ALLÔ, HERCULE POIROT… d’ Agatha Christie

Donc, il s’était trompé, il en éprouva un vif désappointement car cela lui arrivait bien rarement. Il insista :

— En êtes-vous certaine ?

— Oh ! oui.

Ils se retournèrent et marchèrent lentement vers la maison. Charlotte paraissait préoccupée et répondit au hasard à quelques remarques que fit son compagnon. Soudain, elle s’écria, d’une voix basse et anxieuse :

— C’est très curieux que vous me posiez cette question au sujet de ces trois lettres S. O. S. Bien entendu, je ne les ai pas tracées, mais j’aurais pu le faire.

Cleveland s’arrêta, la dévisagea et elle reprit très vite :

— Cela paraît ridicule, je le sais, mais j’ai eu peur, tellement peur… Quand vous êtes entré hier soir, il m’a semblé que vous apportiez une réponse.

— De quoi avez-vous peur ? dit-il vivement.

— Je ne sais pas.

— Vous ne savez pas ?

— Je crois que c’est de la maison, car depuis que nous sommes arrivés ici, ma frayeur n’a fait que grandir. Tous ceux qui m’entourent me paraissent changés, mon père, ma mère, Magdeleine, sont très différents.

Mortimer ne répondit pas tout de suite et Charlotte continua :

— Savez-vous que l’on dit que cette maison est hantée ?

— Comment ? Son intérêt s’éveilla immédiatement.

— Un homme y a assassiné sa femme, il y a plusieurs années. Nous ne l’avons appris qu’après être arrivés ici. Mon père déclare qu’il est ridicule de penser aux fantômes mais je… ne suis pas sûre.

Mortimer réfléchissait rapidement et demanda d’un ton calme :

— Est-ce que cet assassinat a été commis dans la chambre que j’ai occupé cette nuit ?

— Je ne sais rien à cet égard, répondit Charlotte.

— Je me demande, ajouta Cleveland comme se parlant à lui-même, oui, il est possible que ce soit cela.

La jeune fille le regarda sans comprendre et il reprit :

— Avez-vous jamais eu l’idée que vous possédiez des qualités de médium ?

Elle le dévisagea avec stupeur et il reprit doucement :

— Je pense que c’est vous qui avez écrit les lettres S. O. S. hier soir tout à fait inconsciemment du reste, car un crime pollue l’atmosphère et un esprit aussi sensitif que le vôtre peut en être impressionné. Vous avez reproduit les sensations et les impressions de la victime. Il y a des années, elle a, sans doute, écrit S. O. S. sur cette table et vous avez agi comme elle hier soir.

Le visage de Charlotte s’éclaira :

— Je comprends, dit-elle, vous pensez que c’est là une explication.

Quelqu’un appela dans la maison et elle rentra seule, laissant Mortimer se promener dans les allées du jardin. Il se demandait s’il était satisfait de l’explication qu’il lui avait donnée. Les faits qu’il connaissait en étaient-ils éclairés et la tension qu’il avait éprouvée en entrant la veille dans cette maison en découlait-elle ? C’était possible, pourtant, il lui restait l’étrange impression que son arrivée inopinée avait effrayé les habitants. « Je ne dois pas me laisser emporter par une simple explication psychique, pensa-t-il. Elle peut être exacte en ce qui concerne Charlotte, mais pas les autres, car mon arrivée les a tous bouleversés, sauf Johnnie. Quel que soit le mystère, Johnnie n’y est pas mêlé. »

En cet instant le jeune homme sortit du cottage et s’approcha de l’invité auquel il dit gauchement :

— Le déjeuner est prêt, voulez-vous entrer ?

Mortimer remarqua que les doigts de l’adolescent étaient extrêmement tachés. Johnnie surprit son regard et se mit à rire :

— Je suis sans cesse en train de tripoter des produits chimiques, déclara-t-il, papa est furieux car il veut que je devienne architecte, tandis que moi, il n’y a que la chimie et les recherches de laboratoires qui m’intéressent.

