Lénore, et autres ballades

LÉONORELéonore : poème / imité del’allemand de Bürger ; par Mme Pauline de B**** [Bradi]http://gallica.bnf.fr/document?O=N074567

Imité par Mme Pauline de B****

 

Léonore, accablée, oubliant ses douleurs,

Vers la fin de la nuit a fait trêve à sespleurs.

Depuis quelques instants Léonoresommeille ;

Bientôt un songe affreux l’agite et laréveille.

« Cher amant, ô Wilhelm !hélas ! combien de temps

» Dois-je voir loin de toi prolonger mestourments ?

» Dieu ! peut-être la mort,peut-être l’inconstance

» De te revoir jamais m’ont ravil’espérance ! »

Ainsi l’infortunée a gémi sur son sort.

Affrontant les périls et méprisant lamort,

Loin d’elle son amant trop avide degloire,

De son sang achetait l’honneur et lavictoire ;

De Frédéric à Prague il a suivi les pas.

Quel sera son destin parmi tant decombats ?

Quels seront ses succès, ses revers ?Léonore

Craint et pleure déjà des malheurs qu’elleignore.

Mais du peuple Hongrois la reine fait lapaix :

Souveraine adorée, elle aime ses sujets.

Leur sang vient de couler, et son noblecourage ;

Fit la guerre en héros et veut la paix ensage.

Les traités sont signés. On laisse lesguerriers

Regagner triomphants leurs paisiblesfoyers.

Ils arrivent ! Quels cris ! Quelstransports d’allégresse !

Quels doux embrassements bannissent latristesse !

Les lauriers qui paraient la tête desvainqueurs

Sont déjà remplacés par de plus simplesfleurs.

Ils quittent leurs faisceaux pour de fraîchesguirlandes :

L’amour leur prépara ces touchantesoffrandes.

On revoit un époux, un fils, un frère…Hélas !

Parmi tant de guerriers Wilhelm ne paraîtpas !

La triste Léonore, inquiète, agitée,

Vers la foule en tremblant s’étaitprécipitée ;

Son visage inondé d’un déluge de pleurs,

Aux regards attendris décelait sesterreurs ;

Ses genoux affaiblis la soutenaient àpeine.

Elle parcourt les rangs d’une marcheincertaine ;

Elle hésite, interroge… On répondtristement,

Que l’on ne connaît point le sort de sonamant.

Elle s’adresse à tous, et la mêmeignorance

Ravit à son amour un reste d’espérance.

On la quitte. Chacun de bonheur enivré

Va revoir son foyer si long-temps désiré,

Heureux et fier de voir sa parureguerrière

Décorer l’humble mur qu’il regrettaitnaguère.

 

Léonore est glacée. Une morne stupeur

La prive de ses sens et suspend sadouleur ;

Ses yeux semblent fixés sur un objetterrible.

Dont l’aspect effrayant l’a rendueinsensible ;

Mais bientôt reprenant sa force et sesesprits,

Ses regrets concentrés s’exhalent en longscris :

Elle meurtrit son sein, se jette sur laterre

Ses cheveux détachés sont souillés depoussière.

Dans les convulsions d’un frénétiqueamour,

Elle veut se soustraire à la clarté dujour.

Sa mère, qui déjà sent les glaces del’âge,

Vient dans ses faibles bras ranimer soncourage,

La presse toute en pleurs sur le seinmaternel

Et pour sa Léonore invoque l’Éternel.

« Laisse le ciel en paix, lui ditl’infortunée :

» Aux maux les plus affreux par ton Dieudestinée,

» Puis-je encor le prier d’adoucir montourment ?

» Que pourrait-il pour moi ? J’aiperdu mon amant.

» – Juste ciel, prends pitié de ce cœurtrop fidèle !

» Hélas ! jusqu’à ce jour te servantavec zèle,

» Elle observe tes lois, elle bénit tonnom !…

» Ma fille, soumets-toi ; rappelleta raison.

» Dieu répand tour a tour les biens etles misères,

» Et d’une ame affligée exauce lesprières.

» Peut-être que Wilhelm voit encore lejour ?

» Peut-être, qu’égaré par un nouvelamour,

» Auprès d’une autre épouse il devientinfidelle ?

» Tu pleures son trépas, il t’oublieauprès d’elle…

» Mais de ton désespoir l’accablantsouvenir

» Tourmentera l’ingrat jusqu’au derniersoupir.

» – Je croirais un instant que Wilhelmest parjure !…

» Ma mère, qu’as-tu dit ? Cesse, jet’en conjure,

» D’outrager mon amant, de profaner sonnom !

» Tu veux en m’abusant rappeler maraison…

» Je l’ai perdue. Eh quoi !terminant ma carrière,

» Ne puis-je perdre aussi ce reste delumière ?

