La Maison Tellier

Chapitre 6Le Papa de Simon

Midi finissait de sonner. La porte de l’école s’ouvrit et lesgamins se précipitèrent en se bousculant pour sortir plus vite.Mais au lieu de se disperser rapidement et de rentrer dîner, commeils le faisaient chaque jour, ils s’arrêtèrent à quelques pas, seréunirent par groupes et se mirent à chuchoter.

C’est que, ce matin-là, Simon, le fils de la Blanchotte, étaitvenu à la classe pour la première fois.

Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leursfamilles ; et, quoiqu’on lui fît bon accueil en public, lesmères la traitaient entre elles avec une sorte de compassion un peuméprisante qui avait gagné les enfants sans qu’ils sussent du toutpourquoi.

Quant à Simon, ils ne le connaissaient pas car il ne sortaitjamais et il ne galopinait point avec eux dans les rues du villageou sur les bords de la rivière. Aussi ne l’aimaient-ilsguère ; et c’était avec une certaine joie, mêlée d’unétonnement considérable, qu’ils avaient accueilli et qu’ilss’étaient répété l’un à l’autre cette parole dite par un gars dequatorze ou quinze ans qui paraissait en savoir long tant ilclignait finement des yeux :

– Vous savez… Simon… eh bien, il n’a pas de papa.

Le fils de la Blanchotte parut à son tour sur le seuil del’école.

Il avait sept ou huit ans. Il était un peu pâlot, très propre,avec l’air timide, presque gauche.

Il s’en retournait chez sa mère quand les groupes de sescamarades, chuchotant toujours et le regardant avec les yeux malinset cruels des enfants qui méditent un mauvais coup, l’entourèrentpeu à peu et finirent par l’enfermer tout à fait. Il restait là,planté au milieu d’eux, surpris et embarrassé, sans comprendre cequ’on allait lui faire. Mais le gars qui avait apporté la nouvelle,enorgueilli du succès obtenu déjà, lui demanda :

– Comment t’appelles-tu, toi ?

Il répondit : « Simon. »

– Simon quoi ? reprit l’autre.

L’enfant répéta tout confus : « Simon. »

Le gars lui cria : « On s’appelle Simon quelque chose… c’est pasun nom ça… Simon. »

Et lui, prêt à pleurer, répondit pour la troisième fois :

– Je m’appelle Simon.

Les galopins se mirent à rire. Le gars, triomphant, éleva lavoix : « Vous voyez bien qu’il n’a pas de papa. »

Un grand silence se fit. Les enfants étaient stupéfaits parcette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse – un garçon quin’a pas de papa ; ils le regardaient comme un phénomène, unêtre hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mépris,inexpliqué jusque-là, de leurs mères pour la Blanchotte.

Quant à Simon, il s’était appuyé contre un arbre pour ne pastomber ; et il restait comme atterré par un désastreirréparable. Il cherchait à s’expliquer. Mais il ne pouvait rientrouver pour leur répondre et démentir cette chose affreuse qu’iln’avait pas de papa. Enfin, livide, il leur cria à tout hasard : «Si, j’en ai un. »

– Où est-il ? demanda le gars.

Simon se tut ; il ne savait pas. Les enfants riaient, trèsexcités ; et ces fils des champs, plus proches des bêtes,éprouvaient ce besoin cruel qui pousse les poules d’une basse-courà achever l’une d’entre elles aussitôt qu’elle est blessée. Simonavisa tout à coup un petit voisin, le fils d’une veuve, qu’il avaittoujours vu, comme lui-même, tout seul avec sa mère.

– Et toi non plus, dit-il, tu n’as pas de papa.

– Si, répondit l’autre, j’en ai un.

– Où est-il ? riposta Simon.

– Il est mort, déclara l’enfant avec une fierté superbe, il estau cimetière, mon papa.

Un murmure d’approbation courut parmi les garnements, comme sice fait d’avoir son père mort au cimetière eût grandi leur camaradepour écraser cet autre qui n’en avait point du tout. Et cespolissons, dont les pères étaient, pour la plupart, méchants,ivrognes, voleurs et durs à leurs femmes, se bousculaient en seserrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent vouluétouffer dans une pression celui qui était hors la loi.

L’un, tout à coup, qui se trouvait contre Simon, lui tira lalangue d’un air narquois et lui cria :

– Pas de papa ! pas de papa !

Simon le saisit à deux mains aux cheveux et se mit à lui criblerles jambes de coups de pieds pendant qu’il lui mordait la jouecruellement. Il se fit une bousculade énorme. Les deux combattantsfurent séparés et Simon se trouva frappé, déchiré, meurtri, roulépar terre, au milieu du cercle des galopins qui applaudissaient.Comme il se relevait, en nettoyant machinalement avec sa main sapetite blouse toute sale de poussière, quelqu’un lui cria :

– Va le dire à ton papa.

