JEUX DE GLACES d’ Agatha Christie

Miss Marple vit Gina et Walter entrer ensemble dans la maison. Elle se tenait à l’endroit où quelques heures plus tôt l’inspecteur Curry avait procédé à son expérience avec l’agent Dodgett.
Miss Bellever la fit sursauter, en disant derrière elle :
— Miss Marple, vous allez prendre froid si vous restez comme ça dehors sans bouger après le coucher du soleil.
Docilement, Miss Marple lui emboîta le pas et elles marchèrent à vive allure jusqu’à la maison.
— Je pensais, dit Miss Marple, aux trucs des prestidigitateurs, si difficiles à comprendre quand on les observe, et si simples une fois qu’on vous les a expliqués. Avez-vous jamais vu « La femme sciée en deux » ? Ça vous donne le frisson. C’est un tour qui me fascinait lorsque j’avais onze ans. Je m’en souviens encore. Je n’ai jamais pu découvrir comment on le réussit. Et, l’autre jour, j’ai lu dans un journal un article où on l’expliquait. Il paraît qu’il n’y a pas une, mais deux femmes. On voit la tête de l’une et les pieds de l’autre. On croit qu’il n’y en a qu’une et, en réalité, elles sont deux… Et, dans l’autre sens, ça marcherait tout aussi bien.
Miss Bellever la considérait avec perplexité. Miss Marple était rarement aussi incohérente. Tous ces événements, c’était vraiment trop pour une vieille personne comme elle.
— Quand on ne regarde qu’un côté des choses, on ne voit que ce côté-là, continua Miss Marple, mais si on arrive à déterminer la part de la réalité, et celle de l’illusion, tout devient clair. Puis elle ajouta soudain :
— Et Carrie-Louise ?… Comment va-t-elle ?
— Elle va très bien, répondit Miss Bellever. Mais, vous savez, ça a dû être un coup terrible d’apprendre que quelqu’un voulait la faire mourir et particulièrement pour elle qui ne conçoit pas la violence.
— Carrie-Louise comprend bien des choses qui nous échappent, dit Miss Marple d’un ton pensif. Et il en a toujours été ainsi.
— Je sais ce que vous voulez dire. Mais elle vit en dehors de la réalité.
— Croyez-vous ?
Miss Bellever regarda la vieille demoiselle avec étonnement.
— Je ne connais personne qui soit aussi complètement en dehors de la vie que Cara.
— Ne croyez-vous pas que peut-être…
Miss Marple s’interrompit en entendant quelqu’un courir derrière elles. C’était Edgar Lawson. Il salua d’un air gêné et détourna la tête en les dépassant.
— J’y suis ! dit Miss Marple. Ça m’est revenu subitement. Ce garçon me rappelle un certain Léonard Wylie. Son père qui était dentiste devenait vieux. Il perdait la vue, ses mains commençaient à trembler et les gens préféraient se faire soigner par le fils. Mais le vieux était malheureux comme les pierres, il n’arrêtait pas de geindre et de proclamer qu’il n’était plus bon à rien. Léonard, qui avait le cœur tendre et qui était un peu bête, se mit à faire comme s’il buvait plus que de raison. Il sentait toujours le whisky et faisait semblant d’avoir un verre dans le nez quand il venait des clients, persuadé qu’ils iraient de nouveau trouver son père sous prétexte que le fils n’était pas à la hauteur.
— L’ont-ils fait ?
— Bien sûr que non. Ils sont allés trouver Mr. Reilly, le concurrent. Bien des gens qui ont du cœur manquent de bon sens. De plus, Léonard Wylie ne savait pas s’y prendre. Il n’avait aucune idée de ce qu’est un ivrogne. Il exagérait… Il répandait du whisky sur ses habits et, à ce point-là, c’était tout à fait invraisemblable.
Elles entrèrent dans la maison par la porte latérale et trouvèrent la famille rassemblée dans la bibliothèque.
Lewis arpentait la pièce de long en large et l’atmosphère était particulièrement tendue.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Miss Bellever.
— Ernie Gregg manque à l’appel ce soir, dit sèchement Lewis.
— Il s’est sauvé ?
— Nous l’ignorons. Maverick et une partie du personnel sont en train de battre toute la propriété. Si on ne le retrouve pas, il faudra prévenir la police.
— Grand-maman ! vous avez l’air malade !
Gina, émue de la pâleur de Carrie-Louise, avait couru auprès d’elle.
— Non. Mais j’ai du chagrin. Le pauvre garçon !
— Je comptais lui demander tout à l’heure s’il avait vu quelque chose d’extraordinaire hier soir. On m’a proposé une bonne situation pour lui, et je pensais qu’après lui en avoir parlé je pourrais aborder facilement l’autre sujet. Maintenant…
Il n’en dit pas davantage.
— Petit sot !… Pauvre petit sot ! murmura doucement Miss Marple en hochant la tête.
— Je vous ai ratée au théâtre, Gina ! s’écria Stephen en entrant. J’ai cru que vous aviez dit… Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Lewis répéta son explication et, avant que Stephen eût dit un mot, des voix se firent entendre dans le vestibule.
La porte s’ouvrit brusquement et le docteur Maverick entra en chancelant. Il était pâle comme la mort.
— Nous l’avons trouvé… Nous « les » avons trouvés… C’est horrible !…
Haletant, il s’effondra sur un siège et s’épongea le front.
— Que voulez-vous dire ?… Vous « les » avez trouvés ? demanda vivement Mildred Strete.
Maverick tremblait des pieds à la tête.
— Là-bas… au théâtre, dit-il. Leurs deux têtes écrasées… Le grand contrepoids a dû tomber sur eux… Alex Restarick et le petit Ernie Gregg. Ils sont morts tous les deux !