» Ne me prodigue plus tes impuissantssecours,

» Je maudis à jamais le premier de mesjours.

» La tombe est mon bonheur, la mort monespérance,

» Je vois fuir avec joie une affreuseexistence,

» Mon adoré Wilhelm, je n’espère qu’entoi ;

» Je meurs, et ton nom seul est invoquépar moi.

» – Pardonne, Dieu clément, ce coupablemurmure !

» Pardonne à cette aveugle et faiblecréature !

» Jamais par cette enfant tu ne fusoffensé ;

» Elle abjure déjà ce discoursinsensé.

» Oh, mon enfant ! oublie un amourpérissable ;

» Pense au ciel, où l’on goûte une joieineffable ;

» C’est là qu’une ame pure aimeéternellement :

» Ici tout est fragile et passe en unmoment.

» – Ni du ciel le séjour, ni de l’enferl’abîme,

» Ne peut rien sur un cœur que l’amourseul anime :

» Le ciel, sans mon amant, ne m’offrepoint d’appas,

» Et l’enfer est aux lieux où je ne levois pas. »

 

Telle est de son amour la coupablefolie ;

Dans ses égarements elle devient impie,

Ne craint plus d’irriter le ciel par sesclameurs,

Et sans la consoler voit une mère enpleurs ;

 

Périsse de l’amour la funestepuissance !

Cette enfant jusqu’alors vivait dansl’innocence.

Sa mère tous les jours bénissait leseigneur

Des pieux sentiments qui remplissaient soncœur ;

Sur son front virginal brillait lamodestie ;

Léonore ignorait qu’elle en fut embellie.

On n’osait point louer la grâce, lesattraits

Qu’une noble pudeur répandait sur sestraits.

Maintenant ce n’est plus la douceLéonore ;

C’est une amante en proie au feu qui ladévore ;

Elle a tout oublié, sa mère, lavertu :

Wilhelm est le seul dieu d’un espritéperdu.

Son corps succombe enfin sous tant deviolence,

Et l’excès de ses maux la réduit ausilence.

 

Cependant s’élevait l’astre mystérieux

Qui remplace du jour le flambeau radieux.

Léonore, épuisée, a promis à sa mère

De chercher le repos sur son litsolitaire.

C’est en vain : le silence et l’ombre dela nuit

Ne peuvent ramener le repos qui la fuit

Libre enfin, pour pleurer, pour gémir elleveille…

Quel son ! quel bruit lointain a frappéson oreille !

C’est le hennissement, c’est le pas d’uncoursier,

C’est le bruit d’une armure annonçant unguerrier…

Mais on vient d’ébranler la clochedomestique ;

Quelle voix retentit auprès du seuilrustique ?

» Veilles-tu Léonore ? As-tu de tonamant

» Perdu le souvenir, oublié leserment ? »

À ces accents d’amour, l’heureuse Léonore

Se lève en tressaillant. C’est l’amant qu’elleadore !

Elle court, elle vole, et d’une faiblevoix

Elle dit : « Oh ! Wilhelm,enfin je te revois !

» Les craintes, les douleurs ont été monpartage.

» Oh ! pourquoi loin de moi signalerton courage ?

» Oh ! pourquoi si long-tempsdifférer ton retour ?

» – Je n’ai pu quitter Prague avant lafin du jour.

» J’attendais ce coursier ; sur luitu dois me suivre ;

» Auprès de ton époux, Léonore, il fautvivre.

» – Eh ! pourquoi donc ici ne pointte reposer ?

» À de nouveaux périls te faut-ilexposer ?

» Les vents impétueux attristent lanature,

» Et de quelque malheur semblent êtrel’augure.

» – Laisse mugir le vent, que te fait soncourroux ?

» Ne peux-tu le braver pour suivre tonépoux ?

» Je suis impatient. Hâte-toi,Léonore,

» Veux-tu que loin de toi ton amantsouffre encore ?

» Je ne saurais ici me reposer enpaix,

» Et ce coursier fougueux ne s’arrêtejamais.

» Viens occuper enfin la couchenuptiale ;

» Tu dois y précéder l’aurorematinale.

» Partons sans différer. – Attends aumoins le jour :

» J’éprouve autant d’effroi que jeressens d’amour :

» L’heure…, l’obscurité… Écoute, l’airainsonne…

» Bientôt il est minuit… La foudre auloin résonne…

» Oh, Wilhelm ! attendons. – Voisl’astre de la nuit,

» Profitons de l’instant où sa clarténous luit

» Mon amour a déjà disposé ton asile,

» Nous l’atteindrons bientôt sur cecoursier agile.

» Viens, pour te recevoir on a toutpréparé ;

» Viens célébrer enfin cet hymendésiré.