Alors il sentit dans son cœur un grand écroulement. Ils étaientplus forts que lui, ils l’avaient battu, et il ne pouvait pointleur répondre car il sentait bien que c’était vrai qu’il n’avaitpas de papa. Plein d’orgueil, il essaya pendant quelques secondesde lutter contre les larmes qui l’étranglaient. Il eut unesuffocation puis, sans cris, il se mit à pleurer par grandssanglots qui le secouaient précipitamment

Alors une joie féroce éclata chez ses ennemis et, naturellement,ainsi que les sauvages dans leurs gaietés terribles, ils se prirentpar la main et se mirent à danser en rond autour de lui, enrépétant comme un refrain : « Pas de papa ! pas de papa !»

Mais Simon, tout à coup, cessa de sangloter. Une rage l’affola.Il y avait des pierres sous ses pieds ; il les ramassa et, detoutes ses forces, les lança contre ses bourreaux. Deux ou troisfurent atteints et se sauvèrent en criant ; et il avait l’airtellement formidable qu’une panique eut lieu parmi les autres.Lâches, comme l’est toujours la foule devant un homme exaspéré, ilsse débandèrent et s’enfuirent.

Resté seul, le petit enfant sans père se mit à courir vers leschamps, car un souvenir lui était venu qui avait amené dans sonesprit une grande résolution. Il voulait se noyer dans larivière.

Il se rappelait en effet que, huit jours auparavant, un pauvrediable qui mendiait sa vie s’était jeté dans l’eau parce qu’iln’avait plus d’argent. Simon était là lorsqu’on le repêchait ;et le triste bonhomme, qui lui semblait ordinairement lamentable,malpropre et laid, l’avait alors frappé par son air tranquille,avec ses joues pâles, sa longue barbe mouillée et ses yeux ouverts,très calmes. On avait dit alentour : « Il est mort. » Quelqu’unavait ajouté : « Il est bien heureux maintenant. » – Et Simonvoulait aussi se noyer parce qu’il n’avait pas de père, comme cemisérable qui n’avait pas d’argent.

Il arriva tout près de l’eau et la regarda couler. Quelquespoissons folâtraient, rapides, dans le courant clair et, parmoments, faisaient un petit bond et happaient des mouchesvoltigeant à la surface. Il cessa de pleurer pour les voir car leurmanège l’intéressait beaucoup. Mais, parfois, comme dans lesaccalmies d’une tempête passent tout à coup de grandes rafales devent qui font craquer les arbres et se perdent à l’horizon, cettepensée lui revenait avec une douleur aiguë : « Je vais me noyerparce que je n’ai point de papa. »

Il faisait très chaud, très bon. Le doux soleil chauffaitl’herbe. L’eau brillait comme un miroir. Et Simon avait des minutesde béatitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, où il luivenait de grandes envies de s’endormir là, sur l’herbe, dans lachaleur.

Une petite grenouille verte sauta sous ses pieds. Il essaya dela prendre. Elle lui échappa. Il la poursuivit et la manqua troisfois de suite. Enfin il la saisit par l’extrémité de ses pattes dederrière et il se mit à rire en voyant les efforts que faisait labête pour s’échapper. Elle se ramassait sur ses grandes jambespuis, d’une détente brusque, les allongeait subitement, roidescomme deux barres ; tandis que, l’œil tout rond avec soncercle d’or, elle battait l’air de ses pattes de devant quis’agitaient comme des mains. Cela lui rappela un joujou fait avecd’étroites planchettes de bois clouées en zigzag les unes sur lesautres qui, par un mouvement semblable, conduisaient l’exercice depetits soldats piqués dessus. Alors, il pensa à sa maison puis à samère et, pris d’une grande tristesse, il recommença à pleurer. Desfrissons lui passaient dans les membres ; il se mit à genouxet récita sa prière comme avant de s’endormir. Mais il ne putl’achever car des sanglots lui revinrent si pressés, si tumultueux,qu’ils l’envahirent tout entier. Il ne pensait plus ; il nevoyait plus rien autour de lui et il n’était occupé qu’àpleurer.

Soudain, une lourde main s’appuya sur son épaule et une grossevoix lui demanda : « Qu’est-ce qui te fait donc tant de chagrin,mon bonhomme ? »

Simon se retourna. Un grand ouvrier qui avait une barbe et descheveux noirs tout frisés le regardait d’un air bon. Il réponditavec des larmes plein les yeux et plein la gorge :

– Ils m’ont battu… parce que… je… je… n’ai pas… de papa… pas depapa…

– Comment, dit l’homme en souriant, mais tout le monde en aun.