***

— Carrie-Louise, je t’apporte dans cette tasse un potage qui te remontera, dit Miss Marple. Fais-moi le plaisir de le boire.
Mrs. Serrocold s’assit dans son grand lit. Elle était si petite qu’elle avait l’air d’une enfant. Ses joues avaient perdu leurs couleurs, et on lisait dans ses yeux que ses pensées l’avaient emmenée très loin.
Elle prit docilement la tasse que lui tendait Miss Marple. Tandis qu’elle buvait le potage à petites gorgées, sa vieille amie s’assit dans un fauteuil à côté de son lit.
— D’abord Christian… dit Carrie-Louise, et maintenant Alex… et ce pauvre petit Ernie, qui était à la fois si sot et si rusé ! Est-ce que, vraiment, il savait quelque chose ?
— Je ne crois pas, répondit Miss Marple. Il a menti, voilà tout… pour faire l’important, il a laissé entendre qu’il savait quelque chose… Par malheur, quelqu’un l’a cru.
Carrie-Louise frissonna, son regard redevint lointain.
— Nous voulions tant faire pour ces garçons ! Nous avions obtenu des résultats. Quelques-uns ont admirablement réussi. Plusieurs ont maintenant des situations qui exigent de réelles compétences. D’autres sont retombés. C’est inévitable… Dans la civilisation moderne tout est devenu si complexe… Trop complexe pour des natures simples qu’on n’a pas aidées à se développer. Tu connais le grand projet de Lewis ? Il a toujours été convaincu que, dans le passé, la transplantation a sauvé de nombreux individus qui semblaient destinés à devenir des criminels. On les embarquait pour des pays lointains, et ils recommençaient leur vie dans un milieu moins compliqué. C’est sur cette idée, adaptée à notre temps, qu’est fondé le projet de Lewis. Il voulait acheter un vaste territoire, ou un archipel, pour y créer, en prenant tous les frais à sa charge pendant quelques années, une société coopérative qui se suffirait à elle-même et dont les bénéfices seraient partagés entre les sociétaires. Cette colonie serait suffisamment isolée pour que la tentation… tout à fait normale au début… de retourner dans les villes et d’y reprendre de mauvaises habitudes, soit neutralisée. C’est son rêve. Il faudra beaucoup d’argent pour le réaliser, et, de nos jours, il n’y a guère de philanthropes qui voient loin dans l’avenir…
Miss Marple avait pris sur la table des petits ciseaux qu’elle examinait avec curiosité.
— Quels drôles de ciseaux ! dit-elle. Il y a deux anneaux d’un côté, et un seul de l’autre.
Carrie-Louise sembla revenir de très loin.
— C’est Alex qui me les a donnés ce matin, dit-elle. Ce troisième anneau permet, paraît-il, de couper plus facilement les ongles de la main droite. Cher Alex, tout l’enthousiasmait ! Il m’a obligée à m’en servir tout de suite.
— Et je suppose qu’après avoir ramassé les rognures d’ongles, il les a emportées pour ne pas laisser de désordre.
— Oui. Il…
Elle s’arrêta brusquement et reprit :
— Pourquoi dis-tu ça ?
— Je pensais à Alex. Il était intelligent. Oui. Il était très intelligent.
— Tu crois que c’est pour ça qu’il est mort ?
— Oui.
— Ernie et lui… Je ne peux pas y penser ! Quand est-ce arrivé d’après toi ?
— À la fin de l’après-midi. Probablement entre six et sept heures.
— Après le travail ?
— Oui…
— Gina était au théâtre à ce moment-là… Wally Hudd aussi, et Stephen était allé voir si Gina était là-bas… En somme, n’importe qui avait pu…
Miss Marple fut interrompue dans ses réflexions par Carrie-Louise, qui lui posait d’un ton calme une question inattendue :
— Qu’est-ce que tu sais, Jane ?
Miss Marple leva vivement la tête. Les yeux des deux femmes se rencontrèrent et Miss Marple dit lentement :
— Si j’étais tout à fait sûre…
— Je crois que tu l’es, Jane.
Jane Marple demanda sur le même ton :
— Que veux-tu que je fasse ?
Carrie-Louise se laissa retomber sur son oreiller.
— Je m’en remets à toi, mon amie. Fais ce que tu croiras devoir faire.
Elle ferma les yeux.
— Demain… dit Miss Marple. (Et elle hésita un instant.) Demain, j’essaierai de parler à l’inspecteur Curry… s’il consent à m’écouter.