Mr Dinsmead parut à une fenêtre, jovial, souriant, et, en le voyant, toute la méfiance de Mortimer se réveilla. Mrs Dinsmead était déjà assise devant la table servie et lui dit bonjour de sa voix sans timbre. Cleveland eut à nouveau l’impression que pour une raison ou pour une autre, elle avait peur de lui. Magdeleine entra la dernière, adressa un léger salut à Mortimer, s’assit en face de lui et lui demanda brusquement :

— Avez-vous bien dormi ? Votre lit était-il bon ?

Elle le regardait attentivement et, quand il répondit affirmativement, il crut déceler sur son visage une expression de désappointement. Quelle réponse attendait-elle donc de lui ?

Se tournant vers son hôte, Mortimer lui dit :

— Votre fils paraît s’intéresser à la chimie.

Il y eut un bruit sec, car Mrs Dinsmead avait laissé tomber sa tasse à thé.

— Voyons, Maggie, voyons, dit son mari.

Mortimer eut l’impression qu’il mettait sa femme en garde. Puis, il se tourna vers son invité et se mit à discourir sur les avantages de la construction et l’inconvénient qu’il y avait à laisser des garçons se croire supérieurs à leur milieu.

Après le déjeuner, Cleveland sortit dans le jardin, pour fumer. Il était évident qu’il lui faudrait bientôt quitter cette maison. Demander une nuit d’hospitalité était facile mais il était malaisé de s’attarder sans excuse et laquelle pourrait-il offrir ? Pourtant, il n’avait guère envie de s’éloigner. Tandis qu’il réfléchissait à la question, il prit un sentier qui le conduisit de l’autre côté de la maison. Ses souliers avaient des semelles de crêpe et ne faisaient aucun bruit. Il passait devant la fenêtre de la cuisine quand il entendit parler Dinsmead et ce qu’il disait attira tout de suite l’attention de Cleveland. « C’est une grosse somme d’argent, n’est-ce pas ? » Mrs Dinsmead répondit, mais trop bas pour que Mortimer pût entendre. Toutefois son mari répliqua :

— Près de soixante mille livres, a dit l’homme de loi.

Cleveland n’avait aucune intention d’écouter aux portes et cependant il s’éloigna pensif, cette allusion à une grosse somme lui paraissait situer la question et la rendre plus claire… et plus sinistre.

Magdeleine sortit du cottage, mais son père la rappela. Dinsmead ne tarda pas à rejoindre son invité et s’écria gaiement :

— Magnifique matinée, j’espère que votre auto n’est pas détériorée.

« Il veut savoir où je vais », pensa Cleveland. Mais il remercia Dinsmead pour son aimable hospitalité.

— Ce n’est rien, ce n’est rien, dit l’autre.

Magdeleine et Charlotte sortirent ensemble de la maison et se dirigèrent bras dessus bras dessous vers un banc rustique. La tête brune et la tête blonde contrastaient agréablement et, mû par une impulsion, Cleveland dit :

— Vos filles ne se ressemblent guère, monsieur.

Celui-ci qui était sur le point d’allumer sa pipe, fit un mouvement brusque et laissa tomber l’allumette :

— Vous trouvez ? C’est du reste exact.

Mortimer eut un éclair de compréhension et continua d’un air calme :

— D’ailleurs toutes deux ne sont pas vos filles.

Il vit Dinsmead le regarder, hésiter, puis prendre un parti :

— Vous êtes fort intelligent. En effet, l’une d’elles est une enfant trouvée, nous l’avons adoptée alors qu’elle était un bébé, l’avons élevée comme si elle était à nous, elle-même ignore absolument la vérité, mais il faudra bientôt la lui apprendre. Il soupira et Mortimer répondit avec calme :

— Question d’héritage sans doute ?

Dinsmead lui jeta un regard soupçonneux, puis parut juger qu’il valait mieux être franc et se montra presque agressivement sincère :

— C’est curieux que vous disiez cela, monsieur.

— Télépathie, répondit Mortimer en souriant.