L’enfant reprit péniblement au milieu des spasmes de son chagrin: « Moi… moi… je n’en ai pas. »

Alors l’ouvrier devint grave ; il avait reconnu le fils dela Blanchotte et, quoique nouveau dans le pays, il savait vaguementson histoire.

– Allons, dit-il, console-toi mon garçon, et viens-t-en avec moichez ta maman. On t’en donnera… un papa.

Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, etl’homme souriait de nouveau car il n’était pas fâché de voir cetteBlanchotte qui était, contait-on, une des plus belles filles dupays ; et il se disait peut-être, au fond de sa pensée, qu’unejeunesse qui avait failli pouvait bien faillir encore.

Ils arrivèrent devant une petite maison blanche, trèspropre.

– C’est là, dit l’enfant, et il cria : « Maman ! »

Une femme se montra et l’ouvrier cessa brusquement de sourirecar il comprit tout de suite qu’on ne badinait plus avec cettegrande fille pâle qui restait sévère sur sa porte, comme pourdéfendre à un homme le seuil de cette maison où elle avait été déjàtrahie par un autre. Intimidé et sa casquette à la main, ilbalbutia :

– Tenez, madame, je vous ramène votre petit garçon qui s’étaitperdu près de la rivière.

Mais Simon sauta au cou de sa mère et lui dit en se remettant àpleurer :

– Non, maman, j’ai voulu me noyer parce que les autres m’ontbattu… m’ont battu… parce que je n’ai pas de papa.

Une rougeur cuisante couvrit les joues de la jeune femme et,meurtrie jusqu’au fond de sa chair, elle embrassa son enfant avecviolence pendant que des larmes rapides lui coulaient sur lafigure. L’homme ému restait là, ne sachant comment partir. MaisSimon, soudain, courut vers lui et lui dit :

– Voulez-vous être mon papa ?

Un grand silence se fit. La Blanchotte, muette et torturée dehonte, s’appuyait contre le mur, les deux mains sur son cœur.L’enfant, voyant qu’on ne lui répondait point, reprit :

– Si vous ne voulez pas, je retournerai me noyer.

L’ouvrier prit la chose en plaisanterie et répondit en riant:

– Mais oui, je veux bien.

– Comment est-ce que tu t’appelles, demanda alors l’enfant, pourque je réponde aux autres quand ils voudront savoir tonnom ?

– Philippe, répondit l’homme.

Simon se tut une seconde pour bien faire entrer ce nom-là danssa tête, puis il tendit les bras, tout consolé, en disant :

– Eh bien ! Philippe, tu es mon papa.

L’ouvrier, l’enlevant de terre, l’embrassa brusquement sur lesdeux joues, puis il s’enfuit très vite à grandes enjambées.

Quand l’enfant entra dans l’école le lendemain, un rire méchantl’accueillit ; et à la sortie, lorsque le gars voulutrecommencer, Simon lui jeta ces mots à la tête, comme il auraitfait d’une pierre : « Il s’appelle Philippe, mon papa. »

Des hurlements de joie jaillirent de tous les côtés :

– Philippe qui ?… Philippe quoi ?… Qu’est-ce que c’estque ça, Philippe ?… Où l’as-tu pris ton Philippe ?

Simon ne répondit rien ; et, inébranlable dans sa foi, illes défiait de l’œil, prêt à se laisser martyriser plutôt que defuir devant eux. Le maître d’école le délivra et il retourna chezsa mère.

Pendant trois mois, le grand ouvrier Philippe passa souventauprès de la maison de la Blanchotte et, quelquefois, ils’enhardissait à lui parler lorsqu’il la voyait cousant auprès desa fenêtre. Elle lui répondait poliment, toujours grave, sans rirejamais avec lui et sans le laisser entrer chez elle. Cependant, unpeu fat, comme tous les hommes, il s’imagina qu’elle était souventplus rouge que de coutume lorsqu’elle causait avec lui.

Mais une réputation tombée est si pénible à refaire et demeuretoujours si fragile que, malgré la réserve ombrageuse de laBlanchotte, on jasait déjà dans le pays.

Quant à Simon, il aimait beaucoup son nouveau papa et sepromenait avec lui presque tous les soirs, la journée finie. Ilallait assidûment à l’école et passait au milieu de ses camaradesfort digne, sans leur répondre jamais.

Un jour, pourtant, le gars qui l’avait attaqué le premier luidit :

– Tu as menti, tu n’as pas un papa qui s’appelle Philippe.

– Pourquoi ça ? demanda Simon très ému.

Le gars se frottait les mains. Il reprit :

– Parce que si tu en avais un, il serait le mari de tamaman.

Simon se troubla devant la justesse de ce raisonnement,néanmoins il répondit : « C’est mon papa tout de même. »

– Ça se peut bien, dit le gars en ricanant, mais ce n’est paston papa tout à fait.