» – Mais où sont les flambeaux, lesvoiles, les guirlandes ?

» Quel temple, quel autel recevra nosoffrandes ?

» D’une nouvelle épouse ai-je lesvêtements ?

» – Loin de toi le désir de ces vainsornements !

» Un long voile de lin doit recouvrir tatête,

» Tout éclat est banni de cette augustefête ;

» Cependant jusqu’ici le plus puissantmortel

» Ne célèbra jamais hymen plussolennel,

» – Ma mère t’attendait pour me bénirencore ?

» Cesse de résister… J’espérais quel’amour,

» Par plus d’empressements payerait monretour. »

Wilhelm se tait. L’amour lui prête tous sescharmes ;

la douceur de sa voix, ses yeux baignés delarmes,

Les dangers qu’il courut, tant defidélité…

Léonore se dit qu’elle a trop résisté.

Sa robe est détachée et flotte sansceinture ;

Son sein n’est recouvert que par sachevelure ;

Elle craignait l’orage, elle craignait lanuit :

Mais elle ne voit plus que l’amant qu’ellesuit.

Wilhelm par ses regards l’interroge ensilence,

Enfin sur le coursier, légère, elles’élance.

Et, pressant son amant de ses brasdélicats,

Elle oublie un danger qu’elle ne bravepas.

 

Aussi prompt que l’éclair dans sa marcherapide,

L’indomptable coursier sous un maîtreintrépide

Entraîne Léonore à travers les guérets.

Ni les monts escarpés, ni les sombresforêts

N’arrêtent son élan qui fait trembler laterre ;

Autour de lui s’élève une épaissepoussière ;

Ses pieds frappent le roc qui jaillit enéclats,

Et vole étincelant embrasé sous ses pas.

Wilhelm s’adresse alors à sa tristecompagne,

» Les astres, lui dit-il, éclairent lacampagne ;

» Rassure-toi, bientôt je serai tonépoux ;

» Vois, les ames des morts vont moinsvite que nous.

» Les morts, les craindrais-tu ? –Oh ! non, lui répond-elle ;

» Mais laisse-les en paix dans la nuitéternelle. »

 

Soudain le bruit confus de gémissantesvoix

Interrompt le repos des habitants desbois.

Le corbeau croassant, et l’oiseau desténèbres

Font retentir l’écho de leurs accentsfunèbres.

Des prêtres du seigneur vêtus d’habits dedeuil,

S’avancent à pas lents conduisant uncercueil :

La dure austérité d’une vie ascétique

Traça de creux sillons sur leur visageantique.

Ils portent des flambeaux, dont la pâlelueur

Rend les bois plus obscurs et répand laterreur ;

Ils chantent gravement un hymnefunéraire :

» Ô mortel, tu n’es plus que cendre etque poussière !

» Quoi ! tu connus l’orgueil, etdans un froid tombeau

» Ton corps sert de pâture au plus vilvermisseau !

» Abjure ta fierté, reconnais tamisère ;

» Hâte-toi d’obéir ; terre,redeviens terre ! »

« Oui, bientôt, dit Wilhelm, vous serezsatisfaits.

» Pontifes du Très-Haut, achevez vosapprêts ;

» Nous atteignons enfin cette heurefortunée

» Où vous devez bénir un si sainthyménée.

» Hâtons-nous Léonore ; » et lecoursier fougueux

Semble un trait décoché par un brasvigoureux.

Son maître, de la voix l’encourage et lepresse,

Il déchire ses flancs, et le fer qui leblesse

Irrite l’animal, qui, redoublant d’ardeur,

Croit laisser loin de lui le fer et ladouleur.

Léonore s’écrie, en respirant àpeine :

« Oh, Wilhelm ! arrêtons !quelle lugubre scène !

» Ces crêpes, ce cercueil me remplissentd’effroi.

» Je tremble, je frémis, et je suis prèsde toi !

» – Pourquoi trembler encor ! lafortune jalouse

» Ne peut plus de mes bras arracher monépouse.

» Crains-tu ceux que la mort a glacéspour jamais ?

» – Non, je ne les crains pas ; maislaisse-les en paix. »

Elle répond ces mots d’une voixdéfaillante ;

Ses esprits sont troublés, sa force estchancelante ;

Son regard fixe et morne exprime laterreur,

Son front est recouvert d’une horriblepâleur.

Du sang coule autour d’elle et rougit laverdure.

Elle voit des apprêts de mort et detorture,

Des fantômes errants, des ombres depêcheurs ;

Un bruit sourd et confus, d’effrayantesclameurs,

La voix de son amant qui devientmenaçante,

Tout de l’infortunée augmente l’épouvante.