— Voici ce qu’il en est, monsieur. Nous l’avons recueillie pour rendre service à sa mère, contre une somme d’argent, car à cette époque, je commençais juste à travailler. Il y a quelques mois, j’ai lu dans les journaux une annonce et j’ai eu l’impression que l’enfant en question devait être Magdeleine. Je suis allé voir les notaires et nous avons entamé de longues discussions. Ils étaient un peu soupçonneux, naturellement, mais à présent, tout est arrangé, je vais emmener la petite à Londres la semaine prochaine, jusqu’à présent, elle ne sait rien. Son père était un juif très riche qui n’a appris son existence que peu de temps avant sa mort. Il avait chargé des gens de la retrouver et lui a laissé toute sa fortune.

Mortimer écoutait avec la plus grande attention. Il n’avait aucune raison de mettre en doute le récit de Dinsmead, car cela expliquait pourquoi Magdeleine était aussi brune et, sans doute aussi, son aspect distant. Toutefois, il pensa que, bien que l’histoire pût être exacte, il y avait des détails cachés. Mais il ne voulait pas faire naître des soupçons chez son interlocuteur, au contraire il lui fallait le rassurer :

— Voilà un cas fort intéressant, monsieur, dit-il, et je complimente Mlle Magdeleine, une riche et belle héritière qui a devant elle un avenir heureux.

— Certes, répondit Dinsmead, et de plus c’est une fille remarquable. Il s’exprimait avec chaleur.

— Il faut que je m’en aille maintenant, dit Mortimer, et je dois vous remercier encore de votre hospitalité si bienveillante.

Il entra dans la maison, accompagné par son hôte pour faire ses adieux à Mrs Dinsmead. Debout devant la fenêtre, elle leur tournait le dos et ne les entendit pas entrer, quand son mari déclara gaiement :

— Mr Cleveland vient nous dire adieu. Elle sursauta et laissa tomber ce qu’elle tenait à la main. Mortimer se baissa pour le ramasser. C’était une miniature peinte dans un style vieillot et qui représentait Charlotte.

Cleveland réitéra à Mrs Dinsmead les remerciements qu’il avait déjà exprimés à son mari, mais il remarqua de nouveau l’air terrifié de son visage et les regards furtifs qu’elle lui jetait. Les deux jeunes filles n’étaient pas visibles mais Mortimer estimait qu’il eût été maladroit de demander à les voir ; d’ailleurs, il avait une idée qui ne tarda pas à se montrer exacte.

Il s’était éloigné d’environ quatre cents mètres du cottage, en se dirigeant vers l’endroit où il avait laissé sa voiture, quand les buissons qui bordaient le sentier furent écartés. Magdeleine sortit sur le chemin devant lui et déclara :

— Il faut que je vous parle.

— Je vous attendais, répondit Mortimer, c’est bien vous, n’est-ce pas, qui avez écrit S. O. S. sur la table de ma chambre, hier soir ?

Elle acquiesça et il reprit :

— Pourquoi ? La jeune fille se détourna et se mit à tirer sur les feuilles d’un arbuste :

— Je l’ignore, répondit-elle, je l’ignore vraiment.

— Voyons, parlez-moi, reprit Cleveland.

Elle poussa un profond soupir et reprit :

— J’ai l’esprit pratique, je ne suis pas de celles qui s’imaginent des choses extraordinaires, pourtant, j’ai compris que vous croyez aux fantômes et aux esprits et quand je vous dis qu’il y a quelque chose de mauvais dans la maison, je veux parler de ce qui est tangible. Il ne s’agit pas seulement d’un écho du passé, et cela s’est aggravé depuis que nous sommes ici. Mon père est différent, maman est différente. Charlotte aussi.

Mortimer l’interrompit :

— Et Johnnie ? demanda-t-il.

Elle le dévisagea d’un air approbateur :

— Non, dit-elle, maintenant que je réfléchis, Johnnie est le seul qui ne soit pas contaminé ; hier à l’heure du thé, il était parfaitement calme.