CONCLUSION
MISS MARPLE EXPLIQUE TOUT
— Et alors, Miss Marple ? dit l’inspecteur Curry avec une certaine impatience.
— Nous pourrions peut-être aller dans le grand hall, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, répondit Miss Marple.
L’inspecteur parut un peu surpris.
— Vous croyez que c’est là que nous éviterons des indiscrétions ? Ce bureau me paraît tout indiqué… dit-il en regardant autour de lui.
— Je ne pensais pas à éviter les indiscrétions. Je voudrais vous montrer quelque chose que j’ai remarqué grâce à Alex Restarick.
L’inspecteur étouffa un soupir, se leva et suivit Miss Marple.
— Est-ce que quelqu’un vous a parlé ? demanda-t-il, espérant une réponse affirmative.
— Non, dit Miss Marple. Il ne s’agit pas de ce que les gens ont pu me raconter. Il s’agit de procédés employés par les prestidigitateurs… de jeux de glaces… Vous comprenez ce que je veux dire ?
L’inspecteur Curry ne comprenait pas du tout. Il écarquillait les yeux et se demandait si Miss Marple avait toute sa tête.
Elle s’arrêta et lui fit signe de se placer à côté d’elle.
— Tâchez de vous imaginer que ce hall est un décor de théâtre, inspecteur. Voyez les choses comme elles étaient le soir où Christian Gulbrandsen a été tué. Vous faites partie du public qui regarde les acteurs sur la scène. Je suis là avec Mrs. Serrocold, Mrs. Trete, Gina et Stephen, et comme sur un vrai théâtre, les personnages entrent et sortent. Ils vont dans différents endroits, mais, vous qui faites partie du public, vous ne vous demandez pas où ils vont en réalité. D’après la pièce qu’ils jouent, ils vont soit à la cuisine, soit dans le vestibule, et, quand la porte s’ouvre, vous apercevez un petit morceau de toile peinte. Mais en réalité, et cela va de soi, ils vont dans les coulisses ou rejoignent derrière la scène les charpentiers, les électriciens et les autres personnages qui attendent leur tour. Ils entrent dans un monde qui n’a aucun rapport avec celui qu’ils viennent de quitter.
— Je ne vois pas très bien, Miss Marple.
— Oui. Je sais, tout cela doit vous paraître idiot. Mais si vous vous imaginez que vous êtes au théâtre et que la scène représente « Le grand hall de Stonygates », qu’y a-t-il exactement derrière le décor ? Ou, plutôt, qu’est-ce qui constitue les coulisses ? La terrasse, n’est-ce pas ? Et une quantité de fenêtres ouvrent sur la terrasse. Et c’est comme ça que le tour de prestidigitation a été réussi. C’est le tour de « La femme sciée en deux » qui m’y a fait penser.
— La femme sciée en deux ?
Cette fois, l’inspecteur Curry avait acquis la certitude que Miss Marple était complètement folle.
— C’est un tour sensationnel. Vous l’avez sûrement vu… Seulement, en réalité, il y a deux femmes. On voit la tête de l’une et les pieds de l’autre. On dirait qu’il n’y a qu’une personne, mais, en réalité, il y en a deux. Et je me suis dit qu’on pouvait tout aussi bien faire juste le contraire. On verrait alors deux personnes, et il n’y en aurait qu’une.
— On verrait deux personnes et il n’y en aurait qu’une ?…
L’inspecteur ne savait plus où il en était.
— Oui. Pas pendant longtemps. Votre agent de police a mis deux minutes quarante-deux secondes, n’est-ce pas ? pour aller en courant du parc à la maison et revenir à son point de départ. Je suis sûre qu’il a fallu moins de deux minutes pour faire cela.
— Pour faire quoi ?
— Le tour de prestidigitation. Le tour où il n’y avait pas deux personnes, mais une seule. Là… dans le bureau. En ce moment, nous ne regardons que la partie visible, la scène. Au-delà du décor, il y a la terrasse et une rangée de fenêtres. Si deux personnes se trouvent dans le bureau, il est facile à l’une d’elles de sortir par la fenêtre, de courir sur la terrasse (Alex a entendu des pas précipités), d’entrer par la porte latérale, de tuer Gulbrandsen et de revenir en courant. Pendant ce temps, la personne qui est restée dans le bureau parle et imite la voix de l’autre, de sorte que nous avons la certitude qu’ils sont deux dans la pièce. Et c’était vrai, sauf pendant cet intervalle qui a duré moins de deux minutes.
Curry respirait plus librement. Il retrouva l’usage de la parole.
— Alors, vous croyez que c’est Edgar Lawson qui courait sur la terrasse et qui a tué Gulbrandsen ? Et vous croyez que c’est lui qui a cherché à empoisonner Mrs. Serrocold ?
— Voyez-vous, inspecteur, personne n’a cherché à empoisonner Mrs. Serrocold. C’est là qu’intervient la fausse indication. Quelqu’un a fort adroitement tiré parti du fait que les douleurs rhumatismales dont souffrait Mrs. Serrocold ne sont pas sans analogie avec les symptômes de l’empoisonnement par l’arsenic. C’est le vieux truc du prestidigitateur, qui consiste à vous forcer à prendre une carte déterminée… Il est facile de mettre quelques gouttes d’arsenic dans une bouteille de médicament et d’ajouter quelques lignes à une lettre dactylographiée. Et la raison qui a ramené Mr. Gulbrandsen ici est la plus vraisemblable de toutes. Il est revenu pour s’occuper de la fondation Gulbrandsen. Une question d’argent. Supposez qu’il y ait eu un détournement de fonds… un détournement de fonds extrêmement important… Vous voyez où cela nous mène ?… Nous ne pouvons penser qu’à une seule personne…
— Lewis Serrocold ?
— Lewis Serrocold.

***

Fragments d’une lettre de Gina Hudd à sa tante Van Rydock :

… Et vous comprenez tante chérie, que c’était un véritable cauchemar, à la fin surtout. Je vous ai déjà parlé de ce jeune homme ridicule, Edgar Lawson. Il m’a toujours fait penser à un lapin… Quand l’inspecteur s’est mis à lui poser des questions embarrassantes il a perdu tout sang-froid et il a filé comme un lapin. C’est tout à fait ça : il a perdu son sang-froid et il est parti en courant. Comme je vous le dis. Il a sauté par la fenêtre, il a fait le tour de la maison. Dans l’avenue, un agent de police a voulu l’empêcher de passer, alors il a fait un écart et s’est précipité vers la pièce d’eau. Il a sauté sur un vieux bateau plat tout pourri, qui était là depuis des années et qui tombait en morceaux, et il s’est éloigné du bord en poussant avec une rame. C’était de la folie pure, mais comme je vous le dis, il n’était qu’un lapin épouvanté.
Alors, Lewis a poussé un grand cri : « Ce bateau est pourri ! » et il a couru à toute vitesse, lui aussi, jusqu’à la pièce d’eau. Le bateau a sombré, Edgar se débattait dans l’eau, il ne savait pas nager. Lewis s’est jeté à l’eau et s’est mis à nager dans sa direction. Il a pu aller jusqu’à lui, mais ils étaient aussi en danger l’un que l’autre dans l’eau profonde, à cause des roseaux. Un des policiers est entré dans les roseaux, lui aussi, et il a fallu le ramener sur le bord en tirant sur la corde.
Tante Mildred s’est mise à crier : « Ils vont se noyer ! Ils vont se noyer ! Ils vont se noyer tous les deux !…» sur un ton un peu bête, et grand-maman a dit simplement : « Oui. » Je ne peux pas vous donner une idée du ton sur lequel elle a prononcé cet unique mot : « Oui. » C’est tout, et on aurait dit qu’une épée vous traversait le corps.
Ensuite, on les a sortis de l’eau et on a essayé de les ranimer. Mais la respiration artificielle n’a servi à rien. Alors, l’inspecteur est venu nous trouver et a dit à grand-maman : « Je crains, Mrs. Serrocold, qu’il n’y ait plus d’espoir. »
Grand-maman a répondu très calmement : « Merci, inspecteur » et elle nous a tous regardés. Moi, j’aurais bien voulu être utile à quelque chose, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Jolly, grave et attendrie, était prête, comme d’habitude, à donner ses soins à grand-maman. Stephen lui a tendu les mains. La vieille Miss Marple, qui est si cocasse, avait l’air tellement triste, on voyait qu’elle était fatiguée. Wally lui-même paraissait bouleversé. Nous aimons tous beaucoup grand-mère et tous, nous aurions voulu pouvoir l’aider.
Mais grand-maman a seulement dit : « Mildred ! » et tante Mildred a répondu : « Ma mère ! » Et elles sont rentrées ensemble dans la maison. Grand-mère paraissait toute petite et si frêle ! Tante Mildred lui donnait le bras. Jusque-là, je ne m’étais jamais rendu compte qu’elles s’aimaient si tendrement. Ça ne se voyait pas beaucoup, vous savez.

Gina s’arrêta, suça son stylo et se remit à écrire : Wally et moi, nous comptons rentrer aux États-Unis le plus tôt possible…

***

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