L’astre brillant des nuits a perdu saclarté,

De bleuâtres éclairs percent l’obscurité,

En nuages épais le vent chasse la poudre,

L’air au loin retentit des éclats de lafoudre ;

La terre lui répond par unmugissement ;

Sur le sol ébranlé s’élève unmonument :

L’enfer en construisit les muraillessanglantes,

Couvertes d’ossements et de chairspalpitantes !

Une grille d’airain s’entr’ouvre avecfracas.

Le coursier haletant précipite ses pas.

D’un bond il a franchi cette enceintecruelle

Qui contient des pêcheurs la dépouillemortelle.

Les morts épouvantés sortis de leurstombeaux,

Soulèvent lentement leurs linceuls enlambeaux.

Le fier coursier hennit, et sa boucheenflammée

Vomit un tourbillon d’une épaisse fumée.

Il rampe, se relève, et ses crins hérissés

Se changent en serpents hideux etcourroucés.

À des feux souterrains le roc ouvre unpassage ;

Ils coulent en torrents sur un sanglantrivage ;

Des esprits infernaux apportés sur lesvents,

Repoussent les pêcheurs dans leurs noirsmonuments.

Léonore éperdue entr’ouvre lapaupière ;

Elle touche bientôt à son heure dernière.

Mais avant que ses jeux se ferment sansretour,

Elle veut voir encor l’objet de tantd’amour.

Juste ciel ! son amant n’est plus qu’unspectre horrible,

Dans sa main brille un dard flamboyant etterrible.

Les bras de Léonore autour de lui pressés,

N’approchent de son sein que des restesglacés.

Elle succombe enfin à cette horrible vue,

Aux pieds de son amant elle tombe étendue.

« Résigne-toi, lui crie un messagerdivin,

» Et n’accuse que toi d’un si tristedestin.

» Aux arrêts de ton Dieu tu te montrasrebelle ;

» Mais ton Dieu se souvient que tu luifus fidelle.

» Viens joindre ton époux, sa compagne àjamais

» Ton ame va me suivre au séjour de lapaix. »

Note de Mme Pauline de B****

 

À Madame

La Comtesse de Genlis.

Mon amie,

Je suis heureuse de pouvoir dire que je vousdois l’hommage de ce premier essai : autrement, aurais-je osévous l’offrir ? Vous m’avez conseillé, ordonné l’étude ;vous m’avez prouvé qu’elle pouvait s’allier avec mes devoirs. Jevous ai obéi ; et ma docilité m’a valu des plaisirs dont lesouvenir ne me donnera jamais de regrets. Ayez, je vous prie,quelque indulgence pour Léonore ; songez, en la lisant, que jelui dois le bonheur de vous répéter que mon respect et ma tendresseégalent ma reconnaissance et les bontés que votre amitié m’aprodiguées.

Depuis deux ans cette imitation estterminée ; et je me rendais assez justice pour ne pas lapublier, lorsque l’on m’a donné avis que madame la baronne deStaël, ayant parlé de l’original dans son dernier ouvrage, jedevais m’attendre à voir imprimer quelque copie de l’imitation deLéonore, que j’ai trop souvent prêtée. L’opinion de madame de Staëlsur la romance de Bürger, est tout-à-fait décourageante : cequ’elle regarde comme difficile doit m’être impossible ; etj’aurais caché mon ouvrage plus que jamais, si je n’avais su qu’ilallait paraître avec toutes les fautes que j’ai corrigées depuisque le manuscrit est rentré dans mes mains.

Une imitation ne vaut guère d’éloges à sonauteur, mais peut lui attirer beaucoup de critiques : je vaisd’avance répondre le mieux possible à celles que je prévois.

On me reprochera le choix du sujet ; maissi l’on tolère les revenants sur la scène et dans les romans, onpeut bien les tolérer dans un petit poëme : il n’est pas plusfou de croire aux apparitions qu’aux devineresses ; c’estmoins dangereux, et les morts ne donnent que d’utiles leçonspartout où on les fait intervenir. J’ai trouvé le dénouement deLéonore très moral : son amant même la punit du crime dont ilest la cause ; cette pensée est juste et terrible, on peut laméditer avec fruit.

On dira que je n’ai pas imité assezscrupuleusement l’original : j’avoue que je n’ai pas eu lecourage de faire danser les morts ni de détailler lesdernières scènes de Léonore ; le goût français s’y oppose. Jeme suis crue obligée aussi d’ajouter quelques vers, qui, enapprenant aux lecteurs les premières vertus de Léonore, motivent lagrâce qui lui est faite au moment d’expirer.

Le lecteur doit savoir que Léonore est unepromise, et que ce titre justifie en Allemagne le partiqu’elle prend de suivre Wilhelm.

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