs. Halleck reculainstinctivement lorsqu’il se vit tout illuminé par ce jourfuneste.

Dans ce mouvement rétrograde, il faillit seheurter contre un grand Sauvage dont il n’avait assurément passoupçonné la présence. Halleck tira son revolver de sa ceinture,mais avant qu’il l’eût armé sa main était emprisonnée dans celle del’Indien. Cependant aucune lutte ne s’engagea, car l’artiste, à sasurprise extrême, sentit l’étreinte de son adversaire se relâcheramicalement.

– Moi, bon pour homme blanc. Courezlà-bas. On attend.

Et le géant Sauvage disparut comme un météore,laissant Adolphe plus intrigué que jamais.

– Voilà le vrai Indien !Murmura-t-il après quelques instants de réflexion ; ilconfirme pleinement mes théories ! Que le diablel’emporte ! ne pouvait-il me donner le temps de le croquer, endeux coups de crayon ?… C’est un type splendide !J’aimerais faire échange de cartes avec lui. Comment a-t-il réussià dénicher Brainerd ?

Il ne vint pas, une seule minute, à, l’espritd’Halleck, la pensée que cet homme avait pu le tromper et luiindiquer le chemin au bout duquel l’attendait une mort horrible.Aussi, sans hésiter, il marcha vivement au point désigné. Pendantle trajet, il aperçut à droite et à gauche des Indiens àcheval ; heureusement il se faisait bien petit dans l’herbe etse glissait fort adroitement, sans le moindre bruit, car il ne futpoint découvert ; mais il convint, lui-même, plus tard, quechaque reflet d’incendie lui semblait l’éclair d’un rifle, et queplus d’une fois il menaça de l’œil quelque grosse racine, laprenant pour un Indien embusqué dans l’ombre.

Néanmoins ses opinions« constitutionnelles sur les aborigènes » ne furent passensiblement modifiées ; on l’aurait invité à exposer sathéorie nouvelle, qu’il n’aurait pas hésité à dire : « LeSioux a des moments d’emportement inouïs, mais, au milieu même deses plus grandes exaspérations, il sait user d’une chevaleresquemagnanimité envers l’homme blanc. »

Après avoir parcouru un petit sentier sombre,Halleck entrevit trois formes vagues, groupées ensemble ;c’étaient Brainerd et les deux chevaux qu’il tenait par labride.

Adolphe l’eût bientôt rejoint.

– Vous me pardonnerez, se hâta de direWill, si je ne vous ai pas exactement tenu parole ; j’ai étéforcé de m’éloigner, ma cachette était trop proche ; j’auraisété découvert sur-le-champ.

– Tout va bien ! mon ami ; vousavez fort bien manœuvré, car, en effet, il y avait dans cetterégion infernale, des coups de jour fort dangereux.

– Comment avez-vous réussi à metrouver ?

– Un noble, majestueux, estimable IndienAméricain m’a indiqué ma route, spontanément, et sans aucunequestion de ma part !

– Ah ! oui c’était Paul : unautre Sauvage converti.

– Mais, s’il est chrétien, que vient-ilfaire dans cette bagarre ?

– Il a été contraint de feindre poursauver sa vie. Je suis presque sûr qu’il n’en fait que tout justeafin de se mettre à l’abri des soupçons ; et qu’au contraireil épie les occasions de nous être secourable. Nous le reverronssans aucun doute.

– J’aimerais à cultiver saconnaissance ; à lui faire compliment sur la noblesse de sesprocédés.

– Allons ! allons ! vite enselle ! interrompit Brainerd ; Soyons prêts àdisparaître.

Une fois sur leurs montures, les deux jeunesgens se retournèrent pour jeter un regard vers le lieu dedésolation qu’ils abandonnaient. La maison toute entière n’étaitqu’une masse incandescente du sein de laquelle s’échappaient àlongs intervalles des grondements sinistres, ressemblant auxplaintes d’un colosse agonisant. Tout autour flottait uneatmosphère rouge, sanglante, pleine de reflets sombres etsinistres ; image saisissante du chaos !

– Ah vraiment ! c’est trop, centfois trop malheureux ! murmurait Brainerd, inconsolable ;voici la seconde fois que mon père est ruiné.

Quel malheur de voir brûler ainsi le seulasile de la famille, sous nos yeux, sans pouvoir lui porter aucunsecours !

– Pauvre Will ! vous avez raison…mais, n’en doutez pas, ces malheureux qu’égare un moment de passionrétabliront ce qu’ils ont ruiné, lorsqu’ils seront rentrés dans lecalme de leur conscience.

Brainerd ne parût accorder aucune attention àcette métaphysique trop alambiquée pour être consolante.

– Au milieu du désordre qui préside àtous leurs mouvements, poursuivit-il sans répondre au discoursd’Halleck, ils ont l’air de se grouper tous sur le côté opposé dela maison ; je voudrais bien savoir ce qu’ils veulentfaire ; faisons un détour pour nous en assurer.

– Vous attendrai-je ici ?

– Il n’y a aucun inconvénient, car lechamp est libre pour courir au premier signe de mauvais augure,élancez-vous dans la prairie, suivant la direction prise ce matinpar nos amis. Je vous rejoindrai le plus tôt possible.

– Ne soyez pas trop long, observaHalleck ; non pas que j’aie des craintes sur notre sort ;mais j’ai hâte d’en finir avec toutes ces incertitudes.