Le petit à la Blanchotte courba la tête et s’en alla rêveur ducôté de la forge au père Loizon, où travaillait Philippe.

Cette forge était comme ensevelie sous des arbres. Il y faisaittrès sombre ; seule la lueur rouge d’un foyer formidableéclairait, par grands reflets, cinq forgerons aux bras nus quifrappaient sur leurs enclumes avec un terrible fracas. Ils setenaient debout, enflammés comme des démons, les yeux fixés sur lefer ardent qu’ils torturaient ; et leur lourde pensée montaitet retombait avec leurs marteaux.

Simon entra sans être vu et alla tout doucement tirer son amipar la manche. Celui-ci se retourna. Soudain le travails’interrompit et tous les hommes regardèrent, très attentifs.Alors, au milieu de ce silence inaccoutumé, monta la petite voixfrêle de Simon.

– Dis donc, Philippe, le gars à la Michaude m’a conté tout àl’heure que tu n’étais pas mon papa tout à fait.

– Pourquoi ça ? demanda l’ouvrier.

L’enfant répondit avec toute sa naïveté :

– Parce que tu n’es pas le mari de maman.

Personne ne rit. Philippe resta debout, appuyant son front surle dos de ses grosses mains que supportait le manche de son marteaudressé sur l’enclume. Il rêvait. Ses quatre compagnons leregardaient et, tout petit entre ces géants, Simon, anxieux,attendait. Tout à coup, un des forgerons, répondant à la pensée detous, dit à Philippe :

– C’est tout de même une bonne et brave fille que la Blanchotte,et vaillante et rangée malgré son malheur, et qui serait une dignefemme pour un honnête homme.

– Ça, c’est vrai, dirent les trois autres.

L’ouvrier continua :

– Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On luiavait promis mariage et j’en connais plus d’une qu’on respecte bienaujourd’hui et qui en ont fait tout autant.

– Ça, c’est vrai, répondirent en chœur les trois hommes.

Il reprit : « Ce qu’elle a peiné, la pauvre, pour élever songars toute seule, et ce qu’elle a pleuré depuis qu’elle ne sortplus que pour aller à l’église, il n’y a que le bon Dieu qui lesait. »

– C’est encore vrai, dirent les autres.

Alors on n’entendit plus que le soufflet qui activait le feu dufoyer. Philippe, brusquement, se pencha vers Simon :

– Va dire à ta maman que j’irai lui parler ce soir.

Puis il poussa l’enfant dehors par les épaules.

Il revint à son travail et, d’un seul coup, les cinq marteauxretombèrent ensemble sur les enclumes. Ils battirent ainsi le ferjusqu’à la nuit, forts, puissants, joyeux comme des marteauxsatisfaits. Mais, de même que le bourdon d’une cathédrale résonnedans les jours de fête au-dessus du tintement des autres cloches,ainsi le marteau de Philippe, dominant le fracas des autres,s’abattait de seconde en seconde avec un vacarme assourdissant. Etlui, l’œil allumé, forgeait passionnément, debout dans lesétincelles.

Le ciel était plein d’étoiles quand il vint frapper à la portede la Blanchotte. Il avait sa blouse des dimanches, une chemisefraîche et la barbe faite. La jeune femme se montra sur le seuil etlui dit d’un air peiné : « C’est mal de venir ainsi la nuit tombée,monsieur Philippe. »

Il voulut répondre, balbutia et resta confus devant elle.

Elle reprit : « Vous comprenez bien pourtant qu’il ne faut plusque l’on parle de moi. »

Alors, lui, tout à coup :

– Qu’est-ce que ça fait, dit-il, si vous voulez être mafemme !

Aucune voix ne lui répondit, mais il crut entendre, dans l’ombrede la chambre, le bruit d’un corps qui s’affaissait. Il entra bienvite ; et Simon, qui était couché dans son lit, distingua leson d’un baiser et quelques mots que sa mère murmurait bien bas.Puis, tout à coup, il se sentit enlevé dans les mains de son ami,et celui-ci, le tenant au bout de ses bras d’hercule, lui cria:

– Tu leur diras, à tes camarades, que ton papa c’est PhilippeRemy, le forgeron, et qu’il ira tirer les oreilles à tous ceux quite feront du mal.

Le lendemain, comme l’école était pleine et que la classe allaitcommencer, le petit Simon se leva, tout pâle et les lèvrestremblantes : « Mon papa, dit-il d’une voix claire, c’est PhilippeRemy, le forgeron, et il a promis qu’il tirerait les oreilles àtous ceux qui me feraient du mal. »

Cette fois, personne ne rit plus, car on le connaissait bien cePhilippe Remy, le forgeron, et c’était un papa, celui-là, dont toutle monde eût été fier.

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