— Et vous ?

— Moi, j’avais peur, une peur d’enfant, sans savoir pourquoi, et mon père était bizarre, il n’y a pas d’autre mot. Il a parlé de miracle, j’ai prié pour qu’il s’en produise un… alors, vous avez frappé. Elle se tut brusquement, dévisagea Cleveland et reprit d’un air de défi : « Je suppose que je vous parais folle. »

— Du tout, extrêmement saine d’esprit au contraire. Tous les gens sains prévoient le danger quand il est proche d’eux.

— Vous ne comprenez pas, répondit Magdeleine, je n’avais pas peur pour moi.

— Alors pour qui ?

Elle secoua la tête d’un air étonné et murmura :

— Je ne sais pas, puis elle reprit : J’ai écrit S. O. S. par intuition, car j’avais la certitude, absurde sans doute, qu’on ne me permettrait pas de vous parler. Je ne sais pas ce que je voulais vous demander et je ne le sais pas davantage maintenant.

— Peu importe, dit Mortimer, je le ferai.

— Que pouvez-vous faire ?

Il sourit :

— Réfléchir.

Elle le regarda avec inquiétude mais il reprit :

— Oui, on peut agir beaucoup en réfléchissant, vous ne croiriez pas à quel point. Hier soir, juste avant le repas, y a-t-il eu un mot ou une phrase qui ait attiré votre attention ?

Magdeleine fronça les sourcils :

— Je ne crois pas, ou plutôt, j’ai entendu mon père dire à ma mère que Charlotte lui ressemblait d’une façon frappante, puis, il a ri d’une manière étrange. Cependant y a-t-il là quelque chose d’anormal ?

— Non, répondit Mortimer lentement, sauf que Charlotte ne ressemble pas à votre mère. Il garda le silence pendant un instant, leva les yeux et constata que la jeune fille semblait anxieuse.

— Rentrez, mon enfant, lui dit-il, et ne vous tourmentez plus, laissez-moi faire.

Elle se dirigea vers le cottage, tandis que Mortimer continuait sa route, puis il s’allongea sur l’herbe, ferma les yeux et se concentra pour réfléchir.

Johnnie, Johnnie. Il en revenait toujours à ce garçon qui était complètement innocent de toute l’atmosphère de suspicion et d’intrigues qui l’entourait mais qui en était cependant le pivot. Il se souvint du bruit qu’avait fait la tasse de Mrs Dinsmead lorsqu’elle l’avait laissé tomber. Pourquoi avait-elle été si troublée ? À cause de l’allusion banale qu’il avait faite au sujet des recherches chimiques de son fils ? Sur le moment, il ne s’était pas intéressé à Mr Dinsmead, mais maintenant il le voyait clairement, tenant sa tasse à mi-chemin de sa bouche.

Cette idée le ramena vers Charlotte, telle qu’elle lui était apparue quand la porte s’était ouverte la veille au soir. Elle le regardait par-dessus le bord de sa tasse… puis, vint une autre réminiscence, celle de Dinsmead vidant toutes les tasses et disant « ce thé est froid ». Pourtant, la vapeur sortait. Le thé ne devait pas être froid. Il se souvint d’un article qu’il avait lu peu de temps auparavant et qui racontait l’histoire d’une famille entière empoisonnée par la négligence d’un gamin qui avait laissé de l’arsenic dans un garde-manger ; le poison était tombé sur un pain.

Mr Dinsmead avait peut-être également lu ce journal. Le problème lui parut s’éclaircir et une demi-heure plus tard, il se leva.

Le soir était encore revenu dans le cottage ; il y avait des œufs pochés et une boîte de conserves. Mrs Dinsmead sortit de la cuisine chargée de la grosse théière et les divers membres de la famille s’assirent autour de la table.

— La température est très différente de celle d’hier, remarqua Dinsmead, en jetant un coup d’œil vers la fenêtre.

— Oui, répondit son mari, la nuit est si tranquille qu’on pourrait entendre tomber une épingle. Verse le thé, veux-tu ?