Brainerd, suivant son projet, fit un circuitdans la prairie, de façon à, tourner la maison, et à découvrir safaçade opposée. Halleck mit pied à terre et s’adossa à un grosarbre, après avoir passé â son bras la bride de son cheval ;puis il attendit avec assez d’impatience, maugréant de ne pas avoirun cigare allumé.

Bientôt un « élément » nouveaud’inquiétude vint se joindre à ses émotions premières. Non contentsd’avoir livré aux flammes le bâtiment principal, les Sauvagesavaient incendié toutes les constructions accessoires ; desorte que la circonférence du désastre s’était successivementagrandie, au point de refouler les Indiens à une grande distance,tant la chaleur était devenue intolérable. Tout le voisinage, etnotamment le point où se trouvait Halleck, étaient devenus fortdangereux à cause des rôdeurs qui s’y répandaient.

Son inquiétude devint si vive qu’il fit undemi-tour vers l’Est, et n’arrêta sa monture que lorsqu’il eûtplacé un mille entre lui et le sinistre. Là, il fit halte, et seremit à attendre. Néanmoins la fascination exercée sur lui parl’aspect de l’incendie était si grande, qu’il ne pût s’empêcher dese retourner pour contempler ce sinistre soleil de la nuit.

À ce moment il entendit le galop d’uncheval.

« Par ici ! Brainerd !cria-t-il en allant à sa rencontre ; ah ! mon ami !quel émouvant spectacle ! J’y trouve une grande ressemblanceavec l’embrasement d’un vaisseau en pleine mer ; netrouvez-vous pas ?

Son compagnon ne lui répondit rien ;aussitôt il ajouta :

– Je remarque une chose, Will ;c’est que nous nous dirigeons plutôt au Nord qu’au Levant…Chut ! J’entends des pas de chevaux.

Tous deux s’arrêtèrent, gardant un profondsilence. Cependant le cavalier survenant vint droit à eux commes’il les eût aperçus ou entendus : c’était un Sauvage, qui futsur eux avec la promptitude de l’éclair.

Halleck, à son approche, avait cherché sonrevolver ; mais à son inexprimable regret, il s’aperçut qu’ill’avait perdu.

– Will ! s’écria-t-il, sus à cetindien ! avant qu’il… Il s’arrêta brusquement, car il venaitde reconnaître, dans ce silencieux compagnon, un énorme Sauvage quiremplaçait fort désavantageusement Brainerd.

Au même instant il se trouva serré entre cesdeux ennemis, sans autre arme que sa carabine désormaisinutile.

Avant qu’il eut fait un mouvement ou prononcéun mot, l’indien dernier arrivé prit la parole :

– Homme blanc, prisonnier – s’il bouge,sera scalpé.

– Je crois bien qu’il ne me reste aucuneautre ressource, répondit sans façon Halleck ; vous metraiterez, je pense, avec la courtoisie chevaleresque qui a renduvotre race si célèbre dans le monde.

– Venez avec nous ; lui fût-ilbrièvement répondu.

Et on l’emmena dans la direction del’incendie.

L’un des deux sauvages n’avait rien dit,n’avait fait aucune démonstration. Il se contenta de prendreposition à gauche du prisonnier, qui, ainsi se trouvait gardé à vuede tous côtés. Tout en chevauchant, l’artiste chercha à distinguerles visages de ses vainqueurs, un frisson singulier courut dans sesveines lorsqu’il crut reconnaître, dans l’un des deux, l’indienPaul qui lui avait précédemment rendu un bon office.

Plusieurs fois il fut sur le point de luiadresser la parole ; instinctivement il se contint, et laroute s’effectua en silence.

Tout cela n’était point sans mystère.L’artiste s’en préoccupait fort, lorsque l’un de ses deux gardiensresta de quelques pas en arrière ; l’autre avec un mouvementde surprise, en fit autant. Craignant quelque sinistre projetcontre sa personne, Halleck se retourna pour épier leursmouvements.

Il aperçut les deux sauvages marchant côte àcôte, puis l’éclair soudain d’un couteau : l’un d’eux tombamort et glissa lourdement à bas de son cheval.

– Restez là, vous, dit aussitôt lesecourable Paul ; l’autre jeune Blanc va venir – Les Indiensgalopent contre les femmes – courez après. – Il y aura desscalps.

Et l’Indien disparut plus prompt qu’un souffled’orage, laissant Adolphe tout palpitant d’émotion.

Son audace nonchalante commençait àl’abandonner, et il se surprenait à rouler dans sa tête de sombrespressentiments, surtout depuis que l’immense danger couru par sesamis venait de lui être si soudainement révélé. Il désiraitmaintenant, avec angoisse, courir vers le chariot fugitif, et, parconséquent, attendait Brainerd avec une impatience extrême.

Bientôt le trot d’un cheval retentit àproximité, Halleck se tint prêt à recevoir le nouvel arrivant depied ferme, qu’il fût ami ou ennemi. Heureusement toute précautionétait inutile ; au bout de quelques instants Brainerd apparutet reçut avec une émotion facile à comprendre la communication desévénements survenus pendant son absence.

Après avoir donné un dernier et triste regardà ce qui fût la maison paternelle, les deux amis s’enfoncèrentrapidement dans la forêt épaisse, au travers de laquelle ilsdevaient suivre les traces des fugitifs partis avant eux.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer