Scène IV
Jocaste,Polynice,Antigone,Hémon,unsoldat
Le soldat
Seigneur, on est aux mains, et la trêve estrompue !
Créon et les Thébains, par ordre de leurroi,
Attaquent votre armée et violent leur foi.
Le brave Hippomédon s’efforce, en votreabsence,
De soutenir leur choc de toute sapuissance.
Par son ordre, Seigneur, je vous viensavertir.
Polynice
Ah ! les traîtres ! Allons, Hémon,il faut sortir.
(À la reine.)
Madame, vous voyez comme il tient saparole :
Mais il veut le combat, il m’attaque, et j’yvole.
Jocaste
Polynice ! Mon fils !… Mais il nem’entend plus :
Aussi bien que mes pleurs mes cris sontsuperflus.
Chère Antigone, allez, courez à ce barbare
Du moins allez prier Hémon qu’il lessépare.
La force m’abandonne et je n’y puiscourir ;
Tout ce que je puis faire, hélas ! c’estde mourir.