Mrs Dinsmead obéit et distribua les tasses, mais tandis qu’elle déposait la théière, elle poussa un petit cri et appuya une main contre son cœur. Son mari se tourna et suivit la direction de son regard terrifié. Mortimer Cleveland était debout sur le seuil.

Il avança d’un air aimable et dit : « Je crains de vous avoir fait peur, il m’a fallu revenir chercher quelque chose. »

— Chercher quelque chose, répéta Dinsmead dont le visage était devenu pourpre et dont les veines ressemblaient à des cordes, je voudrais bien savoir quoi.

— Un peu de thé, répondit Mortimer qui sortit rapidement quelque chose de sa poche, saisit une des tasses à thé et en versa le contenu dans un tube à essai qu’il tournait de sa main gauche.

— Que faites-vous, haleta Dinsmead, dont le visage était devenu blême, de pourpre qu’il était. Sa femme jeta un petit cri de terreur.

— Je pense que vous lisez les journaux, monsieur, j’en suis même sûr ; on y lit parfois le compte rendu de l’empoisonnement d’une famille entière. Certains membres se remettent, d’autres, non.

Dans votre cas particulier, l’un d’eux serait mort et on supposerait d’abord que la conserve que vous aviez mangée était fautive. Toutefois, si le médecin était d’un naturel soupçonneux, il aurait vu le paquet d’arsenic dans votre garde-manger ; il y a du thé sur l’étagère du dessous, tandis que dans l’étagère supérieure, il y a un trou. On admettait alors que l’arsenic a contaminé le thé, par hasard. Votre fils Johnnie, pourrait être accusé de négligence, sans plus.

— Je… je ne comprends pas, haleta Dinsmead.

— Je crois que si, répondit Cleveland, en prenant une deuxième tasse et en remplissant un deuxième tube à essai. Il colla une étiquette rouge sur le premier et une bleue sur l’autre, puis il déclara :

— Le tube à l’étiquette rouge contient du thé provenant de la tasse de votre fille Charlotte, l’autre de votre fille Magdeleine ; je suis prêt à jurer que je trouverai dans le premier quatre ou cinq fois plus d’arsenic que dans le second.

— Vous êtes fou, murmura Dinsmead.

— Sûrement pas ; vous m’avez dit aujourd’hui, monsieur, que Magdeleine n’était pas votre fille, vous m’avez menti. Magdeleine est votre fille et Charlotte est celle que vous avez adoptée, elle ressemble tellement à sa mère que, quand j’ai eu entre les mains la miniature représentant cette dernière, j’ai cru que c’était le portrait de Charlotte. Vous vouliez que votre fille héritât la fortune et, comme il vous serait impossible de cacher Charlotte et, comme quelqu’un ayant connu sa mère aurait pu se rendre compte de la vérité, vous vous êtes décidé à glisser une pincée d’arsenic au fond de sa tasse.

Mrs Dinsmead poussa un éclat de rire strident et fut prise d’une violente crise de nerfs :

— Du thé, grinça-t-elle, voilà ce qu’il a dit, du thé, pas de la limonade.

— Ne peux-tu te taire, hurla son mari furieux.

Mortimer vit Charlotte qui le regardait, les yeux exorbités, puis, il sentit une main sur son bras et Magdeleine l’attira à l’écart :

— Vous n’allez pas…

Cleveland posa la main sur son épaule :

« Mon enfant, répondit-il, vous ne croyez pas au passé, mais moi j’y crois. J’ai compris quelle était l’atmosphère de cette maison. Peut-être que si votre père n’y était pas venu, je dis peut-être, il n’eût pas conçu son plan. Je vais garder ces deux tubes à essai, afin de sauvegarder Charlotte, maintenant et à l’avenir.

Mais je ne ferai rien d’autre par gratitude pour la main qui a écrit : S. O. S.

Puis il s’enfuit.

FIN

* * *

[1] Police secrète soviétique.

[2] Grand magasin situé à Piccadilly Circus.

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